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Grenelle de l'environnement

Le Grenelle de l'environnement s'achève. Le rapporteur général Tuot a mis son texte final en ligne. On peut l'avoir en cliquant ici (39 pages).

orang-outangs humant la fleur
Le rapport décrète que ...:
  • L'urgence est grande

  • Personne ne détient la vérité absolue

  • Il n'y aura pas de miracle

  • Il n'y a pas de voie unique d'amélioration

  • Tous les modes d'action sont nécessaires

  • La France doit agir même seule.
Ces points sont ensuite développés tenant compte de ce qui suit ...:
...

. Le pays n'abandonne pas la croissance, il change de modèle de développement
. Les ressources de l'Etat et des collectivités territoriales sont rares
. Affirmation de la solidarité nationale, principe selon lequel personne ne doit y être laissé dans une impasse.

Pour se conclure par ... :
Il ne s'agit pas d'une politique de l'environnement au sens classique et restreint du terme, et encore moins d'un projet écologique au sens réducteur qu'on pourrait donner au terme, ni d'un verdissement de politiques inchangées. C'est une mutation des politiques publiques, des nouveaux critères de décisions collectives, des rôles et responsabilités nouvelles pour chaque acteur du corps social, une réelle transformation sociale, lente profonde - et nécessaire.

Le rapport est maintenant d'exécution entre les mains du ministre d'Etat Borloo qui y joue sa trace personnelle dans l'Histoire. Il dit avoir la pêche et la conviction de gagner !

Le Grenelle de l'environnement a été un modèle d'organisation, il faut le reconnaître. Six groupes de travail dédiés à des sujets précis, réunissant chacun une quarantaine de membres répartis en cinq collèges d'intérêts divers (Etat, collectivités locales, ONG, employeurs, salariés) ont abouti à une quinzaine de propositions étayées, dans les délais courts exigés pour l'efficacité du procédé. Nous ne les passons pas au feu de la critique, n'étant en rien compétent en ces domaines plus loin que la grille en fond de jardin. Il y a aussi des experts qui contestent certaines approches retenues. Qu'importe !

JL Borloo et N. Kosciusco-M.
Ont débattu environ 250 personnes appartenant aux collèges précités eux-mêmes regroupant les structures les plus diverses. Nous n'y fûmes pas !
Et pourtant l'environnement est un souci maître dans la sphère royaliste, plus encore, le comte de Paris est très en pointe sur ces questions. Mais à quoi cela sert-il si nous ne sommes pas à l'heure aux carrefours de la démocratie intelligente, à pousser nos idées quand c'est le moment.
C'est un pseudo-parlement environnemental qui a siégé dans l'éphémère pour analyser et débattre de sujets graves, sans les contraintes électoralistes d'un scrutin, entre gens choisis pour leurs qualité et leur intérêt déclaré pour l'écologie, afin de croiser les divergences vers une convergence a minima, voire une progression parallèle. Ils furent dans la démarche de Bien Commun qui nous est cher.

Que faisions-nous pendant ce temps ? Sur quelle urgence avons-nous dirigé nos énergies ? Je reprends les éditoriaux des deux principaux journaux royalistes du 15 juillet à aujourd'hui, dates-limites de la fenêtre du Grenelle. Je n'y ai pas décelé l'ardent souci de l'environnement, mais en revanche beaucoup de politique politicienne et de procès d'intention. On suppute, pense, croit et dénonce ses propres suppositions ...

Tout cela est indispensable, sauf que personne ne lit ces journaux au-delà d'un millier de convaincus d'avance. Plutôt que de verser dans le journal d'opinion confidentiel ou dans la réhabilitation historique de toujours les mêmes, serait-il avisé de laisser au moins une empreinte royaliste aux questions soulevées par le FUTUR de notre pays. Ce trimestre était celui de l'ENVIRONNEMENT !

Quand raisonnerons-nous en termes d'efficacité dans une communication moderne de nos idées. Ce n'est pas parce que le président Sarkozy use et abuse de ce réactif que nous devons nous en méfier. L'efficacité d'une propagande politique. Tabou ?
Tâchons d’aller où nous sommes attendus avec des projets solides et ficelés. Il n’y a aucune raison d’être marginalisés à moins que nous ne nous complaisions dans une certaine marginalité qui nous évite les remises en cause. Le royalisme c’est « mainstream », pas « extrême ». Ceux qui ont choisi cet équipage nous ont mis au fossé. Faudrait voir à reprendre la route.

feuilles mortes

Sujets évoqués sur 3 mois par l'AF2000 et ROyaliste :
A071 parle des désertions socialistes
R908 développe la marginalité centrale de la NAr
A081 moque la commission constitutionnelle
R909 accuse le président d'être un démagogue sournois
A091 dénonce la compassion médiatique et défend le repos dominical
A092 oppose bouclier fiscal et plan d'austérité
R910 accuse le président d'être un brumairien
A101 dénonce le retour de la France à l'OTAN
R911 accuse le président d'être un rhéteur
A102 dévoile la captation des pouvoirs par les présidents russe et français


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Commentaires

  1. Comme d'habitude vos conclusions sont excellentes, et l'on se demande pourquoi elles ne débouchent pas sur la décision de travailler avec ceux qui ont proposé des axes entièrement neufs...

    Votre discours n'a que peu de chances de traverser le noyau dur des royalistes engagés. Ceux-là tiennent à leurs convictions générales (que vous appelez sociétales), et une partie d'entre eux est faussement royaliste car repliée là par déception, sur une identité qui les console en attendant un miracle.

    Je renouvelle ma demande que soit prise en compte, à l'intérieur de ce que l'on peut appeler le Royalisme français, l'ouverture vers une solution dynastique efficace et nouvelle, ainsi qu'une formule de travail utile visant à insérer la solution royale dans le panorama habituel de chacun de nos contemporains.

    Car il existe des chantiers dans lesquels s'investir, pour peu qu'ils bénéficient d'un axe de lancement. Entre les combats rétrogrades (sans jugement moral ici) des royalistes, et la banalisation par confusion d'idées vaguement royales avec le système actuel qu'il faut corriger et non absoudre, il y a tout un monde, celui par lequel j'appelle chaque conscience royaliste utile à se manifester de façon claire, en rompant avec le "un pas en avant, trois pas en arrière".

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  2. Merci pour vos encouragements, malheureusement je ne dispose pas du logiciel de traduction de votre pensée politique.
    Un jour peut-être.

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  3. Sarko va trop vite pour les royalistes.
    YMA a su déposer sa contribution chez Balladur avant cloture mais n'a pas eu (je pense) l'occasion de l'exposer en séance.
    Quelle est la prochaine convention sarkozy ?

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  4. Voici le "logiciel", en partie :

    - Jusqu'à présent, les royalistes se sont beaucoup investi dans la commémoration pleurante ou dans les luttes anti-avortement,entre autres. Maintenant qu'à partir de nos incitations respectives à s'en détacher, certains en prennent conscience, voilà le royalisme ou tout au moins une fraction d'ailleurs loin d'être majoritaire, à se précipiter sur le mirage du système représenté par l'actuel pouvoir, lui faire des politesses, et courir à la vue du brillant de la très hypothétique modification des institutions.

    C'est cela que j'appelle le saut d'un extrême à l'autre, et entre lequel il reste place pour une action royaliste sur deux axes :

    - en politique, pour ceux qui désirent ce moyen : c'est le combat contre le système. Ce que je nomme ce système n'est pas l'organisation institutionnelle; c'est l'ensemble, à l'oeuvre depuis trente ou quarante ans, qui associant la médiocrité avec les renoncements, a engagé pays et institutions dans une voie malsaine. C'est là qu'est le chantier, et il est colossal.

    - dans le strict univers du royalisme et de ses composants actifs : mouvements, Net, organes divers, avancer sans attendre une démarche ouverte quant à l'avenir : chaque fois qu'on assiste à un effort, parfois réussi en partie (AR) de mise en retour du royalisme sur la scène publique, on voit en même temps leurs auteurs se resserrer autour d'une dynastie, qui, quelle que soit la branche envisagée, n'a pour l'instant plus rien à donner. Et dont l'horizon appartient au passé, un passé semé d'embûches malgré des gloires qui en laissent plus d'un perplexe...

    Je comprends cela, mais le comprendre n'est pas le trouver bon ou adapté à notre temps ou aux temps futurs.

    Il n'y a pas que le simple aspect dynastique là-dedans : il y aussi tout le fourgon des arguments, des justifications, saisis par les différents partisans, et qui ramènent à des notions et à une image à la fois sans issue et inaccessible à la compréhension publique. Autrement dit, l'effort d'un côté se trouve annulé de l'autre.

    Je déclare qu'il n'est pas sérieux de fonder quelque espèce d'avenir royal sur une dynastie dont les branches ne présentent pas une formule consistante, sans parler de leur manque de légitimité signé par leurs erreurs passées ou présentes ainsi que dans leurs propres incertitudes.

    Ce que j'espère voir être dégagé, est un horizon permettant une base de travail commune des différents mouvements et tendances, dont je proposerai les axes, ainsi que des penseurs qui consentent à aller au bout de leurs propres logiques.

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  5. Vous dites :
    C'est le combat contre le système. Ce que je nomme ce système n'est pas l'organisation institutionnelle; c'est l'ensemble, à l'oeuvre depuis trente ou quarante ans, qui associant la médiocrité avec les renoncements, a engagé pays et institutions dans une voie malsaine. C'est là qu'est le chantier, et il est colossal.

    C'est ce combat que vous pourriez développer sur votre site RC, jusqu'à élaborer une doctrine convaincante que vous offririez au mouvement royaliste.

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  6. Je vous sais gré de ce nouvel encouragement.

    Certes, si elle semble dormir, la réflexion laissée entrevoir fait son chemin... dans la réflexion ! Pour trouver comment se dire et se présenter. Car les idées existent déjà.

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