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Municipales

Royaliste et Français toujours, j'irai voter dimanche à l'élection municipale de ma commune. La démocratie de proximité est le mode de choix politique le plus adapté au monde gaulois, même si elle lève aussitôt un pavois pratiquement inaccessible. Au moins, les choix sont-ils exprimés en connaissance de causes.

Comment voter ?
Je n'ai aucun regard pour l'idéologie portée en bandouillère par telle ou telle liste sauf si elle composée à l'évidence de branquignoles, pour une raison simple : Les conseils municipaux ont aujourd'hui les mains liées par la dette communale, les lois et règlements qui pullulent et dictent la gestion municipale, les difficultés de refinancement auprès d'organismes soupçonneux et pour finir, des dotations d'équilibre en peau de chagrin, le pays étant au seuil de la banqueroute.
Ainsi passée la première réunion tonitruante du nouveau conseil municipal, on se calme et on sort la calculatrice ...

Critère n°1. Le réalisme.
Je fais plus attention au programme, y cherchant de traces de sérieux sans verser dans la compoction tout de même, comme certaines listes de droite diverse s'y complaisent. Il faut souvent creuser un peu plus loin que la profession de foi qui de niaiseries en banalités vous tombe des mains. Elle est écrite pour aguicher le gogo, c'est normal, basique en démocratie. Et ce n'est pas si difficile, si vous vivez depuis quelques années sur la commune et ne faites pas qu'y revenir coucher le soir.
Gardez à l'esprit par exemple que des aménagements ronflants sous-entendent souvent des créations ou détournements de substructures ou réseaux existants qui exploseront le budget. De même posez-vous la question de savoir si certains projets de développement rencontreront un besoin réel ou s'ils sont un simple affichage politicien ? Tout est question de bon sens, c'est vous qui payez la taxe d'habitation et la taxe foncière, plus les parcmètres.

Critère n°2. La gestion de la dette.
Une question très importante est l'état des finances municipales. Les "bilans" publiés dans le mensuel du maire sont en général expurgés de détails intéressants et édités à travers le crible de rubriques inodores ; il faut en ce cas faire confiance à un conseiller municipal qui dispose lui du vrai bilan en clair.
Dans ma commune, un candidat à la mairie, conseiller d'opposition sortant, a détecté que les garanties que la ville a données à des organismes publics de logement social intervenant sur la commune, dépassaient son niveau d'endettement constaté au même moment, niveau déjà préoccupant. Ce qui veut dire - parce que si on ne l'explique pas, personne ne comprend - qu'en cas de faillite d'un organisme immobilier, comme à Mantes la Ville par exemple, c'est la commune qui se substitue à lui pour éponger ses dettes, ainsi qu'en dispose la loi.
Or la dette de ma commune - accumulée à l'époque de l'Union de la Gauche sur des infrastructures démesurées du modèle soviétique - est aujourd'hui servie (paiement de ses intérêts) par l'emprunt, comme le fait chaque semaine le gouvernement de la République qui donne à tous le mauvais exemple. Ainsi puis-je comprendre que la résorption de la dette soit une priorité et que des aménagements lourds ne seront possibles que plus tard. Tous les programmes électoraux qui lancent de "grands projets" ne sont ici que de l'affichage. Je trie ainsi facilement parmi les professions de foi.

Critère n°3. La disponibilité intellectuelle.
C'est la question du cumul des mandats. Est-il préférable que le maire soit député ou sénateur ? La députation ou son lot de consolation gérontologique, le Sénat, n'est pas une promesse de simplicité, ni d'accessibilité de l'édile. Certains installent en mairie un vrai "cabinet politique" qui sert de paravent chinois et de lampe à mouches tout à la fois, et passent la gestion "locale" au premier adjoint. On ne peut savoir si la confrontation des intérêts communaux et nationaux aboutit à sauvegarder les premiers. Des exemples précis m'indiquent que non. A la rigueur, que le maire soit conseiller général, voire conseiller régional, peut être utile. Dans les étages supérieurs il y a doute.

Critère n°4. La prise de risque personnel
Mon dernier critère est ultra-simple. Principalement pour le risque financier couru par les habitants d'une commune endettée, je demande à "mon" candidat, non seulement d'habiter sur ma commune mais aussi d'y être propriétaire. Or on s'aperçoit vite en posant quelques questions que la plupart des têtes de liste ne vivent pas ici, sauf à disposer d'une modeste garçonnière en location pour la boîte à lettres et plus si le démon de midi ... Sans doute se prévoient-ils des destins nationaux. Je soutiens donc un candidat foncièrement attaché à sa propre gouvernance.

Ainsi ma sélection sur quatre critères laisse-t-elle devant moi la liste conduite par un conseiller régional FN. J'aurai pu tomber sur un PCF, un centriste ou un Vert ou tout autre animal de la ménagerie politique. Dont acte !

En, attendant lisez l'Action Française ...



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Commentaires

  1. C'est une bonne grille de lecture des professions de foi.
    Effectivement, à lire attentivement on détecte beaucoup de charlots.
    Merci.

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  2. Le MoDem a tracté dans toutes les boîtes à lettres hier pour annoncer qu'ils feraient payer le stationnement sur toute la commune.
    Une façon comme un autre de se suicider :)

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  3. Voilà de quoi convaincre les indécis !

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