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Le marsupilami hongrois

le marsupilami de FraikinLa présidence française de l'Union européenne maximise le danger d'amateurisme que nous détectons depuis quelques mois et que voudrait masquer la vibration intense du pouvoir asservi aux lucarnes bleues. Que nous nous plantions sur la Libye, l'Irlande, la Colombie ou le Haut Karabagh, serait regrettable ; sur la Chine, serait grave ! C'est bien ce qui se dessine depuis la malheureuse affaire de la torche olympique à Paris.
On savait la République populaire de Chine très mobilisée sur les Jeux Olympiques et sur le symbole exotique que représentait à leurs yeux la flamme antique. Les choses ont été prises à la légère par le cabinet de Mme Alliot-Marie au faux prétexte que le corps expéditionnaire des Schtroumpfs chinois voulait s'occuper de tout. Vingt sous d'expérience aurait donné la fin du film en cas de problème sur le parcours : la faute serait renvoyée sur le pays hôte ! ...

Et le film a fait le tour de la Planète et de la Chine réunies, avec cette image médiatique de haute intensité, une athlète handicapée en décapotable, attaquée par un manifestant tibétain.
Mme Alliot-Marie n'a pas eu les mêmes réflexes que le CEMAT Cuche, ni aucun des hauts fonctionnaires qui l'entourent.

Suivra la cagade classique des ignorants, Poncelet-Raffarin vont à Pékin en bourgeois de Calais, rodomontades élyséennes exigeant des pourparlers entre Pékin et Dharamsala, ouverture du piège à loup reliant le voyage à Canossa au résultat des pourparlers, empêtrement dans les symboles et les intérêts vitaux par la confusion, prévisible quand même, des rôles de président d'une union mercantile et du pays des droits de l'homme tout à la fois. La totale !

Nos universités forment des spécialistes réputés. Certains intègrent des cabinets politiques pour y valoriser leur expertise au bénéfice du gouvernement. D'autres, les grands corps de l'Etat comme la diplomatie, les finances, la défense, etc.
A voir le peu de cas qui est fait par MM. Sarkozy et Kouchner des avis motivés qui leur sont donnés, on peut se demander légitimement si l'exercice actuel du pouvoir ne serait pas quelque super jeu vidéo grand format, où on se la pète !

Hu Jintao devant le front des troupes
L'Empire chinois est une structure étatique de quatre mille ans d'âge, fondée sur une cohésion ethnique, rare dans ses proportions énormes. Nous avons eu 40 rois, ils ont eu 400 empereurs et 24 dynasties au même endroit. Le petit Chinois qui revient de l'école vit de plein pied avec ce que nous appelons nous l'Aube de l'Antiquité (son premier empereur est Huang Di qui régna selon la légende à partir de -2697). Viendront ensuite les contes historiques, les romans de chevalerie, les romans fantastiques, le théâtre, la poésie, etc. qui se succèderont et se bousculeront jusqu'à nos jours ; et il n'est pas rare d'entendre un enfant réciter une poésie trimillénaire, bien qu'en langue d'aujourd'hui !
Des racines aussi lointaines et sures créent un sentiment, voire un complexe, de supériorité imparable, d'autant que la cosmogonie qui préside à l'expansion sur place de ce peuple immense est elle aussi profondément enracinée. S'il n'est qu'un seul peuple élu, il est aussi un autre peuple communiquant directement avec le Ciel ! Le peuple Han est le Sel de la Terre, et le dernier des miséreux là-bas le sait !

Ainsi doit-on comprendre que la supériorité technologique dont l'Occident était si fier jusqu'à dernièrement ne les a jamais impressionnés vraiment, au-delà des mystères de notre inventivité, parce que cet avantage, dans l'esprit de nos pères, définitif, n'est à leur yeux qu'un décalage chronologique des développements comparés, de leur côté une pause, et que les choses du Temps vont se remettre en Ordre, très naturellement ... pour peu que le Ciel rétribue le courage du Han infatigable.

Même le pouvoir communiste actuel participe de cette transcendance nationale et, parmi tous les grands pouvoirs de la Planète, il est un des rares à gouverner sur un vecteur temps long. Le Japon est aussi de ce club.
En face d'eux, se plante l'air narquois, quelque sorte de marsupilami en mouvement perpétuel (houba, houba,..) qui dicte son fait à chacun, distribue blâmes et décorations urbi & orbi, court les parlements du monde comme un artiste de variétés les estrades, dit tout sur tout, et n'a pas l'once de culture d'un enfant chinois de douze ans.

Sarkozy à Xian
Notre problème est que le déficit de substance est si évident que mêmes les Chinois, qui ne s'intéressent pas particulièrement à la France bien que celle-ci soit persuadée de hanter leurs rêves, ont fini par l'observer attentivement pour y chercher leur avantage. Ils le trouvent toujours, surtout d'un pays impécunieux à la ramasse, qui a besoin d'eux pour survivre !

La vraie diplomatie est de faire de longues choses avec peu de moyens, c'est un art. La France y eut quelques mérites dans le passé, le marsupilami hongrois n'est tout simplement pas au niveau requis par l'Histoire.



vergennes
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Commentaires

  1. Ce dont je m'étonne , c'est que l'étonnement de beaucoup ne prenne date qu'à partir de l'élection du bonhomme.

    D'ailleurs, un marsupilami, c'est gentil, et lui n'est pas gentil.

    Si j'ai appelé à voter pour Ségo, c'est bien, entre autres, parce que ce type n'était pas crédible.

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  2. Vous trouviez Ségolène plus crédible vous ??

    Il ne faut pas hésiter à s'abstenir de voter, afin de se dire à un moment que l'on n'est pas responsable des "travers" de ces personnages.

    Du bon sens !

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  3. C'est alors un déni de responsabilité qui ne dispense pas d'être fautif.

    Il ne s'agit pas de choisir "la meilleure" solution car l'une n'est pas "meilleure" que l'autre. Il s'agit d'écarter la pire, et la pire, c'ét(ait évidemment Sarkozy.

    Quant au sérieux, oui, largement, Ségo était bien plus crédible ! Il ne pouvait pas y a avoir pire que celui qui a été élu, pire que les équipes et les lobbies qui le soutiennent.

    J'ai été favorable longtemps à l'abstention, lorsque celle-ci avait un sens. Pendant de longues années, la participation était en chute libre, et il était admis que les Français rejettaient le corps politique. Ce temps est dépassé.

    Considérant que le pire à éviter était Sarkozy, il fallait voter pour quiconque face à lui, afin de lui barrer la route, à lui. J'aurais voté de même, s'il se fût agi d'un communiste, ou bien d'un chimpanzé.

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  4. Un déni de responsabilité qui ne dispense pas d'être fautif sont vos mots. Pas les miens, ma vision est toute autre. Je suis responsable en choisissant de ne pas voter. Je n'ai pas fauté en disant que l'un est plus crédible que l'autre et en manipulant les pauvres d'esprits à un choix qui m'aurait appartenu.

    Un fossoyeur à droite, et une pauvre d'esprit à gauche, souhaitant sauvé le monde rien qu'avec sa grande G.... et le fric qu'on n'a pas, qu'elle pensait sortir de je ne sais où .

    C'est très responsable ...Pas de doute hein...

    Si on suit la logique de la politique française et le vrai sens d'un choix de vote, on doit pouvoir choisir le meilleur et non pas se contenter d'écarter le pire, c'est ridicule. Et avec ça vous êtes encore républicain ?

    Ségolène avait un programme complètement insensé, irréaliste notamment dans ses propositions d'emplois. N'importe quel citoyen français n'aurait pas été si con pour proposer de telles absurdités. Elle a misé sur l'idéal, sur l'illusion d'un monde meilleur. Sarko a misé sur l'affect et voyez, ça lui a réussi.C'était moins sot.

    L'abstention a toujours un sens.

    Voter pour un communiste,un chimpanzé, une cruche etc parce que vous n'approuvez pas Sarkozy est RI-DI-CU-LE.

    Vous ne votez donc pas en tant que citoyen et soucieux de son pays comme j'ai pu l'être en ne votant pas : je désapprouve les deux choix. Vous avez voté juste pour vous satisfaire personnellement, et ça ce n'est pas une preuve de responsabilité. Mais de la bêtise.

    Dans l'action, nous avons sarko. Et vous n'êtes pas Dieu pour dire que si Ségo avait été au pouvoir, elle n'aurait pas fait pire. Car vous avez, je l'espère conscience que la proposition d'un programme est une chose, l'application en est une autre.

    Vive le retour du Roy !!!

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  5. "Je n'ai pas fauté en disant que l'un est plus crédible que l'autre et en manipulant les pauvres d'esprits à un choix qui m'aurait appartenu."

    Je voulais dire, j'aurai fauté si j'avais dit que l'un est plus crédible que l'autre etc

    Mauvaise tournure de phrase. Je m'en excuse.

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  6. Les raisons de ma position sont exposées dans mon dernier commentaire : le moins pire était Ségo et je pense même qu'une fois admis qu'en l'état actuel des choses il n'existe pas de choix positif permettant de chosir le meilleur, mais seulement d'éviter le pire, on ne pouvait avoir que de bonnes surprises avec elle. J'ai dit aussi que le pire (en absolu, et pas seulement face à Ségo) était Sarkozy. Dès lors le choix était clair.

    Lorsque vous dites que je ne vote pas en tant que citoyen et soucieux de mon pays, c'est une affirmation gratuite : je vote une fois faite mon estimation des choses. J'assume ensuite le choix qui en résulte, et que je considère le meilleur pour la France. Le mot de citoyen ne peut me convenir, je ne suis pas citoyen.

    Vous parlez de programme : il y a bien longtemps qu'un programme n'est pas ce qui est ensuite appliqué. Ce n'est pas sur son programme que je préférais Ségo, outre la nécessité de contrer Sarkozy. Mais parce que par comparaison, elle offrait de bien meilleures garanties. Je ne les développerai pas ici, je l'ai déjà fait sur mon blog.

    Pire que Sarkozy est impossible ! Ce qui était évident avant ne fait qu'être confirmé par l'exercice de sa présidence. Je ne comprends pas pourquoi, si finalement ce n'est pas si mal lorsque la Droite est là, il faudrait songer à une royauté !

    La politique qu'aurait menée Ségo, quelle qu'elle soit, m'aurait convenu. Pas celle de Sarkozy.

    L'erreur des électeurs a été de tenir compte des médias ou de certains signes qui semblaient montrer que Ségo avait moins de maîtrise. C'est, de cette manière, les grandes questions ainsi qu'une durée de cinq ans qui se sont joués sur la comédie des prestations médiatiques, sur ce qui est le travail d'un comédien passant une audition.

    Par ailleurs, je ne conçois pas ce qui vous fait dire que je suis républicain ! Ce n'est pas parce que je dis parfois que je ne suis pas royaliste, que je dois être républicain !

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  7. Si il n'existe pas de choix positif, on s'abstient par soucis de conscience. Je ne vois pas en quoi nous aurions pu avoir de bonnes surprises avec Ségolène. Je vous l'ai dit : son programme était loin d'être réalisable, surtout en 5 ans parce qu'il était trop rempli d'illusions. C'était sa façon à elle d'être élue. Une fois au pouvoir, notre sort ne les intéresse plus vraiment. C'est juste une question de fric, de corruption, de pouvoir, de gloire. Et à partir de là, je ne souhaite pas participer à cette mascarade.

    Je n'affirme rien de façon hâtive et gratuite. J'interprète vos mots et j'en fais une conclusion. Vous n'avez pas voté en tant que français pour le bien de votre pays. Vous avez voté parce que vous ne vouliez pas de Sarkozy au pouvoir, allant même jusqu'à ironiser sur votre choix : un communiste etc... En d'autres termes, peu importe l'animal au pouvoir, du moment que ce n'est pas Sarko. De là, il n'y a pas d'affirmation gratuite.Je vous juge sur ce que vous dites, et c'est le risque lorsque l'on s'exprime ouvertement.

    Les garanties de Ségolène, je vous l'ai dit, étaient illusions. Il n'est pas utile d'avoir fait un tour à l'ENA ou science po pour le comprendre. Les garanties faisaient parties de son programme et vous confirmez mes propos en disant que vous savez qu'un programme n'est jamais appliqué. L'intérêt d'un programme ? L'intérêt de voter ?
    Là où est le véritable intérêt d'un français, c'est de s'abstenir. C'est une forme de vote.

    Vous avez du mal me comprendre et n'avez pas su m'interpréter. Je ne suis ni pour Sarkozy, ni pour Ségolène. Je disais juste que ni l'un ni l'autre n'était crédible. Je pense l'avoir écrit de façon clair et limpide.

    Il n'y a pas un candidat républicain pour rattraper l'autre.

    Etre satisfait d'une politique menée par une dinde qui n'en à rien à faire de vous et de tous les français,et qui aurait ramé voire jusqu'à "donné" notre pays au premier musulman par épuisement c'est faire preuve d'un vide cérébral.

    L'erreur des électeurs en citant le pouvoir des médias me semble léger et est un argument de facilité. Les électeur ont lu le programme et ont fait leur choix. Le programme de Sarkozy était de loin le plus séduisant Le programme de Ségolène était creux, insensé, même moi j'aurai fait mieux. Par la suite, elle n'a pas su s'exprimer. Elle a joué sur le "féminin" : première femme présidente de la république.Ce que Ségolène ne maitrise pas, c'est la politique. Sinon, ça se saurait. Elle a joué aussi sur la misère, mais très maladroite, elle a eu un zéro pointé.
    Sarko est un comédien. Oui je sais. Ceci dit, ses propositions étaient réalisables. Et il a joué sa dernière carte mettant pour le plaisir une dernière plumée à la dinde : la maitrise des mots.

    Ne pas être royaliste, c'est déjà être républicain. Tout ce qui n'est pas royaliste est anti-France. C'est mon résumé. Et il est lui aussi clair.

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  8. Anonyme a dit:
    "Ne pas être royaliste, c'est déjà être républicain. Tout ce qui n'est pas royaliste est anti-France. C'est mon résumé. Et il est lui aussi clair."

    Etant moi-même royaliste, je pense qu'une telle affirmation est très exagérée et ne peut conduire qu'à l'isolement.

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  9. Bonjour Ulysse,

    Vous avez raison, j'ai exagéré. Ne pas tenir compte de ce dernier paragraphe.

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