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Le venin dans le dard

le 14° dalai lama en prière Paris - 9 mai 09 - Le 14° dalaï lama est invité le 6 juin à Paris par son premier magistrat pour recevoir la médaille de la Ville de Paris. Normalement cette décoration distingue des personnalités ayant contribué significativement au rayonnement de la capitale française ou ayant réalisé quelque chose d'extraordinaire à son bénéfice. M. Delanoë qui, à l'image de ses prédécesseurs est "propriétaire" de l'Hôtel de Ville, puise dans la cassette à médailles selon son bon plaisir comme un président de la III° République. Ainsi manifeste-t-il en chemin ses propres opinions et tout à la fois les récompense, jusqu'à désigner dans ses faveurs un pontife religieux d'une contrée lointaine avec laquelle la ville de Paris n'a ni attaches ni traditions.

Est-ce pour renforcer son ami Pierre Bergé dans sa lutte contre la confiscation du recel de bronzes pillés lors du sac du Palais d'Eté, ou tout simplement pour faire l'intéressant ?
M. DelanoeQue vient donc faire le dalaï lama hypermédiatique dans le schmilblick parisien ?
De l'audience, chère médème, de l'audience pour la Guêpe de Bizerte malmenée par la liquéfaction de projets un peu pharaoniques de la précédente mandature et de l'explosion des taxes qu'elle a causée ! Alors, "faisons la une pour pas cher avec l'Océan de sagesse, et les emmerdes du petit reître que nous allons déclencher nous profiteront de surcroît".

Les relations franco-chinoises ont beaucoup souffert de la maladresse du ministère de l'Intérieur totalement "innocent" dans le traitement en voirie de la question tibétaine et surtout des rattrapages calamiteux du cabinet noir de l'Elysée. Nos postures de "grande puissance" font sourire les Chinois qui sont "au front" en permanence et connaissent très bien nos faiblesses et nos forces. Ça leur réussit pas mal : nous sommes allés à Canossa !

Mao ZhaoxuDans une déclaration du 7 mai - juste au début du pont sacré - le porte parole du ministère des Affaires étrangères Mao Zhao Xu a tonné : « Nous demandons au gouvernement de la ville de Paris d'arrêter toutes les actions qui s'immiscent dans les affaires intérieures de la Chine et de ne pas faire encore les mêmes fautes sur la question du Tibet. Je voudrais aussi indiquer que les relations bilatérales ont été remises en orbite à travers des efforts communs. Nous espérons que nos deux pays pourront surmonter les obstacles et promouvoir le développement de relations sino-françaises saines et stables. »
Si ce n'est pas faire la leçon, je n'y comprends rien. A ce jour, aucune réaction publique du Quai d'Orsay, directement visé par les Chinois même si la mèche est allumée par l'Hôtel de Ville, n'a été diffusée par les agences.

Nous ne reviendrons pas sur le fonds de la question tibétaine, sauf à rappeler que le Tibet ne sera jamais indépendant. Nous et les Tibétains de la diaspora ne pourront profiter d'aucune opportunité, et chaque jour qui passe, la sinisation de la province himalayenne avance comme un rouleau compresseur que rien ne freine ou freinera parce qu'il y a un milliard de Hans derrière tout ça, qui sont d'accord de bonne foi avec leur gouvernement.
Même s'il est des voies et moyens intelligents pour soulager les Tibétains de la pression chinoise, il nous paraît simplement utile de dénoncer ce qui nous regarde, savoir la puérilité de prébendiers précaires qui jouent de leur irresponsabilité statutaire pour encombrer ad libitum les flux économiques indispensables à nos industries et à nos banques, de leurs émois fabriqués dans un but politicien, ou simplement pour se hausser !

M. Kouchner hilareEn pleine crise économique, soyons sérieux ! Il est plus important de serrer les coudes pour protéger autant que faire se peut nos emplois et nos usines, que de proclamer à la face du monde notre irrésistible propension à dire le droit d'ordre et pour compte tout tiers empêché !
Je ne sais comment y parviennent si bien nos voisins anglais, allemands et italiens qui n'ont pas d'écoles du niveau exceptionnel de l'ENA. Il semblerait qu'ils ne mélangent pas les genres et ne partent pas en mission commerciale d'Etat quand ils prospectent la Chine. Du moins s'ils le font parfois, restent-ils discrets, et disposent en revanche des professionnels compétents sur la zone d'effort de manière permanente. Car à vouloir prendre l'avion du Président et tout le diable diplomatique son train pour partir signer des contrats, nos industriels marquent leurs projets de l'emblème de la caravane politicienne, et ne peuvent ensuite s'étonner d'être impliqués malgré eux dans les chicayas politiques droitdel'hommesques.

Et si nous profitions de l'Europe et de sa liberté de circulation pour importer leurs diplomates, voire quelques industriels !



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Commentaires

  1. Ce n'est pas possible d'être aussi mal gouverné. Mais qui osera donc mettre un coup de pied dans cette fourmilière !!

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  2. Les mêmes qui d'un côté s'offusquent du peu de cas que le pouvoir fait des mises à pied d'ouvriers ou des fermetures d'usines, jouent comme des enfants immatures avec l'économie pour la satisfaction immédiate de leurs pulsions politiciennes.
    Ces gens sont disqualifiés pour accéder au pouvoir.

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  3. je suis tout a fait d'accord avec Catoneo, bravo pour cet article

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  4. Et si la deportation massive des "bobos" dans des camps, au milieu du desert du Turkestan chinois etait la solution idéale?

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  5. Le carambolage des deux photos de diplomates en dit plus long que tout discours.

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