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Sondage royaliste

logo CMILe sondage français de la Conférence monarchiste internationale continue d'engranger les réponses. Malgré une publicité indigente dans les organes des mouvements, il va bientôt atteindre les mille réponses argumentées et deviendra le matériau d'un Livre Blanc qui donnera une image assez fidèle du "pays réel" royaliste en 2009.
Trois régions ont bien répondu, Rhônes-Alpes, Ile de France et Provence Côte d'Azur ; curieusement Bretagne et Limousin sont à la traîne, mais ce n'est pas fini ...

logo ARLe dernier "sondage royaliste" fut publié par l'institut BVA avant les élections présidentielles de 2007. Voir ici. Nous en reprenons quelques chiffres significatifs :
Les royalistes font 3% de la population observée dans les règles de l'art. S'y agrège un contingent de 14% de gens en sympathie ou simple empathie avec la monarchie. La question posée¹ évoque les monarchies constitutionnelles du Nord où les souverains règnent sans gouverner. On sait donc que 17% de Français ont compris l'intérêt de remplacer par un chef d'Etat permanent un chef d'Etat partisan, élu de peu (50% + epsilon) et provenant d'un petit socle de 15 à 20% d'électeurs exprimés ; c'est dire l'usurpation ! Mais attention : 56% de sondés sont tout à fait opposés au roi. Ceux du segment mou (plutôt opposés), ceux qui ne lèveront pas le petit doigt, représente 24% et cela ne nous avance pas beaucoup, sauf à nous prévenir que nous intéressons plus de 5% des gens comme on le sait après.

La deuxième question sur un candidat royaliste (5% voteraient pour lui) n'est pas déterminante. Par contre les résultats de la troisième sont terrifiants : 69% des sondés (en moyenne) jugent que le retour du roi altèrerait l'image de la France dans le monde et sa place dans l'Union européenne, amoindrirait l'unité nationale et pèserait sur les libertés individuelles, et surtout, c'est un comble, menacerait la stabilité du gouvernement. Les "sans opinion" sont en moyenne 9%.

AdelineParce que le sondage avait été fait dans le cadre de la pré-campagne d'Yves-Marie Adeline, grand impulsif parti au front sous leur quolibets, les chapelles ne l'ont pas propagé. Peut-être qu'à la fin, ces résultats étaient bien trop sévères pour elles. Cent ans et plus d'Action française, des décennies déjà de royalisme orienté dans le sens de l'Histoire (NAr), autant de royalisme "diet" adapté à l'auditoire (RN), mais aussi 50 ans de combat légitimiste, des associations mémorielles dans tous les coins, en veux-tu en voilà, aboutissent à ce que 7 Français sur 9 jugent le roi comme un facteur d'instabilité gouvernementale ! La honte !

De deux choses l'une, ou bien nos organisations véhiculent une langue morte et n'arrivent pas à capter l'attention ; ou bien, nos idées ayant les qualités que nous savons, ces organisations ne comprennent rien à leur propagande ; mais alors rien du tout !

Comme il n'est pas imaginable que les chapelains lâchent leur rosaire sauf à être rappeler par Dieu, il est à souhaiter que le Livre Blanc de la CMI indique les pistes à suivre pour créer une structure de propagande professionnelle de l'offre monarchiste, sans s'occuper plus longtemps des "permanents" de la mouvance. Des réticences commencent d'ailleurs à être sensibles à l'idée que la réunion de copains des Assises pourrait virer au tribunal populaire.

En attendant, les premiers résultats diffusés par la CMI indiquent que 13% des réponses viennent d'encartés, 35% d'abonnés à des organes royalistes et 59% de défroqués des chapelles (plusieurs réponses possibles).

Synthèse et analyse des différentes réponses, ce « livre blanc » sera incontestablement un outil prospectif et stratégique utile à l'ensemble de la famille royaliste. Avec ou sans Assises, nous devrons alors agir; à défaut de quoi nous continuerons à gémir à l'unité de soins palliatifs.
Il est donc important que tous les royalistes se donnent la peine de répondre au sondage de la CMI, en cliquant sur la bannière "Assises du royalisme" en pied d'article.

fanion d'artillerie


Note (1): Q = Seriez-vous favorable ou opposé à ce que la fonction de Chef de l’État, comme dans d’autres pays européens, soit assumée un jour par un Roi ?




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Commentaires

  1. Rien à redire sur ton analyse.

    Grâce à Internet et à l'investissement actif d'un minuscule nombre d'individus comme Catoneo, ces "Etats-Généraux" ont pu passer outre l'omerta séculaire pour parvenir après deux mois (difficiles) à un régime de croisière d'une quinzaine de réponses par jour.

    Si l'objectif des 1000 reste notre seuil de crédibilité, nous pensons que le Livre Blanc traduira plutôt 2000 à 3000 avis.

    Ce Livre Blanc sera disponible sous deux formats différents:

    - format PDF téléchargeable librement (fin octobre 2009)

    - format papier en édition limitée à 500 exemplaires (1000 si besoin) numérotés et disponibles par souscription d'ici quelques semaines. Ce format sera accompagné d'une affiche collector et parviendra aux souscripteurs quinze jours avant la publication du format PDF.

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  2. Une population statistique de 2000 sondés n'est pas plus crédible techniquement, mais elle impressionne les non avertis.
    Allons-y pour 2000.
    :)

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  3. Aymeric de C.3 mai 2009 à 17:37

    Je partage la surprise de Catoneo sur les 69% de gens hostiles parce que la royauté provoquera une instabilité politique. Peut-être présagent-ils un soulèvement des corps sociaux bénéficiaires du système de providence actuel ? Ce qui ne serait pas impossible.

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  4. Le nombre de réponses est un facteur qui nous aurait posé problème si nous avions noté de grandes différences de tendances dans le temps.
    Etant donné que les chiffres sont stables depuis déja un mois et demi, le nombre de réponses n'a plus valeur que de symbole.
    Mais quel symbole alors que chacun pensait le royalisme mort en France.

    Beaucoup plus importantes sont les remarques individuelles, dont l'analyse et la synthèse prendront un temps énorme mais qui, pour le coup, méritent d'être soutenues par ce symbole de représentativité.

    Quand les royalistes s'approprient le principe démocratique, le résultat n'est pas décourageant.

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  5. J'insiste sur le fait qu'ayant répondu à ce sondage, je tiens à ne pas être classé parmi les royalistes, sachant que ce terme recouvre autre chose que la solution que je propose : celle-ci est monarchique et extra-capétienne.

    Pour ce qui est de l'opinion contraire des Français, la cause en est simple : le soutien des royalistes à ce qu'on a produit de pire pour les affaires de gouvernement : aujourd'hui; l'identité de leur pensée avec ce que l'idéologie a produit de pire...

    L'avenir du royalisme, s'il doit y en avoir un, ne se trouvera pas dans une nouvelle présentation de formules, de choix et de références qui l'ont enterré, mais dans une formule nouvelle, que je définirai.

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  6. Nous nous consumons d'impatience.

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  7. @R-C... SYLM a vraiment voulu dresser un état des lieux complet du royalisme en France. A ce titre, chaque réponse au questionnaire est analysée, qu'elle émane d'un royaliste dynastique pur jus, d'un monarchiste ou d'un républicain opposé à la solution royaliste (et il y en a quelques uns).

    Ceux qui prennent la peine de répondre - aujourd'hui près de 20 personnes par jour - font clairement le choix de nous aider à y voir un peu plus clair en l'avenir d'un système politique et savent qu'un monarchisme moderne a sans doute sa place dans les manuels de science politique.

    Vive Louis, vive Jean, vive l'Empereur, vive de Gaulle ou vive ma belle-mère... ce sont des notions qu'il appartiendra sans doute aux mouvements de creuser ; nous n'avons pas cette prétention.

    Nous voulons juste savoir où nous en sommes.

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  8. Ou plutôt... Nous voulons juste savoir où vous en êtes.

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