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Attention taxistes !

RocardTapis rouge aux taxateurs, la Commission de l'Emprunt est installée demain ! Le géronte bafouilleur Rocard saute de joie depuis qu'il a été rattrapé par le Pouvoir à la grille du Père Lachaise. L'Elysée, carboné de taxe écologique à 300 euros par ménage, le consulte maintenant pour savoir quoi faire de tous les sous qu'il va collecter auprès des masses laborieuses et démocratiques. Il s'y connaît Rocard. Il avait frappé les esprits populaires par un chiffre extravagant à la tonne de CO² pour laisser au donneur d'ordre le rôle du bon père de famille raisonnable qui n'exige que le strict nécessaire de ses enfants : Bercy revient de 32 à 15€/T sans explications.
Le vieux Rocard est un rusé taxateur de masse, qui a su imposer l'universalité de l'assiette fiscale par la CSG, ce qui à l'époque (1990) évitait d'entrer dans de douloureuses réformes de notre Sécurité sociale nationale, en accroissant la ressource sans majorer les cotisations paritaires. La mesure a bien enflé depuis et le produit des taxes mère et filles abonde au tonneau des Danaïdes sans douleurs.

Comme on l'avait fait de la Commission Balladur-modernisation avec Jack Lang, il fallait une seconde tête pour "équilibrer" le jury. C'est le blafard des Landes en déshérence qui a été retenu puisque grand taxateur lui-même devant l'Eternel : il a ponctionné en 1995 entre un quart et un tiers de la marge nette des entreprises françaises par augmentation de la TVA normale de 18,6% à 19,6%, toujours dans le but d'accroître la ressource en calmant les réformes ; un pont trop loin "droit dans ses bottes" eut raison de la posture et de la réforme de la Sécu, son maître ayant fait sous lui en regardant la grève générale du secteur protégé. Ni l'un ni l'autre ne s'en relevèrent dans l'estime des gens, jusqu'à ce qu'ils disparaissent de la scène publique, l'absence étant favorable aux avant-hier qui chantaient. Tu parles !

JuppéConcomitamment, le chef des foireux du centre pile, un ectoplasme du nom de Méhaignerie, lève l'insupportable pression fiscale que représenterait la destruction des "niches bourgeoises" et 70 milliards de rentrées supplémentaires, pour faire de la place aux taxes dédiées, qui finissent par être nombreuses, qu'elles en remplacent d'autres ou qu'elles soit régionalisées de Paris vers les provinces ! Finalement, qui choisir comme emblème fiscal de Pénélope ou du sapeur Camembert, on creuse ici pour boucher là, on tisse et défait sur le même métier ? Rien compris. L'important n'est que de dire et d'être vus et de maintenir l'agitation au couple maximum. Mais dire ce que César te dit de dire ! Achtung !
En a fait les frais cet été, madame le ministre des Finances qui vint à la télé pour nous annoncer d'abord que la Crise était passée, puis relativisa son enthousiasme au milieu de l'émission, et déclara in fine qu'elle était bien devant nous : le BlackBerry branché sur le Cap Nègre hurlait au charron pendant l'interview : comment la mettre profond aux Français par l'emprunt si la Crise ne passait pas la Toussaint ?

Ainsi Rocard et Juppé seraient-ils bien inspiré d'organiser une petite conversation à trois au coin du feu, mercredi soir, avant que d'ouvrir leurs chapitres de dépenses. Il ne seront pas avalisés mais préemptés. Pour sûr, le Dacquois sait y faire, chat échaudé craint l'eau froide. On ne l'y reprendra pas. L'autre ne risque rien, il était mort.


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Commentaires

  1. D'un point de vue purement "technique", la CSG est une "bonne" idée puisqu'elle est la démonstration qu'un impôt à taux forfaitaire et plutôt modéré, mais à large assiette, a un rendement plus important que l'IRPP, devenu au fil des Lois de finances, une sorte d'usine à gaz ou plutôt un gruyère troué de partout par les exemptions, les niches, etc en tout genre...

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  2. La CSG fut le premier impôt universel de la République ; en ce sens il octroie une vraie citoyenneté à son débiteur.
    Mais il aurait dû convoquer à son "amortissement" de profondes réformes de la solidarité nationale. Au lieu de quoi, il fut affublé de la CRDS et ses taux augmentèrent, pour continuer à courir derrière le déficit abyssal de la Sécu.

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