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Une vie chaque jour plus facile


- Bloc-notes de campagne -

Dans la profession de foi des candidats de l'Alliance royale aux législatives, il y a un défi titanesque, celui de désagripper l'Etat de nos vies quotidiennes, mais c'est dit autrement. La République est invasive de la sphère privée par essence puisqu'elle cherche à contrôler les idées de ses clients depuis sa création. Attention au "mauvais esprit", aux déviants de la pensée majoritaire, aux zombies de l'autonomie, on en fera des terroristes à la fin pour les écraser comme punaises sous le talon de la connerie béchamélienne en jabot. C'est Chritian Millau qui a la formule : « Les églises se vident, mais d'autres s'emplissent de crapauds de bénitier que les dévôts de la bienpensance engraissent à la guimauve du conformisme le plus abyssalement débile. On a dit de la France qu'elle était moisie. Je dirais plutôt que, tremblotante et frileuse, elle se couvre de lois et d'interdits comme les vieillards se couvrent de petites laines. ».

Régler le fatras législatif

Ainsi l'Alliance royale appelle clairement à la défense des libertés par desserrement du carcan législatif. C'est tout à fait révolutionnaire que de vouloir chasser l'Etat de nos chez-soi. Y sommes-nous prêts ? Peut-être pas encore tant son empreinte est marquée. Du berceau à la tombe, IL est là ! D'où une sympathie non dissimulée du piéton avec les anarchistes qui veulent le détruire dans ses signes, ses pompes et ses oeuvres.
Dynamiter le carcan est un slogan de campagne, dans la réalité d'une politique conduite dans ce but il s'agirait d'abroger les lois inutiles et simplifier les autres dans un chantier de dix ans. "Nul n'est sensé ignorer la loi" n'est plus une provocation du pouvoir législatif mais une blague de mauvais goût. La société croule sous les textes à ne plus même s'en souvenir. A preuve on écrit des lois nouvelles pour régler des cas déjà traités dans des lois antérieures.

Sécurité publique

L'autre défi auquel se collète l'Alliance royale n'est pas moins grand : c'est celui de la sécurité publique. Tous les gouvernements s'y sont cassés les dents, même quand fut élu président le chef de la police ! Tout le monde sauf quelques sociologues protégeant leur fromage s'accorde sur les limites de la préventionn et de l'éducation. Tant que la loi ne sera pas appliquée avec une rigueur exemplaire par des juges affranchis de leur lutte idéologique contre le pouvoir exécutif, on pissera dans les violons de l'excuse. On ne peut être multirécidiviste plus de trois fois, sauf pour des motifs politiques ! Certes le retrait de la circulation du vilain canard pose la question de la surface habitable... en prison. Aussi n'est-il pas profiter de la campagne pour replacer ici une des propositions du Nonagone de l'artilleur : c'est la proposition 6 - Peine zéro pour les condamnés étrangers.
Et la réinsertion demandée se fait tout naturellement... au pays natal !

Encadrer l'économie, ou pas

Dans ce chapitre de la vie quotidienne, les stratèges de l'Alliance ont placé l'amélioration de nos activités économiques. Ils veulent l'encadrer, faciliter la création et le développement des PME/PMI et alléger leurs charges sociales et fiscales. C'est un choix qui n'est pas le nôtre. Disciple de l'Ecole autrichienne, le piéton considère, après des économistes bien plus trappus que lui, que l'intervention de l'Etat dans l'économie est débilitante pour le corps social comme les antibiotiques le sont pour le corps humain. Mais aux jours des grands périls (guerre, famine, cataclysme, effondrement social) il est du devoir de l'Etat de concourir à la protection de la Nation car lui seul dispose de la force et de la légalité pour coordonner les sauvegardes et les répliques. Mais comme le dentifrice ne rentre jamais dans le tube, il est difficile de le faire reculer ensuite quand le beau temps est revenu. Voir la survie du Patriot Act américain à la liquidation d'Oussama Ben Laden. L'Etat mal nécessaire ? Sans doute, mais que cela n'empêche pas la vigilance.

Le salut par l'innovation

Demain sera le temps de l'innovation, de la création, de la recherche aboutie, à défaut de quoi nous n'existerons plus, sauf en consommateurs sous-traitants des nouveaux empires de production. A la misère de notre condition s'ajoutera l'insulte de leur revanche. Les Chinois ont acheté le "port du singe" : ainsi ont-ils expulsé du Pirée les lois sociales et les travailleurs syndiqués et importé leurs contremaîtres et leurs portiques. Affamés, les Grecs se précipitent aux cours du soir de mandarin vers leur prochain asservissement. Ils n'ont pas le choix. Qui aurait cru il y a seulement dix ans qu'un pays d'Europe subirait pareille humiliation ? Pour se battre il faut distraire des moyens de secteurs stériles vers les secteurs prometteurs sans mettre en danger la sûreté de notre espace économique. L'Alliance royale ne dit pas d'où vont basculer les moyens nécessaires à l’investissement, l’innovation et l’exportation, vecteurs de création d’emplois. Nous pouvons suggérer des gisements :
- les milliards d'un Etat tentaculaire sont récupérables en changeant le modèle. L'Elysée coûte deux fois et demi plus cher que la Maison Blanche, c'est l'exemple-type. Bâtissons une monarchie scandinave à moitié prix.
- les milliards de la formation professionnelle et continue disparaissant dans le sable des officines, agences et pôles de reconversion qui nourrissent les amis et clients de tous les pouvoirs territoriaux, sont à récupérer pour la recherche et l'apprentissage.
- les milliards de subventions associatives en tous genres de la plus petite commune jusqu'au plus grand des ministères. Que les associés cotisent.
- les milliards de subventions syndicales à des organisations professionnelles incapables de lever des cotisations ouvrières. Unique au monde. No comment !
- fermer le trou de la Sécurité sociale en stoppant les remboursements le jour de l'année où le déficit commence. Il y a une vie éternelle après, me dit-on dans l'oreillette.
Un programme à double détente

On comprend bien que c'est le mauvais état de notre économie qui va prendre le relais de l'invasion étatique pour faire obstacle à la quête d'une vie quotidienne plus facile comme la recherche l'Alliance royale. Aussi pourrait-elle dans sa démarche présenter l'effort nécessaire que récompensera bientôt une vie quotidienne plus facile. Reconquérons réellement nos libertés !


Bon courage à tous les candidats !

Commentaires

  1. A propos de sécurité publique! En vertu de la distinction entre polices administrative et judiciaires, les personnels sont sous couvert de l'intérieur en tant qu'agents de la force publique, mais sont également auxiliaires de justice au vu de leurs qualifications judiciaires! La place Vendôme est donc autant concernée que celle de Beauvau! Mais ce serait trop simple: Lorsqu'un directeur de maison d’arrêt appelle un proc et lui dit: "Arrêtez de m'envoyez du monde, les cellules sont pleines à craquer" le magistrat le plus réac (si si , il y en a) ne peut que s'incliner et prononcer une peine de substitution! Donc la résolution du problème n'est pas dans les mains d'un ministre quelconque mais bel et bien dans celles du boss!

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    1. Dans les ministères actuels, les titulaires éphémères cohabitent avec la bureaucratie qui réside à demeure. L'administration subordonnée affronte le principe de réalité et dans le cas des prisons il est facile de mettre le feu rouge.
      Va-t-on dépenser plus d'argent pour construire des équipements stériles en période de pénurie budgétaire au lieu d'appliquer une mesure de bons sens comme l'expulsion ad vitam des condamnés étrangers (nonagone-6)?
      Nous en avons un paquet... et en plus ils ne font rien. En Chine et généralement en Asie, la simple idée de nourrir un prisonnier à rien foutre est incompréhensible. Le leur expliquer fait naître un sourire d'incrédulité. Si on ne peut les chasser qu'on leur fasse creuser le canal Rhin-Rhône !

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  2. Oups!!!! Dans mon précédent commentaire, il fallait lire "requérir une peine de substitution" et non "prononcer"! (Dommage d'ailleurs , si c'était le ministère public qui prononçait les peines.....mais bon!!!!)

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