jeudi 1 novembre 2012

Le mélodrame de la Parasélite

Le bateau Douce France à moitié noyé, tente de trouver refuge sur une seule hélice. La passerelle est aux cent coups, les couacs ne cessent de monter de la salle des machines par le chadburn. Le chef-mécanicien préside impuissant à la foire d'empoigne des idées vendues avec le programme de croisière ; le commandant est en cabine à sauter sa grue. Le représentant des usagers crie "aux chaloupes" à chaque changement de houle. C'est à peu près le spectacle que nous donne la parasélite qui court partout dans la nef des fous, quelle que soit la couleur du pompon, rose, vert ou jaune.

En a-t-il déjà marre ?
Le Premier ministre Ayrault n'a jamais brillé par son intelligence quand il était président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, il suffisait de suivre les questions d'actualités sur FR3 pour le mesurer. Il dégrade son prestige ou ce qu'il en reste dans des communications foireuses et sans but. De quoi se faire prendre à la gorge par les "ténors" de l'opposition qui n'en ratent pas une au milieu d'un combat fratricide pour devenir chef des battus. 39 heures ou 35 heures ? En vrai ça ne concerne personne. Cet allongement devrait être décrété pour les fonctionnaires dans le cadre d'une réduction de la dépense publique (39h payées 35), mais les socialistes n'affronteront pas leurs clients, ils ont tout à y perdre dans les prochains scrutins¹. L'élection en démocratie prime tout. Pour les salariés, le souhait de l'année 2013 sera plutôt d'atteindre 35 heures, le chômage technique et les "intempéries" risquant d'être la règle. Au-delà de 18 mois, qui se soucie des lendemains, nous n'avons plus aucune visibilité dans l'avenir économique de ce pays plombé à mort par la social-démocratie. Croissance nulle, investissements zéro, chasse aux créatifs, et dans l'oeil du cyclone on ne sent rien !

Cette situation létale n'autorise en rien les trouducs de l'UMP de la ramener sur les plateaux télé, eux qui ont laissé l'endroit en sortant dans un bien pire état qu'ils ne l'avaient trouvé en entrant. Mai 2002-2012, dix ans de couillemollisme tonitruant pour un désastre au final irrémédiable sauf à jeter le bébé et le bain pour réduire enfin nos déficits structurels dans absolument tous les compartiments du jeu, le pire à venir étant l'explosion des régimes de retraite (clic). L'enfarineur, le setter fou, le zébulon tournicoton et son premier mi-triste ont savonné la planche au pays. Après cela, se draper dans des formules exigeant du courage comme le font ces messieurs en guerre, n'est pas moins que scandaleux. Au pouvoir, ils se couchent ! La Forge les encule et la Banque les saigne. Dans l'opposition, ils savent tout !

Que fallait-il prouver ?
On ne dira jamais assez que ce régime politique d'alternance des pleutres est mortifère en soi, la démocratie d'étage national est une perversion quand on la prend au sérieux. Les mesures de redressement sont connues - les chefs des organismes internationaux (OCDE, FMI-BM, OMC, OIT) sont venus le redire à M. Hollande à Paris le lundi 29 octobre - mais leur mise en application est bridée par le parlementarisme effréné et la co-direction de l'Etat avec des syndicats politisés.
Mettriez-vous un homme intelligent et à poigne aux affaires, qu'il serait lentement émasculé par les priorités électoralistes clamées par tout son entourage. La prébende prime, l'orgueil commande, la bêtise n'est pas grave. Et ailleurs ?
Sans parler de l'Allemagne qui est un cas spécial de génie tardif, comment donc ont fait le Canada et la Suède pour s'arracher à l'ornière ? Soyons moins prétentieux, prenons d'eux ce qui a bien marché et s'il faut rééduquer les citoyens, allons-y carrément ! Ce qui agace nos doctrinaires de tous bord est que ces réformes convoquent la responsabilisation des assujettis et une gestion libérale sanctionnée par l'équilibre des comptes. Horreur !
On se fera une idée de ce que peut donner l'intelligence au pouvoir en consultant ces deux analyses :


Par quoi remplacer notre système politique et social à bout de souffle ?
Par rien pour le moment. Il faut d'abord désintoxiquer l'esprit de nos concitoyens, ce qui n'est pas gagné d'avance. Soixante ans de perfusion à la connerie ne se rincent pas en six mois. Les supports modernes de communication commencent à s'ouvrir à des tribunes iconoclastes qui osent appeler un chat un chat et qui s'essaient à vendre du bon sens, dans le style "ne pas dépenser plus que l'on gagne", capitaliser pour les générations à suivre, rendre des comptes clairs, favoriser l'inventivité de l'espèce en récompensant le succès, choisir la compétence chez les élites et pas le bagout, maudire les cons et le Conseil national de la Résistance.




On saura vite ensuite quel régime politique s'adaptera le mieux à un peuple dont le mental aura été régénéré vers la responsabilité individuelle mise en oeuvre au sein de collectivités d'émulation qui sauront défendre leurs intérêts à l'échelon politique convenable. A titre d'exemple, les #geonpi devraient politiser leur action de défense du capital-risque. C'est aux innovateurs à tirer le char, pas aux casuistes. Sinon cette nation se liquéfiera.



(1) liste des scrutins du quinquennat Hollande :
2012 : législatives partielles à Hénin-Beaumont (59) et à Bourg-la Reine (92)
2013 : rien
2014 : municipales, européennes, sénatoriales (1/3 hémicycle)
2015 : catonnales et régionales

1 commentaire:

  1. Le "morne Ayrault" comme vous dites est achevé par Zemmour ce matin :
    http://www.ndf.fr/poing-de-vue/02-11-2012/eric-zemmour-ayrault-premier-ministre-finissant-a-peine-six-mois-apres-avoir-commence

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