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Les Juifs de France sont des Français comme les autres

De le dire l'infirme. Mais qu'ils le soient ou pas ne mange pas de pain, ils vivent ici leur vie paisiblement, avec dans la tête le chromo d'une terre promise, même si la réalité de la promesse n'est pas d'Epinal : Israël est en guerre depuis 1948, on y saute parfois ; aussi tous les Juifs sont-ils sionistes de coeur, sauf pathologie des racines, la patrie est en danger.
Il n'en demeure pas moins que les deux seules communautés flattées par le pouvoir sont les israélites d'un côté par le Dîner annuel du CRIF et les musulmans de l'autre par la Rupture du Jeûne en fin de ramadan. On peut attendre longtemps les félicitations publiques de l'Elysée au Primat des Gaules pour le dimanche de Pâques ; sans imaginer non plus un signe officiel pour l'anniversaire de Gautama Bouddha.



Que font les Juifs de cette situation privilégiée ? Sans doute est-ce là que l'analyse se gâte.

Une grande partie d'entre eux font de la France leur seconde patrie, répondant en leur for intérieur à l'appel des dirigeants israéliens qui proclament que leur vraie place est en terre hébraïque. Certains finissent par faire le pas et s'embarquent. Ils en sont généralement satisfaits quelles que soient les difficultés d'installation si, comme partout, ils ont adopté les codes du pays d'accueil plutôt que de vouloir importer les leurs, surtout ceux d'un pays aussi affaissé moralement que le nôtre. Une autre partie s'est fondue dans notre société décadente et gère ses soucis prosaïques comme tout un chacun. Sans parler des rescapés de l'Holocauste qui ont perdu la foi en Dieu et dans le genre humain ! Reste une "minorité agissante" qui avec la bénédiction de l'Etat s'autorise à représenter Israël sur la voie publique et dans les médias ; et qui se place à bout touchant contre les adversaires de l'Etat hébreu sur notre sol.


Quand on a épuisé les baffes, il faut passer au groupe de pression. Organisés (les autres aussi), les activistes juifs brandissent l'antisémitisme comme arme fatale à laquelle répond celle de l'islamophobie. Ainsi même les faiseurs d'opinion à col roulé (comme aurait dit Frédéric Dard) se battent-ils avec ces deux boules de feu. Malheur à celui qui mérite leur attention. La liste est longue des gens d'idées débarqués par leur rédaction ou leur rectorat pour diverses phobies sémitiques. Juste pour faire "informé" nous citerons en vrac :

- Robert Redecker, prof de philo évacué de l'Education nationale sous le coup d'une fatwa ;
- Siné, dessinateur anarchiste débarqué de Charlie-Hebdo pour lèse-majesté antisémite et promotion de l'électro-ménager ;
- Richard Labévière, reporter débarqué à RFI pour une interview intempestive de Bachar el-Assad (c'était en 2008) ;
- Pascal Bonniface, directeur de l'IRIS, sévèrement recadré pour avoir dénoncé en 2003 l'interdiction de critiquer Israël en France ;
- Alain Ménargues, reporter débarqué" de RFI sur injonction de l'ambassadeur d'Israël à Paris, Zvili ;
- Edgard Morin, philosophe branché, condamné en 2005 pour avoir soutenu que les Sionistes répliquaient sur les Palestiniens ce qu'ils avaient souffert des autres¹
- ...(la liste est longue)

UPJF
Comme leurs homologues islamiques, les organisations juives sont à l'affût. Mais la grande différence est que les premières combattent tout ce qui pourrait entamer le prestige de leur religion (à la fois dans les préceptes coraniques et les traditions culturelles - le blasphème est grave) quand les secondes visent l'histoire de la Shoah et le soutien aux Palestiniens (toute critique du pouvoir israélien étant un soutien à ses ennemis), mais n'interviennent pas au plan religieux. Ce qui laisse entendre qu'il y a une approche antiraciste plus marquée chez les Juifs.

Il est admis qu'il n'y a pas de lobby juif en France, mais assurément un lobby sioniste, puissant. Dit autrement, les relais actifs d'un Etat étranger sur notre sol sont évidents. C'est dans ce contexte de diplomatie spéciale que se place la visite conjointe franco-israélienne à l'école Ozar Hatorah de Toulouse où des Français de confession juive ont été assassinés par Mohamed Merah. Les morts ont été "rapatriés" en Israël, comme le maréchal des logis-chef du 1er Train parachutiste fut "rapatrié" au Maroc. Il est dès lors important de dire qu'ils sont des Français comme les autres, des fois que...

L'importation en France de la guerre judéo-arabe de bientôt cent ans mesure la faiblesse des pouvoirs nationaux qui sont "baladés" par des capitales étrangères instrumentalisant nos propres lois de défense des particularismes sous invocation de la liberté égalitaire ! Notre propre civilisation n'est plus suffisamment capable d'assimiler les "autres" parce qu'elle est tout simplement abâtardie. Elle les promeut, à part !

jour tranquille à Gaza
Nous combattons nous-mêmes nos propres valeurs, nos propres coutumes, nous nous laissons insulter au motif d'une liberté d'expression que nous distribuons sur critères, bien plus facilement d'ailleurs aux aliens qu'aux souchiens. Nos élites politiques courent au mea culpa à tort et à travers jusqu'à nous repentir d'actes tout à fait étrangers à notre propre peuple, comme la traite atlantique qui a concerné une filière mercantile ultramarine, donc ultraminoritaire dans un pays de paysans, sous un régime aboli dont la République ne voulut hériter, puisqu'elle s'acharna à en détruire tous les codes, et pas seulement le Code noir. Lire au sujet de la repentancitude hollandienne le billet musclé d'un Français pur-porc, Jean-Gilles Malliarakis.
D'autres s'abandonnent à la surenchère comme Caroline Fourest qui impatrie six millions de morts en France, en moins de temps qu'il ne faut pour boire un verre d'eau... il n'y a plus de limites.

Il n'est donc pas si étonnant que des Français, moins sûrs que nous de descendre des Gaulois, recherchent ailleurs un socle plus solide en fierté, désinfecté des turpitudes sociétales de notre avachissement moral, pour fonder une espérance en leur propre destin. D'où l'attrait de la double-nationalité. La dépravation légale de nos moeurs, que tout l'Orient reçoit pour une abomination, les y pousse, et nous verrons bientôt fleurir des écoles primaires et secondaires d'obédiences étrangères pour instruire les enfants d'importation dans la "propreté". Le face-à-face entre ces communautés bétonnées et les faiseurs d'opinion décadents méritera le détour quand les vieux franchouillards de mon genre seront perçus comme de simples ronchons en comparaison des nouveaux résistants bien plus déterminés et surtout mieux financés, qui remettront les ratonnades à la mode sous un autre nom.

Nous ne réglerons la dispute entre Guelfes et Gibelins chez nous que par un sursaut qualitatif moral des Souchistes, retrouvant leur fierté d'être Français. Sacré défi quand on sait qui commande aujourd'hui ! Demain peut-être, plus tard !





(1) le texte incriminé d'un article du Monde :
« On a peine à imaginer qu’une nation de fugitifs, issue du peuple le plus longtemps persécuté dans l’histoire, ayant subi les pires humiliations et le pire mépris, soit capable de se transformer en deux générations en « peuple dominateur et sûr de lui » et, à l’exception d’une admirable minorité, en peuple méprisant ayant satisfaction à humilier », écrivaient les auteurs, ajoutant : « Les juifs d’Israël, descendants des victimes d’un apartheid nommé ghetto, ghettoïsent les Palestiniens. Les juifs, qui furent humiliés, méprisés, persécutés, humilient, méprisent, persécutent les Palestiniens ».
C'est une "opinion" interdite.


Commentaires

  1. Benyamin Netanyaou était en campagne électorale pour sa visite à Hozar Hatorah. Un façon de monnayer les morts. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
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