Accéder au contenu principal

Le bonneteau corrézien

Marion Maréchal nettoiera les écuries de Vauzelle
Les élections régionales ne seront peut-être pas le désastre annoncé pour la Gauche officielle si le Front national perce dans deux régions au moins, le Nord-PDC et la région Provence-etc. Certes la Nomenklatura prendra deux paires de gifles mais elle a cela de très catholique qu'elle les supporte bien. Le pouvoir catalan qui ameute sans relâche contre les marinistes, braque le projecteur de DCA sur un pronostic favorable au Front à deux effets : banaliser la présence des marinistes dans le champ politique principal et donc booster les suffrages indécis en leur faveur ; noyer la communication des droites coalisées - émiettées bientôt après les Primaires des républicains - dans le secret espoir (secret, pas tant que ça) de voir le challenger à la présidentielle Bismuth terminer le premier tour en troisième position. C'est le coup (bien involontaire jadis) de Chirac en 2002. Contre Marine Le Pen et sa cour, la Promotion Voltaire garderait une chance d'un sursaut anti-fachiste tétanisant le pays survolté par les médias subventionnés. On a vu de quoi ils étaient capables en 2002 justement. La fille du Pirate n'a aucune chance d'accéder aux affaires contre la coalition de la peur et de la bien-pensance.

Même chassée des régions, la Gauche officielle pourra gouverner - d'une émeute à l'autre, mais la Garde veille sur les palais - comme le fit la Droite officielle en son temps, qui n'avait plus que l'Alsace dans sa giberne. C'est d'ailleurs là que l'on remarque combien cet étage administratif n'est pas une strate de gouvernement mais une sinécure pour les politiciens ou apparatchiks battus au plan national. Les régions ne font pas de politique ni la politique. Ce sont des bureaux déconcentrés et très chers à maintenir.

Victoire à la Pyrrhus pour la Droite, le team Sarkozy met pleins phares sur le cauchemar annoncé puisque gagner dix régions par exemple ne résout rien. D'où l'investiture d'une femme politique de division II à l'élection en Île-de-France, région qui est pourtant l'une des plus importantes d'Europe. La Gauche ne cherche pas non plus un candidat alléchant quand elle investit Don Bartolone, parrain du 9-3, président désormais fantôme de l'Assemblée nationale, une vieille carne de la démocrassie dénoncée par... la Cour des Comptes. On en arrive au cas Sarkozy.

Le même logiciel sans Buisson ? Du cirque ! 
Le piéton du Roi a relu quelques billets publiés sous sa présidence pour se voir confirmé qu'il n'a pas changé d'un iota. Il reste le Petit Reître, colérique et hyperactif comme les maîtresses d'école de jadis en attachaient au radiateur dans les classes primaires. Tout à sa réélection légitime - il a entendu le Cri sourd du Pays qu'on enchaîne - il navigue au plus près, comme avant, comptant sur son ingéniosité politicienne pour faire face aux déconvenues possibles. Il n'a pas l'air de voir plus loin que, dans son genre, Bernard-Henri Lévy. L'affaire Morano est exemplaire d'une brutalité retrouvée mais naturelle, qui accroche un wagon complet de mécontents au train du Front national. Fallait quand même le faire alors qu'elle avait toute la majorité silencieuse derrière elle.

Sarkozy gagnera-t-il les Primaires des républicains ? Je crois que oui, car il bénéficie comme Justin Bieber de forts contingents de groupies sans cervelle qui battent des mains comme les otaries à chacune de ses apparitions. C'est imparable, et tant monsieur Fillon que le géronte Juppé devraient bien se garder d'insulter l'avenir s'ils veulent avoir leur rond de serviette à la table du futur shadow cabinet, car ils se feront rincer en 2017.

La régie me demande dans l'oreillette ce que feront les royalistes. A quoi je réponds mezzo voce que je n'en sais pour l'instant rien, me retenant d'aller sur les sites de combat politique afin de détecter depuis l'extérieur le moment où leur audience publique brisera le mur de discrétion qui les enferme. Espérons des chapelains une démarche de notoriété pugnace en cette période de déclin national, propice aux opportunités de changement de paradigme. Mais pour ce faire il faut du nerf, le nerf de la guerre, de l'argent !

Sur ce, je propose de voter aux élections régionales pour un programme honnête et réalisable afin de ne pas jeter le bulletin puisque ce niveau d'expression démocratique est le niveau légitime le plus haut dans l'esprit monarchiste, en ce qu'il n'entame pas les pouvoirs régaliens. Trouverait-on une tête de liste qui mène une campagne intelligente et qui aurait prouvé une certaine maîtrise politique dans ses capacités d'assimilation de dossiers compliqués, que le vote sincère en serait de beaucoup facilité. Je cherche déjà... en vain.

Nous reparlerons du bonneteau hollandien pour 2017.

Commentaires