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... in fine Raqqa chut !


"Nous" avons vaincu l'Etat islamique, ISIS et Daech tous ensemble. Gloire aux fantassines kurdes, aux forces spéciales d'Occident, aux spotters, snipers, aux drones et lasers de guidage, aux satellites, aux Russes... gloire à tous du plus haut des cieux redevenus bleus, depuis que retombe sur les ruines de Raqqa la poussière des bombardements. Rien du tout ! Nous n'avons rien gagné du tout.
Avant de s'applaudir, il aurait fallu vaincre la nature humaine dans sa barbarie affleurante qui ne demande qu'à émerger. Les monstruosités ont été perpétrées par des hommes et des femmes libres, volontaires, à fond sur la pédale. Ils étaient normaux avant de s'engager, les rescapés vont le redevenir progressivement. Alors cherchera-t-on les pourquoi et comment, les "motivations" comme ils disent, pour y porter remède ? Idiot !

L'histoire de l'espèce humaine est un musée de l'horreur et les Daechiens ne furent pas les pires sinon les plus médiatisés. Le torrent d'atrocités n'a jamais réellement cessé sur terre, quand un hémisphère s'apaisait, l'autre prenait feu, et cela dure depuis toujours. Il n'est besoin d'aucun exemple, chacun sent le démon en lui caché, tapi. Il n'y a pas de progrès, le temps n'y fait rien, les hommes de l'Antiquité ont déjà fouillé toute la pensée humaine et regardé les malheurs qu'elle sait provoquer et s'y complaire. La civilisation n'est pas une évolution, rien n'a changé depuis. Si, nous avons compliqué l'analyse à l'infini mais la réalité, elle, est toujours aussi simple : nous sommes damnés par construction, désespérance.

Par son exterritorialisation, Daech va morpher en quelque chose de luciférien, insaisissable jusqu'à la future apocalypse (littéralement), son vivier est inépuisable.


Commentaires

  1. L'homme n'est-il pas un loup pour son semblable et ce, depuis le premier meurtre de l'Histoire, celui d'Abel par son frère Caïn ?

    Malheureusement, on ne refera pas la nature humaine. C'est ainsi !

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  2. Homo homini lupus, mais c'est injuste. Le loup n'est pas capable des abominations que l'homme peut inventer. Finalement on n'en peut citer aucune au grand jour à peine de "phobiser" un peuple, une race, une foi. Nul n'est exempt.

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  3. je souscris pleinement (surtout en tant que calviniste) au fait que la nature humaine est dévoyée, pourrie et sans rémission propre...

    je suis tout à fait d'accord sur le fait que les blédards incultes et les résidus de cités HLM qui forment le gros des contingents de l'EI ne sont que des cafards parmi d'autres à l’échelle de l'Histoire: les einsatzgruppen ou aux manieurs de machettes hutus (1 millions de mort en 100 jours quand même) ont été bien plus productifs dans l'abomination. Les "daesch boys" disparaîtront comme on disparu les tueurs gauchiste de la RAF ou des BR ou les détourneurs d'avions des années 70. Remplacés par d'autres.

    J'apporte juste une nuance: si je redoute l'Apocalypse dont vous parlez, ce ne sont pas les crétins de l'EI comme soldats de la "Bête immonde" que je crains, c'est la grande Babylone.

    Et la grande Babylone, celle qui permet que l'on trie ou élimine les embryons, que l'on liquide les vieillards, que l'on adopte les enfants des autres comme des animaux de compagnie et que l'on bouleverse l'ordre naturel, bref celle qui porte le ferment de la décadence c'est bien "nous", pas eux!

    Qui a envie de se battre pour elle? Certainement pas moi!

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    Réponses
    1. Le Cévenol que je suis, même papiste en droit (mais pas avec l'actuel pontifex), comprend tout à fait le parpaillot qui dans mon enfance avait la langue bleue ; c'était à cette particularité qu'on pouvait le débusquer dans les mas alentours.
      Je n'y suis jamais allé, mais des amis en dreadlocks m'avaient rapporté qu'en Inde l'étranger était accueilli comme une bénédiction. En Chine, c'était avec crainte jadis (le gweilo), aujourd'hui avec une certaine condescendance. Fils du ciel, sel de la terre, race insurpassable issue en droite de ligne de la création sans altérations, ça s'apprend dès la naissance, au jardin d'enfants puis à l'école primaire. Les gosses te récitent des fables qui ont trois mille ans !
      On est mal, on est très mal barré, avec nos histoires de procréation sur catalogue garantie !

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