vendredi 17 juin 2005

Mon premier est chauvin

Devant les ravages du tsunami référendaire qui a mis au jour que 92% de la classe politique ne représente que 45% du corps électoral, ou plus racoleur, que 55% du corps électoral n'est représenté que par 8% de parlementaires, les salons parisiens qui depuis toujours font et défont réputations et ministères, bruissent de l'exquise utopie d'une république sixième, où serait convoquée l'honnêteté morale d'une classe politique intègre renouvelée qui ne regarderait plus le doigt qui montre l'étoile, mais l'étoile de notre destin de puissance enfui, le déclin, notre marotte.
Ce tantôt, s'est levé de Brocéliande, un de ces chevaliers solitaires qui une fois par mille ans s'arrachent au convent de la Table Ronde pour venir l'épée basse mais fermement tenue, réclamer la primauté de leur droit, honneur, fidélité, piété. Ca tombe bien, en pleine décomposition sociale, il faut se ressourcer ! La chevalerie est à l'heure.

Chauvin c'est son nom. A l'évidence français, un nom qui ne s'achète pas en Conseil d'Etat, loin des Courcel ou d'Estaing et autres marquisades de vanité.
Jean-Philippe. Ses parents ont oublié Auguste. Las, il aurait eu ainsi une attaque de roi. Jean-Philippe-Auguste.
Il porte haut les couleurs de la monarchie et entend les défendre sur le pré, à l'occasion de la législative partielle de la 13è des Hauts de Seine.
Qui veut briser quelques lances avec lui ?
Voici l'envoi.

Royaliste aujourd’hui, nécessité pour la nation

Aujourd’hui, malgré les efforts des militants monarchistes de toutes tendances, le royalisme semble presqu’invisible aux yeux de nos contemporains, baignés dans l’ambiance distractionnaire de la société de consommation, jadis rebaptisée (avec une certaine prescience) “consom-nation” par Louis Pauwels.

Cela se traduit par une marginalisation évidente dans le paysage politique français, aujourd’hui monopolisé par les tenants du “tout démocratique” et du “politiquement correct”. Cette situation gêne la perception des idées royalistes, trop souvent limitée, dans l’esprit de nos concitoyens, à quelques mondanités ou à des anecdotes, mélanges d’activisme et de folklore...
Pourtant, au moment où la Ve République doit affronter les défis de la globalisation et de la logique globalitaire (néolibéralisme, idéologie consumériste, démocratisme élitaire...), au moment où les intelligences les plus vives ressentent un “malaise de civilisation” (prémisses d’une crise ?), l’idée d’une instauration monarchique, si elle apparaît certes lointaine (autant dans le passé que pour l’avenir), doit revenir dans le champ des possibles : la monarchie, au regard des données politiques et institutionnelles actuelles, reste (et sans doute, de manière plus précise, redevient) nécessaire pour notre nation aujourd’hui moins sûre d’elle-même et fragilisée par des forces externes (diplomatie états-unienne, règlementarisme européen...) et internes (ethno-nationalismes séparatistes, communautarisme religieux ou sociologiques,...)
La Ve République pensait avoir résolu le problème des institutions en “monarchisant” la République (hommage du vice à la vertu, diraient certains...) mais cette monarchie incomplète qui, en fait, semble plutôt avoir été, du temps du général De Gaulle, une forme française de “monocratie”, est aujourd’hui largement remise en cause par les diverses réformes constitutionnelles de ces dernières années, mais aussi par les diverses cohabitations qui se sont succédé depuis 1986 (trois en quinze ans).

Quand nous évoquons la “monarchie nécessaire” nous la définissons d’abord comme un pouvoir “héréditaire” ou, plus justement successible, résumé par la formule traditionnelle Le roi est mort, vive le Roi. Comme le souligne Daniel de Montplaisir dans son ouvrage récent La Monarchie, « au regard de l’institution royale, l’hérédité constitue le mode normal d’accession au trône mais non au sens d’héritage patrimonial. Certains légistes considéraient que la Couronne n’était pas vraiment héréditaire mais plutôt statutaire. Car l’héritier la recueille selon la loi et ne peut en disposer à sa guise » (La Monarchie. Éd. Le Cavalier Bleu).

- Copyright JP. Chauvin levé.


Nous nous proposons d'éditer dans les jours qui viennent cinq réflexions de Jean-Philippe Chauvin pour le combat politique, que nous commenterons pour vous.

* Echapper au choix
* La notion de service
* Visage humain
* Un état "dégraissé"
* Prendre son temps

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