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Articles

Affichage des articles du octobre, 2020

Du blasphème...

  « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » (John Stuart Mill) Il y a une trentaine d'années, l'archevêque de Paris Lustiger faisait une déclaration relayée par les télévisions dénonçant une caricature salace du Christ en croix. Il se disait habitué, lui et tout le clergé, aux caricatures de la presse anti-cléricale mais l'exercice avait cette fois grimpé d'un étage puisqu'on ne caricaturait plus le prêtre dans sa condition de pécheur mais Dieu lui-même, une première. Et l'opinion acquiescait que le bouchon avait été lancé trop loin cette fois. Les choses ont bien changé dans les cercles d'influence mais peut-être pas autant qu'ils le voudraient dans l'opinion. On notera à la décharge des caricaturistes de Charlie Hebdo comme à celle de leurs confrères danois qu'ils dessinent bien plus souvent le Prophète qu'Allah son Dieu. La question se pose de savoir pourquoi les communautés musulmanes en France mais partout

La République en danger !

La République , passe encore ; mais la république, ça fait mal ! La république c'est notre bien commun, la chose à tous, notre espace physique et mental organisé pour vivre ensemble : aussi une définition de l'Etat. C'est l'Etat lui-même qui est en danger, plus que le régime politique qui l'a si fortement entamé en l'insinuant partout, jusqu'à le faire enfler de la gangrène gazeuse du clientélisme démocratique. Mais c'est une autre histoire ! Comme le blasphème sur lequel on reviendra. Même si nous ne profitons pas d'un "Premier Amendement" à notre constitution, ce qui nous oblige à parler entre les rails du politiquement correct, il faut dire de quoi il retourne aujourd'hui en des termes que le distingué lectorat de Royal-Artillerie saura décrypter puisqu'il est par choix, intelligent et instruit. On comprend sans creuser très profond qu'il serait une victoire facile pour les forces de désagrégation de compenser un peu la ré

La mort annoncée du "China Dream"

Sur le site Question Chine, le sinologue François Danjou (Danjou, vous savez ? la main de bois du capitaine !) titre prudemment "Vents Contraires" à propos des réactions à la dérive autocratique du président Xi Jinping, mais le résultat est le même : le Rêve recule . L'hubris du fils de prince à revenir sur les marches de l'empire, moins éloignées toutefois que celles du roman national comme nous le montre la carte française des 18 Provinces de 1906 ci-dessous, a levé une hostilité régionale palpable, capable de coaliser ses voisins contre elle, à l'image du QUAD (Inde, Japon, Australie, Etats-Unis) qui manoeuvre en escadre dans l'Océan indien et le Pacifique nord avec la Chine pour plastron. Seuls deux pays mendiants acceptent la colonisation chinoise, le Laos et le Cambodge qui n'ont que le tort de disposer des capacités hydroélectriques sous-exploitées du Mékong. Revenons un moment sur ce nouvel empereur communiste dont l'architecture mentale se r

Double-Dix à Taïwan

La fête nationale de la grande île tombe ce samedi 10 octobre. On commémore l'insurrection armée de Huguang qui le 10 octobre 1911 captura le vice-roi mandchou de Wuhan et tua cinq cents soldats impériaux. La république était en marche contre l'empire des Grands Tsings. Elle sera proclamée à Pékin le 1er janvier 1912 sous le nom de République de Chine (ROC en anglais). A cette époque l'île de Formose (Taïwan) n'était plus sous domination chinoise depuis que l'Empire l'avait perdue en 1895 au traité de Shimonoseki imposé par le Japon. L'île avait été conquise relativement récemment par les Chinois et il est utile d'en dire plus aujourd'hui sur les souverainetés successives qui s'y exercèrent. Carte de l'administration nippone de 1901 Bref d'histoire La situation géographique de l'île de Formose est particulière en ce qu'elle barre sur 370 kilomètres la Mer de Chine méridionale de l'Océan pacifique par un mur de 3000m

L'Homme au chien de prairie mort sur la tête

Resurrexit ! La Com'Team de la Maison Blanche n'a pas osé envoyer l'hymne de l' Empire Strikes Back sur les images du retour de Dark Vador depuis l'hôpital militaire. Et pourtant chacun l'aura fredonné en visionnant la vidéo. Il reste trois semaines utiles avant le vote crucial et ce n'est pas s'avancer beaucoup que de prédire que tout peut arriver de ce côté-ci du Potomac si le gap Biden-Trump ne se resserre pas. Mais sans doute pas la provocation irrémédiable dont rêvent ses ennemis, l'acteur connaît les limites de la téléréalité. Si Donald Trump perd sa réélection, il le devra à son immaturité dans l'appréhension de la pandémie du coronavirus chinois, qu'il n'a saisie qu'à travers un prisme politique : où étaient les démocrates, il fallait les déconsidérer à tout prix et prendre leur contrepied ! Sans voir pour cette fois les réalités de terrain qui n'obéissaient pas aux éructations du golfeur intrépide. Après trois