Même si la source coule en orient, la Nativité a quelque chose de spécial en ce qu'elle représente la revendication occidentale de vérité universelle que nous dénient toutes les autres religions. Entre deux pipes, André Malraux proclamait que le XXIè siècke siècle serait celui des religions alors qu'à sa mort elles étaient toutes en perdition, la Raison ayant vocation à partout l'emporter. Qu'a-t-il vu dans la fumée de coquelicot qui lui fasse penser qu'elles allaient renaître et se renforcer comme jamais, et que par l'essence même du prosélytisme de la foi, elles pousseraient à la guerre ? Si on attendait des frictions entre musulmans et chrétiens, peu auraient prédit un génocide perpétré par les bouddhistes du Petit véhicule sous le regard impassible d'un prix Nobel de la paix. Ci et là se renforcent les positions. L'archidiocèse de Singapour, ville-Etat où coexistent trois grandes civilisations, l'indienne, la malaise et la chinoise, vient d