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Articles

Affichage des articles du octobre, 2017

A l'impossible nul n'est tenu !

Fleuriste sans clients, Pyongyang 2016 Les organisateurs de la Biennale Blanche 2017 sont rentrés dépités de la faible affluence des royalistes à leur manifestation. Cette journée à l'ASIEM de Paris avait été annoncée sur Royal-Artillerie dans la colonne de droite de façon permanente mais le nombre assez important de clics sur ce blogue pendant un mois (environ 6000) n'a semble-t-il généré aucun désir d'y participer. Nous n'y fûmes pas non plus. Désolé ! L'affaire est organisée tous les deux ans par la Charte de Fontevrault, chapelle royaliste archi-connue se réclamant du providentialisme et dont le logiciel très simple surmonte la querelle dynastique et les errances périphériques en remettant à la Providence le choix d'un roi pour la France en temps et heure. L'accompagnement de cette "dévolution" ne peut se faire valablement que dans la prière. Même les lois fondamentales du royaume le céderont à la volonté de Dieu, si un jour exprimée, ca

Centenaire de la déclaration Balfour

Jeudi prochain, jour des Morts chez nous, Israël commémorera les cent ans de la déclaration d'Arthur Balfour, ministre des affaires étrangères de sa gracieuse majesté, qui participa au dépeçage de l'Empire ottoman dans la grande tradition de fout-la-merde du Foreign Office ! Où que vous regardiez sur le globe sauf en Amérique latine, tous les abcès purulents actuels sont des grains de beauté suppurants infectés par les bureaux anglais. Outre maintes raisons aussi tordues que cachées, la déclaration Balfour rémunérait l'engagement des Juifs d'Europe dans les rangs britanniques au Proche-Orient (La Légion juive) . Huit jours plus tard, Jérusalem était enlevée aux Turcs ; le sept novembre, le croiseur Aurora tirait au canon pour signaler le commencement de la Révolution d'Octobre à Saint-Pétersbourg. Mais dans tout ce vacarme, on oubliait les grands chefs arabes à qui les Anglais avaient tant promis. On peut lire ci-dessous le texte qui offre un atterrissage en Terre s

Dieu te garde, Catalogne

La proclamation de la République par le Parlement de Catalogne soulève l'enthousiasme de la moitié des habitants de la province, et le silence de l'autre moitié ne l'entamera pas. Il sera désormais très difficile d'ignorer sur place cette proclamation et au gouvernement central de passer effectivement à l'application physique des tutelles approuvées par le Sénat de Madrid aujourd'hui. Les indépendantistes se disent prêts à tous les sacrifices pour accéder au rêve au cri de "llibertat!" mais les régionalistes de la couronne d'Espagne comptent sur Madrid pour sauver la Catalogne qui s'est mise en grand danger : l'Europe la refuse, les milieux d'affaires la fuient, la finance internationale ne lui fait pas crédit. L'exode des sièges sociaux - plus d'un millier de sociétés ont émigré - déporte avec lui les domiciliations fiscales et prive donc la Catalogne des contributions directes et indirectes des entreprises comme de leurs c

Puigdemont, grand diseu petit feseu !

Le président de la Généralité de Catalogne Pour la deuxième fois depuis l'ouverture de la crise référendaire, Carles Puigdemont passe la patate chaude voire brûlante à Carme Forcadell, la présidente du Parlement de Catalogne. La première fois, ce fut au lendemain du référendum interdit mais gagné ou presque, le 2 octobre 2017 quand la déclaration d'indépendance promise fut suspendue sans conditions, ou du moins conditions si floues qu'elles annulaient toute réplique ultérieure. Demander un dialogue et la médiation étrangère revenait à publier des vœux de prompt rétablissement à une Catalogne meurtrie. La deuxième fois date de samedi soir, 21 octobre, en réponse à l'ouverture de la procédure de destitution de l'article 155 de la Constitution espagnole de 1978. Le président saisit son parlement qui doit "débattre", alors que pour annuler les effets de l'art. 155 il aurait suffi de dissoudre la chambre et de convoquer dans le même mouvement des éle

Indignations symétriques en Espagne

Plaça de Sant Jaume (Generalitat), Barcelona   155* c'est l'article 37 allemand voire l'article 16 français : pleins pouvoirs ! Carles Puigdemont et ses parrains catalanistes ont obtenu l'humiliation recherchée, sensée remettre du charbon en chaudière pour provoquer la répression qui attendrira les peuples d'Europe. On va tout entendre du coup d'Etat au déni de démocratie mais el pueblo unido jamás será vencido ! Il pleut, on rentre. L'Europe s'en fout ! Les dirigeants de Barcelone n'ont pas saisi la porte de sortie honorable que Madrid leur entrouvrait : convoquer jeudi dernier des élections législatives régionales sous soixante jours pour les perdre démocratiquement et sauver l'avenir en conservant le statut actuel. Au lieu de quoi, le président (par défaut) a passé la patate chaude à Carme Forcadell, présidente du parlement de Catalogne pour qu'elle organise un débat sur le quoi faire. Quel courage, monsieur Puigdemont ! Quel courage,

Le discours du roi avant l'orage

C'est depuis Oviedo où le roi Felipe VI et son épouse vinrent remettre les prix Princesses des Asturies que fut prononcé hier vendredi un discours pour l'unité espagnole, empreint de plus de chaleur que l'adresse constitutionnelle du 3 octobre à Madrid rapportée ici . Ce discours précède les décisions du Conseil des ministres convoqué aujourd'hui par le président du gouvernement, Mariano Rajoy, qui rentre de Bruxelles assuré du soutien de tous les pays de l'Union et de ses institutions contre la sécession catalane. Quel que soit le déroulement de la crise à Barcelone, le discours d'Oviedo fera date en tant qu'ultime appel à la raison. Lundi, Royal-Artillerie proposera un article sur le même sujet intitulé "Indignation symétrique en Espagne". (source Casa Real)

... in fine Raqqa chut !

"Nous" avons vaincu l'Etat islamique, ISIS et Daech tous ensemble. Gloire aux fantassines kurdes, aux forces spéciales d'Occident, aux spotters, snipers, aux drones et lasers de guidage, aux satellites, aux Russes... gloire à tous du plus haut des cieux redevenus bleus, depuis que retombe sur les ruines de Raqqa la poussière des bombardements. Rien du tout ! Nous n'avons rien gagné du tout. Avant de s'applaudir, il aurait fallu vaincre la nature humaine dans sa barbarie affleurante qui ne demande qu'à émerger. Les monstruosités ont été perpétrées par des hommes et des femmes libres, volontaires, à fond sur la pédale. Ils étaient normaux avant de s'engager, les rescapés vont le redevenir progressivement. Alors cherchera-t-on les pourquoi et comment, les "motivations" comme ils disent, pour y porter remède ? Idiot ! L'histoire de l'espèce humaine est un musée de l'horreur et les Daechiens ne furent pas les pires sinon les plus

Géopolitique américaine

Numéro 3/16 Quand l'éléphant Trump est entré dans le magasin de porcelaine américaine le 20 janvier 2017, Eric Fottorino (Le1) et François Busnel (La Grande Librairie - France 5) eurent l'idée de génie d'accompagner le massacre démagogique trimestre après trimestre, en publiant la revue America tout au long du mandat, soit (4x4) seize livraisons. La zone d'intérêt était bien sûr le territoire des Etats-Unis dans toutes ses communautés, les contributeurs, des pointures éditoriales ou des écrivains, plutôt marqués du sceau de l'âne que de celui de l'éléphant. Manque de pot, malgré les frasques du premier joueur de golf américain de plus de soixante-dix ans - on dit en plus qu'il triche si tu regardes ailleurs - l'Amérique se porte plutôt bien, l'économie frôle la surchauffe, le chômage est réduit à l'incompressible, les bulles en tout genre gonflent, et les rednecks et autres Joe-six-pack continuent à le soutenir, la winchester sur l'épau

ISF, incitation à s'enfuir !

Avant-propos Royal-Artillerie avait prévu de faire pour ce lundi un "billet catastrophe" sur la marche à la falaise des lemmings catalans. Au risque de se tromper demain, nous avons jugé que les pouvoirs économiques régionaux ont amené les catalanistes à résipiscence par le départ de deux banques et l'abandon du port de Barcelone pour exporter les voitures Citroën de Saragosse, signaux déclencheurs d'un exode complet du CAC40 espagnol. S'en est mêlée l'Union européenne dans ses trois corps (CE, PE et BCE) qui ont exclu d'avance la République catalane qu'on allait retrouvée pendue au milieu de nulle part. Sont enfin apparues dimanche les manifestations monstres pour l'unité espagnole. La conjuration (selon Mario Vargas Llosa) se termine en eau de boudin, le mérite en revenant d'abord au sens du ridicule de M. Puigdemont et un peu au roi d'Espagne, bien secondé par la Cour constitutionnelle qui bloque toute issue extérieure au motif d'i

Réponse à Royauté-News sur le catalanisme

Re votre article du 6 octobre 2017 : Catalogne, un tournant à négocier avec intelligence . On y lit à propos des institutions européennes : Cet objectif (ndlr: l'indépendance) convient parfaitement à l'Union européenne, qui souhaite dépecer les États pour mieux asseoir son autorité technocratique et atlantiste, et pour qui cette principauté qui, autonome depuis des siècles, avait tout (avec l'Écosse) pour donner l'élan à un mouvement plus généralisé en Europe. Bien que les fédéralistes soient nombreux en Europe et dans les institutions centrales, l'émiettement des Etats n'est pas l'objectif. Concrètement, si l'on a choisi dans le passé la régionalisation des crédits européens (parce que tout commence et finit au fric), c'était pour rapprocher le bailleur de l'utilisateur final et de contrôler au plus près la mobilisation des lignes budgétaires, et accessoirement, éviter le coulage possible au niveau du gouvernement national à travers des f

Le discours d'un roi

L'intervention du roi Felipe VI fait obligatoirement penser à celle de son père lors du coup d'Etat de Tejero en 1981. La fermeté de ton, l'expression de convictions solides, la primauté de la constitution démocratique de 1978 (votée aux Cortès et ratifiée par référendum), les dévolutions de souveraineté à l'intérieur du royaume, toutes ces assertions sont indispensables pour raffermir la confiance dans tout le pays. Si le président catalaniste Puigdemont ne proclame pas l'indépendance le week-end qui vient, proclamation fondée sur des résultats acquis dans des conditions rocambolesques et retravaillés au dépouillement comme savent si bien le faire les républicains , il sera plus que temps pour le roi et la Casa Real de manifester leur compréhension à tous les habitants de Catalogne en promouvant les avantages d'un grand pays uni dans la mondialisation sauvage et en suggérant sans le dire explicitement la prééminence de l'hispanité (Amérique latine) sur la

L'Europe nouvelle est arrivée ?

Drapeau étoilé de l'Union au bout du bras, Macroléon a passé le Pont au Change jusqu'au grand amphi de la Sorbonne, là-même où la madame Irma d'un président de jadis vendait les foutaises de l'astrologie à l'académie médusée. Impressionnant l'amphi ! J'en garde un souvenir ému de mai 68 parce que j'étais jeune et con à l'époque et que je ne le suis plus, jeune. Il faut entendre le discours européen du président Macron comme l' ouverture d'un grand opéra à la gloire de la fédération. C'est son choix de campagne, clair, audible, répété. Il ne trahit personne en s'engageant dans cette voie même si les réactions étrangères sont déclenchées surtout par la mise en mouvement du vieux dinosaure français. Dans Telos, Charles Wyplosz fait une critique raisonnée du discours et je vous invite à la lire en cliquant ici. Dans Royal-Artillerie, nous avons des choses à dire à notre niveau (ce blogue est gratuit), des doutes. La fédération appelée