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samedi 5 septembre 2009

Une semaine ordinaire

Eric W.L'usine à gaz de la taxe carbone n'en finit plus de fumer, polluant tout le programme médiatique de rentrée du gouvernement. Ce blogue n'ayant pas vocation à infliger pareille punition à son distingué lectorat, nous éviterons la description du dispositif à l'analyse duquel vous convient certains sites dédiés aux exubérances bureaucratiques, comme celui-ci.
Sachez pour vos dîners en ville, que les niches fiscales sont en préparation préalablement à la fixation du prix de la tonne CO². Interdit de rire ! Le pronostic le plus trivial verse la collecte de la taxe carbone dans le déficit du budget général dès sa deuxième année d'application, avec les écrans de fumée habituels...

Il n'empêche que "Je-Suis-Obligé-de-Tout-Faire" prend la chose à son compte personnel : «La taxe carbone, je l’assume», a-t-il déclaré hier dans l’Orne. Reste à inventer le truc qui fera passer la taxe pour un non-impôt ; les gnomes bossent dans les galetas du faubourg St Honoré. A Seignosse (40), le tchat géant de l'UMP va phosphorer sur cette quadrature fiscale en menaçant de pisser partout si la solution n'est pas trouvée. C'est ce week-end au bord de l'océan que l'on taxera le gouvernement d'irrectoralisme, et Copé s'en pourlèche d'avance.

Brice H.A deux pas de là, le chef de la police cherche à arranger les choses entre les keufs et les djeunes. Il y va de la survie médiatique du kärcher, l'insécurité ne faiblit pas, au contraire. Le ministère Alliot-Marie est un échec retentissant. On va retirer les Taser aux nervis municipaux pour les distribuer aux petits commerçants. Plus sérieusement, Brice Hortefeux harangue ses préfets et ses directeurs, et le président de la République s'occupe de régler lui-même la confrontation de premier échelon. Il pense s'y connaître, Neuilly fut une excellente école pour gérer les apaches des "fortifications".

De cette semaine, on retiendra aussi la version pasteurisée du "casse-toi, pauv'con" qui devient dans la bouche du ministre de l'Intérieur : "no comment, pauvre homme". C'est de Girot de Langlade qu'il s'agit, celui qui voit des nègres partout ! En revanche, on ne retiendra rien de l'affrontement des deux gorgones du parti socialiste car je ne tire pas sur les corbillards, non plus que celui des deux salopes in-matables qui se crêpent le chignon pour une vieille histoire de topless salace !

Terminons par le plus important, et de loin : le show bizness américain annonce le retour de Whitney Houston dans un single "Million Dollar Bill". La voix est cassée, tellement que c'est un crèvecoeur pour ceux qui avaient la chair de poule sur Bodyguard. Moralité, ne fumez pas n'importe quoi. Ces temps-ci, prenez de l'amsterdamer pot plutôt que de l'afghan trafiqué par les Karzaï Brothers.


adresse si désactivation : http://www.youtube.com/watch?v=ydnsvn4ONcA

Un autre morceau mieux travaillé sur la table, mais qui laisse transparaître l'usure : I Look To You (la vidéo n'est pas exportable). On peut comparer avec Exhale (shoop, shoop) de 1995 qui indiquait déjà un début d'affaissement vocal. Le gap est sensible, ça me rend malade. Elle passe derrière sa grande rivale Toni Braxton, remontée des enfers elle-aussi, qui a délivré "Pulse" cette année :


Toni Braxton - Pulse (Prod. By Underdogs) 2009 sur Yahoo! Vidéo
adresse si désactivation : http://fr.video.yahoo.com/watch/5377791/14169873



Braxton
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lundi 15 décembre 2008

Nos chasseurs en Afghanistan

défilé du 27 en grand blancJ'aurais dit à mon chasseur alpin de grand père que le 27°BCA avait débarqué en Afghanistan, il m'aurait répondu : « épèle ! ». Le plus loin qu'on les lui eût signalés fut à Narvik en 40. Des troupes de montagne dans l'Hindou Kouch enneigé est somme toute logique. Reste à savoir pourquoi.
Rappel des fondamentaux : L'irruption de l'Occident décadent en Afghanistan avait pour but de détruire l'Etat barbare et de capturer Ben Laden et sa horde de freux. Au son du canon, les Talibans s'égaillèrent et disparurent parmi les riantes collines, et leur chef Mollah Omar enfourcha sa moto vers Quetta. Après avoir démonté pierre par pierre les montagnes de Tora Bora, il est apparu que notre pire ennemi avait passé le chas de l'aiguille et n'était plus en Afghanistan. Par contre nous, nous y sommes encore ...

hindou kouchLe motif inventé le plus crédible fut d'instaurer une démocratie à la pointe des baïonnettes sur les ruines du régime fondamentaliste afin de combattre le terrorisme par le développement, et si cet objectif est remis en question aujourd'hui par l'administration élue, on n'entendit alors aucune remontrance parmi les Occidentaux quand nous fîmes attaquer Kaboul par l'Alliance du Nord du défunt commandant Massoud (la femme de son assassin vient d'être capturée en Belgique).
Passée la gloire éphémère d'une victoire facile, il nous a fallu du temps pour comprendre que l'Afghanistan était irréformable pour la simple raison qu'il n'existe pas. En temps normal, il n'y a pas d'Afghanistan en Asie centrale ; entre les Tadjiks, Ouzbeks et Turkmènes du Nord et les Baloutches du Sud, il y a les Pachtounes avec les Hazaras de l'ouest ; les uns et les autres n'étant pas contenus, il s'en faut de beaucoup, dans les frontières internationales du Foreign Office. L'Afghanistan n'est recréé par les Afghans que lorsque la terre des Pachtounes est envahie : les féodaux congruent à former l'Ost. La guerre "internationale" terminée, ils retournent à leur occupation favorite, s'entre-égorger pour le commerce de l'opium et les octrois.

gouverneur AkhunzadaQuand le général allemand Egon Ramms, de l'Allied Joint Force Command (Brunssum-NL), dit carrément à Joe Klein, reporter de Time Magazine, être empêtré au Helmand parce qu'il ne peut poursuivre les moudjahidine talibans jusqu'à Quetta où Mollah Omar tient sa cour, et qu'il n'existe aucun Etat crédible en Afghanistan pour mettre au pas l'administration civile et sa police d'agents doubles, on est tenté de creuser.

Le lieutenant-colonel anglais Graeme Armour stationné à Lashkar Gah (Helmand) demande en souriant pourquoi le gouverneur Sher Mohammed Akhunzada, trouvé en possession de 9000 kg d'opium, n'a jamais été poursuivi mais seulement relevé de ses fonctions ? A-t-il conservé son butin ou celui-ci a-t-il été confisqué par la famille Karzaï, parmi laquelle un certain Ahmed Walid Karzaï, narco-trafiquant notoire qui contrôle aujourd'hui la province frontalière de Kandahar avec notre cher Akhunzada ?
Et de se poser une autre question : combien de temps le gouverneur ex-taliban de l'Helmand-Nord qui contrôle la route de Kaboul, sera-t-il l'allié de la Coalition ? Donnera-t-il son préavis s'il change de camp ?

poppyLa guerre à laquelle participe l'ISAF¹ obéit à 3 ressorts : opium, tribalisme et djihad, chaque soldat s'investissant tout à tour ou en même temps dans les trois domaines, quand il n'y ajoute pas sa participation à la police nationale. Pour le malheur des populations civiles, le développement financé par la communauté internationale est combattu par le dynamitage d'édifices nouveaux ou les meurtres nocturnes des agents honnêtes. La conviction court les popotes que la démocratie ne naîtra pas en Afghanistan et qu'il est inutile de maintenir à bout de bras à Kaboul la gravure de mode qui leur sert de président dans les enceintes internationales, mais qui ne commande rien ni personne chez lui. En ce sens, la conférence "régionale" organisée hier par Bernard Kouchner à la Celle-St-Cloud est de l'argent jeté par les fenêtres, les bons interlocuteurs ne s'y sont pas présentés.

bouquion de MerchetJean-Dominique Merchet de Libération, qui sans le savoir a souvent participé à ma réflexion sur l'affaire afghane, publie un essai : " Mourir pour l'Afghanistan" (190p. chez Jacob-Duvernet, 19,90€). Je ne l'ai pas encore lu. Mais si l'on acte la liquéfaction de l'Etat central et si l'on veut quand même aboutir à l'incinération de la Pieuvre, il faut sortir du schéma traditionnel d'ingérence et s'intéresser aux fiefs provinciaux qui nous importent pour atteindre al-Qaïda, avec ou sans prime à la démocratie.

L'administration Obama a un regard neuf. Elle retourne au but premier de l'expédition : détruire le foyer terroriste. Pour ce faire, elle prend en compte le Pachtounistan dans sa globalité en faisant abstraction de la frontière entre l'Afghanistan international et les FATAs². Soit le Pakistan, dont on va sérieusement vérifier l'utilisation qu'il fait des crédits de guerre accrus versés par les Etats-Unis, investit les zones tribales et casse les Moudjahidine, soit il renonce, et la communauté internationale conclura au "no man's land", c'est à dire que la souveraineté du Pakistan sera temporairement suspendue sur les zones frontalières.

Il est probable que la région sera dès lors napalmisée et les districts douteux retournés par les bombardements du nouveau Commander in Chief Obama qui ne voudra pas ouvrir un nouveau Vietnam en engageant des troupes au sol, quelques mois seulement après s'être extirpé d'Irak. Si le Pakistan se cabre et compte tenu qu'il possède l'arme atomique, il n'est pas à exclure que le tabou du "jamais plus ça" soit levé et que le motif de conflagration régionale soit saisi pour le réduire ... à rien ! L'ange noir des médias se révèlerait être alors un cavalier ... de l'Apocalypse.

Note (1): ISAF, mission OTAN de pacification de l'Afghanistan
Note (2): FATA, zone tribales incontrôlées au nord-ouest du Pakistan



pucelle du 27
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