samedi 20 novembre 2010

Assises royalistes... ce que nous en ferons

Le Groupe de Liaison Royaliste peaufine son programme pour les Assises printanières à venir. Après un débat qui s'est déroulé sur le forum de SYLM pour savoir de quoi il retournait depuis tout ce temps où l'on parle d'Assises, un communiqué est annoncé par un responsable du GLR, qui sera édité en décembre si tout va bien, par les Manants du Roi, organe officiel du groupe. On espère que la "convocation" sera la plus large possible, sans exclusive, jusqu'aux sensibilités légitimistes et providentialistes, et que les royalistes inorganisés seront nombreux à venir - ils sont et de loin les plus nombreux !
Il sera utile à tous les intervenants que l'enquête produite par SYLM à ses frais, L'Etat des Lieux du Royalisme en France, soit versée au débat dès le départ afin d'ancrer les discussions dans les réalités présentes. On peut espérer aussi que nous ferons l'économie de conférences "historicisantes" - grande spécialité d'un microcosme à rétroviseurs - c'est le futur devant le pare-brise, la vie, qui nous inquiète, la Chronique de la Maison des Morts pourra attendre un peu. On lira avec profit le communiqué de SYLM du 6 novembre 2010 (pour ceux qui ont le code).

Si les Assises concluaient à une queue de trajectoire commune, quels que soient voies et moyens d'y parvenir, le mouvement royaliste aurait fait un pas en avant historique. Nous ne nous entendrons jamais sur ces voies et moyens - il y en a tant -, mais nous pouvons converger sur un PPCD (plus petit commun dénominateur) qui pourrait être à mon sens le retour d'un roi dans le domaine régalien, investi d'un, de deux, trois, quatre ou cinq pouvoirs du dit-domaine. Le type de régime d'habillage importe moins que le but ultime, et chacun promouvra le meilleur, tout en respectant la "solution" d'autrui dès lors qu'elle converge. Comme avait-dit Anna de Noailles à propos du Martégal : «Qu’importe que l’on diffère d’opinion sur les hommes, les événements, les idées, si l’on est d’accord sur les dieux».

C'est un peu comme la sphère bouddhique. La bouddhéité est cachée au centre de la sphère et chaque point d'entrée à l'extérieur de l'enveloppe est légitime si l'on décide de ne suivre que le rayon droit qui va au centre. Il est réputé inutile de sauter d'un point à l'autre sur la sphère, il faut entrer. D'où la signification de "pagode" dans le lexique bouddhique comme "lieu de passage" (way place ou Stargate :)

Un roi dans le domaine régalien ne choquerait pas le vulgum pecus, littéralement abruti par les délires du culte démocratique de la personnalité. Michel de Poncins a sorti un article remarquable (entre autres tout autant remarquables) sur la vacance du pouvoir, qui devrait être affiché comme un dazibao sur la porte des mairies ! Suffit-il de démontrer ces délires en évitant au début de prononcer le mot tabou ? La farce démocratique ?  Il y a une thématique à créer pour ramener le bois flotté de la démocratie en faillite, nos concitoyens, vers la rive royaliste. Cette thématique active serait plus utile que les rouspétances éternelles qui n'intéressent plus personne au-delà d'un cercle de ronchons.
Elle consiste à adapter le discours à notre époque, prendre en compte les connotations défavorables, se couper du passif - sorry, le Maréchal n'est pas vendeur - , et à enchasser les principes moteurs du royalisme dans la société multiculturelle française d'aujourd'hui. Cela fait beaucoup de mises à jour à créer, car les penseurs de jadis sont trop souvent inassimilables par les lecteurs ou les auditeurs de maintenant.
Il faut donc créer. En attendant que nos penseurs de demain éditent la nouvelle doctrine, quel est-il ce domaine régalien ? Quel est le niveau d'implication attendu du chef permanent de l'Etat ?

(A) Il y a cinq pouvoirs régaliens dont quatre sont aujourd'hui disponibles :
- Justice haute
- Armées
- Police nationale
- Diplomatie

Le cinquième est de battre monnaie.

(B) L'implication du chef permanent de l'Etat est simple à définir : il nomme les présidents des cours et tout ou partie des ministres "régaliens", et il s'arroge le droit de remontrance et de veto. Il ne s'implique jamais dans les affaires courantes pour préserver sa dignité, son statut de référence au dessus de la mêlée partisane et celui de juge du dernier ressort.
Reste à mettre l'équation en image avant de décider l'opinion à laisser passer le roi. Le schéma politique de l'Alliance Royale est le seul qui ait osé faire cela. A mon avis il est trop compliqué mais c'est une base unique en son genre.

La création de cette image du pouvoir suprême doit tenir compte des tabous en vigueur, ce que le GLR appelle "la réalité que constituent nos concitoyens". Mais c'est à partir de là que les divergences de notre bord prennent des proportions insurmontables. Du régime théocratique des ultrabrites du légitimisme incandescent à la souveraineté gaullo-marxiste de la NAR, rien n'est miscible, tout est groupusculaire, frôlant le ridicule. En plus, la petite forêt des théories s'est pétrifiée, faute d'exploitation concrète. Moins a-t'on de monde à convaincre, plus raide est l'intransigence.

Une solution hunnique serait d'éradiquer les sources d'émission de ces divergences, c'est-à-dire les chapelles créées par la parthénogenèse des grosses têtes, chapelles qui ne représentent plus qu'elles-mêmes, à ce que nous montre le sondage préalable de SYLM, et que confirment les effectifs¹ squelettiques réunis aux diverses universités d'été et dans bien des manifestations "limitées" à cinquante - c'est magique ce chiffre indépassable.
Un projet monarchique minimum commun serait alors proposé aux fidèles inorganisés, sans passer par le crible des pharisiens qui n'y chercheront que le diable, et la concrétisation de leur assentiment serait recherché dans une cotisation à une structure constituante neuve chargée d'encaisser, et d'aboutir sur une construction de structure permanente oecuménique abritant les outils de communication du projet précité.

Maintenant la question à dix dollars taïwanais : celle que pose immédiatement l'Opinion convoquée à bader notre génie naturel de physique sociale : qui est le prince ?
Si je chausse les lunettes de l'Opinion, je ne vois personne, hormis pour certains lecteurs de Point de Vue l'éternel prétendant d'Orléans qui meuble de péripéties familiales l'ennui de sa "fonction". Les Assises 2011 du royalisme français ne trancheront pas la question dynastique car la Querelle est un moteur puissant pour faire tourner les chapelles. Eradiquez l'orléanisme et Orléans, et les chapelles légitimistes s'abîmeront dans les psaumes de la Transcendance et de la Révélation jusqu'à disparaître de la scène publique par l'attrition naturelle de ses cotisants. Retirez le Bourbon franquiste de l'échiquier virtuel et les gaullo-marxistes bien en cour - on comprend pourquoi dans notre beau pays soviétisé - prendront tout l'espace AF derrière le "prince rouge" revenu (hilarant). Gaz !

Les efforts (toujours méritoires) qui suivront la première session des Assises pourraient rester donc vains, car s'ils aboutissent même à une pacification du territoire royco, la sacralisation du préciput d'aînesse demeurera et les revendications concurrentes resteront appuyées sur des arguties d'autant plus intouchables qu'elles seront moins fondées. Chacun creusera un peu plus sa tranchée, et l'Alliance Royale, qui veut zapper le choix dynastique au motif de ratisser plus large sur les seuls principes, se brisera sur cette question préalable. Elle a miné la pré-campagne présidentielle de Yves-Marie Adeline, avant qu'il ne déraille sur les parrainages.

La Querelle pourrit tout.
Mais une monarchie "dogmatique", portée uniquement par ses principes, sans visage et donc sans affect, n'a jamais existé nulle part. C'est le régime le plus personnalisé qui soit, carrément voué au culte de la personnalité, ce qui soulève de bien difficiles questions de la part des sceptiques non abonnés à nos revues. Toutes les dynasties françaises ont été créées par l'ambition d'un homme ou d'une famille capable de gouverner, en position d'accéder à l'instant T et y réussissant. A l'inverse des Républiques, aucune dynastie ne fut numérotée, elles n'étaient pas portées par un dogme immanent qui les aurait laissées se succéder au fil des accidents de l'Histoire, puisqu'on ajustait les Lois² à chaque rupture. De Mérovée à Capet, elles portent toutes le nom de leur fondateur. Le roi tire le char ou disparaît. Le scalp de Childéric III, la décapitation de Louis XVI, la berline de Gand et le cortège de Cherbourg, sont là pour nous en faire souvenir. Un chef, des fidèles. Aujourd'hui c'est pareil.

Bien que le principe prime le prince et se suffise à lui-même selon le "dogme", le prince qui a l'ambition d'accéder doit avoir une attitude volontaire, une créativité innée et l'autorité naturelle pour la faire aboutir. Il doit être un homme de demain sinon même d'après-demain. C'est du moins le minimum syndical pour les premier et deuxième accédants (les suivants pourront être moins "doués"). Avis sans frais à leurs thuriféraires, les "observateurs" du temps qui passe n'auront pas d'avenir dans le nouveau métier de roi, moins encore que les prosateurs inlassables de leur autobiographie. C'est un volontaire et pas un velléitaire qui sera convoqué, un athlète politique, pas un Chambord.

Les Assises du royalisme français se tiendront donc au printemps 2011, si tout va bien. Il faut saluer la persévérance des organisateurs, le Groupe de Liaison Royaliste, les Manants du Roi, la CMI/SYLM et quelques autres plus discrets. Elles seront ce que nous en ferons. N'anticipons pas les travaux qui s'y tiendront, mais au niveau individuel déjà nous pouvons dire que, même en notre absence physique, si nous traduisons dans notre comportement quotidien de royaliste les recommandations auxquelles elles auront abouti, la situation du mouvement s'améliorera par capillarité. Pour nous mettre chacun dans l'axe d'une aimantation commune, il ne faudra pas attendre la fusion des chapelles, trop d'ego, trop d'histoires, pas non plus que les princes arrangent leurs affaires, ce qui ferait un bien fou à la Cause. Convergeons simplement vers un roi et quel que soit le résultat de ce consensus, nous pourrons chacun nous dire, j'ai fait de mon mieux, c'est ma part du succès, ou bien, j'ai fait de mon mieux, cet échec me dépasse.

Reste l'in cauda.
Nous avons gardé l'important pour la fin. Les royalistes ne feront de pas décisif vers la notoriété que s'ils assument les aspects triviaux de la politique au quotidien. Il n'est pas de propagande aboutie sans moyens préalables, de gros moyens. On ne fait rien avec cent cotisations et la quête du dimanche ! D'où le choix d'illustration de ce billet fait de huit nouvelles pièces régionales de 10 euros en argent massif !
Tout projet politique d'envergure nationale convoque beaucoup d'argent à sa réalisation. A titre d'exemple, les budgets des sites de réinformation comme Médiapart, Bakchich ou Rue89³ sont des affaires à plusieurs centaines de milliers d'euros. Leur audience est large, efficace et progresse. Faire plus petit ne sert qu'à faire reluire les idées entre soi. Nous le savons tous mais nous faisons l'autruche par respect pour les vieux chefs, par lâcheté un peu aussi, par pingrerie. Quelle que soit l'affection que l'on porte aux chapelles du royalisme, il faut convenir que leur modèle scout (...la bite et le couteau) est obsolète et ne produira jamais plus de fruits, si tant est qu'il ait beaucoup fleuri un jour.

Ou bien le mouvement royaliste mobilise les fonds nécessaires à sa propagande - c'est un objectif autour d'un million d'euros pour démarrer quelque chose qui se voit - ou bien nous nous replions vers la commémoration, l'exemple donné aux tiers de nos moeurs impeccables, une fierté gratuite, la qualité de nos relations ducales ou comtales, une orthographe irréprochable et la diction pointue de reconnaissance à la nuit tombée sous le chèche et le loden, en entretenant la mémoire enjolivée d'un âge d'or disparu, quelque sorte de religion civile avec son clergé, son droit canon, voire des cercles pleureurs endogames et cooptés. C'est bien aussi, pour le quatrième âge, mais il faudra cesser d'embrigader la jeunesse dans un petit projet impossible, car on lui fait perdre son temps, elle qui a tant à préparer de bagage et de courage pour des lendemains qui ne chanteront pas.
Donnerez-vous une pièce, deux pièces, cinq pièces... ?
(à suivre).
Note (1): A ce que nous montrent photos et comptes-rendus, les universités d'été n'ont aucune réuni plus de 50 personnes à un moment donné, ce qui est très faible rapporté à la "ressource" trouvée par le sondage SYLM. Mais si l'on sait que le Bloc Zids n'a fait que 75 campeurs à la Ti-Breizh, on peut arguer que le vecteur UDT est désuet au plan quantitatif.
Note (2): Lois fondamentales du royaume qui régissent la permanence de l'autorité.
Note (3): On trouvera sur ce lien quelques indications sur le modèle économique de Rue89, qui va sortir son mensuel en kiosque bientôt.

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lundi 15 novembre 2010

L'attelage Fillon-Juppé

L'excellent avocat général Bilger Philippe a fait danser les ministres avant la proclamation des résultats. Je vous convie à entendre le menuet bilgérien à la mode de La Bruyère, ça vaut son pesant d'hermine : philippebilger.com. Mais venons-en à l'actualité.
Il est réconfortant, quelques minutes, de voir les compétences affluer au cabinet Fillon 2 et les baudruches sortir. Mais je conserve mon estime à certains qui partent vaincus par la Machine, après avoir fait du mieux possible, comme Eric Woerth, grand naïf qui a oublié de refermer de pot de confiture de l'UMP, Fadela Amara dans Mission impossible, Rama Yade et sa spontanéité obligatoirement démentie par la tutelle.
J'applaudis avec mention très bien au licenciement de notre ministre hilare des affaires étranges, son seuil d'incompétence était depuis longtemps franchi et la date de péremption échue dès son premier lifting politique. Il fit partie du casting du cabinet de téléréalité précédent, où l'on voit souvent des vieux à l'usage de caution d'audience ! Il faudrait un billet complet pour relever ses cuirs, âneries et conneries, ce dont nous vous priverons dans une édition gratuite...
C'est sans regret aucun que je vois sortir Maître Devedjian, courtisan de second rang près des rideaux, qui portait aux nues le QI du "prince" Jean de Neuilly pour lui succéder un jour au Conseil général des Hauts de Seine après lui avoir fait louper la présidence de l'EPAD de la Défense ! A se demander comment Jean-Philippe Chauvin a pu le rater aux partielles de Bourg-la-Reine en octobre 2005. Je ne taperai pas sur le motodidacte niçois car il est des "temps-ne-fait-rien-à-l'affaire" sincères qui méritent le respect, au moins a-t-il le premier dit souvent la vérité, à temps et contretemps, et il vaut mieux que bien des énarques coincés pas catholiques. Par contre l'exil de Maître Borloo à Valenciennes est libérateur d'inquiétudes sérieuses. Avocat d'affaires en péril, il deviendra avocat d'affairiste et formera le couple infernal du renard et du chat de Pinocchio avec le redoutable dépeceur Tapie ! S'il avait pris Matignon, les portes s'ouvraient grand au compère...

Le buzz est le retour d'Alain Juppé. Le fort en thème est indiscutablement un homme d'Etat même si nous aurions aimé le voir se rebeller en vrai gaulliste contre les reculades du président Chirac lors des révoltes de 1995. "Droit dans ses bottes" jusqu'au coup de sifflet : pénalty !
Jean-Dominique Merchet a émis dimanche quelques doutes sur son blogue "Secret défense" quant au motif de ne pas se réjouir de l'arrivée de Juppé à l'hôtel de Brienne (clic). Les positions "chiraquiennes" du nouveau ministre tant sur l'Alliance atlantique que sur la dissuasion nucléaire ne conviennent pas à la situation du moment. Transparaît déjà cette propension au chantage à l'endroit de nos alliés pour améliorer l'illusion de nos positions, l'illusion seulement, mais n'est-ce pas le principal, dans la veine traditionnelle du gaullisme d'apparat ?

Il sera intéressant de voir comment François Fillon va décaler ses convictions "défense nationale" pour recadrer sans clash son ministre et concurrent qui déboîte de la file. Fillon assume les choix sarkoziens de recentrage au sein de l'Alliance. Canossa aurait-il déjà eu lieu à l'Elysée ?

Malgré les affirmations successives très documentées sur la coopération nucléaire européenne, aucun pays voisin n'a commencé à penser au début d'une possibilité d'un parapluie nucléaire français sur leur tête. Pour eux, cela relève du gag franchouillard imbitable. Parce qu'en ce domaine les intentions se heurtent immédiatement aux dispositions de mise en oeuvre, personne n'a osé publiquement leur proposer de "cogérer" leur ultima ratio avec nous. Bien leur en prend, vu le niveau où se traite ces choses ici. Carla Bruni est-elle consultée ? Qu'importe ! Pour tout le monde, sauf nous, il n'est qu'un parapluie qui ne vous mouille pas, c'est le parapluie américain. Faudra s'y faire.
Maintenant, que la dissuasion nucléaire héritée des cabinets gaullistes de la haute époque soit très lourde à maintenir dans un pays en faillite, ne préjuge en rien que l'issue ne soit que d'en partager les coûts. Avec qui d'ailleurs ? Les Anglais pressentis ont levé les yeux au ciel mais coopèrent dans les nouveaux laboratoires de tests et développements franco-anglais depuis le traité de Londres 2010. Nous ne pourrons jamais aller plus loin, sauf à embarquer dans la nef des fous de désarmement du Captain Obama ! Juppé se dit en phase. Rocard aussi ! Des économies par le ferraillage, logique froide. Seul un gaulliste pourrait défaire la tunique de Nessus si elle nous infecte, mais en revalorisant l'Alliance atlantique ! Sinon il nous mettrait à découvert. Débat corne-cul.

C'est là que le bas blesse. Juppé fait partie de cette école gaulliste qui donne à la France des droits spécifiques dans l'Alliance. Nos alliés ont beau chercher, il n'en voient aucun motif, pas même celui d'avoir gagné la seconde guerre mondiale sans la faire ! Dans une tribune au Monde, Alain Juppé exposait ses idées. Un court extrait, le document complet est consultable par ici :

En 1995, le président Chirac et le gouvernement que je dirigeais ont engagé un processus de rapprochement entre la France et l’OTAN. Nous y avions mis deux conditions clairement énoncées : d’abord parvenir à un partage équitable des responsabilités, c’est-à-dire des commandements, entre Américains et Européens ; ensuite obtenir de nos partenaires européens le lancement d’une politique européenne de sécurité et de défense (PESD) qui en soit une, ce qui supposait à la fois une volonté réelle de leur part et la levée de la réserve, voire du veto américain.
.
Le partage équitable était impossible car les prétentions françaises - commander la Méditerranée - étaient exorbitantes au regard simplement des moyens disponibles sur zone, sans parler déjà de notre pusillanimité diplomatique. Sarkozy a obtenu quand même des commandements importants, dimensionnés à nos capacités et donc étanches à d'éventuelles réclamations de nos alliés, qui dans l'ensemble ont applaudi à notre retour au commandement intégré OTAN.

La "contrepartie" PESD vient d'être enterrée dans ses effets polémologiques par le traité de Londres qui n'en tient aucun compte, les Anglais n'y voyant qu'un fromage à bureaucrates (moi aussi). Alain Juppé est dès lors en porte-à-faux sur ses convictions. Comme il ne vient pas nettoyer les casernes (sic) - peut-être les vendre - il n'a de champ que sur l'affaire afghane.

La "solidarité européenne" proclamée, qui est le paravent chinois de notre antiaméricanisme, est justement testée dans la guerre que mène l'ISAF. Comme l'affirmait le vice-président Jo Biden, les Américains ne sont en Afghanistan que pour deux buts : casser définitivement Al-Qaïda et mettre les ogives atomiques pakistanaises en sûreté. Le reste est littérature pour les débats au Congrès. La méthode âprement discutée entre la Maison Blanche et le Pentagone est aussi très claire, qui exclue l'occupation prolongée ou la colonisation de l'espace afghan : clear, hold, build and transfer. Nettoyer l'espace, le tenir, y construire un environnement pérenne, le transférer aux autorités. Et cela avant la fin de la mandature.

La France, qui propose son industrie militaire et son bouclier nucléaire au Européens, ne peut se moucher du coude en se retirant d'Afghanistan à tout motif intéressant mais futile, alors que les dangers précités sont parfaitement "crédibles" et identifiés. Attend-on un avion sur la tour Montparnasse fraîchement désamiantée pour affermir notre résolution ? Des analystes sérieux non-américains commencent à prédire la fin d'Al-Qaïda sous les coups répétés de la CIA dans les territoires tribaux. Notre "spécificité" devrait au moins attendre qu'on ait incinéré la Bête. Ce qui ne laissera pas beaucoup de temps au ministre de la Défense pour s'accomplir dans son grand oeuvre. Il ne lui reste que dix-sept mois et sera-t-il peut-être accaparé très vite par la "politisation" du match Fillon 2.

"Après les retraites, on va faire de la politique"(Sarkozy)
En effet, le programme de gouvernement sera forcément confiné au bénéfice de la politique politicienne puisqu'il est déclaré par beaucoup (comme Bernard Debré), mais Sarkozy l'avait déclaré il y a six mois, que les temps à venir seront ceux de la campagne pour la présidentielle de 2012. Ainsi le cabinet noir en soupentes devrait-il s'impliquer en priorité à dézinguer la concurrence centriste au sein de la majorité et à contrer par tous moyens, parfois légaux, les actes et paroles de l'opposition socialiste, la seule en situation d'accéder. Bien attendre le petit bonhomme vert avant de traverser aux clous. Les sondages seront scrutés, les programmes déroulés en fonction des résultats médiatiques. La routine de la République, quoi : l'intérêt national commande... que mon parti soit à la passerelle. Qu'avons nous fait de tout ce temps pour banaliser notre offre politique de rechange ?
Hindou Kouch
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vendredi 5 novembre 2010

Nous nous souvenons

La première sonnerie de cessez-le-feu de novembre 1918 retentit le jeudi 7 à 8h20 du soir aux avant-postes de la Pierre d'Haudroy afin que les quatre Mercedes des plénipotentiaires impériaux puissent rejoindre, entre uhlans et fantassins, le commandant François de Bourbon-Busset¹ à la Villa Pasques de La Capelle (Aisne). Jamais drapeau blanc ne fut accueilli avec autant d'espoir. La terre était saturée d'ossements. Le clairon du côté français s'appelait Pierre Sellier ; il était caporal au 171°RI. Il en sera marqué à vie, jusqu'à reprendre du service dans l'Armée de Rhin & Danube en 1945.

Le 8 août, le maréchal Douglas Haig avait lancé la bataille d'Amiens qui ouvrit cent jours de retraite pour les Allemands. Les Français reprenaient le Chemin des Dames en engageant les jeunes divisions américaines, rompaient les lignes et poussaient vers le nord. La Champagne, l'Argonne, les Flandres étaient reconquises. Les offensives Ludendorff lancées au printemps en direction de Compiègne et Paris n'ayant pas abouti, l'armée allemande était affaiblie, sa ressource en diminution. Foch montrera ses meilleures capacités et son sang-froid légendaire en organisant cette offensive de rupture définitive du front. Il obtint le concours sans arrière-pensées de ses homologues anglais et américains, et de ses subordonnés. Il écrivait à Haig le 25 août : « Poursuivez vos opérations sans laisser de répit à l'ennemi et en étendant la largeur de vos actions. C'est cette étendue croissante d'une offensive nourrie par derrière et fortement poussée en avant, sans objectif limité, sans préoccupation d'alignement et d'une liaison trop étroite, qui nous donnera les plus grands résultats avec les moindres pertes... Les armées du général Pétain vont repartir immédiatement dans le même style. » Ce fut la bataille de Picardie qui sera décisive : 700 canons allemands et 3300 mitrailleuses allemandes capturés, un océan de morts. Quand le Reich mobilisait son dernier espoir, la classe 1920 ! les gros bataillons américains étaient déversés dans les ports atlantiques des Etats-Unis, les usines alliées tournaient à fond, chars et canons montaient au front sans répit. Démoralisée, l'armée allemande subissait la lassitude de cette vanité qu'est par moment la guerre, et la discipline gravement entamée par endroit laissait présager une insurrection générale. La mutinerie des marins de Kiel le 30 octobre, et l'écho rapide qui s'en diffusa par tout le Reich, signala que la société allemande craquait. Le chancelier allemand, prince Maximilien de Bade, avait fait approcher le président américain Wilson pour savoir si un arrêt des hostilités était envisageable. La cause allemande était mentalement perdue, l'armistice dès lors enclenché.

L'affaire sera rondement menée à Rethondes jusqu'à la capitulation de la jeune "République de Weimar" qui n'avait que deux jours. Guillaume II s'était exilé aux Pays-Bas. Le cessez-le-feu général sera sonné partout le 11 novembre à 11 heures. Toutes les cloches de France annoncèrent l'incroyable. La der des ders !
Score : dix-huit millions de morts et des millions de blessés pour... quoi ?
Pour casser la dynamique hégémonique de l'empire allemand et se défaire des empires centraux qui brimaient la marche en avant de la "démocratie" dans les nations sans état. Mais on n'y réussira pas. Par suite d'un traité de paix froidement juste mais humiliant qui fera le lit de la revanche, la guerre à venir sera plus terrible encore. Décidément !

Après le 122°RI et le 7°BCA, cette année, honneur au 129è RI, le régiment des "Rastapoils" formé au Havre en 1873 et dissous un siècle plus tard (1977) à Constance (FFA). Ce régiment qui fit Verdun avec beaucoup d'allant est connu malheureusement pour s'être mutiné à Coeuvres en mai 1917 au sein de la 3è Division². La mutinerie - on parle de 50 hommes et même d'officiers - n'est pas relatée dans le Journal de marche régimentaire, mais on peut y lire entre les lignes des indications qui la confirment :

On note d'abord des mouvements rapides inhabituels de l'unité dès le 30 mai 1917 :
Somme : Carrepuis le 30 mai, Roiglise, Margny-aux-Cerises
Meuse : Revigny le 1er juin, Clermont-en-Argonne le 7 juin.
Quelque chose s'est passé qui se précise :
- 07/6/17 : 2e et 3e bataillon employés à des travaux de réfection de routes, extraction de pierres (ndlr : ce n'est pas une activité d'infanterie de ligne) .
- 12/6/17 : 12 officiers sont mutés dans d’autres régiments
- 18/6/17 : Lieutenant-colonel Bonnafont, commandant le régiment, relevé de son commandement et placé en réserve
- 19/6/17 : L’état-major et les officiers du 1e bataillon sont passés en revue par le général Guillaumat, commandant la IIe Armée, sur la place de l’église à Lochères (la rédaction laisse supposer que la troupe n'est pas présente et qu'il s'agit d'une reprise en main des cadres)
- 28/6/17 : 4 soldats condamnés à la peine de mort pour abandon de poste et refus d’obéissance devant l’ennemi. L’exécution a lieu à la sortie nord de Rarécourt (Meuse) à 4h30, par des hommes du régiment dont les noms suivent...
- 03/7/17 : 4 officiers sont mutés dans l’intérêt du service
- 05/7/17 : 279 hommes sont dirigés à destination des colonies lointaines
- 16/7/17 : le 1e bataillon est dissous, tous ses officiers sont mutés dans d’autres régiments
L'unité purgée montera à Verdun en juillet.
A partir de là, le 129è RI est normalisé. Il repasse à trois bataillons en accueillant un bataillon orphelin du 247 puis à quatre, en récupérant le 52è Bataillon de Tirailleurs sénégalais.
Il finira la guerre dans des combats impeccables en perdant jusqu'à 700 hommes dans le secteur de Soissons en juillet 1918. Le 11 novembre, le 129è RI veille au Mont d'Amance devant Nancy, et personne ne passera. Sur son drapeau sont brodés Zuccarello 1795, Loano 1795, Krasnoïé 1812, La Bérézina 1812, La Marne 1914, Verdun 1916, Le Matz 1918, AFN 1952-1962.

La fourragère du 129 est aux couleurs de la Croix de Guerre 14-18 avec 3 palmes.
Nous nous garderons bien de juger un seul mutin de la Grande Guerre. Louons plutôt le courage de ces innombrables héros qui tinrent des positions sacrifiées avec orgueil, ces volontaires en excédent pour des missions hautement risquées, tous ceux-là qui défièrent la mort et la reçurent, ce million et demi de valeureux Français aux noms gravés sur la pierre des monuments communaux, dont l'exemple est plus que jamais indispensable dans notre société affaissée, démoralisée, sans autre projet que ses pensions de retraite.

Comme chaque année pour commémorer l'anniversaire d'une victoire chèrement acquise, l'Action Française organise jeudi soir à 19h30 un hommage indirect aux soldats de jadis, à l'issue d'une journée militante, devant la plaque bleue de la manifestation estudiantine du onze novembre 1940 en haut des Champs-Elysées.
Dépôt de gerbe et allocutions.

Venez !

Note (1) : Le récit de la capitulation sur le terrain par un témoin direct est ici : Le commandant de Bourbon-Busset, chef du 2è bureau de la 1re armée, était à la tête de cette petite délégation : un gentilhomme de la meilleure race de France, au regard vif et clair, au masque fin, de haute et svelte taille, et portant avec une aisance souveraine l'uniforme sombre des chasseurs à pied ; on n'aurait su choisir un Français plus « représentatif ».
Note (2) : Cinq divisions (sur 110) seront hors d'état de manoeuvrer, les troubles touchant aussi les corps de troupe anglais. Le 129°RI ne fut pas le seul : des bataillons du 36, du 43 colo, du 66, du 162, du 370 et bien d'autres... se mutinèrent .
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Cameron coupe l'élan

" Zeal Does Not Rest " (l'infatigable élan), telle est la devise de l'Ark Royal, porte-aéronefs mythique que le premier ministre Cameron vient d'envoyer par le fond dans la Strategic Defense and Security Review (SDR). Brutal n'est pas assez fort. L'Angleterre est une puissance océanique depuis Henri VIII, qui construisit un véritable "système de guerre navale" avec un ministère et un budget indépendants, ses arsenaux en propre, des bâtiments de guerre dédiés en permanence aux ordres du pouvoir, un recrutement exigeant, une stratégie maritime. "Britannia rules the waves" : les intérêts anglais sont indissociables de ceux de la Royal Navy qui se couvrit de gloire sur les Sept Mers, et l'on comprend pourquoi sa réduction drastique suscite autant d'émoi dans les cambuses.

Securing Britain in an Age of Uncertainty¹, tel est le titre de la SDR 2010. Les états-majors phosphorent sur la guerre du futur sans aboutir à une certitude mais devinent plusieurs éventualités de niveaux et structures divers. On peut tout aussi bien voir s'affronter notre vieil occident et les puissances émergentes dans un conflit de haute intensité, que participer au confinement de pouvoirs régionaux dopés à la testostérone atomique, que contrer le djihad asymétrique d'un islam en guerre ouverte contre le reste du monde, que parer un blitzkrieg cybernétique capable de détruire les réseaux industriels et bancaires du pays. Sans compter l'imprévu ! Chaque réponse absorbe des moyens complètement différents et convoque une ingénierie distincte. Or, eux comme nous, n'ont d'argent pour tout faire ; même les Etats-Unis ont de gros doutes sur la pertinence de certains systèmes d'armes impressionnants certes mais inefficaces au résultat.

Ne pouvant reprendre ici tout le projet Cameron qui vise à réduire de 25% l'enveloppe globale de Whitehall, attachons-nous au volet "marine" puisque nous y sommes impliqués. Selon l'almanach Flottes de Combat, nos deux marines de guerre s'équivalent, ce qui facilite une coopération. Dans les bâtiments d'escadre, nous alignons un porte-avions, deux porte-aéronefs, treize frégates de tous types, six sous-marins nucléaires d'attaque. La permanence à la mer de notre dissuasion est assurée par quatre sous-marins lanceurs d'engins. L'Amirauté aligne trois porte-aéronefs, onze frégates, douze sous-marins nucléaires d'attaque . Sa dissuasion repose également sur quatre sous-marins lanceurs d'engins. Le tonnage de bâtiments ancillaires (avisos et amphibie) est du même ordre de grandeur et au final, nous avons de part et d'autre le même nombre de navires, cinquante-deux.

Outre la suppression de quatre mille postes budgétaires de marins, le cabinet Cameron désarme immédiatement l'Ark Royal et ferraille sa flottille de chasseurs Harrier à décollage court. Les deux porte-avions budgétés seront terminés (2016-2020) car il en coûterait plus cher de les arrêter. Un seul sera maintenu en service. Le Queen Elisabeth sera doté de catapultes et brins d'arrêt pour accueillir les avions alliés, français et américains. Le second sera naphtalisé par l'Amirauté dès qu'il sera reçu. D'aucun pensent que si la situation budgétaire l'exige, celui-ci sera vendu ; à l'Inde ? comme le suggère la Section Défense des Communes ? A noter que ces bâtiments n'auront aucune flottille britannique embarquée avant 2020. Si les quatre sous-marins stratégiques sont conservés, les têtes des engins balistiques, qui ne seront renouvelées que dans cinq ans, seront simplifiées et le nombre d'ogives nucléaires divisé par deux. Quatre autres bâtiments d'escadre seront désarmés. Les neufs gros patrouilleurs maritimes Nimrod-4 sont abandonnés. Par contre sept sous-marins nucléaires d'attaque (type Astute) sur douze sont maintenus.
Tous les chasseurs Harrier seront progressivement retirés du service en 2012 car trop chers à entretenir. Il faut payer les contrats Eurofighter Typhoon et JSF35 américains de la Royal Air Force qui deviennent hors de prix même réduits en nombre. Le Commander John Muxworthy, patron du UKNDA (UK National Defence Association) qui soutient les Armées, a déclaré dès la publication du rapport que "la Marine allait être décimée, ce qui était impardonnable et que l'histoire n'oublierait jamais". Mais que faire sans guinées ? Taxer la Reine ?

Par la réforme de ses trois armées qui sont recentrées sur leur coeur de métier sans concessions à la nostalgie d'une grandeur enfuie, la Grande Bretagne largue la défense des intérêts flous assumée par les cabinets Blair et Brown, ces guerres coûteuses que l'on ne gagne ni ne perd, et qui engagent l'ennemi trop loin des lignes critiques d'attaque. La SDR 2010² établit clairement l'utilité des armées britanniques : d'abord (i) garantir la sûreté et la résistance du Royaume-Uni, dans sa population, son économie, ses infrastructures, son territoire et... son mode de vie. Ensuite, (ii) oeuvrer à la stabilisation du monde et veiller aux intérêts du pays outremer sans s'interdire d'éradiquer les menaces à leur source. On verra peu dans le futur les armées de sa Gracieuse Majesté pacifier de grands territoires jusqu'à l'enlisement pour plaire à la Maison Blanche, mais elles resteront en capacité de frapper vite et fort contre les menaces distantes. Du moins c'est ce que le cabinet Cameron essaie de vendre³, un peu comme Hervé Morin le fit dans son Livre Blanc, pour se déjuger ensuite sur fond de crise financière internationale.

La SDR était à l'agenda de la rencontre au sommet Sarkozy-Cameron d'avant-hier. La France y est déclarée partenaire militaire principal du Royaume Uni depuis notre retour au commandement atlantique intégré. Les Anglais, obligés de coopérer pour maintenir leur rang, choisissent un partenaire à leur taille qui ne les embarquera pas dans une aventure. Ils résolvent ce faisant plusieurs failles critiques du dispositif naval français, à commencer par la présence permanente à la mer d'un groupe aéro-naval. L'affirmation maritime de notre souveraineté ne peut se conduire avec le système à éclipses actuel du Charles-De-Gaulle. Si nous avions de l'argent, nous pourrions même acheter leur second porte-avions, ce que le rapport nous suggère d'ailleurs. A défaut, nous pouvons répartir entre nos deux pays la formation du groupe aéro-naval en modulant sa composition en fonction des navires disponibles à la mer chez chacun. L'autre impact de la réforme anglaise est indirect : c'est la réhabilitation du Rafale. Cet avion multi-rôles a été beaucoup critiqué par ses concurrents. Si la mise au rebut des Harriers de l'aéronavale laisse la Grande Bretagne avec deux modèles d'avions de combat modernes (Tornado et Eurofighter Typhoon), ces modèles sont typiquement "continentaux" car non embarqués. Le JSF35C américain n'arrivera pas avant 2020. L'argument de la polyvalence renaît.

Ce billet a paru dans l'Action Française 2000 datée du 4 octobre (N°2804) sous le titre "La Navy coulée par la crise".

Notes :
(1) : Mettre la Grande Bretagne en sûreté dans un âge d'incertitudes
(2) On peut se procurer la SDR en ligne par ici
(3) Le programme politique de défense de la coalition au pouvoir est accessible par là


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