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Articles

Affichage des articles du novembre, 2010

Assises royalistes... ce que nous en ferons

Le Groupe de Liaison Royaliste peaufine son programme pour les Assises printanières à venir. Après un débat qui s'est déroulé sur le forum de SYLM pour savoir de quoi il retournait depuis tout ce temps où l'on parle d'Assises, un communiqué est annoncé par un responsable du GLR, qui sera édité en décembre si tout va bien, par les Manants du Roi, organe officiel du groupe. On espère que la "convocation" sera la plus large possible, sans exclusive, jusqu'aux sensibilités légitimistes et providentialistes, et que les royalistes inorganisés seront nombreux à venir - ils sont et de loin les plus nombreux ! Il sera utile à tous les intervenants que l'enquête produite par SYLM à ses frais, L'Etat des Lieux du Royalisme en France , soit versée au débat dès le départ afin d'ancrer les discussions dans les réalités présentes. On peut espérer aussi que nous ferons l'économie de conférences "historicisantes" - grande spécialité d'un microcos

L'attelage Fillon-Juppé

L'excellent avocat général Bilger Philippe a fait danser les ministres avant la proclamation des résultats. Je vous convie à entendre le menuet bilgérien à la mode de La Bruyère, ça vaut son pesant d'hermine : philippebilger.com . Mais venons-en à l'actualité. Il est réconfortant, quelques minutes, de voir les compétences affluer au cabinet Fillon 2 et les baudruches sortir. Mais je conserve mon estime à certains qui partent vaincus par la Machine, après avoir fait du mieux possible, comme Eric Woerth, grand naïf qui a oublié de refermer de pot de confiture de l'UMP, Fadela Amara dans Mission impossible, Rama Yade et sa spontanéité obligatoirement démentie par la tutelle. J'applaudis avec mention très bien au licenciement de notre ministre hilare des affaires étranges, son seuil d'incompétence était depuis longtemps franchi et la date de péremption échue dès son premier lifting politique. Il fit partie du casting du cabinet de téléréalité précédent, où l'o

Nous nous souvenons

La première sonnerie de cessez-le-feu de novembre 1918 retentit le jeudi 7 à 8h20 du soir aux avant-postes de la Pierre d'Haudroy afin que les quatre Mercedes des plénipotentiaires impériaux puissent rejoindre, entre uhlans et fantassins, le commandant François de Bourbon-Busset¹ à la Villa Pasques de La Capelle (Aisne). Jamais drapeau blanc ne fut accueilli avec autant d'espoir. La terre était saturée d'ossements. Le clairon du côté français s'appelait Pierre Sellier ; il était caporal au 171°RI. Il en sera marqué à vie, jusqu'à reprendre du service dans l'Armée de Rhin & Danube en 1945. Le 8 août, le maréchal Douglas Haig avait lancé la bataille d'Amiens qui ouvrit cent jours de retraite pour les Allemands. Les Français reprenaient le Chemin des Dames en engageant les jeunes divisions américaines, rompaient les lignes et poussaient vers le nord. La Champagne, l'Argonne, les Flandres étaient reconquises. Les offensives Ludendorff lancées au printe

Cameron coupe l'élan

" Zeal Does Not Rest " (l'infatigable élan), telle est la devise de l'Ark Royal, porte-aéronefs mythique que le premier ministre Cameron vient d'envoyer par le fond dans la Strategic Defense and Security Review (SDR). Brutal n'est pas assez fort. L'Angleterre est une puissance océanique depuis Henri VIII, qui construisit un véritable "système de guerre navale" avec un ministère et un budget indépendants, ses arsenaux en propre, des bâtiments de guerre dédiés en permanence aux ordres du pouvoir, un recrutement exigeant, une stratégie maritime. " Britannia rules the waves " : les intérêts anglais sont indissociables de ceux de la Royal Navy qui se couvrit de gloire sur les Sept Mers, et l'on comprend pourquoi sa réduction drastique suscite autant d'émoi dans les cambuses. Securing Britain in an Age of Uncertainty ¹, tel est le titre de la SDR 2010. Les états-majors phosphorent sur la guerre du futur sans aboutir à une certitude