samedi 29 août 2009

Le Lien interpelle l'Alliance

pin fleudelisA l'heure où nous mettons sous presse s'ouvre à Paris la Cinquième université d'été du parti royaliste qui va se pencher sur son avenir. Il n'est pas innocent que le 28° Lien Légitimiste soit tombé dans les boîtes il y a deux jours, on sait la proximité des uns et des autres, mais heureux les abonnés, quatre pages sur douze de cette livraison sont éminemment politiques, les huit autres excavent tout ce que vous vouliez savoir sur la rivalité des branches espagnoles de Bourbon au XX° siècle sans jamais oser le demander. Une mine !

Gérard de Villèle ouvre le feu par une salve à démâter. Beaucoup de bois brisé sur le pont de la galère royaliste, à commencer par ce que nous les gueux savions depuis longtemps, que la noblesse du XVIII° siècle s'était chié dessus¹ jusqu'à disparaître à terme et laisser la passerelle à la bourgeoisie brumairienne (ndlr: c'est RA qui use de cet adjectif), bourgeoisie dont les filles et les fils tiennent la roue depuis lors et ne semblent pas pressés de laisser le commandement réel du pays à quiconque sauf à leurs propres fondés de pouvoir, élus avec leurs fonds.
Mais il reste du bois debout.

La deuxième salve prend le légitimisme en enfilade : « La noblesse royaliste n'existe plus ou presque², la bourgeoisie royaliste aussi, et le peuple ne connaît pas ou guère cette option politique ». Suffit-il de servir le prince légitime ? Dans une société républicaine, on ne peut "servir" le roi de jure que nous donnent les lois fondamentales du royaume, inusitées depuis cent quatre-vingt ans, a fortiori un prince in absentia (ndlr: c'est RA qui rajoute la contumace). Et Villèle de condamner le Manifeste « issu de pensées dépassées, ne tenant pas compte des décennies de vie républicaine, [ni] des habitudes prises par nos compatriotes [... et de déplorer] de reporter nos attentions, voire nos suffrages, à des formations politiques qui pour être peut-être sympathiques, ne sont pas moins républicaines ». Puis de recharger la batterie à grenaille pour se payer Bernard Antony.
Avec beaucoup de finesse (trop sans doute), il nous démontre que le politicien de la "droite de conviction" qui surfe, à l'enseigne du sacré-coeur de Jésus et lys réunis, sur des valeurs acceptées au Roycoland, ne peut viser que la charge quinquennale suprême et sera infoutu de réaliser son programme³ contre tous les partis installés. Seul un roi assuré du temps nécessaire et indépendant des factions serait capable d'aboutir ; ce que B. Antony refuse explicitement en daubant sur l'Ancien Régime et caricaturant le royalisme comme une perte de temps !

Le coque flotte toujours. Pendant que Villèle se pousse un petit blanc de Touraine pour éponger les vapeurs de cheddite, Jacques Rolain revenu de la sainte-barbe où il comptait les barils, fait pivoter le bord et aligne l'Alliance royale à mitraille. Il constate comme beaucoup que le flou pseudo-artistique sur la question dynastique voulu par Yves-Marie Adeline pour ratisser large, entame la crédibilité du programme. Royal-Artillerie a souvent dit que la réponse "après on verra bien" n'en était pas une, et quelle laisse au citoyen l'impression que l'ouvrage est inachevé, ouvert sur l'incertitude, mal fagoté. D'ailleurs lors de la campagne des parrainages 2007, cette fausse réponse était la partie la plus faible du discours d'Adeline, la critique systématique de la procédure venant juste après en termes de contre-productivité. Et Rolain d'insister : l'infléchissement légitimiste « permettrait de poser clairement les principes de la monarchie exercée par le roi légitime et de la comparer à celle créée pour le président d'une République qui ne cesse de se chercher et de se définir ». Au moment où le parti d'Orléans au mieux possible avec le régime actuel, quémande et obtient des croix, ce que vous ne ferez jamais (non ?), cartes sur table, messieurs de L'Alliance, il faut aller à Caracas !

batterie de La Provence
Nous terminons ce billet par une définition de la gouvernance de Louis XV par Pierre Gaxotte : Peu de personnel, peu de paperasse, pas de routine, de l'initiative : tout ce qui est nécessaire pour aller vite et faire bien. Je me dis que M. Sarkozy en campagne a dû rêver d'un dispositif durci de la sorte. Mais dans le schéma démocratique, il faut récompenser les alliés du second tour et meubler les bureaux de la nouvelle nomenklatura, en suivant le livret de la geste clientéliste essentielle au régime républicain. La partition attire les mouches, on voit de grands inquisiteurs se rallier sans vergogne, et bien des connétables de Bourbon sonner à la Grille du Coq.

Le Lien Légitimiste
10 place Foire-le-Roi
37000 Tours


livrable par e-mail tous les deux mois au format .pdf pour 10 euros/an



Note (1): Il cite le comte de Ségur que nous ne pouvons résister à rapporter ici : "Riants, frondeurs des modes anciennes, de l'orgueil féodal de nos pères et de leur grave étiquette, tous ce qui était antique nous paraissaît gênant et ridicule... On trouve du plaisir à descendre, tant qu'on croit pouvoir remonter dès qu'on veut... Ainsi, quoique ce fussent nos privilèges, les débris de notre ancienne puissance que l'on minait sous nos pas, cette petite guerre nous plaisait... Les formes de l'édifice restant intactes, nous ne voyions pas qu'on le minait du dedans...".
Note (2): s'il parle de la noblesse en état, il a raison tant de titres ayant été relevés sous les régimes successeurs de l'ancien. Plus, il n'est de féodalité nobiliaire que foncière, ce qu'a bien compris Giscard d'Estaing qui s'enracine sur les rives du Lot avec armes (de France) et bagages.
Note (3): le catalogue d'Antony est accessible par ici.



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mercredi 26 août 2009

Bonus à gogos

On a fait fort lors de la réunion des banques à l'Elysée. Les gnomes en soupente ont vendu à l'omnispécialiste le bonus-malus du dioxide de carbone ou des primes d'assurances applicable aux primes des traders. Comme tout ce qui descend des galetats du cabinet noir la mesure sur son épure a des allures d'usine à gaz :
« En réalité, ce système va consister à étaler dans le temps les bonus perçus par les traders. A la fin d’une année donnée, le trader recevra un tiers du bonus qui lui est dû en cash. Les deux autres tiers lui seront versés sous la forme d’actions durant les deux années suivantes. Et ces titres ne pourront eux-mêmes pas être vendus avant deux ans. Au cours des deux ans pendant lesquels le trader attend les deux derniers tiers de son bonus, un certain nombre de critères seront contrôlés. Il s’agira par exemple de vérifier que le bonus perçu correspond bien à un bénéfice ou bien encore de contrôler les conditions de sa performance. Si les critères (dont aucune liste n’a été rendue publique, ndlr) n’ont pas été respectés, le trader peut perdre tout ou partie des deux tiers qu'il lui reste à percevoir. » (source 20minutes.fr)
trader

Le prurit réglementaire français convaincra-t-il les autres places financières lors du G20 du 24 septembre à Pittsburgh ? Poser la question c'est déjà rire un peu. On déteste notre foutoir bureaucratique autant que notre irrésistible propension à donner la voie à suivre. Les primes font partie des contrats de trading et motivent les acteurs qui se défoncent comme des malades pour s'établir dans ce monde ingrat avant l'âge de 40 ans. J'en connais un personnellement à Canary Wharf et son histoire est édifiante. Maîtrise de math en poche, il végétait comme pion à Louis le Grand en attendant que sa recherche d'emploi percute enfin, quand un copain le convainquit de prendre le train pour Londres et de faire le tour des banques. Le master intéressa tout de suite une des grandes banques de la City et il fut engagé au back office pour faire des mathématiques appliquées au marché, auxquelles je ne comprends d'ailleurs rien. Le salaire est copieux et les deux premières années la prime annuelle fut de 200.000 livres sterling. La troisième année, on lui confia le back office de Madrid car c'est un bon, et la prime monta !
Mais c'est du soixante heures par semaines et vingt jours de vacances qu'il passe en plongée au fond de la Mer Rouge ! Chasser le poisson vivant c'est son truc. Il ne mange que du poisson frais, pour le phosphore ! Il sait qu'il n'ira pas jusqu'à soixante ans à ce train, mais qu'il aura une belle maison-piscine quelque part dans le monde libre, et peut-être une gouvernante pour la tenir, une bonne pour ses enfants, une femme normale et de l'argent qui travaillera gentiment dans un paradis tropical. Il suffit d'avoir le niveau et le courage ... et le talent. Pas très communiste tout ça !

Les dispositions de l'Elysée n'intéressent personne pour la simple raison que ce ne sont pas les primes qui ont déclenché la Crise financière mondiale mais tout simplement l'immixion déjà ancienne de l'Etat américain dans les mécanismes de marché. Tout a commencé avec les lois Carter de 1977 qui ont encadré étroitement le développement du marché hypothécaire en forçant les prêts à risque. Les administrations démocrates nous ont mis dans le lac. Obama est sur cette ligne ! Les prêts à taux zéro français aussi. On y reviendra.
Et de tout cela beaucoup conviennent loin des caméras et micros. Mais l'Etat est par essence invasif, dictatorial et en démocratie, bête ! Aussi profite-t-il de toute fissure même momentanée dans l'économie pour glisser son lierre et grossir. Le problème reste toujours l'Etat !

miss Univers 09La mesure prise aujourd'hui à l'Elysée contre les traders est un coup d'épée dans l'eau qui a éclaboussé les écrans de télévision, ce qui était le but recherché. Reste à savoir s'il restait du monde devant l'écran pour avaler l'information, tant les gens se contrefoutent de toute cette agitation qu'ils savent vaine. Miss Univers est vénézuélienne et montre déjà son meilleur profil taille basse (censuré) et sa moue bitchy, ce qui enthousiasme les banquiers cochons. Mme de Fontenay n'aimera pas, mais le comité Miss Univers ne lui demandera rien, sauf bien sûr si elle décide de participer au G20 avec ses clients !


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mardi 25 août 2009

Paris libéré

Francois ChalaisNous avons fêté la libération de Paris. C'est bien, même si personne n'est au courant. C'était l'occasion d'une sortie vidéo du petit reître qui est remonté de la Côte exprès. On dit aussi qu'il fera, ce soir ou demain, qu'importe, les gros yeux aux banquiers goinfres. C'est du bidon ; ils couchent tous ensemble, et si le parti au pouvoir pousse trop fort à la moralisation de la profession impure, les salles de marché vont simplement passer la Manche. Paris est une place d'appoint, en dehors de la galaxie Nylonkong. Mais tout ça, l'Elysée le sait déjà ! C'est la Rentrée, le moteur du gouvernement médiatico-politique reprend des tours. On fera feu de tout bois, grippe ou pas grippe, avec ou sans Clotilde ; et on a déjà retrouvé Julie ! Il faut meubler l'agenda. Le cabinet Fillon et le cabinet Guéant ne vivent que de leur exposition aux lucarnes bleues.
Justement, voici le témoignage décalé d'un spécialiste des lucarnes sur cette fameuse libération de Paris que tout le monde a oubliée autant que la complication qui faisait rage à l'époque ; celui d'un jeune reporter alsacien du nom de François Chalais : ...

« L'année de mes dix-neuf ans le monde m'a déclaré la guerre. Le monde est un lâche : j'étais seul, pas lui. A la suite de cet abus de pouvoir, j'ai dû passer quatre ans dans le cours desquels je cherche vainement un souvenir heureux. Quatre ans ? Hélas ! pour moi, l'Occupation dure encore. [...] On sait que quelque soit notre lendemain, il ne chantera plus. Le voici, ce lendemain. Des gens que l'on connaissait partent pour Sigmaringen. On rencontre l'un d'eux, à un carrefour; le plus violent, le plus hardi en paroles. Le plus pâle. Mais c'est celui qui ne tremble pas, Robert Brasillach, que l'on fusillera. Cet autre, le plus riche, il est déjà en Amérique du Sud. Sigmaringen ? Pas fou. Hitler c'est fini, combien de fois faudra-t-il vous le répéter ? Pas lui, en tout cas. Franco, à la rigueur ... Mais on ignore encore que c'est Franco qui a gagné la guerre. Un autre encore. Il paraît, maintenant, qu'il est cuisinier en Espagne. Ses enfants sont sans ressources. Qui s'en soucie ? Les enfants d'un traître... Le reste revient d'Allemagne pour se retrouver à Fresnes. Pêle-mêle, ministres, idéologues, écrivains, tueurs. Peu de millionnaires. Et des militaires, seulement s'ils étaient à la retraite. Ceux qui ne l'étaient pas se trouvent déjà aux avant-postes de la nouvelle gloire. La plupart des policiers ont été recasés. Le manque de personnel. [...]

Revenons à la Libération. De Gaulle paraît. A Notre-Dame, on lui tire dessus. Déjà. On le rate. Déjà. Il ne courbe même pas la tête. Déjà. La France entière est gaulliste. Enfin. Ne rions pas : il est important que les générations futures sachent que papa n'a jamais été nazi en Allemagne, fasciste en Italie, collaborateur chez Laval. La Marseillaise éclate, chantée par des moutons et des mouches. On comprend enfin, quel était le rôle des morts sous la torture : ils devaient servir de caution à ceux qui, n'ayant pas eu leur courage, étaient vivants.
Couvert de croix et de breloques, alors même que l'on m'insulte, je vis dans les cours de justice, en uniforme de lieutenant découvert Dieu sait où pour la circonstance, à essayer de sauver des têtes. J'y parviens généralement. Je ne sache pas que l'on m'en ait su gré. Parallèlement, certains s'acharnent à me traîner devant ces mêmes tribunaux. Comme accusé, cette fois. Dénonciations anonymes dans les journaux succèdent aux chantages d'anciennes secrétaires maquées à des policiers. Un livre me couvre de boue, rédigé par l'ancien employé d'une agence de presse de l'Occupation. Ce qu'il a fait a dû tellement le dégoûter qu'il a imposé à son passé le châtiment de lui rapporter des droits d'auteur.
Plusieurs années après, je reverrai ce folliculaire aux allures de corbeau déplumé, à la fois croque-mort et veuf inconsolable de la vertu qu'il aurait tellement voulu avoir. Il me dira qu'il ne savait pas que j'étais quelqu'un d'aussi merveilleux. Ma parole, il pleurait ...»
François Chalais, Les Chocolats de l'entr'acte ©Stock-1972.

François Chalais (1919-1996) fut correspondant de guerre et grand reporter pour la presse parisienne et l'ORTF (5 colonnes à la Une). Collaborateur au mauvais moment de Je Suis Partout (Brasillach) et de Combats (Darnand), il se fit tirer les oreilles lors de l'Epuration mais sortit du tunnel avec une médaille de la Résistance. Homme de droite sans états d'âme, il se fit des amis par tout le spectre politique jusqu'aux communistes dans son approche pointue de la vérité, et il n'aurait sans doute pas retouché la conclusion que Michel Audiard laissait en 1984 à la fin de son billet sur la première épuration de Paris et que le Hoplite nous a livré aujourd'hui : « les forces françaises de l’intérieur avaient à elles seules mis l’armée allemande en déroute. Le Général De Gaulle devait, par la suite, accréditer ce fait d’armes. On ne l’en remerciera jamais assez. La France venait de passer de la défaite à la victoire, sans passer par la guerre. C’était génial. »

Chalais était aussi un critique de cinéma passionné. Un prix porte son nom.


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vendredi 21 août 2009

Université de l'Alliance

affiche UDT de l'AR
Le parti royaliste ouvre sa session universitaire estivale samedi 29 août. La chose se fait à Paris¹ et vous devez vous inscrire dare dare au siège central...
- par courriel à courriel@allianceroyale.fr
- par courrier au 17 rue des Acacias 75017 Paris
- par téléphone au 01 45 74 02 38.
Le chèque de 35€ est à adresser rue des Acacias ou remis à l'hôtesse d'accueil samedi.
L'Alliance² nous indique que le thème principal pour la session 2009 sera celui des libertés : Nous vivons dans un pays où le régime des partis laisse le pouvoir de fait à une administration tentaculaire qui conteste nos libertés, étouffe nos responsabilités et exerce son emprise sur toute la société. Education, économie, culture, tout est soumis au dogmatisme républicain pour qui rien n’existe entre l’Etat et l’individu. La construction de l’Union Européenne semble prendre le même chemin. Comment libérer nos responsabilités ? Voilà la question que nous nous poserons ensemble cette année.

Programme 2009 page suivante ...

Samedi 29 août

9:00 Accueil
9:30 Discours d'introduction par Cyrille Henrys
10:00 Retour sur les Européennes par Robert de Prévoisin
11:30 Les fondamentaux de la Plate-forme politique par Bruno Castanier

12:30 Déjeuner

14:00 Conférence / Questions de Sylvain Roussillon (Conférence monarchiste internationale)
Exposé / ateliers :
Thème : "Libérer nos responsabilités"
- Ecole
- Economie
- Collectivités territoriales

19:30 Collation du soir


Dimanche 30 août

11:00 Tables rondes
11:30 Action militante et terrain par Dominique Hamel

12:30 Déjeuner

14:00 Conférence/questions de Frédéric Winckler (Groupe d'Action royaliste)
15:30 Conférence de politique générale par Patrick de Villenoisy
16:30 Tables rondes
17:00 Perspectives politiques pour l'Alliance Royale par Dominique Hamel
18:00 Discours de clôture par Cyrille Henrys
Discussions libres jusqu'à 19h


Note (1): l'adresse est communiquée à l'inscription
Note (2): www.allianceroyale.fr



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jeudi 20 août 2009

Evolution du blogue

pierrier de bastingageLa maquette du blogue Royal-Artillerie a été rebrossée cet été.
Outre une recomposition de l'en-tête, ont disparu le fil extérieur de Feedinformer et quelques bricoles qui alourdissaient la page inutilement. La vitrine du libraire sera allongée car il nous est revenu qu'elle était consultée et convertie parfois en achats ! Nous privilégierons quand même les ouvrages accessibles en ligne puisque c'est le champ d'exercice d'un blogue. Les vidéos du dimanche ne seront plus systématiques sinon intégrées dans des articles pour les illustrer.

Au plan rédactionnel, la ligne reste celle déclarée dans notre "à-propos" mais tiendra compte des jours difficiles que ce pays va rencontrer dans les plus mauvaises conditions possibles (pouvoir de bateleurs protégés, classe politique pléthorique et médiocre, nomenklatura économique cupide, tous compteurs au rouge, avachissement mental et déclin continu du pays, peuplement de substitution).
Aussi insisterons-nous sur la politique des princes sans flagornerie bien sûr, ni indulgence particulière, mais dans le souci d'une mise en valeur honnête et d'une propagation efficace compte tenu du petit media support. Puissent-ils au moment représenter le recours que nous attendons !
Et nous continuerons à convoquer les monarchistes au Possible, en leur signalant parfois les vessies allumées chez nous.
Merci de votre attention.


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mercredi 19 août 2009

IV° Pouvoir

Abandonnée par un précédent occupant, la livraison¹ du Monde dépité par la censure marocaine gisait sur la table du salon au milieu de prospectus estivaux vantant la réserve d'indiens qu'est devenue mon pays natal. Sans cette coïncidence je n'aurai rien su du typhon antidémocratique, ayant barré la presse de ma villégiature. La petite Beaugé ne peut avaler qu'on lui claque la porte au nez du royaume chérifien, et l'éditorial de Fottorino de se vautrer dans la confusion classique entre "démocratisation" et "libéralisation".
Par principe, la monarchie ne peut être mise en équation populaire. Damned ! Le postulat contrevient à la liberté inusable de la presse qui juge, tranche et coupe comme le font les tribunaux d'exception, sans possibilité d'appel bien sûr, la moindre manifestation de contrariété des "sujets observés" provoquant une furia médiatique à laquelle peu survivent.

Qui ose décréter le huis-clos et prive le juge Fottorino de publier sa sentence démocrassique au sein de la population étudiée ? Un ministre de m... pas même élu ? Alors on fera du buzz, beaucoup de buzz, puisque la reprise du sondage de Tel Quel avait d'abord l'ambition légitime de vendre. On en fera autant par l'interdiction illégitime de "vendre" ! Ça vend pareil.

Sur le fond, Le Monde persiste dans cet amalgame entre libertés individuelles et régime démocratique, qui lui profite dès lors qu'il sous-tend la fameuse liberté de la presse de faire et de défaire : surnage ainsi ce quatrième pouvoir, complètement illégitime, lui, mais ô combien puissant ! Ne voit-on pas notre gouvernement agir à 99% en fonction de l'actualité ou de la notoriété médiatique d'une cause voire d'un simple fait divers ? Français de l'étranger mis en difficulté par une administration locale au mauvais ou au bon motif, n'appelez pas le consulat, il n'en peut mais ; trouvez plutôt un journaliste et actionnez des relais en métropole pour surenchérir sur son action ; vous aurez une chance de ne pas mourir dans les geôles exotiques car "Je-Suis-Partout" volera à votre secours, pourvu qu'une caméra soit disponible. Et c'est sans doute cette disponibilité qui sera pour les vôtres la difficulté cachée.

Ainsi devrait-on marquer plus soigneusement le pouvoir exorbitant des journaux dans le match politique, plus peut-être que de marquer nos adversaires politiques directs (que je ne citerai pas aujourd'hui), en démontant les montages et fabrications d'opinions, en stigmatisant les effets de ce que l'on a convenu d'appeler la "campagne de presse". D'aucuns en moururent ; souvenez-vous !
Cette escroquerie de faire passer le wagon de la liberté de la presse dans le train des libertés individuelles ne cessera pas dans le monde d'images où nous sommes arrivés. Aussi est-il vain de s'en offusquer et vaut-il mieux entrer dans le gras et dénoncer la manip. Les groupes de presse majeurs ont des agendas politiques. Les groupes anglo-saxons affichent les leurs sans complexe ; les groupes français n'en ont pas moins - quoique, gérés par des jean-foutre, ils soient obsédés surtout par leur propre survie - mais se planquent derrière les grands principes universels pour préserver leur intégrité morale aux yeux des consommateurs. Quelle blague !

manif France Télévisions

Note (1): datée du 4 août 2009



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vendredi 14 août 2009

Un samedi au château


Samedi 29 août, le château de Lignières ouvre ses portes aux curieux et sympathisants de la cause royaliste, façon de clôturer en beauté le Camp Maxime Real Del Sarte 2009. Le programme est riche puisqu'il mêle la consultation de stands d'auteurs et d'associations disponibles en continu sur la journée, et le fil rouge que voici :

10:30 - Conférence : La France, l'Union Européenne¹, l'OTAN²
11:30 - Apéritif amical autour des stands
13:00 - Déjeuner autour du prince
16:30 - Table ronde sur la police des populations à l'ère technologique³
18:00 - Conférence : La monarchie qui vient
19:00 - Pot avec les participants
20:00 - Dîner barbecue
* Concert de musique traditionnelle
* Soirée dansante Black Velvet

(les horaires peuvent varier légèrement)


Inscription impérative avant le 24 août.
Participation aux frais de 35 euros par personne seulement :
Les chèques libellés à l'ordre du CMRDS doivent être envoyées à l'adresse suivante : Université d'été, Chef de camp, Château de Lignières, 18160 Lignières.

Bonne journée !


Note (1) : Contrepoint utile pour la dialectique : La sécession, pourquoi ?, billet doutant de la pertinence du projet
Note (2) : Contrepoint utile pour la dialectique en 5 billets : PESD in NATO (2008), L'Etoile polaire, L'Aimantation atlantique, La Porte du Nord, Pétition
Note (3) : site informé sur le contrôle du terrorisme : Militaire



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mercredi 12 août 2009

Le refrain du mois


Mother dear, I'm writing you from somewhere in France
Hoping this finds you well.
Sergeant says I'm doing fine - a soldier and a half
Here's a song that we all sing
This'll make you laugh...

We're going to hang out the washing on the Siegfried Line.
Have you any dirty washing, mother dear?
We're gonna hang out the washing on the Siegfried Line.
'Cause the washing day is here.
Whether the weather may be wet or fine.
We'll just rub along without a care.
We're going to hang out the washing on the Siegfried Line.
If the Siegfried Line's still there.


"We're Going to Hang out the Washing on the Siegfried Line" est une chanson populaire anglaise de 1939 écrite par le compositeur irlandais Jimmy Kennedy, tandis qu'il participait aux prémices de la Seconde Guerre mondiale comme capitaine du corps expéditionnaire britannique pendant la drôle de guerre. La ligne Siegfried était une chaîne de fortifications allemandes qui faisait face à la ligne Maginot. La chanson servit à doper le moral des troupes particulièrement lors de la Bataille de France, mais l'étendage du linge dut attendre 1945 !

La "contre-attaque" du Dr Goebbels, un modèle de contre-propagande tout en finesse, est accessible en ligne en cliquant ici (site russe).

Que sont nos "Siegfried Lines" aujourd'hui ?


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mardi 4 août 2009

Le piéton est dans le pré

bugs bunnyEn vacances sur la montagne à vaches, j'ai posé la question aux bouseux du secteur à l'heure du vin de messe pour ancrer ma "doctrine" dans la glaise patriotique ancestrale : « Pourquoi prendriez-vous un roi à la place de Sarkozy ? » Franche rigolade !
A la question de revers : "Qui?", j'ai répondu ne pas savoir, mais sûrement un "beau prince très intelligent avec une princesse en rapport. Ça existe !". Vint aussitôt la réaction que le vulgum pecus croit fatale : "Sarkozy nous coûte cher mais un roi nous coûterait une fortune et le pays est ruiné !".
Nenni, tudieu ! Un roi ne coûte pas le quart de ce que mange Sarkozy, son armée de rats-conseillers en soupentes, et sa bande de copains cramponnés à la mangeoire qui se goinfrent nuit et jour. Les chiffres sont établis sur les monarchies du Nord ! Même la vieille monarchie anglaise encombrée de fastes impériaux désuets ne coûte pas grand chose, encore moins rapportée au chiffre d'affaires du tourisme capté par la pourpre scandaleuse des Windsor ! Chez les Rosbifs c'est un super-bizness.
A partir de là, nous avons pu discuter. Je vous en fais une transcription belle infidèle en français facile (pour les colonies)...

Metz¹ : Un roi, sa famille, sa garde d'honneur et ses deux palais (d'hiver et d'été) reviennent bien moins cher qu'un président de la République qui se dépêche de s'enrichir dans la fonction à durée déterminée, doit récompenser ses amis influents par des postes rémunérateurs, employer leurs gosses, et surtout établir socialement sa famille par tous moyens, les plus discrets étant les plus efficaces. Si les crédits élyséens officiels sont très élevés, on va jusqu'à créer un gouvernement-bis avec tout le diable son train, les arrangements discrets de l'entourage sont bien plus onéreux encore. M. Tapie ne nous dira pas le contraire. A l'inverse, un roi de France confond son patrimoine et celui de l'Etat, en ce sens que le sien propre lui échappe au jour de son couronnement. Un roi de France ne s'enrichit pas mais sa politique profite de l'enrichissement général du pays. La situation est plus morale qu'aujourd'hui, et vous avez en prime du prestige, de la culture sans vernis et un domaine touristique renforcé, comme en Grande-Bretagne ou en Espagne.

Aubrac
Conf : Ça reste cher si le roi ne travaille pas et ne fait que glander, d'une commémoration à une revue militaire, d'un enterrement à un dîner de gala, d'une finale de coupe de foot au lancement du porte-avions... Et toute la nichée mange sur la Bête en glandouillant aussi. L'ancien comte d'Orléans² avaient une douzaine de gosses et personne ne faisait rien ! C'est bien d'ailleurs pour les faire bosser qu'il a bouffé la baraque !

Fainess : Oui, bon ! Mais il n'était pas le roi ! Dans certaines occasions, une représentation française conduite par un chef d'Etat permanent aura plus de poids. On l'a vu plusieurs fois avec le roi d'Espagne qui n'a pas grands pouvoirs mais beaucoup d'autorité morale et qui n'envoie jamais dire... Il est difficile de juger de la "rentabilité" d'un roi mais ce qui est sûr, c'est qu'une autorité indépendante de la classe politique ne peut être soupçonnée de favoriser sa propre carrière, et par imprégnation, cela permet de calmer les impatiences et l'avidité des ambitieux dans une exigence de dignité. On en est loin, à voir les voeux publics exprimés par les ministres de Fillon avant le dernier remaniement !

Metz : Réaction normale à l'encan ! Dans la mesure où le sommet de l'Etat n'est plus aux enchères électorales, il est libéré de la lutte au couteau pour le "pouvoir". Non ? Et donc protégé de la plupart des ambitions personnelles qu'elle charrie. Ne resteront d'attaque que les vizirs qui veulent être calife à la place du calife. Il y en aura toujours, mais deviendront très visibles.
Si le sommet de l'Etat est retiré de la lutte, le personnel politique va naturellement se spécialiser sur des secteurs plus précis, transports, sécurité, droit du travail, finances, industrie, etc. car les emplois politiques seront technicisés. Le nouveau système donnera une prime à ceux qui savent plus qu'à ce qui disent bien.
On peut aussi continuer la pérennisation en sortant deux ou trois grandes fonctions du cirque électoral, pour leur apporter le même avantage de stabilité et expertise : comme le garde des Sceaux, le chef de la diplomatie (il faut du temps pour aboutir sur ces questions étrangères), voire le chef de la police. Ces gens-là pourraient former une sorte de conseil privé du prince pour assurer à la Nation à moindre frais une justice qui marche droit, une police intègre qui protège et une diplomatie professionalisée qui voit loin. Ce sont les fameux pouvoirs régaliens. Reste à bien choisir ces ministres ! Dans un vivier de compétences académiques et d'expériences plutôt que dans les haras des partis politiques !

De plus, si on remet au roi et à son conseil le domaine des pouvoirs régaliens, en gros celui que De Gaulle s'était constitué, on extrait toute la pointe de la pyramide étatique de cette guerre civile permanente "gauche-droite-extrêmes-centre", et diminuent d'autant les dérives budgétaires et le clientélisme ruineux qui achètent les voix et aboutissent à une Dette colossale. C'est tout bénef !

piémont d'Aubrac
[......]
Conf : Vous dites, Metz, que les pouvoirs régaliens sont la justice, la police, et la diplomatie. Donc le peuple n'aurait plus rien à dire dans ces trois domaines politiques ?

Fainess : La diplomatie est un truc compliqué dont les gens n'ont aucune carte en main, et qui se passe en coulisses. Depuis que le service militaire est supprimé, la défense est devenu là-aussi un truc d'experts. Par contre, je vois mal retirer la parole aux gens sur les questions de justice et de police.

Metz : C'est vrai. Il y en a un quatrième : la guerre, pudiquement nommé "Défense", bien que ce ne soit pas vraiment la même chose. Police ? Qu'attend-on que dise l'Opinion sur la police par exemple ? Quelle fasse son métier en respectant les lois et qu'elle assure la sécurité publique partout. Faut-il remettre en jeu à tout moment ce pouvoir particulier pour atteindre une sécurité normale ? L'Intérieur doit-il protéger d'abord le parti du président en ne fâchant personne, ou protéger les citoyens ? Il semblerait que le système actuel qui fait se succéder place Beauvau des ministres doués pour les déclarations télévisées mais surtout coincés par l'impact électoral des mesures souhaitables, n'ait rien donné de bon depuis trente ans que ça dure :
Des quartiers entiers du territoire sont devenus des friches judiciaires où n'entrent plus les services publics, ni flics, ni pompiers, ni Samu. Chacun sait la réponse - éradiquer 400 chefs de bandes français et expulser ceux qui ont une nationalité étrangère - mais le prix électoral est trop élevé, à cause de marges électorales trop étroites (les partis basculent dans l'opposition sur quelques pourcents).
Un "lieutenant de police" nommé et guidé par un prince qui doit veiller à l'intérêt général, peut aboutir dans cette affaire bien mieux qu'un ministre sur le siège éjectable du prochain "remaniement", qui va passer ses matinées à scruter les réactions de la presse. Enfantillage des sondages.

vache rouge de salers
Fainess : D'accord ! Et c'est un peu la même chose pour la justice. Si elle doit être indépendante, il n'est pas utile de la faire dépendre même indirectement de l'électorat qui au bout du compte est très manipulé par les partis, la presse et les lobbies en tous genres. Surtout la presse qui fabrique des coupables en veux-tu en voilà, main dans la main avec la PJ locale. La Justice est en remorque de l'Opinion, elle même influencée par les médias. C'est Outreau, mais c'est aussi Baudis à Toulouse ou Chouraqui à Marseille... les bavures médiatiques sont fréquentes. Une justice propre, une police propre, ne peuvent fonctionner sous la coupe de l'Opinion et des pouvoirs politiques que le régime actuel lui consent !
OK pour les pouvoirs régaliens ! Dégage, la démocratie de la pyramide !
[rires francs]
Conf : S'il y a plus de démocratie directe dans les domaines de la vie courante, je serais aussi d'accord. En fait - et on est en pays d'élevage - faudrait passer un marché entre votre roi dans son domaine réservé, sa garde emplumée et son carrosse ciré, et tout le reste du domaine public. On vire les politicards et on vote la politique. Tope là !

Metz : C'est tout à fait ça ! J'ai bien fait de me lever ce matin ! La démocratie renforcée dans tous les étages subalternes en laissant l'essentiel national (ndlr: le domaine régalien) en dehors de la dispute démagogique ! Un penseur royaliste a même lancé un slogan monarchiste terrible : "l'Anarchie plus Un !". Personnellement je serais assez pour une organisation territoriale proche du modèle des cantons suisses avec des votations fréquentes sur des questions qui intéressent vraiment les gens, et pas sur des utopies complètement inaccessibles comme la constitution européenne en cinq volumes, le redéploiement des bases stratégiques françaises dans le monde et pourquoi pas l'indépendance de la Polynésie.

logo Confédération paysanneConf : Il y a beaucoup à réformer au niveau local si on veut une démocratie de base. Les questions intéressantes sont débattues dans des cénacles de copains du même parti et rarement sur la voie publique, sauf si on a incendié la sous-préfecture ! Si l'on peut encore faire passer des idées dans un conseil municipal, on voit vite qu'au niveau au-dessus, le conseil général est retranché derrière le rempart des partis politiques. Approcher un conseiller général est très difficile en dehors des élections cantonales, et de toute façon sa conduite sera dictée par son parti ou par la politique clientéliste du président de son assemblée. Au niveau régional c'est encore pire, les conseillers régionaux sont inaccessibles directement puisqu'ils ne sont pas issus d'un vote nominal mais d'un scrutin de listes, et qu'ils doivent donc leur propre place au chef de liste et pas à l'électeur.

Fainess : Par contre pour "communiquer" et se vanter, ils claquent des millions, alors qu'on ferme partout des bureaux de Poste qui ne coûtaient pas grand chose ! Si vous avez entendu le cours³ de politique de Georges Frêche vous saurez tout sur la mascarade actuelle et la création de fiefs.

Metz : Les partis sont inarrachables en pays gaulois. Il en pousse un par jour ; il en meurt autant. Par contre, on peut organiser le paysage institutionnel pour en bloquer les effets les plus néfastes. Déjà, en détruisant les procédés d'agglutinement que sont les primes aux majorités relatives qui sont données au premier arrivé pour avoir un parti dominant dans une assemblée. Ainsi, sur un socle électoral de 15% au premier tour d'un scrutin majoritaire à deux tours, le chef de parti qui a rallié des adversaires contre la promesse de postes juteux, arrive au pouvoir au second tour avec une majorité de sièges. Ce pouvoir local est certes légal mais compte-tenu de l'abstention, il est illégitime (15% moins 25% d'abstention par exemple donne un socle d'inscrits de 11,25%, ce qui est ridicule).
Le seul système légitime est la proportionnelle intégrale qui porte à l'assemblée locale ou régionale toutes les opinions exprimées, à charge pour les élus de s'entendre, à défaut de quoi ils devraient être déchus de leurs fonctions pour la durée de la mandature au motif d'incompétence dans l'exercice d'une saine démocratie.
Pour responsabiliser les élus, on pourrait aussi réinventer la mise sous séquestre des biens personnel de certains postes politiques le temps de la fonction, interdire le cumul des mandats pour renouveler les effectifs, et supprimer systématiquement le sursis pour les peines de corruption. La vraie démocratie est à ce prix.

Conf
: Bon ! Il arrive quand ton roi qu'on se marre un peu ?

Fainess : Faut pas rêver ...

l'oeil fardé d'une aubrac
Ce fut un débat populaire ........ pas du tout !
Ce billet est une "fabrication" de ce qu'il serait souhaitable d'entreprendre pour une communication active. Mais, sauf entre amis, voire gens du monde, il est extrêmement difficile d'ouvrir une fenêtre dans le mur mental des idées reçues. Et la monarchie est toujours un "vieux truc" en France. Il nous reste à espérer que les chapelles travaillent au renversement de ce mur, dans leurs universités d'été par exemple. Tant que nous n'aurons pas banalisé l'idée monarchique, le combat de conviction se brisera sur des a-priori. Il faut dire quand même que jusqu'ici nous n'avons pas été spécialement aidés par les requérants, encore moins par la Providence qui a placé au milieu du chemin un bas-clergé hostile.
Mais est-il interdit d'espérer ?


Note (1): Caricatures : Metz est l'artilleur de service ; Conf : le paysan bio aux cheveux longs de la Confédération paysanne ; et Faines : le productiviste FNSEA, ami de Monsanto.
Note (2): [censuré : "celui qui était parti avec la bonne"] le convive désignait là le défunt comte de Paris.
Note (3): La prise de son de ce cours est en ligne par ici.



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roue-libre

lundi 3 août 2009

Barroso doute

barroso content de luiBarrosino est aux cent coups. Le maospontex gominé "qui s'y voyait déjà" va peut-être pointer aux Assedics des intermittents de la politique. Je ne vous dis pas le niveau d'indemnité, vous feriez une attaque. Mais de "pouvoirs", de jets, de croupions aguicheurs au secrétariat, plus aucun. Même pas de juteuses conférences où ne sauraient s'étaler que ses racolages médiocres. Ainsi, le bouillant rouquin de mai 68 aura gagné son pari qui était de faire mordre la poussière au grand libéral mou pour lui substituer un fédéraliste couillu. Plus fort : il lui a mis les joyeuses dans la tenaille du hongreur et Royal-Artillerie qui ne cesse de scooper, vous explique comment tout ça pourrait finir... sans nous !

Candidat par dépit des chefs d'états et de gouvernements ayant apprécié une nullité qui ne leur faisait aucun ombrage, José-Manuel Barroso fut surpris d'un accord à 27 et s'enthousiasma aussitôt pour une ratification dans la foulée par la nouvelle chambre européenne. Handicapé par son avidité à "faire carrière" - il commença à se placer dans l'axe dès la Révolution des Oeillets - le président de la Commission donne ainsi prise aux objurgations nationales qui ne cessent de le contrarier pour le mener par le bout du nez de son ambition. C'est aussi le réflexe du Parlement !

On comprend bien que le godillot vorace mais lambda qui va manger à ne rien faire pendant cinq ans puisse réclamer de la considération et d'abord, le temps de la réflexion. Réfléchir fait plus riche ! La décision sera prise sur pièces. Le petit baratin mal ficelé que les nègres du président ont donné dans une lettre de 58 lignes au président tchèque en exercice du Conseil, ne pouvait suffire à des fatcats universitaires qui méritent mieux que ces billevesées de commis de cuisine¹.
Au parlement européen, la session d'ouverture est close depuis le 16 juillet. La ratification n'est pas même inscrite à l'ordre du jour de la rentrée. Barrosino doit fournir maintenant un vrai dossier de candidature aux élus, qui prendront tout le temps nécessaire de l'éplucher. Et c'est là que Cohn-Bendit a armé le piège à con.

Cohn-BenditSoutenu par le parti godillot (PPE), le plus nombreux de l'hémicycle mais pas majoritaire à 50% malgré le succès cosmique d'Yves Bertrand en France, le candidat sortant doit présenter un programme qui entre dans les cadres idéologiques de la droite libérale. Or le battage est incessant du côté de la gauche sur la faillite du régime libéral anglo-saxon, et une majorité hétéroclite se dessine pour "jacobiniser" les institutions européennes et aboutir à une fédération totale dans le droit fil du Traité de Lisbonne que les Irlandais vont ratifier le 2 octobre, à peine d'être virés de l'Union.
Barroso qui ne fait aucun sport pour éviter le coma vagal, se retrouve en position de grand-écart entre le néo-libéralisme du PPE (265 députés), le confédéralisme des eurosceptiques du CRE (55) et l'europhobie des ELD (32). La majorité est à 369 voix si Lisbonne est ratifié le 2 octobre par Dublin. Donc il doit convaincre en face.

En face, vous trouvez les socialistes (184), les centristes de la ALDE (84) et les Verts (55), tous fédéralistes pur jus mais anticapitalistes notoires, du moins doivent-ils le devenir au prétexte de la Crise, pour rallier leur électorat décimé par le retournement des économies européennes ! Reste un flottant de 61 députés alimentaires qu'il faudra bien se résoudre à acheter avec quelques zizigougous.

Convaincre tout ce joli monde en un même dossier de candidature est un travail surhumain. Mais le caméléon² Barroso qui fut maoïste avant de finir georgebushien, s'y essaiera. Le dernier succès du genre fut celui de Giscard d'Estaing qui arriva à faire approuver son traité institutionnel, cible de tous les gouvernements jaloux de leurs prérogatives. Il y parvint ... et Chirac le coula ! Damned ! Barroso sera-t-il aussi fort que le pharaon de Chamalières ? J'en doute.

passerelle du parlement de Bruxelles
Sachant que la nouvelle Commission présentée par son futur président sera acceptée ou refusée en bloc, on imagine à peine le sac de noeuds dès lors que pour plaire à certains commettants offusqués du "grand-écart", Barroso serait obligé de nommer un ou deux commissaires susceptibles de déplaire au Parlement.
Débouté provisoirement par le nouveau parlement européen, sans aucune considération ni politesse, il eut été digne de sa part de donner sa démission en attendant sa réélection, ce qui aurait eu pour premier effet de couper les canaux de pression sur la Commission. Il préservait l'institution qui sinon passera en remorque des bateleurs institutionnels. Mais c'est beaucoup demander à ce genre d'arriviste étanche à toute élégance politique et vivant la boule au ventre du déplaisir qu'il pourrait causer aux puissants dans son combat pour l'avoine. Le Parlement réouvre le 14 septembre en session plénière, dix-huit jours seulement avant le référendum de tous les dangers en Irlande. Faut pas être cardiaque !

Reste à savoir lequel crabe du panier favoriserait le mieux une évolution confédérale à titre de contrefeu. Aucun pour le moment ! Personne ne semble être sur cette longueur d'onde. Le Parlement est très majoritairement fédéraliste. Normal, les europhobes le boudent, sauf à vouloir s'y nourrir !


Note (1): L'eau tiède barrosinienne est oecuménique au possible : Lui qui a refusé durant cinq ans toute réglementation des marchés financiers en fait désormais l’une de ses priorités. Il défend aussi l’idée d’une Europe « clairement déterminée à protéger et promouvoir les intérêts européens dans le monde » tout en refusant « toutes les formes de protectionnisme ». Il affirme « croire profondément dans une Europe en tant que projet politique » et proclame son attachement à « l’économie sociale de marché ». Et, pour complaire à Paris, il veut promouvoir le « développement de notre secteur agricole », alors que le budget agricole n’est sanctuarisé que jusqu’en 2013…(source Jean Quatremer)
Note (2): Schulz du PSE dit de lui : "Quand il parle aux socialistes, il est socialiste. Quand il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu'ils veulent entendre."



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dimanche 2 août 2009

Vidéo du dimanche



... et voilà le travail ... Sadie sur talons hauts !
Sûr que la burqa est inadaptée... mais toutes les danseuses ne sont pas musulmanes !




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