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Articles

Affichage des articles du septembre, 2012

Mooncake

Au quinzième jour du huitième mois, presque à l'équinoxe d'automne¹, on célèbre la déesse de la Lune et de la Longévité. Dans le calendrier impérial chinois cette fête est symétrique de la fête du soleil qui se tient à l'équinoxe de printemps. Cette fête, dite aussi du Milieu de l'Automne² depuis l'empire Song, se résume souvent à l'échange de boîtes de gâteaux à l'oeuf appelés mooncake³ . Elle se nomme ainsi "Mooncake" tout simplement, comme nous dirions Saint-Mooncake ! La fête est célébrée au Vietnam et dans toutes les communautés chinoises d'outremer, en Thaïlande, Indonésie, Philippines et même Japon. Les taoïstes de la Vieille Chine fêtent la Nuit de la Lune en sortant promener des lanternes, en allumant partout des lampions, en lâchant des petites mongolfières ou en flottant des feux sur l'eau, voire par endroit en organisant des bals nocturnes. Il est de bon augure que la lune brille à ce moment. Les municipalités plus riches organ

Mondial 2012

Ceci est la troisième version du billet consacré au Mondial de l'Auto 2012, les deux premières ont été scrappées au bénéfice de la version plaisir mécanique. L'une démontrait que monsieur Montebourg est une nullité industrielle, l'autre que Peugeot devrait se séparer de monsieur Varin si la marque entend vendre des voitures. Mais à quoi bon ? Il est rare que les constructeurs aient le loisir de développer le modèle de leur rêve, au lieu de quoi ils recherchent en permanence des solutions techniques répondant aux défis de l'environnement économique qu'ils affrontent. Il nous a paru intéressant de faire un article sur les nouveaux moteurs 3 cylindres. Cantonnés longtemps aux voitures sans permis, ils étaient réputés bruyants et tremblants. Mais les ingénieurs ont cherché avec eux compacité et gain de poids sur le train avant. Ces moteurs sont désormais sophistiqués, avec calage variable de la distribution, collecteur d'échappement dans la culasse, frottements ul

Vers les 4 millions

Monsieur Sapin, ministre du Travail (on est donc sauvé), est venu se contorsionner aux 4-Vérités de France2 pour nous vendre des lendemains qui chantent au jour de la publication des chiffres de l'emploi, si mauvais qu'ils ne peuvent être dus qu'aux amis de M. Sarkozy. M. Sapin est socialiste, il répartit le travail et ne saurait l'accroître autrement qu'en injectant des fonds publics dans des projets gaulliens, et en période de pénurie budgétaire, il n'en peut mais. Tous les plans de transports structurants¹ sont abandonnés pour verser leurs traitements aux électeurs du pouvoir. C'est le drame de ce gouvernement Ayrault, il n'a pas le logiciel qui tourne en temps de crise. Il n'a de toute façon pas les hommes qui le comprendraient. « Rien ne se crée, tout se transforme » heurte la contemplation statique d'une économie administrée dans les livres. Chômage ? Interdisons les licenciements boursiers ! Qui va les juger "boursiers" ? Gouve

Hollande monte au Machin

Alors que monsieur Normal répétait sa contribution historique à l'Assemblée générale des Nations Unies, la presse de caniveau n'était émoustillée que par la collision probable à New York des favorites du Sultan, Mme de Maintenant et Mme d'Hier. Ah lala lala ! Rendez-vous compte... ! Nous n'en resterons pas là ; ce blogue se tient droit et ne met pas les coudes sur la table. Après une attente interminable (tout le monde a débordé de son temps de parole) M. Hollande a enfin parlé au pupitre. En bon (excellent même) premier secrétaire du Parti socialiste en congrès, il a montré toute l'assurance du chef d'Etat élu de haute lutte qui ne manque d'enfoncer aucune porte ouverte. Le phare du monde s'est exprimé, nos valeurs sont d'application universelle et ne se marchandent pas, etc. les applaudissements furent polis. "Je-veux" et "la-France" ont ponctué un discours pour le moins convenu, à l'exception notable d'un projet de g

Agiter le tapis

La République cherche 37 milliards d'euros en bon argent dans un pays complètement stoppé sur place, parce que le pacte européen lui interdit de payer ses créanciers en monnaie de singe. Sauf à séquestrer in fine l'épargne des ménages, nul ne sait comment y parviendront ces petits minustres socialistes qui n'osent dire au bon peuple que le phare du monde n'est déjà plus que l'ombre de lui-même. A preuve la claque retentissante du chancelier Merkel à son hôte de l'Elysée, le désavouant en plein raout gaullien sur la chimère d'une union bancaire européenne. Faute de grives mangeons des merles¹ et agitons le tapis de trucs populassiers qui feront le buzz et distrairont le veau national. Nous sommes bien obligé de suivre. Il s'agit aujourd'hui du projet de loi donnant le droit de vote aux étrangers et celui du mariage pour tous. Comme à son habitude, ce blogue n'est pas influencé par les clameurs et l'avis est sans frais. Le vote étranger Pl

Un soldat de la liberté

L'ambassadeur Stevens disait avoir une sacrée chance d'agir dans cette période incroyable de changements et d'espoir pour la Libye. Représentant direct du président Obama, son job était de développer des relations bénéfiques et solides entre les Etats-Unis et la Libye. Il avait été le représentant américain auprès du Conseil national de transition de Benghazi pendant la révolution. En dehors de son agenda diplomatique, on pouvait trouver Chris Stevens discutant avec des profs de fac, des commerçants, des acteurs de la société civile, sinon sur les nombreux sites archéologiques du pays, voire même au restaurant le plus modeste si c'était bon. Après avoir construit sa carrière dans différents postes du Proche-Orient, il avait acquis la passion de cette région, parlant couramment arabe et français. On peut affirmer sans hésitation qu'il était actif dans le droit fil du Discours du Caire de 2009 . Voici une brève vidéo faite à Washington pour sa prise de fonction à

Tester la dhimmitude

Charb le gonadobriseur Cinquante marchands de charia, entourés de deux cents badauds des quartiers chauds, ont failli renverser la République. On comprend pourquoi toute déclaration ministérielle est formatée pour rehausser ce régime indispensable à nos "valeurs" et finalement à notre bonheur, puisque le moindre zéphyr pourrait le mettre bas. Le triangle du pouvoir Concorde-Gabriel-Faubourg St Honoré a été envahi par des mecs déguisés en sacs comme dans la daube californienne, qui est au cinéma ce que la radeuse des maréchaux est à l’étoile de l’opéra Garnier ! Et, nous disent les observateurs non rémunérés, il y en aurait eu bien plus si le RER B ne s’était mis en croix juste à ce moment-là. Ces messieurs de la droite battue se précipitent pour dénicher la complaisance de la préfecture de police, quand le pouvoir braqué comme un bijoutier par un yougoslave jure sur la tête de Marianne et de Trierweiler qu'on ne l'y reprendra plus. Il lance toutes affaires cessant

La Chine communiste a du mal à grandir

Il n'y a rien d'intéressant à commenter en France, ni au Roycoland d'ailleurs, nous continuons l'examen de la dispute sino-nippone. Il y a quatre-vingt-un ans pile aujourd'hui, des terroristes à la solde du Kantōgun¹ faisaient sauter une voie ferrée nippone à Moukden (Shenyang) , comme dans Le Lotus Bleu. L'infanterie impériale envahit immédiatement la Mandchourie pour protéger les biens japonais. L'anniversaire de cette rouerie tombe mal cette année. Les émeutes généralisées en Chine continentale où quatre-vingt-cinq villes ont été le théâtre de destructions de biens et signes nippons, pose de graves questions, juste au moment où se déploie par tout le Croissant vert le chahut ridicule des fidèles du Prophète, convoqués par les cellules radicales islamistes à venger la liquidation d'al-Libi, commandant en second d'al-Qaïda, au prétexte vaseux d'un blasphème de série Z. La comparaison des deux hystéries va de soi. Il est difficile de croire

J'irai mourir aux Senkaku

Si ce ne sont pas les Marquises du Nord, l'archipel des Senkaku a de l'eau douce, du poisson et les moustiques ! De quoi voir venir, Soeur Anne ! L'archipel de 700 hectares est brisé en huit : une île de la taille de Port-Cros, quatre îlots et trois cailloux ; mais sa zone économique exclusive en fait tout l'enjeu. Aboutée à l'ouest à celle de l'île de Peng-Chia (Taïwan) et séparant celle du Zhejiang au nord-ouest de celle des dernières îles Ryu-Kyu (préfecture d'Okinawa) au sud, elle est réputée poissonneuse et prometteuse en gisements de gaz. Qui pis est, si d'aventure l'archipel était armé par le Japon, il formerait verrou entre la Mer de Chine orientale et le détroit d'Okinawa donnant accès à l'Océan pacifique nord. La dispute sino-nippone n'est donc pas anodine. Rappel historique pour les chargés de cours au Roycoland : Terra nullius depuis la nuit du monde, l'archipel inhabité est noté au XVI° siècle dans les grimoires Ming

Libéralisme vs. lâcheté

Benjamin Constant Avant les premières vacances de Monsieur Normal et Madame de Maintenant au Fort de Brégançon, le président de l' Institut Coppet a eu le toupet de faire un éloge critique du premier libertarien, un Français, Anne Robert Turgot, physiocrate et ministre de Louis XVI, dont le limogeage tirera ce cri du coeur à Voltaire : « Ah ! quelle nouvelle j’apprends ! La France aurait été trop heureuse. Que deviendrons-nous ? Je suis atterré. Je ne vois plus que la mort devant moi depuis que M. Turgot est hors de place. Ce coup de foudre m’est tombé sur la cervelle et le cœur. » Les colbertistes, sûrs d'avoir compris totalement une économie administrée tellement plus facile, allaient reprendre la main sur les affaires publiques, jusqu'à la Révolution qui confisquera les libertés résiduelles pour préserver le gouvernement de la sienne propre. Il faudra des monceaux de morts pour s'en sortir, le jacobinisme c'est létal mais, comme le chien retourne à ses vomi

9-11, onze ans !

AA11 - UA175 - AA77 - UA93 sont les numéros des bombes volantes qui frappèrent les Etats-unis le 11 septembre 2001. Certains parlèrent de kamikazes pour rehausser la combativité des terroristes d'al-Qaïda bien que la lâcheté n'ait jamais été au programme de l'opération Vent divin du Japon impérial lors de la Guerre du Pacifique. Les bombes du 11/9/01 étaient "habitées" par 246 voyageurs - on ne compte pas les assassins pour ne pas salir les victimes - et les cibles (habitées elles-aussi) ne se défendaient pas. Hommage aux passagers du Boeing 757 Newark-San Francisco qui tentèrent de reprendre en main la situation et provoquèrent le crash de leur avion en rase campagne, évitant de le conduire sur le Capitole de Washington. Cette année, la onzième, nos pensées vont aux victimes du terrorisme. L'ordonnateur de la quadruple attaque est mort, justice a été faite. Qu'il en soit toujours ainsi jusqu'au dernier des salopards. Il en reste !

En plongée !

Les difficultés du temps sont en passe de tourner à la tragédie économique, ce qui interdit de s'en réjouir même si certains effets induits pourraient nous plaire, comme la déconsidération définitive d'une classe politico-médiatique qui fait tout et rien dans ce pays. L'embarras du nouveau pouvoir à tailler dans la dépense publique (seule politique viable), mais qui reviendrait à charger au sabre ses propres clients, plus encore, la dislocation de la coalition d'intérêts politiques portée aux affaires - les gauchistes et les écologistes parvenus aux prébendes se mettent à angle droit du mandat électoral - annoncent un désordre sérieux au plus haut niveau de l'Etat, ce qui impactera la vie quotidienne des gens écrasés de soucis, avec l'espérance zéro de s'en sortir. Ce désordre sera principalement déclenché par une explosion du chômage favorisé par la conjonction de quatre facteurs : la remontée des taux des bons du Trésor français (réclamée par Warren Bu

Le bruit du microcosme

Les universités d'été royalistes ont fermé leurs lourdes portes de fer. Comme chaque année, elles furent passionnantes pour les "étudiants" qui s'y pressèrent. Mais hormis ceux-là et quelques-uns qui en furent prévenus, qui le sait ? N'ayant pas vocation aux débats partisans du régime, même si elles investissent le champ sociétal à la carte, les chapelles ne résonnent pas des grandes disputes du jour. Elles "réagissent" aux déboires de notre société et en analysent les causes, mais elles ne sont pas à l'initiative. Ainsi n'apparaissent-elles pas dans les nouvelles colportées par la presse qui fait son miel de proclamations définitives en bras de chemise sur la promenade de la plage, voire de provocations intellectuelles qui risqueraient de durer plus longtemps qu'un collage nocturne. Le bon peuple, celui que craint un peu le royaliste de cocktail, saura-t-il un jour qu'il est dans ce beau pays une alternative construite et éprouvée au dé