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Articles

Affichage des articles du janvier, 2008

Oraison funèbre pour Louis XVI ...

… prononcée le 21 janvier 2008 en la basilique du Sacré Cœur de Marseille par le père Xavier Manzano, devant les Chevaliers de Malte et les Chevaliers et Dames du Saint-Sépulcre de Jérusalem lors de la messe de requiem pour le roi dite par Mgr Ellul, recteur de la basilique. La nef était bondée, l’assistance fervente. (par courtoisie de Mgr Ellul qui a laissé un préambule à l'homélie sur son site ) Chers frères et soeurs, 21 janvier 1793 . Froid matin d’hiver. Un homme monte sur l’estrade que couronne l’étrange machine à tuer qu’on appelle « guillotine ». Il est calme mais on veut lui lier les mains avant de le basculer sur la planche. Il se récrie : « Me lier ? Je n’y consentirai jamais ! ». Le prêtre qui l’accompagne l’apaise : « Sire, je vois dans ce nouvel outrage un dernier trait de ressemblance entre Votre Majesté et le Dieu qui va être sa récompense ! ». L’homme se laisse alors faire car il aime son Dieu. Il veut s’adresser à la foule assemblée mais les tambours lui couvren

Moulins de Sarkozy

J'écoutais hier soir les déclarations de MM. Brown* et Sarkozy au 10-Downing Street, réclamer une régulation des marchés financiers, antienne de pure communication à nul effet sauf de justifier des fonctions qui s'avèrent être dans ce domaine, celles d'ombres chinoises. Les flux de la spéculation financière mondiale représentent trente fois le PIB mondial, à ce que nous confie la Faculté de science-éco ! On sait que les cours du baril de brut ont été portés au niveau de 100$ par les contrats spot de pure spéculation ; les criquets s'en détournent-ils pour le cuivre ou le soja que le pétrole s'effondre et que les armées chilienne et brésilienne s'équipent alors contre le Vénézuela ! Quelle coalition d'états serait capable d'y tenir tête ? Aucune au moment, et un état même grand, encore moins tout seul. La France n'est pas de taille, et le projet de coalition qu'elle réchauffe en vue de sa présidence de l'Union européenne, n'intéresserait

A la proportionnelle

Le projet institutionnel de l'Alliance royale prévoit de réformer le parlement après avoir séparé les affaires en deux domaines, régalien, hors du contrôle des chambres, et public, sous leur coupe. L'Assemblée nationale serait issue de collèges départementaux et le Sénat, de la proportionnelle intégrale. Bien sûr, le projet dans sa sagesse épargne les intérêts politiques du moment afin de les convaincre un jour de son bien-fondé. Je pense que la réforme profonde de l'Etat ne pourra se faire qu'en temps de crise et que la fenêtre d'opportunité sera brève. Autant dès lors aller au fond des choses une bonne fois. Nous ne parlons aujourd'hui que du parlement. Même si l'Opinion (le peuple moderne) ne lui montre pas l'hostilité qu'elle avait à son endroit sous la III° République, elle le méprise et pour tout dire elle ne le ressent pas issu d'elle. Le conflit soulevé par le Traité Simplifié entre les doctrinaires du peuple souverain et les pragmatiqu

"Nobody takes culture more seriously..."

Le désormais fameux dossier de Time Magazine massacrant la culture française, avait suscité une vive réaction de l'ambassadeur des Etats Unis à Paris, réaction dont nous reprenons ci-dessous l'essentiel de l'original après en avoir fourni la traduction "belle infidèle" dans un billet précédent ...: « I was happy to read your assertion that "Nobody takes culture more seriously than the French." That's right. Cultural creativity is alive and well in France — and in French. The French Culture Ministry spends $4.4 billion a year on the development and nourishment of culture, and I have never heard a word of complaint about the cost. The wonderful thing about "culture" — its very essence — is that it doesn't have an expiration date. Culture is not a competition. The United States and France share a high regard for culture, and for more than two centuries, our respective cultures have been intertwined — and reinforced and challenged by each

Einstein à la banque

Le Top-gun de la Générale est-il en fuite ? Il s'est mis à l'abri, nous dit son avocat, pour ne pas pénétrer sans doute dans le club des suicidés boursiers ou des staviskystes. Le trader pur malt cinq ans d'âge, formé à l'audit interne, aurait construit une banque dans la banque ! Et le président Bouton de nous expliquer sans s'étrangler que l'extraction du kyste étranger, cet alien à la Générale, laisse un trou dans le champ opératoire de 5 milliards d'euros ! Comprenons bien que la cicatrice présuppose une plaie ouverte de 30, 40 voire 50 milliards d'euros en positions, c'est à dire que le trader de base aurait engagé la maison à hauteur de tous ses fonds propres et bien au-delà ! Le problème de monsieur Bouton est que, sur la planète Fric, personne ne le croit ; sauf à accepter que notre énarque (promotion Rabelais 73) soit un touriste-financier de rencontre et que sa chaîne hiérarchique, issue pour l'essentiel de la haute fonction publique fr

La lettre de Turgot

Que restera-t-il des 300-Décisions de M. Attali après les municipales ? Le préambule en forme de lettre de Turgot au roi ! Le Point avait ouvert le feu en faisant sa dernière couverture sur La Cour ! Jacques Attali a de l'humour à longue mèche. Se souvenant que la surdité du roi Louis XVI aux propositions du ministre Turgot lui coûta plus tard sa tête, le président de la V° République dut moyennement apprécier l'ironie du conseiller Attali, quand on lui apprit au même moment que les Français, lassés des outrances de la communication élyséenne, avaient cédé au désamour. Laissons les 300 décisions au débat inutile des parlementaires, elles heurtent de front tous les corporatismes et tabous nationaux, et seront donc archivées avec des milliers d'autres. Profitons-en pour relire cette lettre que Turgot écrivit au roi le soir de sa nomination comme Contrôleur Général. Elle est toujours d'actualité. Et le pouvoir reste toujours aussi sourd. Jacques Attali a de bonnes lecture

La République des Bureaux

Il en est certain qui dénonçait autrefois la suffisance des bureaux, leur goût du classeur, la graphomanie fébrile de règles à leur bénéfice, leur créativité cancéreuse à l'administration de la Cité. Malgré la complexité moderne de nos sociétés complètement dirigées d'en haut, il sursauterait quand même s'il revenait, en apprenant qu'on ne fume quasiment plus en public, que les clochards sont encartés à l'Assistance publique, que tous nos rapports avec les administrations nombreuses, sont "tracés" dans des bases de données électroniques, certaines au doux nom de "Safari", que nos titres de transport enregistrent nos va-et-vient, et que les manifestations les plus voyantes sont celles de malheureux "sans-fiches" ! Il est un exemple frappant, celui de la carte orange francilienne rebaptisée électroniquement Pass Navigo. L'une comme l'autre sont nominatifs et sans limite d'utilisation autre que les zones tarifaires souscrites p

Messe pour Louis XVI

«Redites à vos concitoyens que j'aurais voulu leur parler à tous comme je vous parle ici. «Redites-leur que leur Roi est leur père, leur frère, leur ami, qu'il ne peut être heureux que de leur bonheur, grand que de leur gloire, puissant que de leur liberté, riche que de leur prospérité, souffrant que de leurs maux. «Faites surtout entendre les paroles, ou plutôt les sentiments de mon coeur dans les humbles chaumières et dans les réduits des infortunés. «Dites-leur que, si je ne puis me transporter avec vous dans leurs asiles, je veux y être par mon affection et par les lois protectrices du faible, veiller pour eux, vivre pour eux, mourir, s'il le faut, pour eux.»  (Louis XVI, roi des Français aux députations de toutes les gardes nationales du royaume le 13 juillet 1790, veille de la Fédération) Lundi 21 janvier, nous irons à la messe du roi prier pour lui. Non pour expier, ni pardonner ou plaindre, mais pour renouveler annuellement dans le silence de l'office des morts

Au milieu des ruines

L'éditorial des Epées n°24 ouvre sur leurs autosalutations empressées. Publié quelques semaines après l'ouverture d'une succession dans la première chapelle royaliste de France, et même s'il n'y a pas d'intention ad hominem , on y lit au premier paragraphe ceci : « Depuis maintenant près de 7 ans qu'elles paraissent, Les Epées se sont installées dans le paysage intellectuel français : au milieu d'un champ de ruines ; ruine du royalisme qui n'est que l'ombre de ce qu'il devrait être, ruine du débat, ruine de l'engagement. A lors pourquoi continuer ? Parce que s'engager est vital, parce que le débat semble renaître, parce que le royalisme est une idée nécessaire. » Il n'est pas un vieux royaliste qui n'approuve le constat amiable. Et pour ma part, j'ai souvent dénoncé ici et ailleurs notre affaissement quant à la propagande de masse qui, pour certains cadres de chapelle, est inutile : l'Avènement sera "ex machina&