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Articles

Affichage des articles du janvier, 2006

Le Griffon de Renaudot

Louis XVI qu'on disait indécis, et même moyen, n'était pas que doué pour la serrurerie, comme se plaît à le diffuser l'école républicaine qui là comme en d'autres histoires, se raconte des fables pour avoir moins peur des tragiques origines du régime actuel. Ce roi fit deux ou trois choses intéressantes et créa le corps des pompiers, rétablit le Mont-de-piété de Paris, abandonna aux équipages de l'Escadre le tiers de la valeur des prises de guerre qui lui était jusque là réservées, aida l'abbé de L'Épée dans son oeuvre d'éducation des "sourds-muets sans fortune", dota richement l'école de Valentin Hauÿ pour aveugles, ordonna à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs anglais et obtint la réciproque pour ses français, ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis comme les propres sujets du roi, bien avant la Convention de Genève, abolit servage et mainmorte par tout le domaine royal, abolit la quest

Le Dragon des Cimes

Si vous parlez de Wang Tchouk au dîner de l'ambassadrice, vous éveillerez l'intérêt de votre voisin qui mastique le canard domestique à l'orange avec de vulgaires repères sarkoziens, et vous parviendrez à lui ravir l'attention de la belle Shéhérazade aux yeux de biche qui buvait ses paroles. Parce que Wang Tchouk c'est exotique et sérieux à la fois. Cent fois mieux que le vivarium politique français. La presse britannique pourrait l'appeler le dragon des cimes mais faute de s'être levée à l'heure, nous déposons le titre nous-même et vous narrons toute l'histoire. Jigmé Singye Wang Tchouk eut en 1987 cette formule choc : "Je suis plus intéressé par le Bonheur National Brut que par le Produit National Brut". L'homme vit dans un pays d'escaliers grand comme la Suisse, qui sur une distance de 150 kilomètres monte de 300 à 7000 mètres. 680 000 sujets seulement mettent en valeur ce royaume tropicalo-himalayen qui se développe à un rythme

In Memoriam

En ce jour anniversaire de la mort du roi Louis XVI, les royalistes s'unissent en prière pour le repos de son âme. Trente semaines d'années ont passé et la plaie reste ouverte. Que le roi repose en paix. Le roi était d'abord un homme de coeur . S'il avait survécu à la Révolution, nul doute qu'après le Soleil, et le Bien-Aimé, le pays aurait appelé Louis XVI, le Bon. La Convention a tranché le continuum dynastique qui depuis mille ans avait construit la France. Malgré de belles gloires militaires achetées au prix de myriades de morts, les régimes qui lui succèderont ne pourront jamais assurer la relève du projet capétien à aucun moment des deux siècles à suivre. Celui qui fut décapité devant les troupes le 21 janvier 1793 place de la Concorde était un homme bon, cultivé, vertueux, non-violent et dévot; un roi aimant ce peuple que Dieu lui avait confié lors de son sacre à Reims. Aussi ne put-il comprendre que la sentence qui le condamnait, convoquât dans ses a

Prologue de la Révolution

Les grandes épopées essoufflent parfois le lecteur. A changer la lorgnette par la loupe on profite souvent d’une approche « individualisée » des évènements qui s’éclairent dès lors de touches familières permettant des lustres plus tard, d’investir la période dans un meilleur confort de repères. Isidore Boiffils de Massanne a fait oeuvre d’historien en la baronnie d’Hierle, aujourd’hui englobée dans l’arrondissement cévenol du Vigan. Il fut maire de Sumène de 1871 à 1877 et tint cette fonction à l’époque de la restauration ratée de 1873 quand le comte de Chambord refusa l’obstacle, derrière le prétexte du drapeau blanc. Sans doute fut-il tenté de revenir au pourquoi du désastre. Il nous offre un cliché instantané de la société française à l’ouverture des Etats généraux de 1789, qui vaut meilleur résumé que bien des développements laborieux de nos amis professeurs d’histoire des collèges. Laissons-lui la parole. L'Ancien Régime fourmillant d'abus et de contradictions, touchait à

De la supériorité économique de la monarchie

Hans-Hermann HOPPE est un allemand, professeur d'économie, docteur de l'Université de Francfort sur le Main. Pour l'instant, il enseigne aux États-Unis, à Las Vegas, à l'Université du Névada ; et a écrit un livre (1) qui fit grand bruit outre-atlantique. Le présent digest vient d'un vieux "Politique Magazine" que nous avons rechargé et accéléré. Du point de vue de la science économique, une monarchie est un régime où le pouvoir politique est privatisé dans les mains d'une dynastie. Une démocratie est un régime où le pouvoir politique est collectivisé , et remis aux mains du peuple. Les conséquences sont les mêmes que pour une entreprise privée. Dès qu'elle est nationalisée, l'entreprise rentable se met à avoir des déficits. Le roi, parce qu'il est propriétaire, a le souci, non seulement des revenus du pouvoir mais aussi du capital. Il va donc faire des choix rationnels de bon père de famille, en ayant en vue l'intérêt à long terme d

Monarchie successible

La monarchie française dite de principe capétien, est une monarchie familiale, successible dans l'ordre de primogéniture mâle. Les lois fondamentales qui ont composé au fil du temps le codex juridique royal aboutirent à retirer à l'homme tout choix de la succession. L'automaticité fut si complète qu'il était devenu plus simple de croire en un monarque de droit divin, et sa fonction de roi, une charge qui lui était imposée d'en-haut. D'où bien sûr les disputes dynastiques entre ceux qui arguent de l'incapacité du titulaire de modifier les automatismes propres à cette charge par des renonciations ou des abdications, et d'autres qui s'accommodent d'une influence prépondérante de l'environnement historique sur le droit strict. De nos jours cette succession sans surprises autres que le défaut de continuité génétique contredit le réflexe démocratique du choix périodique qui a été incorporé au cortex de tout citoyen à la naissance. Jean-Philippe Cha

Voeux d'Inde

Nous continuons la publication des voeux de nos princes. Français, Navarrais, Bourbonnais de si loin et d'ailleurs, Le soleil s'est levé dans le Capricorne et nous appelle à nouveau à vous souhaiter une bonne et heureuse année 2006 dans les grâces du très saint seigneur Jésus-Christ fils unique du Très-Haut, lui même Dieu de tous les dieux, qui vit et règne dans l'aeternité au-dessus de toute loi ou système cosmique. Il est de nôtre coutume de nous enquérir de la santé et de la prospérité des nostres sujets tant il est dit par les lois divines immanentes que la charge de vous gouverner pourrait un jour s'abattre sur nos épaules ou celles de nos descendants comme un joug précipité par le Ciel, pour vous arracher au péché du monde et vous conduire sur la route des gloires enfuies. Le vent d'occident nous rapporte par les voies prosaïques de notre abonnement incessamment renouvelé au Monde Diplomatique, que vos organismes trop richement nourris résistent désormais à to