lundi 29 janvier 2024

Monsieur le Premier aux étables

#2235 - La déclaration de politique agricole livrée par le premier ministre à la ferme de Montastruc ce 26 janvier n'a pas déclenché autant d'applaudissements que la fraîcheur bucolique de l'exercice le laissait espérer. Comme pour l'insurrection des Gilets Jaunes, les réponses du pouvoir sont confinées à l'intérieur d'un paradigme économique qu'il ne maîtrise pas, et si les mesures prises au moment ne sont pas négligeables, au vu de leur prix pour le budget national, elles n'entrent pas dans le dur des revendications paysannes.

tracteur Valtra Série S

Ce que cherchent à faire comprendre sans le dire explicitement les centrales syndicales agricoles au gouvernement, c'est leur désamour pour le libéralisme accusé de mise en concurrence faussée. La liste des revendications posées sur la table des négociations croise à angle droit la doxa libérale de la Commission européenne qui a toujours fait la part belle à l'industrie, la bancassurance et pour ce qui nous occupe, à l'agriculture commerciale accédant aux marchés internationaux, une agriculture latifundiaire réglée pour affronter les grands producteurs mondiaux. Certes, les exploitations d'alimentation du quotidien ont bien été prises en compte par Bruxelles sur l'insistance des pays producteurs européens dans l'optique de préserver une souveraineté alimentaire qui effectivement fut atteinte, puis oubliée, mais la diversité des conditions opérationnelles et la foultitude de produits concernés ont multiplié les normes et standards particuliers qu'il est devenu presque plus difficile de produire aux champs qu'en usine.
Nous pourrions faire un autre article dédié à cette spécificité française obligeant les productions livrées au marché intérieur d'entrer dans la seringue de quatre centrales d'achat (bientôt trois avec l'union Auchan-Intermarché ?) faisant la pluie et le beau temps en fixant quotidiennement leur tarif adapté à la consommation de masse la plus large et à leurs marges d'aval. Une autre fois peut-être.

Quand vous écoutez les leaders paysans, vous en retenez la même fréquence porteuse chez tous : ils réclament la protection générale du secteur considéré comme ressortant au domaine public (X milliards de crédits budgétaires annuels de fonctionnement) et la liberté individuelle dans le périmètre de chacun. Même schéma pervers que celui de la médecine de ville. Si on entre dans le détail des revendications sectorielles on est obligé de passer en revue toutes les agricultures concernées pour à la fin se rendre compte qu'elles ont des conditions d'exploitation très différentes, ce qui n'est pas l'intention de ce billet de simple jardinier. Il y a des journaux pour ça (clic).

Quand on aura dit que l'agriculture européenne dans son ensemble est une activité économique subventionnée au niveau européen et protégée des calamités au niveau national, on en déduira facilement que les bailleurs de fonds gardent leur mot à dire sur les effets de leur investissement et que les budgets nationaux sont bridés par une logique comptable simple, celle des déficits paralysants. La crise des filières agricoles européennes participe de la concurrence économique mondiale exaltée par l'Organisation mondiale du commerce, légataire universel du comptoir des droits de douane, le General Agreement on Tariffs and Trade de 1948. Le dispositif de régulation des échanges est globalisé, au sens qu'il peut y avoir des secteurs moins favorisés tant que l'économie globale croît et satisfait ses consommateurs. Pourquoi pas si l'on déploie des filets de protection pour éviter la ruine de tel ou tel. Mais où cela devient assez vicieux, c'est lorsque une communauté d'intérêts économiques s'accouple avec une autre communauté d'intérêts économiques, globalement et toujours moins disante dans ses prix de revient. Pourquoi ?
Parce que les agricultures commerciales du Sud sont éminemment capitalistiques. Ce sont de grands domaines adossés à des fortunes foncières anciennes qui savent profiter des cours mondiaux et amortir les mauvaises passes dans le temps. L'inverse des agricultures européennes fondées généralement sur la ferme et les traites bancaires cautionnées. Sauf dans les grandes exploitations céréalières ou dans le "champagne", les comptes de nos agriculteurs n'ont pas le fond de roulement capable d'amortir les aléas climatiques ou mercantiles. C'est pour eux un stress permanent qui conduit parfois à détériorer leur santé mentale et les pousse au stop ultime. En ce sens, la crise que nous traversons est autant sociologique qu'économique.
C'est bien pourquoi la profession est si remontée contre la démarche allemande de traité de libre échange avec les pays du MERCOSUR, poussé en avant par la Deutschland AG et son fondé de pouvoir à Bruxelles, Ursula VDL. Il n'y a aucune chance pour que l'agroalimentaire européen fasse son nid en Amérique latine, hormis chez les consommateurs très favorisés capables d'absorber luxe et gastronomie, quand il est plus que probable que les produits industriels européens, dont la filière automobile portée par l'Allemagne et l'Espagne, y trouvent leur compte et largement, à mesure qu'augmentera le niveau de vie d'un bassin de 260 millions de clients. Cette prospérité annoncée sera compensée par la ruine de certaines filières françaises, à commencer par l'agriculture de montagne, filières tenues à bout de bras et incapables d'affronter une concurrence largement faussée de productions à bas coûts.

Les centrales syndicales en agrégeant les menaces sectorielles ont parfaitement compris que dans cette globalité elles jouaient leur peau. Mais on les avait peu entendues quand les ONG spécialisées dans l'agriculture tropicale dénonçaient la submersion des marchés alimentaires africains par des produits européens subventionnés à mort, qui ruinaient certains efforts de développement de cultures vivrières soumises à une concurrence internationale non souhaitée. Nous sommes aujourd'hui dans le même schéma, en position inversée et l'Afrique c'est nous !

Des décisions les plus positives annoncées par Gabriel Attal à Montastruc, je retiendrai la simplification des normes et l'arrêt de leur surtransposition en France. Mais il faudra batailler ferme à Bruxelles contre leur bureaucratie en même temps que nous briderons la nôtre à Paris, et je ne vois pas bien Emmanuel Macron dans ce combat tant il me semble absorbé par son destin européen. Au final, le débouché des négociations avec le MERCOSUR sera la pierre de touche de sa sincérité.

Bibliographie d'une thèse
. Christophe Guilluy, La France périphérique (chez Slate)
. Robert Redeker, Le Peuple de la terre (chez JSF)
. Nicolas Baverez, L'Euthanasie de l'agriculture (via Le Figaro)
. Jérôme Fourquet, l'Archipel français (chez Cairn)
. Le Lys écologique (chez le Groupe d'Action royaliste)
et plus ancien mais toujours moderne :
. Les Géorgiques de Virgile (par Frédéric Boyer)

mercredi 24 janvier 2024

Balfour, l'héritage maudit

#2234 - Ce billet est le premier post de la vingtième année du blogue. Il s'agit de retourner aujourd'hui en Terre sainte où les Français ont une légitimité ancienne depuis le royaume franc de Jérusalem que nous fûmes incapables de ressusciter sous une autre forme quand en 1920 nous reçumes mandat de la Société des Nations sur la Syrie. Henry Laurens du Collège de France explique dans un bouquin¹ que nous avions reçu l'héritage d'une influence ancienne pour la protection des chrétiens d'orient et posions ce faisant la République comme une puissance musulmane d'importance depuis la source civilisationnelle des Omeyyades jusqu'au rivage de l'océan atlantique. La première visite du général Gouraud à Damas fut pour Saladin devant la tombe duquel il proclama : « Réveille-toi, Saladin, nous sommes revenus ». Nous avons aujourd'hui perdu toute notion de ce que fut l'étendue et le prestige de notre empreinte géopolitique, et même si nous maintenons aujourd'hui un contingent au Sud-Liban dans le cadre onusien de la FINUL et certains relais au Liban dans le champ plus vaste de la Francophonie, nous existons peu en fait. Il faut remonter à juin 1940 pour comprendre comment ce prestige s'est éteint. Aucune allégeance contrainte ne pouvait tenir longtemps envers une nation battue aussi sévèrement que nous le fûmes alors, mais sur le moment personne ne l'a vu. Le dernier président français impliqué au Proche Orient fut Jacques Chirac - il avait la gueule de l'emploi et fut aussi le dernier dans ce registre - mais il ne put faire cesser la riposte d'Israël de 2006 au nord du Litani et fossoya l'avenir de la France qui s'avéra incapable d'ôter les tapes de bouche pour faire triompher son droit de protecteur. Nous passâmes à la trappe et nos "petits présidents" n'ont jamais pu faire l'écart, le dernier en date moins encore.

Note 1 : France, Syrie et Liban, 1918-1946 (Ifpo 2002)


Lord Balfour et le temps des colonies

Lord Balfour
Quand en 1917 le secrétaire anglais au affaires étrangères promeut un foyer juif en Palestine, il n'avait pas prévu la mèche lente qu'il allumait à la bombe du Proche Orient. Pourtant c'était bien la grande révolte arabe qui avait permis aux Britanniques d'enlever Aqaba, Gaza et Jérusalem aux Turcs. L'article de la Wikipedia est très bien fait (clic). Etait-il avisé d'implanter des colons juifs au cœur de la Palestine arabe ? On sait depuis l'avant-guerre que non, par les nombreux affrontements sanglants inter-communautaires que subirent les juifs. Dès qu'il fut légitimé en Etat par les Nations-Unies, et à juste raison, Israël pratiqua l'exclusive systématique tout au long d'un siècle de guerres ouvertes ou larvées.
Mais en 1917 l'époque était aux colonies qu'on prenait sur toute la surface du globe, qu'on échangeait, revendait, sans demander l'avis des résidents premiers car il y en avait toujours. Le reflux et le démembrement de l'empire ottoman allait requalifier les territoires à découvert comme terra nullius, à la disposition des vainqueurs du moment, prêts à toutes les déportations de population. Cet état d'esprit d'une arrogance inouïe mais typique d'une époque hégémonique au Foreign Office a aveuglé les chancelleries qui n'ont pas vu ce véritable complot des poudres en devenir.

La Terre sainte est le point de convergence des religions du Livre

Sauf que ce ne sont plus les clercs de l'une ou l'autre religion qui font la loi, mais des laïcs entravés par leurs propres intérêts, soutenus par l'instinct de puissance ou par une idéologie particulière de capture, captage et captation dans le droit fil de la conquête de Canaan². Définir les séquences d'occupation de ce territoire ne nous avancera pas beaucoup, mais prétendre comme le font les Juifs d'Israël que les Arabes sont des squatters sur les terres bibliques du Grand Israël, c'est sous-estimer l'écosystème des croisades (1095-1291) qui virent s'affronter les Arabes et les Francs ; des juifs il n'en fut nulle part question, sauf au souk. Des siècles plus tard, les trois religions y ont maintenu leurs marques, ce qui ne les privent pas de se combattre pour une pierre, un symbole, un trou d'eau, le plus fort aujourd'hui montrant une intolérance de tous les instants envers les deux autres par moult vexations gratuites. A croire qu'abonder au tonneau de la haine fait partie du Plan !
Une question qu'on est en droit de se poser : pourquoi l'Etat d'Israël constitutionnellement juif n'a pas relevé le Temple à Jérusalem ? Les juifs orthodoxes vous répondront que les conditions préalables ne sont pas réunies, tant pour l'accueil d'une majorité du peuple juif en Israël que pour l'exécution des rites précis gouvernant le service de la maison de Dieu.

Note 2 : relire à l'occasion l'Ancien testament


Vivre avec la haine

Les deux groupes antagonistes sont de taille démographique comparable. Tant le pogrome du 7 octobre que les massacres de Gaza qui le vengent achèvent leur séparation. L'absence de déploration des atrocités du Hamas par les grandes voix de l'islam d'un côté comme la négation de toute souveraineté arabe entre la mer et le fleuve exprimée du fond du cœur par le premier Nétanyahou, ont achevé le mur de la haine entre les deux communautés. Tous les acteurs étrangers sur zone, quelque camp qu'ils soutiennent, consolident ce mur dès qu'ils équilibrent la masse des horreurs réciproques.
il n'est plus pensable d'apprendre aux parties un mode de coexistence, doublé d'une collaboration technique sur les utilités ; et il devient dangereux de laisser la partie surarmée faire sa loi sur tout l'espace parce que le procédé va exacerber la résistance passive et active des opprimés. Alors quoi ?

Il faut forcer la paix. Les grands empires de jadis avaient cette fonction qui réunissaient des nations concurrentes sous une même couronne dans un projet de coexistence pacifique sur une longue période. Ce temps est révolu et le seul moyen d'y atteindre assez rapidement serait-il de cessez tout soutien aux parties ? Quand les pays du Golfe cesseront les virements aux institutions arabes de Palestine, quand les Américains cesseront la fourniture d'obus et l'endos de garanties financières sur emprunts auprès des institutions financières internationales à Israël, les adversaires seront bien obligés de dire "pouce" et d'établir entre eux le plus mauvais protocole viable à l'exclusion de tout autre ? mais c'est occulter que toute ruée arabe sur un Etat hébreu moins armé peut déclencher le syndrome de Massada³ et l'apocalypse nucléaire promise à la génération juive menacée d'éradication, comme en représailles à tous ses voisins.
Que celui de nos lecteurs qui trouvera l'esquisse d'une solution à ce problème jamais résolu - c'est comme un défi mathématique - veuille bien nous en faire part dans un courrier de contact. A défaut, il faut déjà brider le plus fort, juger les voleurs de terres et de sources, contenir les colons juifs qui terrorisent leurs voisins arabes, débarquer le chef des furieux dont l'apparition sur les écrans de la Rue arabe déclenche des AVC, et faire son droit à chaque communauté ; ça commence par ça ! Pour qu'au moins au prochain pogrom s'il échet, les belles âmes ne protestent pas dans le registre du "oui mais".
Dans la foulée, on sera bien inspiré de dissoudre l'autorité palestinienne qui vit sur la bête sans vergogne et de remettre l'administration du territoire contesté (gestion des espaces, réseaux et adductions, police des chemins et des marchés, police criminelle, tribunaux de première instance) à des services communautaires protégés et gérés par le seul Etat en capacité de gouverner, Israël. Ce n'est qu'une suggestion, mais cette vieille ganache de Nétanyahou aurait-elle raison à la fin ?

Note 3 : aujourd'hui c'est sur le plateau de Massada que les soldats de Tsahal font le serment de fidélité à l'idéal sioniste.


Entretemps, l'administration Biden devrait mollir sur le soutien à l'opération spéciale de Tsahal à Gaza car elle ne pourra pas longtemps fournir les consommables du massacre des Gazaouis à l'insu du Grand Israël d'un côté, et dénoncer l'impérialisme russe qui menace l'Europe orientale rebellée contre Moscou de l'autre.

A moins qu'il y ait un fait nouveau qui relance les dés - comme une bombe atomique chiite qui vitrifierait tout le Proche Orient - le monde euro-méditerranéen est condamné à supporter ce furoncle de Palestine et à s'accommoder des réactions erratiques qui vont s'y enchaîner. La fente dans l'armure israélienne est le procès en colonisation/apartheid que veut lui intenter le Sud global. Jusques à quand l'Occident restera-t-il prisonnier de la Déclaration Balfour ? Eternellement !

samedi 20 janvier 2024

Agonie de la démocratie d'étage national

Ce que les Grecs antiques ont inventé, c'est la démocratie dans la cité. Le citoyen, engagé par ses contributions de toutes sortes dans la vie de sa cité, obtenait par la démocratie le droit de dire sa pensée sur l'emploi de ses efforts. Par la suite et chez nous, les chartes d'affranchissement des municipalités ouvrirent droit aux habitants de dire leur fait et leurs requêtes à leur gouvernement local qui s'était substitué au seigneur du cru ; ce que tout le monde trouvait parfaitement normal. Sauf qu'alors, on votait par feu (famille) quel que soit d'ailleurs le sexe du chef de feu parce qu'on n'avait pas découvert le concept d'un homme - une voix.
Même si Louis XIV tenta de "normaliser" (déjà !) les municipalités en nommant les maires résidents à côté des consuls élus, les assemblées fonctionnaient à la satisfaction de tous, on trouve peu de reproches les concernant dans les cahiers de doléances de 1788. Mais ce n'est pas le sujet du jour. Non, c'est Donald Trump le souci.
profil droit de Donald Trump

Même si les pères fondateurs des Etats Unis d'Amérique ont inventé un suffrage présidentiel indirect (les grands électeurs) pour canaliser les humeurs et fureurs populaires, la dérive de la pratique porte au devant de la scène l'archétype du démagogue grossier dans tous ses comportements personnels et sociaux, qui ne recule devant aucune outrance si elle lui rapporte des points de sondage ; jusqu'à même prétendre fusiller le chef d'état-major ou le directeur d'agence qui lui déplaît. Bien sûr que c'est un propos de tréteaux dans le feu de la campagne ; mais on se souvient de la traduction qu'ont fait les foules chauffées à blanc de propos incendiaires du même Trump sur l'inversion prétendue des résultats électoraux perpétrée par ses adversaires démocrates : ça a donné le 6-Janvier au Capitole ! Pour aller directement au bout de la question : qu'ont à faire ces foules déchaînées dans un processus de choix démocratique souverain ? Rien ! Parce que le concept si valable au plan municipal - on n'installe pas un urinoir public n'importe où - est faux à l'étage national. Maîtres du monde, les Etats-Unis ont une politique étrangère particulièrement prégnante sur les autres pays. Quel soupçon de compétence accorderez-vous au redneck de l'Iowa pour juger de la pertinence de l'Alliance atlantique ? Mais la même question se pose en France et autour de nous en Europe : va-t-on réduire drastiquement les prestations sociales et le coulage d'abord de ces prestations qu'on dit monstrueux, pour favoriser un réarmement urgent de nos moyens de défense eu égard à la montée des périls orientaux ? C'est Denise à l'Accueil qui va avoir le fin mot de l'histoire ?

Le distingué lecteur de Canon Gaillon a compris déjà qu'il faut demander leur avis aux gens dans leur champ de conscience et ne pas utiliser l'alibi de la démocratie pour faire le lit des prébendiers de la République qui se parent du prestige de leur élection pour écraser l'intelligence d'autrui quand ils ont été élus par des cons. Ce qui risque d'arriver aux Etats-Unis à la fin de l'année par l'élection du porc-magnat de la téléréalité peut très bien nous arriver dans un autre genre en mai 2027. Ce n'est pas si loin. L'opinion chauffée par les chaînes d'information n'entendra plus la voix de la raison dans les projections de tous ordres qui nous assaillent mais cèdera au vacarme des solutions rapides proposées par des idées courtes que l'on trouve de tous bords ! Pour parler franc, je crains bien moins l'arrivée au pouvoir d'une droite réputée dure que celle de gentils incompétents une fois les micros éteints. Le programme économique de la candidate du Rassemblement national est atterrant, et son tout-ou-rien n'augure aucun aggiornamento de la première semaine. Il faudra comme en 1983 taper dans le mur des réalités pour changer le fusil d'épaule sous la contrainte des agences de notation. Pour sa part, Giorgia Meloni a fait la démonstration d'une mue professionnelle rapide pour donner à son pays le rang qu'il mérite en Europe ; je suis moins sûr de la mue d'une Marine Le Pen qui, hors des estrades, n'a jamais rien prouvé de sa vie, si tant est qu'elle ait les gènes nécessaires au gouvernement des Gaules, puisque son père nous a montré qu'ils lui faisaient défaut.

Mais le retour de Donald Trump aux affaires de la première démocratie mondiale pourrait être la chance que l'Europe attend depuis longtemps pour recouvrer son autonomie polémologique, parce qu'il est indigne de son statut qu'elle s'en remette pour sa sécurité à une puissance équivalente à la sienne mais lointaine et dévorée par ses propres problèmes intérieurs, et qui pour cela, pourrait lui faire défaut. En attendant, ce blogue - quand on le lui demandera - fera campagne pour Nikki Haley.

Nikki Haley
Même avec une simple licence d'expert-comptable, cette ancienne ambassadrice de l'administration Trump auprès des Nations Unies et gouverneur jadis de Caroline du Sud, fille d'immigrés sikhs, a l'oreille du grand capital qui redoute le chaos annoncé par une réélection du vieux gamin de 78 ans et qui se méfie du politocard Ron DeSantis ! C'est Le Monde qui en parle. Et puis une femme de caractère ferait plutôt pas mal dans le paysage pour "gérer" l'ingérable Deep State de la côte Est. Elles ont parfois de ces cruautés qui marquent l'histoire. N'a-t-elle pas dit : « Quand vous rendez les coups de pied, ça fait plus mal avec des talons » ?

trois grenouilles sur un roseau

En résumé, ne demandez au peuple que ce qu'il sait vous répondre en connaissance de cause et ne l'instrumentalisez pas pour faire avancer votre agenda de sa part dans des domaines qu'il ne maîtrise pas. C'est la supercherie de base de la démocratie d'étage national, mais certains beaux esprits ont dit qu'elle était la moins pire, pour une vraie raison : le peuple ressent intimement les tressaillements de son insécurité collective sans qu'il soit besoin de l'abrutir. C'est ce qu'il se passe chez nous, malgré les dénégations officielles répétées, avec l'intime conviction d'un remplacement de la population autochtone par des populations allogènes peu soucieuses des premiers. Fonder le gouvernement des hommes sur le mensonge et la duplicité finit par convoquer l'émeute, puis l'insurrection générale contre les pouvoirs publics. S'en moquent-ils à ce point qu'ils pensent désarmorcer le mécontentement par de grands oraux archi-télévisés comme nous l'a montré mardi dernier l'interminable conférence de presse du président de la République, intarrissable d'aisance et de talent ? Au matin du commencement était le verbe, a dit l'évangéliste ; puis vers midi le verbe encore, pour finir le soir avec le verbe ! Le grand oral de M. Macron s'est achevé sur un goût d'inachevé mâtiné d'ennui, car plus personne n'y croit. Gabriel Robin dit tout cela bien mieux (clic).

trois grenouilles sur un roseau

Ce blogue a aujourd'hui dix-neuf ans et a posté deux mille deux cent trente-trois billets. Achèvera-t-il sa vingtième année ? Il faut savoir glisser et ne pas appuyer, disait un fabuliste fameux !

mardi 16 janvier 2024

A la recherche des libertés perdues

Michael Emerson dans le rôle d'Harold Finch
Depuis sa première édition en 1949, le roman "1984" de George Orwell est régulièrement réédité, en France sept fois après l'originale de Gallimard en 1950. Il ne faut pas une imagination débordante pour saisir l'actualité des manœuvres de pouvoir mises en situation depuis un demi-siècle pour notre bien. Notre bien et celui de ceux qui nous entourent est le leitmotiv irréfragable qui justifie le grignotage continu de nos libertes basses, comme on dit ici des choses personnelles. J'écoutais ce matin l'expression du mécontentement des agriculteurs qui se sentent écrasés par la chape bureaucratique sous laquelle rien ne cède et qui croît inexorablement, à mesure que de besoin pour notre bonheur, et le leur sans doute. Les hommes de l'Etat norment en permanence tous les compartiments de la vie en société, et ce sont moins les élus de passage qui s'adonnent à l'alourdissement de ce carcan que les invisibles de l'Etat profond, le "deep state" tant honni outre-atlantique.
Un certain âge donne la possibilité de remonter le temps sur une longue période et de comparer les libertés basses des années cinquante et celle des années vingt de maintenant. Ça donne le vertige, rien que dans l'encadrement des comportements publics. En faire la liste serait une purge car tout le monde a déjà compris. Mais le plus agaçant est sans conteste le grignotage de la liberté de penser.

Non, pas de la liberté d'exprimer publiquement une pensée conforme ou non-conforme à l'air du temps comme en Amérique, mais la liberté de la pensée intime elle-même. Observez attentivement les "curés" de la République poser des questions sur les plateaux télévisés à des interlocuteurs qui n'en sont pas, et vous allez vite deviner que le clerc veut à tout prix faire exprimer par l'autre une pensée non-conforme, éminemment coupable, à la seule fin de le condamner publiquement sur la base des lois. Une opinion peut être un délit ! Combien de fois, s'exclamera-t-il : "vous voulez dire..." ou "vous pensez que..." ou "on sait ce que ça cache..." et les cuistres de la Bienpensance iront jusqu'à la "Bête immonde...", qui ne fait plus recette depuis longtemps tant la formule est usée. On a bien compris que je ne vise aucunement la retransmission de débats philosophiques sur l'introspection, si rares par ailleurs, même en nocturne, que je n'en dirai pas plus sous peine de lasser.

La dernière liberté menacée est celle qui fut apportée à l'homme par les ingénieurs du XXè siècle, celle d'aller seul, en famille, où bon vous semble, sans être tributaire d'aucun moyen collectif : l'auto-mobile. Ce moyen de se déplacer sans en référer à quiconque coupe à angle droit "1984". Aussi, les gens qui veillent à notre bien sont-ils tous hostiles à cette incitation sauvage d'aller n'importe où, et trouvent les bons prétextes à confisquer de l'espace de circulation qu'ils ne modèrent pas. C'est évident dans les grandes et moins grandes agglomérations, et il n'est pas loin le temps où les longs trajets individualisés seront freinés de toute façon possible, voire spécialement taxés comme les nouveaux radars routiers le permettent déjà. La bonne conduite sera de monter dans les trains de la CGT et Sud-Rail, au lieu de prendre le roadster décapotable, coudalaportière. Et puis, de vous à moi, vous serez enregistré par le Système depuis la première caméra près de chez vous jusqu'à destination, quelle que soit la distance ou le temps dépensé. Vous serez devenu une vraie Person Of Interest en même temps que Samaritan aura racheté la Machine de Finch, comme en Chine populaire. Alors quoi ?

A part les groupements fonciers cantonaux de la Montagne Noire, je ne vois pas.

jeudi 11 janvier 2024

Trois messes et des flambeaux

La commémoration de l'exécution du roi Louis XVI convoque chaque année les partisans du roi à des manifestations nombreuses à Paris et en province. Cercles et sections vous renseigneront.

Saint-Germain l'Auxerrois (Paris 1er)
¤ Messe samedi 20 janvier à 11:00
Organisateur : Le Cercle de l'Œillet Blanc

Basilique royale de Saint-Denis (93)
¤ Messe samedi 20 janvier à midi pile
Organisateur : Le Mémorial de France

Place Saint-Augustin (Paris 8è)
¤ Marche aux flambeaux pour le roi mort
Samedi 20 janvier à 18:00
Organisateur : L'Action française

Chapelle expiatoire (Paris 8è)
¤ Messe dimanche 21 janvier à 10:30
Organisateur : L'Institut de la Maison de Bourbon



lys sur fond noir

samedi 6 janvier 2024

Vœux de Royal-Artillerie blog Canon Gaillon

Aux manants, aux chouans, à leur prince, bonne année !

Le Roycoland bruisse de souhaits plus irréalisables les uns que les autres et particulièrement celui de voir un jour prochain la restauration d'une monarchie salvatrice. Aux princes qui se réclament de la cause royaliste, Royal-Artillerie propose de descendre du char à bœufs qui ne les mènera pas à Reims avant d'avoir gagné à Paris sur les ruines fumantes du système échoué, et de structurer leur action politique urbi et orbi comme l'avait commencé le prince Alphonse, à moins qu'ils n'abandonnent le sceptre virtuel à quelque buonaparte de rencontre qui saura, lui, lever les cœurs populaires pour en terminer une bonne fois avec la chienlit. Oui, ça démarre fort.

fusain de chouans à l'assaut

Nous n'en sommes plus à la valorisation de nos principes fondamentaux dans des cercles restreints, qui réunissent quelques convaincus reconnaissables à l'indulgence qu'ils affichent à l'endroit des princes qui les boudent, mais à essayer de dévier le mécontentement grandissant de l'opinion vers une solution de rechange dont nous démontrerons les avantages que nous connaissons bien mais que tous les autres ignorent. Et pour ce faire, il faut lui vendre un projet lisible et simple :
Se défaire de cette campagne présidentielle rampant tout au long des mandats, qui infuse le désordre chez les élites et précarise les meilleurs projets, faisant la part belle à l'inessentiel pourvu qu'il fasse du bruit médiatique, aux dépens de l'exigible nécessaire au fond, ou dit autrement : en finir avec le Cirque !

Royal-Artillerie a fait ses propositions (*) et nous n'y reviendrons pas aujourd'hui.
Pourquoi perdre du temps en remorque de tribuns populistes qui règlent les défis par le mitraillage aux idées courtes d'un actualité dramatisée à dessein ? Il ne peut être question de subroger à la réinstauration d'un système qui fit ses preuves dans le champ étatique, la défense de valeurs sociétales dans l'impermanence d'une nation débordée de partout. Une monarchie ne résoudra pas les désordres sociaux du simple effet de son retour, mais, si elle est adroite "en ses conseils", elle privera d'expression les pourrisseurs qui s'en repaissent et abaissent le pays qu'au fond d'eux-mêmes ils détestent. C'est le cadre qui prime, comme Charles Maurras le disait : "politique d'abord !". Sans reconstruire la matrice aujourd'hui, les efforts des Français n'enfanteront rien demain.

Nous avons raté les Gilets Jaunes des ronds-points, serons-nous prêts pour les Gilets Citrons qui s'annoncent moins pacifiques ?

Vive le roi, quand même !

drapeau blanc fleurdelisé dans le vent

mercredi 3 janvier 2024

Les vœux de Monsieur Macron

le profil de médaille d'Emmanuel Macron
Pour une fois, j'ai regardé les vœux du président de la République (*). Sans être mal disposé à son endroit, chacun a pu noter le fort contentement de lui-même qui émanait des deux premiers tiers de l'exercice et les velléités appuyées du dernier tiers. Il a manqué le grand tiers d'eau ! Ou pour faire plus court encore, ce petit oral ne mérite pas la moyenne.

Aucun Français n'attendait cette célébration de quelques actions dont l'impact reste à voir, mais plutôt d'être rassuré quant à l'avenir qui ne semble pas particulièrement rose au-dedans comme au-dehors. L'auditoire aurait sans doute sursauté à l'annonce d'un réarmement massif pour contrer la guerre qui vient, l'arrêt de l'élargissement de l'Union européenne et la consolidation d'un noyau central occidental, la réduction vraie de la dépense publique pour arracher le pays au lest de la dette, l'arrêt de l'immigration sauvage, du regroupement familial et l'exécution des OQTF vers les Kerguelen par défaut ou équivalent. Que nenni, on reste le nez dans l'écuelle tiède du en-même-temps. Franchement, la deuxième fois, il a eu du pot d'avoir en face de lui Marine Le Pen.

Au lieu de quoi, M. Macron nous a assurés de sa "détermination", captant au passage les Jeux Olympiques de Paris qui n'ont que faire dans le bilan de l'Etat. Après sept ans d'apprentissage, nous étions en droit d'en demander plus. C'était formidable jusqu'ici mais vous n'avez rien vu pour demain ! Puisqu'il a annoncé de plus amples explications à venir, nous sommes invités à la patience ; sauf que déjà nous voyons poindre sa farouche détermination à communiquer plus fort encore, à travers amphis et conférences régionales ou nationales, parce qu'à son habitude, la "gueule" prime tout. L'année 2024 sera-t-elle celle des... explications inlassables. Ah si, il y a les élections au parlement européen. Deuxième parti de France derrière le Rassemblement National, Renaissance+ lui rend dix points (clic) mais il lui reste un semestre pour faire bouger les courbes. C'est assez rare pour être souligné qu'une coalition de gouvernement aussi européiste soit à ce point à la rue.

On peut faire cinq lignes sur ce qu'attendent les Français. C'est très simple, que le domaine régalien soit tenu. C'est la première mission d'un Etat digne de ce nom. Or dans aucun compartiment de ce domaine régalien, le Français ne voit la patte de l'Etat. On ne lui parle que de l'assister dans le besoin, soulager ses entraves mais jamais ne les lui ôter, le cajoler toujours dans le sens de la dépense, lui promettre ces fameux lendemains enchantés qui reculent comme l'horizon à mesure qu'on avance. Sommes-nous des Caffres pour que le pouvoir ait si peur de nous dire la vérité de la situation ? Nous sommes prêts à entendre la voix des restrictions indispensables pour autant qu'elles soient universelles, sans les fameuses dérogations qui ruinent tout effort ; mais surtout avec un but à atteindre qui soit clair et mesurable. On devrait substituer aux procédures parlementaires de contrôle de l'exécutif la gestion par objectifs, assortie du sequestre de patrimoine protégeant les fonds spéciaux libéré sur quitus.

Un détail avant de rompre les chiens.
Les périphéries urbaines, mais aujourd'hui s'y mettent aussi les sous-préfectures, sont gangrénées (au sens d'appuanties) par le trafic de drogues. N'y a-t-il pas moyen d'effacer socialement les consommateurs assidus ? Comment ? En les mettant au jour. Le coup porté aux finances des fours serait quand même violent et peut-être décisif si longtemps maintenu. On me dit dans l'oreillette que les élus s'insurgeront contre la délation, sans nous dire que certains de leurs proches pourraient s'y voir mouillés. Mais que vaudront, hors du show-biz, les nez poudrés de l'intelligentzia et les clercs de notaires du chichon ?
A part ça, bonne année aux lecteurs de ce blogue, qu'ils nous lisent longtemps !
Samedi, spécial royco, vœux du Royal-Artillerie blog Canon Gaillon.

lundi 1 janvier 2024

La Russie agace même le Japon

Le mardi 27 décembre, alors que la délégation de la Fédération de Russie avait convoqué pour la énième fois une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies par la formule informelle Arria, la délégation du Japon est sortie de ses gonds pour dénoncer l'instrumentatlisation de l'institution à des fins de basse propagande. Ce texte est à archiver car il résume bien le degré d'agacement et l'état d'esprit des pays du monde libre à l'endroit d'une Russie moralement faillie, qui agite le tapis dans toutes les organisations internationales pour se maintenir au premier rang alors qu'elle est reclassée sur le banc des galeux. Il faut être un fou dangereux pour accorder foi en ses dires, promesses ou signature. La réputation et la crédibilité de la Russie de Poutine sont complètement détruites, et ceux qui réclament chez nous des négociations entre les parties belligérantes feignent d'ignorer que la partie russe, outre l'absence de signification de ce mot - elle comprend par négociation, capitulation de l'autre - n'est pas disposée à tenir ses engagements, la séquence n'étant pour ses dirigeants qu'une étape à signaler sur l'agenda d'un impérialisme revenu plus fort. Les vœux de nouvel an de Vladimir Poutine ne laissent aucun doute, l'appétit grandit.

La victimisation forcée empruntée par le pouvoir russe aux Nations Unies ne trompera jamais personne tant les destructions sont grandes en Ukraine. Mais surtout, la conduite de la guerre à outrance menée par son état-major qui enfourne des soldats comme du bois dans la chaudière du front laisse comprendre à tous que la vie humaine n'a pour eux aucune valeur. Ils ne ramassent même par les corps de leurs soldats et toute victime civile de leur action protégeait une emprise militaire. La répression des libertés va arriver au taquet en Russie dès après l'élection présidentielle, et d'ici la fin de cette nouvelle année elle aura perdu un demi-million de combattants, autant de familles touchées. Se résoudront-ils à tirer sur leurs peuples mécontents au motif qu'ils sont manipulés par l'Occident comme à Maïdan ? On n'en doute pas. Il faut que d'une façon l'autre crèvent les idéologues du Kremlin pour la renverse de la marée des horreurs. Ils sont prêts à engloutir une nation pour leur prurit de puissance. Il faudrait les finir avant.
Voici ce que leur dit le Japon.

drapeau nippon au soleil rayonnant

Déclaration de M. NAGANO Shunsuke, Conseiller, Mission permanente du Japon auprès de l’Organisation des Nations Unies, lors de la réunion selon la formule Arria sur l’Ukraine - 2023/12/27

Monsieur le président,

Il est très révélateur d’en apprendre davantage sur l’histoire de « Maïdan » du point de vue russe. En même temps, pour la plupart d’entre nous ici et dans le monde, il est évident qu’il s’agit d’une nouvelle tentative de diffamer et de critiquer l’Ukraine et l’Occident, détournant ainsi l’attention du monde de ce qui se passe actuellement dans les territoires ukrainiens : une situation humanitaire désastreuse. en raison de l’agression de la Russie – ainsi que pour justifier l’agression brutale contre un État souverain. Nous en avons assez que la Russie convoque autant de réunions du Conseil de sécurité, y compris des réunions selon la formule Arria, à cette fin. Est-ce que nous, membres du Conseil et États membres de l’ONU, méritons vraiment cela ? Malgré tous les efforts déployés par la Russie, aucune personne raisonnable ne croirait à son récit. Une telle utilisation abusive des prérogatives d’un membre du Conseil serait plutôt autodestructrice, nuisant encore davantage à sa réputation. C’est triste pour tout le monde.

La note conceptuelle de cet événement souligne l’importance d’un récit véridique des événements et d’éviter toute interprétation erronée. Il n’y a pas de place pour une mauvaise interprétation d’une chose. Comme l’a reconnu l’écrasante majorité de l’Assemblée générale, le fait est que cette odieuse guerre d’agression a été déclenchée par la Russie. Et l’Ukraine lutte contre cette menace conformément à la Charte des Nations Unies pour protéger son propre peuple, son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale. La seule cause des souffrances actuelles du peuple ukrainien, surtout en hiver, est l’agression russe, qui constitue une violation flagrante de la Charte des Nations Unies. Ni plus ni moins.

Elle s’est également retirée de l’Initiative céréalière de la mer Noire et a détruit des installations portuaires destinées à la livraison de nourriture à l’étranger, affectant non seulement l’Ukraine, mais le monde entier.

Monsieur le président,

Nous exhortons une fois de plus la Fédération de Russie à ne pas gaspiller notre temps et nos ressources précieux à des fins politiques. La Russie devrait diriger son énergie diplomatique vers la correction de sa propre violation de la Charte des Nations Unies. Nous restons déterminés à défendre et à renforcer l’ordre international libre et ouvert fondé sur l’État de droit, dans le respect de la Charte des Nations Unies. Il ne doit y avoir aucune impunité pour les crimes de guerre et autres atrocités. Justice doit être rendue et ceux qui sont responsables d’atrocités indéniables doivent rendre des comptes.

Enfin et surtout, notre engagement à soutenir l’Ukraine ne faiblira jamais. Nous sommes aux côtés de l’Ukraine et nous la soutiendrons aussi longtemps qu’il le faudra.
Je vous remercie.

Mission permanente du Japon auprès des Nations Unies
27/12/2023

(traduction de l'anglais sur le site de La Voie de l'Epée)

Original anglais : https://www.un.emb-japan.go.jp/itpr_en/nagano122723.html

En guise de vœux...

drapeau ukrainien assombri par la guerre
Va falloir tenir, mais Dieu reconnaîtra les siens. Pour l'Ukraine le chemin de justice sera encore long et semé d'embûches. Mais la fronde de David est intelligente et les cœurs sont hauts. A nous de leur passer le message que nous sommes là par tous les temps et revers, que nous partageons joies et peines avec eux, car ils se battent aussi pour nous. "En tuer toujours plus" sera la devise du front pour l'année 2024. Courage, ça va le faire, on les aura ces pourris !


Un moyen de participer à la lutte pour la liberté depuis chez soi est d'abonder la cagnotte officielle U24 qui investit surtout dans la recherche et développement d'armes nouvelles de destruction ciblée. Ce site United 24 est sécurisé.

https://u24.gov.ua/

Sinon, en bon état et formé, on peut aussi intégrer la Task Force Baguette (clic).

Meilleure Année à l'Infanterie Ukrainienne !

symbole de l'Etat ukrainien

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