par Jean-Philippe Chauvin (avec la permission de l'auteur) Ne pas tomber dans le fatalisme, mais, au contraire, poser la question du régime politique susceptible de répondre au mieux aux défis contemporains, dans le sens de l’intérêt commun. La Ve République est-elle entrée en agonie ? Bien sûr, les institutions semblent encore fonctionner, le Président présider et le gouvernement gouverner... Mais cela tient plus à l’habitude qu’à un véritable dynamisme politique. Du coup, comme le souligne, parfois crûment, Nicolas Baverez , la France est malade : « Une gesticulation législative subordonnée aux impératifs de communication, mêlant les textes de circonstance – telle que la désastreuse loi dite du voile – aux textes d’exception, qui tendent à systématiser [...] le soupçon et la délation au mépris des libertés. Un État en faillite, dont les finances publiques sont les plus dégradées au sein de l’Europe des Quinze. Un engrenage de guerre civile froide avec la montée des tensions entre