Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du avril, 2015

Coke en cale

"On a triplé Triton" : ce n'est pas un message codé de Radio-Londres, mais la courageuse initiative de l'Union européenne à l'endroit des migrants de plaisance en Méditerranée. La France mettra deux bateaux dans les eaux internationales comme l'Allemagne, la Grande Bretagne comme la Belgique, un. Le reste viendra d'Italie qui a choisi une géographie provocatrice en avançant des îles jusqu'en Afrique du Nord. Les rescapés, qu'en faire ? "On" réfléchit. "On" est un con, disait l'adjudant des Bêtises de Jacques Laurent. Nous y sommes en plein. Ces messieurs dont les burnes sont en bocaux sous l'escalier, voudraient un mandat des Nations-Unies pour sortir leur virilité. Plus pleutre tu meurs ! Pourquoi ne pas demander aux Etats-Unis d'en prendre, en mémoire des deux grands déconneurs que furent XLI et XLIII ou encore attendre Jeb Bush ? Sans oublier les nôtres : D'Abou Kammash à El Salloum s'étend aujourd'

Total Record

Grande émotion au Palais Bourbon dans le débat sur la loi de "Renseignement Total"?? Même pas ! L'hémicycle était vide mercredi dernier*. On entend certains députés dirent du bout des lèvres qu'ils ne voteront pas le projet en l'état pour se démarquer des bataillons de godillots, mais on sait que la procédure accélérée décidée par les services du Premier ministre va ramasser les états d'âme dans les filets de la discipline de vote. C'est plié. Mais finalement rien ne change, le cambriolage d'Etat devient légal et forcé, à tel point que les hébergeurs de clouds réfléchissent ce matin à imiter Altern dans l'exode, pour au moins suivre leurs clients qui eux vont sortir carrément de la zone criblée. Confieriez-vous vos secrets industriels et financiers aux services secrets de votre pays ou aux conseillers de Matignon ? Délire ! Il n'est pas même besoin de lire l'excellent bouquin de révélations de Glenn Greenwald, No Place To Hide , pour sa

Ballade en forêt

Observant ci et là les traces du châblis de la Noël 99 - quinze ans après, on les voyait encore par des clairières improbables - je poussais mon bleu de Gascogne dans les bois de Maisons-Laffitte du côté du pavillon de la Muette dont on a parlé dans la presse de mécontentement, quand un cairn tout ébouriffé croisa notre chemin. Je reconnus le chien avant le maître qui arrivait en pressant le pas. C'est une maîtresse. "Bonjour, j'ai lu tous vos livres", me dit-elle. Et moi, un peu confus de lui avouer que, si je squattais l'espace cybernétique plus que de raison - mais comment le savait-elle d'abord ? - je n'avais encore rien publié, pas même à compte d'auteur. En fait, j'ai bien écrit un roman de cinq cents pages que j'avais débité par épisodes sur Steppique Hebdo papier, mais au moment de le ramasser en un volume pour le présenter à l'édition, il m'avait paru "nul à chier" en me tombant des mains. On aurait dit du Claude Fer

Pâques 2015

Messe de Pâques à Saint-Germain de Paris. Belle église ravalée et bondée. Plus encore que les autres années, et cette année beaucoup d'hommes. Un nombre significatif de noirs. Beaucoup d'enfants aussi qui formaient un gazouillis de fond tout au long de l'office, le bruit de fond de la vie tout simplement, et une forte majorité de fidèles à reprendre derrière la chorale paroissiale, de haute tenue comme toujours. Je n'avais jamais observé pareille fréquentation et une participation si soutenue. Le même jour, grand rassemblement musulman au Bourget. Bondé aussi, disait la presse. L'ami du comte de Paris et recteur de la Grande Mosquée "veut" doubler le nombre de lieux de prière islamiques. C'est officiellement un modéré. Les camps se rangent. Les camps se font. Pour une fois posé au fond de l'église, j'observais la masse fervente et me demandais si, menacée sérieusement, elle ferait mouvement pour y répondre, un 24 août par exemple, ou se cont