vendredi 23 septembre 2005

Objections & Réponses

par Jean-Philippe Chauvin, prof d'histoire-géo à Versailles
(avec la permission de l'auteur)

Les royalistes ne sont pas seulement fidèles, ils sont actifs et participent à la vie politique du pays. Sur les marchés ou devant les lycées, ils distribuent des tracts, vendent des journaux ; sur la Toile, ils prennent part à de nombreux forums...
Quelques objections à la monarchie reviennent constamment et il nous apparaît intéressant de les évoquer, ainsi que les réponses que nous pouvons y apporter.

Imposer la monarchie à un pays ancré depuis longtemps en république, cela n’est pas possible. Et puis, quel roi ?

L’Histoire est pleine de surprises et d’imprévus. Certes, la possibilité d’une instauration monarchique en France paraît fort lointaine et, surtout, difficile; Mais rien n’est impossible : l’exemple espagnol est la preuve que ce qui paraît improbable peut arriver.

Pour la France il y a, apparemment, le fort attachement des Français à 1789 et ses suites : c’est néanmoins moins vrai aujourd’hui qu’il y a vingt ans. D’autre part, hormis le fait que la part "positive" de la Révolution selon l’opinion (qui n’a pas forcément raison au demeurant) est antérieure à l’établissement même de la République en 1792, une monarchie nouvelle n’aurait pas à entrer en conflit avec l’Histoire, fût-elle désagréable pour les rois et les royalistes, mais à l’assumer (ce qui ne signifie pas pour autant s’y "rallier"...) et à la dépasser. Le regret n’est pas une politique et la monarchie nouvelle, qui sera évidemment attendue sur ce point, devra veiller à ne pas être une nostalgie romantique. La monarchie devra être habile et faire ses preuves dans un délai relativement court, mais l’impulsion d’une vaste décentralisation et d’une politique régalienne audacieuse peut lui permettre de s’ancrer dans le pays comme cela s’est fait en Espagne en quelques années.

Le point d’inconnu c’est évidemment l’"événement" fondateur de cette nouvelle monarchie. Encore faut-il aujourd’hui, en attendant ce moment, "dédramatiser" la monarchie, la rendre plus "lisible" aux Français en faisant tomber les préjugés, nombreux dans notre pays.

Quant au roi, qui serait-il ? Un prince de la famille d’Orléans, le Comte de Paris aujourd’hui, le prince Jean son fils demain, qui, discrètement, sillonnent la France et le monde pour écouter et proposer : formés à la politique depuis leur plus jeune âge, ils la considèrent comme un métier et un devoir. Ont-ils une chance ? Ce n’est pas impossible...


Avec la constitution de la Ve République, la France est déjà en "monarchie" : pourquoi vouloir changer ce système ?

Même si la constitution de la Ve République a souvent été comparée à une monarchie républicaine, c’est beaucoup moins crédible depuis le quinquennat. D’autre part, la monarchie que nous souhaitons a peu de choses à voir avec le spectacle, parfois indécent, de "présidentielle permanente" qu’offre la république actuelle. La magistrature de l’État étant hors du jeu électoral, elle suscite moins de convoitise et elle assure la continuité de l’État (de sa parole en particulier) en cas de crise ministérielle ou parlementaire.

D’autre part, M. Chirac n’a rien d’un souverain, il apparaît plutôt comme un suzerain fatigué auquel les vassaux n’obéissent plus, préfèrent un "meilleur seigneur".


"Retourner à la monarchie", n’est-ce pas revenir en arrière ?

Il ne s’agit pas de "retourner à la monarchie d’avant" mais d’instaurer une monarchie adaptée aux situations contemporaines tout en gardant ses "fondamentaux" : succession héréditaire et indépendance de l’État ; diplomatie "capétienne" d’indépendance entre les grandes puissances ; politique sociale contre les "nouvelles féodalités" aujourd’hui financières et économiques, etc. Il ne s’agit pas seulement de "faire de la théorie", mais de pratiquer le réel, ce qui n’est pas toujours aisé...


Mais le roi est-il le plus compétent pour diriger le pays ?

Dans le cadre de l’État monarchique, ce qui compte n’est pas la simple compétence du roi, mais sa position d’indépendance, qui lui permet d’utiliser toutes les compétences sans a priori politique. Il y a d’ailleurs eu des rois médiocres, mais leur position et le devoir de transmettre le patrimoine dont ils étaient les simples dépositaires, les forçaient à prendre les compétences là où elles étaient. Cela a d’ailleurs souvent été reproché aux rois, en particulier par les "élites" (ou se prétendant telles...) de l’époque, les nobles : il suffit de relire Saint-Simon, si sévère pour le roi Louis XIV parce qu’il ne s’en laissait pas conter par la noblesse.

Un souverain n’hésite pas à braver l’opinion pour imposer des hommes qu’il sait utiles et efficaces : ainsi, on peut dire qu’il n’y aurait pas eu de Richelieu sans Louis XIII ni de Colbert sans Louis XIV. Ces ministres n’ont pas été choisis pour leur popularité (absente, en l’occurrence) mais pour leurs qualités politiques d’État.


La monarchie ? Mais c’est la dictature ! Tout le contraire de la république...

La monarchie française n’est pas une dictature, et l’Histoire de notre pays l’a amplement démontré : sous l’Ancien régime, les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des "franchises et privilèges" disait-on alors, que la république, fût-elle en cours (maladroitement, d’ailleurs) de décentralisation, n’a pas encore redonné aux cadres communautaires évoqués ci-avant. Il est à remarquer que la république, elle, n’a pas commencé autrement en France que par la dictature : les massacres de septembre 1792, la Terreur de 1793-94, l’extermination des Vendéens en janvier-septembre 1794, et pour finir, le coup d’État de Brumaire et la dictature, devenue impériale en 1804, de Napoléon...

Certes, la cinquième République n’est pas celle de 1792 : les temps ont changé. Tout comme la monarchie nouvelle ne sera ni celle de 987, de 1789 ou de 1815... Mais la monarchie, si ses applications contemporaines seront adaptées aux nécessités du moment, restera fidèle à ses principes de base, qui imposent des devoirs à l’État et des libertés concrètes aux communautés et aux citoyens.

En monarchie, le citoyen n’a pas à penser puisque le roi pense pour tous ; il n’y a donc que des «sujets» soumis...

Le roi n’a pas à penser pour les citoyens, ils sont assez grands pour le faire eux-mêmes et en toute responsabilité. La monarchie n’a pas à imposer un "politiquement correct"... La monarchie fédérative "à la française" laisse un maximum de pouvoirs concrets aux citoyens ; le roi est l’arbitre suprême qui prend les grandes décisions de l’État mais après avoir pris conseil, y compris près du corps électoral – s’il en ressent la nécessité.

D’autre part, dans les monarchies d’Europe, la pensée n’est pas "prisonnière" de celle du souverain...


Et l’écologie ? Qu’a-t-elle à gagner avec une monarchie ?

La monarchie n’est pas une solution miracle et elle ne va pas résoudre à elle seule tous les problèmes environnementaux, dont certaines solutions dépassent le cadre national. Mais elle a au moins le mérite d’assumer ses choix, ce qui n’est pas toujours le cas des politiciens en république. Elle est aussi plus concernée par l’écologie parce qu’elle s’inscrit dans la durée.

Le principe de la monarchie, c’est la transmission d’un patrimoine dont le roi n’est pas le propriétaire mais le dépositaire. L’écologie, la préservation du patrimoine environnemental, est au cœur même de la monarchie. On évoquait jadis le roi comme le "jardinier de France".

Un roi "à plein temps" (comme nous le souhaitons pour la nouvelle monarchie) n’en a que plus le devoir de mener une politique écologique sur le long terme. Il serait contraire à sa vocation qu’il méconnaisse le cadre de vie du territoire sur lequel il règne et qu’il a charge de sauvegarder et de transmettre, si possible en meilleur état encore qu’il l’a trouvé à son accession au trône.

N’oubliez pas que le roi n’est qu’un chaînon dans la longue suite des générations : il se doit aussi à ses successeurs et aux générations françaises à venir .

Copyright J-P. Chauvin, en campagne sur la 13ème des Hauts de Seine
Septembre 2005

lundi 19 septembre 2005

L'Invasion chinoise ?


Dans un éditorial du 1er septembre , M. Pierre Pujo de l'Action Française, s'émeut de l'attaque que subissent les manufactures textiles françaises de la part de l'industrie chinoise. Il a raison. Et pour la chaussure, pas moins.
Il fait porter la responsabilité sur le libre-échangisme et ses fourriers bruxellois, fidèles chiens courants des nations marchandes anglo-saxones. Il a raison.
Mais nous jouerons suffisamment d'audace pour reprendre les points de l'argumentaire, car il est trop de choses qui n'ont pas été dites.

Réhabilitation des quotas ?

Le démantèlement des quotas (textile, céramique et beaucoup d'autres) participent d'un accord mondial appelé autrefois le GATT et qui a fait l'objet d'une large ratification mondiale sous l'égide de son dernier avatar, l'Organisation Mondiale du Commerce, OMC. Pourquoi le GATT ?
Parce qu'il a semblé aux dirigeants du monde libre que la facilitation des échanges internationaux n'avaient que des avantages. La mise en affaires des nations pouvait aplanir les tensions bilatérales, les contentieux de tous ordres, même si elle n'était pas le remède miracle. L'ouverture progressive et réciproque des marchés permettait certes un abaissement des coûts profitable au consommateur comme le reconnaît M. Pujo, mais elle permettait d'abord une rationalisation des productions par changement d'échelle, une expansion mondiale de la machine-outil en tous domaines, et à la fin, la possibilité aux pays pauvres de produire à hauteur des attentes du marché mondial par la simple importation des techniques de production, lignes comprises.

La venue sur le marché de nations laborieuses produisant sur machines modernes était en perspective depuis le début du GATT. Aussi furent dressés divers freins à l'expansion débridée des productions du tiers-monde par le maintien de droits de douane et la mise en place de quotas. Le plus célèbre est l'AMF, l'accord multifibre. Mais bien sûr, nul n'a jamais prévu que le dispositif durât mille ans ! Et tous les producteurs des pays riches furent avertis moultes fois que les droits étaient régulièrement réduits afin d'obtenir les mêmes contreparties de la part de ces pays émergents à l'importation sur leur sol de nos productions sophistiquées, et que les quotas eux-mêmes arriveraient bientôt à échéance.
Que s'est-il passé du côté des producteurs, limitons nous aux producteurs européens, dans cette perspective ?
Rien !

La concurrence ressentie déjà de la part des Chinois, Thaïlandais sinon Vietnamiens les a poussés à délocaliser leur production en Tunisie, Yougoslavie. Puis plus loin en Turquie. Puis plus loin ... sans vraiment se soucier du fond du problème. Savoir qu'on ne pouvait lutter à terme contre la production en masse d'articles produits en qualité croissante dans l'usine du monde que représente l'empire du Milieu restauré. Et qu'il fallait innover autant que possible; mais qu'à l'impossible nul n'étant tenu, il fallait envisager aussi de se reconvertir dans un autre secteur industriel. Nenni !
Les producteurs faillis se sont reconvertis en négociants-importateurs pour continuer à capter de la marge sur le flux de marchandises qu'ils ne produisaient plus, et la plus grosse activité textile sur le sol français est maintenant l'importation et le magasinage.
Ceci est vrai pour les trois pays latins. Les pays dits "du Nord" ont compris depuis longtemps - sont-ils plus intelligents ou sommes-nous particulièrement bouchés - et misent leur génie national dans des filières de pointe promises à meilleur avenir. En France nous créons des poles en pensant que l'inovation est sur décret !

Comme le disait un intervenant sur le forum Vive Le Roy - le meilleur pour l'instant des forums de la mouvance monarchiste - ce que l'un vend l'autre l'achète. Et le consommateur français ne semble pas préoccupé outre mesure par la mise à pied de milliers d'ouvriers du textile ou de la chaussure, quand il décroche ses articles aux potences des grandes surfaces. Pour lui, cela reste un phénomène purement médiatique tant qu'il n'est pas lui-même jeté à la rue ! Ce qui n'empêchera pas le Régime de lui demander son avis sur cette situation "inextricable" à l'occasion d'élections ou de referendum, d'en tenir compte, et même d'y appuyer un programme de gouvernement !


Pour l'instant haro sur l'importateur "cosmopolite" qui saigne l'industrie "nationale".

Mais face à cette invasion mollement combattue par la Commission, faut-il provoquer une crise interne à l'Union européenne comme le demande l'Actuion Française 2000 ? L'Etat supranational doit-il endosser la cuirasse des états nationaux même passablement rouillée et monter au rempart ? C'est très courant comme voeu dans le mouvement souverainiste que cet appel à l'Etat-protecteur, comme dans le camp opposé l'est tout autant l'appel à l'Etat-providence. Tous les camps en appellent à l'Etat ! Mais en vain et peut-être à contresens !

Car si la préférence communautaire est un cheval de bataille de première force, il dispute la ligne d'arrivée à un autre tout aussi galopeur : l'immigration.
Les développements sont toujours plus copieux sur l'immigration. Et tout le monde en parle pour être "dans le coup"; mais si mal.


Le démantèlement des filières d'immigration.

Boucher les fuites d'une digue avec ses deux mains limite le nombre de trous sur lesquels on peut agir, à deux. Si les trous sont nombreux il faut plus de monde et s'ils se multiplient, encore plus, jusqu'à la limite des ressources de lutte à la digue disponibles. Si ça fuit, c'est d'abord que de l'autre côté de la digue, l'eau est plus haute que de ce côté-ci. Un Belge dont j'ai oublié le nom et je prie sa hoirie ou lui-même (si?) de m'en excuser, a écrit des quantités de pages sur l'entropie. Une sorte de coalescence de toutes choses en leur moyenne, un équilibre (fatal) finalement stable, le syndrome du plomb ou la mort des réactions chimiques, en plus court: la Quête du Gris ! Et dans ce monde à portes ouvertes, l'entropie est sans doute applicable aux niveaux de vie.

Les vannes de l'aisance compensent les niveaux de vie respectifs des nations. De deux manières. L'une par transfert des moins-lotis chez les mieux-lotis, les premiers tapant dans la gamelle des seconds jusqu'à finir par appauvrir ceux-là autant qu'eux, les premiers, se désappauvrissent (on ne peut pas dire "s'enrichissent") ; c'est l'immigration, l'émigration, la migration.

L'autre manière de compenser est atteinte par le transport de biens et le flux inverse et corrélé de valeurs; c'est le libre-échange.

Pour les âmes simples, disons que plus le libre-échange fonctionne et permet aux nations émergentes de produire avec succès pour le marché mondialisé, plus elles font travailler leurs citoyens et les conservent chez elles, et moins ils auront la tentation d'émigrer. Il faut que le différentiel de niveau de vie - car il en subsistera toujours un, dû aux conditions géographiques, historiques ou civilisationnelles - soit acceptable comparativement à la peine que procurerait l'arrachement à sa patrie, à son environnement familial, à son terroir. Tant que ne sera pas atteint ce niveau accepté d'étiage, il y aura communication des vases des nations.

La seule réponse à l'immigration est donc dans le développement sérieux et relativement rapide des pays du tiers-monde. Qui passe par l'ouverture de nos frontières à leurs productions, après que nous ayons favorisé leurs investissements dans des lignes de production compétitives. C'est la même chose pour la libéralisation des productions agricoles et la réduction des subventions européennes et américaines à leurs producteurs nationaux pour laisser respirer les paysanneries du Sud (il faudra revenir là-dessus une prochaine fois).

Contradiction

Appeler à la préférence communautaire en freinant le libre-échange, et au même moment dénoncer l'immigration (ou ses dérives) est un discours corne-cul, à la limite de la courte-vue (un autre mot a été censuré). Dans ce combat souverainiste aux frontières, la Cause royaliste se fourvoie. Le vrai front est ailleurs.

Il faut souhaiter que le prince qui se prépare, ne se laisse jamais enfermer dans cette contradiction burlesque et forme ses convictions pour un gouvernement du XXIème siècle, dans un environnement économique inédit de mémoire d'homme.
Les recettes du passé à cet égard seront de peu d'utilité.

L'imagination au pouvoir : Vive le roi.

vendredi 16 septembre 2005

Nouvelles du Front

Communiqué du bureau de campagne de Jean Philippe Chauvin

Réunion royaliste du 14 septembre dans la 13ème circonscription des Hauts de Seine.

réunion Bourg La Reine Comme annoncé précédemment, c'est mercredi 14 septembre que j'ai animé avec Pierre Lafarge et Olivier François, mon suppléant, une réunion d'information sur les idées royalistes, dans une salle de Bourg-la-Reine. Une quarantaine de personnes y assistaient, attentives et parfois fort curieuses de connaître les raisons de mon royalisme.

Au-delà de la contestation de la "présidentielle permanente", de cette "querelle des ambitieux", il est nécessaire de rendre à l'Etat sa liberté de décision et d'action. Pour libérer la magistrature suprême de l'Etat, la succession héréditaire est le moyen le plus simple et le plus naturel: le fils du roi, qui n'a pas choisi sa naissance et les devoirs qu'elle implique, mais qui se doit de l'assumer, succède au père. Cette formule porte en elle-même le renouveau dans la continuité, puisque le fils, tout en reccueillant l'héritage d'Etat de son père, participe de son temps et de sa génération: on le voit bien aujourd'hui avec ces nouveaux souverains comme Albert II de Monaco ou Mohammed VI du Maroc qui, chacun dans leur style et dans la continuité de leur histoire nationale, poursuivent l'oeuvre initiée par leurs pères en y apportant les inflexions nécessaires pour s'adapter aux attentes nouvelles de leurs peuples.

La Monarchie est aussi le symbole de l'unité nationale, au-delà des conflits d'intérêt politiciens ou économiques. Il est alors plus simple pour elle de décentraliser, tout en maîtrisant les féodalités régionales toujours possibles, en évitant que ces féodalités s'emparent de l'Etat ou le détournent. Le roi apparaît comme le trait d'union entre les diverses provinces du pays: il est l'unité inscrite dans la continuité.

La tâche, difficile, des royalistes est de "faire la Monarchie" ou, au moins, de la faire connaître comme le nécessaire recours institutionnel au-dessus des partis et de leurs manoeuvres. Elle est aussi de servir, partout où cela est possible, et de rappeler que la Monarchie c'est l'incarnation, pas seulement en un homme mais en une famille, de la notion de service, de "service d'Etat".
Voici quelques éléments que j'ai développé dans mon intervention et dans les réponses aux questions des auditeurs. Mais le débat, et l'action royaliste, ne font que commencer: il y a tant à dire, tant à faire! Les notes de ce blog ont, justement, vocation à ouvrir la discussion en avançant des idées et des propositions.
Quant à la campagne royaliste, elle continue...

Toute cette fin de semaine, nous sommes sur le terrain, au contact des électeurs, pour distribuer nos tracts monarchistes et discuter de l'intérêt d'une Monarchie pour le pays. Mais je poursuis cette action militante par un travail de réflexion sur les grands dossiers qui intéressent les personnes que nous rencontrons: cela sera l'occasion de prochaines notes sur les propositions royalistes face au chômage, aux problèmes de l'école ou aux questions environnementales.tracteurs
(fin du communiqué)

Les électeurs de la 13ème sont encouragés à traquer le candidat et son suppléant sur les marchés de la circonscription ce week-end pour obtenir toutes les explications qu'ils sont en droit d'attendre, confronter leurs "préjugés" à la démarche raisonnée d'un jeune prof d'histoire.

Pour une fois qu'il y a du neuf dans une partielle, et pas de langue de bois !

mercredi 14 septembre 2005

Le Lieutenant X est mort

Vladimir Volkoff est mort hier soir d'une rupture d'anévrisme.
Grosse perte pour la Cause.

Né à Paris le 7 novembre 1932, ce fils d'émigrés russes était l'arrière-petit-neveu du compositeur Tchaïkovsky. Docteur en philosophie, ancien officier du renseignement, spécialiste de la désinformation, il a écrit sur le sujet L'Agent triple, Le Retournement, Le Montage, entre autres ouvrages. Et ce fameux Manuel du Politiquement Correct. Et tant d'autres choses partout ailleurs.
Il écrira les aventures de Langelot (Bibliothèque Verte) sous le pseudonyme de Lieutenant X. Nous avons choisi de lui cet entretien publié sur Antebiel.com que nous remercions de leur indulgence.

Entretien avec Elizabeth Antébi il y a quelques années sur la manipulation et la désinformation.

A)- Depuis vos premiers livres, voilà une trentaine d’années, diriez-vous que la manipulation, au sens large du mot, a changé de nature ?
V)- A l’époque où j’ai commencé à m’occuper de désinformation, en 1980, il était évident pour nous que les grands maîtres étaient les Soviétiques : les « informations » venaient d’Union Soviétique. Dix ans plus tard, j’ai commencé à constater (j’étais naïf, cela durait depuis longtemps) que les Américains désinformaient aussi, selon des techniques légèrement différentes. Or je suis en train de lire le livre d’un Russe qui, lui, n’a jamais vu que les communistes désinformaient les gens de l’Ouest, alors qu’il démonte fort bien la désinformation américaine fondée, à l’origine, sur la mise au point de techniques publicitaires.

A)- Oui , à la fin des années 1960, Vance Packard avait publié un livre sur la question, La Persuasion clandestine, dont je parlais dans Ave Lucifer, où il établissait déjà que les gens fument non pas une cigarette, mais l’image qu’ils s’en font.
V)- La publicité a inventé la manière de prédisposer l’opinion à acheter tel ou tel produit, puis les politiques se sont emparés de ces techniques, qu’ils ont poussées à un très haut degré de perfectionnement, bien supérieur à ce que pouvaient faire les Soviétiques, qui n’était pas habitués à un monde libéral, concurrentiel et comparatif. En Union Soviétique, la désinformation était du domaine exclusif des services spéciaux ; les Américains, eux, ont compris très vite qu’il devenait intéressant de sous-traiter au cas par cas. Il faut lire à ce sujet le petit livre remarquable de Jacques Merlino, Toutes les vérités yougoslaves ne sont pas bonnes à dire : il est allé interviewer des officines de désinformation à l’américaine qui ont pignon sur rue et vous explique ce qu’elles peuvent faire en fonction du prix que vous voulez y mettre. Parallèlement, la télévision s’est généralisée, elle est entrée dans tous les foyers – sauf chez moi. L’image n’existait guère en 1980, elle s’est développée par la suite, d’où la vogue de magazine comme Paris-Match, Stern, Life et même Elle. Or l’image touche directement au bas-ventre, elle est beaucoup plus efficace et surtout plus immédiate que les mots au point de vue désinformation.

A)- Le fait que ce soit l’armée américaine qui nous ait donné Internet vous paraît-il tout à fait innocent ou faut-il craindre les Grecs et leurs cadeaux (Timeo Danaos, et dona ferentes)? Sous l’angle de la manipulation et de la désinformation, Internet serait-il un cadeau empoisonné ?
V)- C’est une supposition amusante. Oui, Internet pourrait bien ajouter à la confusion. Il y a, bien sûr, une désinformation de base sur Internet, dans la mesure où les gens s’imaginent que c’est la vérité, comme nos grands-parents disaient « C’est dans le journal, donc c’est vrai », puis « Vu à la télé, c’est vrai ». Mais il existe aussi, dans Internet - et vous en êtes un brillant exemple -, un espace de liberté. Ainsi, lorsque la désinformation anti-serbe sévissait à tout crin, les Serbes ont pu créer des sites et propager leurs informations. Mais on affronte le risque de se démobiliser après s’être exprimé sur Internet et alors que … personne ne vous a lu ! On croit avoir tout dit, lancé une bouteille à la mer, et l’action se dilue.

A)- Rappelons-nous aussi l’écrivain de l’Archipel du Goulag, Soljenitsyne, exilé de force aux Etats-Unis, disant que la musique qui braillait dans le motel le plus reculé du désert anéantissait le pouvoir des mots : tout devenait désormais brouhaha, alors qu’en Russie l’oreille se tendait au moindre chuchotement. Aspasie, libre sur Internet, n’est-elle pas ensevelie par le nombre des sites qui déferlent ?
V)- Oui, c’est un aspect. Mais son message existe et peut être relayé. C’est une arme à double tranchant.

A)- Pour vous, la nature de la lutte contre la désinformation a-t-elle changé et comment lutter ?
V)- En lisant ou en écrivant les livres que j’aide à publier. Il faut développer un réflexe d’autodéfense, avoir la puce à l’oreille, mettre déjà le doigt sur la désinformation à l’œuvre pour la déjouer. Ainsi des mots que nous entendons à satiété, comme « frappe chirurgicale » et autres : un professeur de linguistique, Maurice Pernier, consacre le deuxième livre de la collection à cette guerre des mots ou logomachie. Quant au troisième il consiste en un extrait des centaines de lettres écrites au fil du temps par l’amiral François Jourdier, spécialiste de l’énergie atomique, au journal Le Monde qui n’en a bien entendu jamais publié une seule : chacune de ces lettres est en vis-à-vis d’un extrait ou résumé de l’article auquel il se réfère.

A)- Auriez-vous le même coup de gueule que John Le Carré contre l’espionnage qui n’est plus ce qu’il était, dans la mesure où un certain langage commun, un sens de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, une loyauté se perdent ?
V)- Bien entendu, honneur et loyauté sont des sentiments fondamentalement anti-démocratiques. Dans mon livre Pourquoi je serais plutôt aristocrate, qui succède au précédent Pourquoi je suis moyennement démocrate, je montre que la loyauté, la fidélité, l’allégeance supposent la hiérarchie. Et notre monde actuel fait tout pour nous imposer l’idée qu’il n’y a pas de hiérarchie, que l’égalité règne ; dès que vous croyez en l’égalité vous supprimez toute notion d’allégeance de l’inférieur au supérieur et du supérieur à l’inférieur. Vous rompez tous les liens. Il n’est alors plus de service possible, l’un des mots les plus nobles étant « servir »… Par exemple, la disparition du pourboire est monstrueuse, nous n’avons plus de moyen de sanctionner un bon ou un mauvais service !

A)- Que pensez-vous du mot de Churchill disant que la démocratie était le pire des systèmes … à l’exclusion de tous les autres ?
V)- Churchill a dit peu de bêtises, mais c’en est une. Fils de Lord, il était Premier Ministre : c’est une démocratie dont il pouvait fort bien s’accommoder.

A)- Il pensait, par exemple, à l’égalité des chances.
V)- Ah oui, l’égalité des chances, a priori ça paraît extrêmement séduisant. Dans mon petit livre, je parle de l’un des premiers « aristocrates » (au sens étymologique grec, le « pouvoir des meilleurs ») que j’aie en tête, le mari de ma femme de ménage, qui sait tout faire, comprend tout, calcule des devis, construit des pièces entières, ne dépasse jamais d’un sou ses prévisions financières, et, s’il eût fait des études, serait devenu un pluri-diplômé. Car l’aristocratie véritable, c’est la conscience professionnelle - rien à voir avec la noblesse ou le sang bleu. Cet homme était extrêmement pauvre quand il était petit, il n’était pas entré dans une boucherie jusqu’à l’âge de vingt ans, car il n’en avait pas les moyens. Alors, est-ce que l’inégalité des chances n’a pas été pour lui une chance de plus ? J’étais très pauvre, moi aussi, dans mon enfance, quand mon père qui était légionnaire a été fait prisonnier, et j’ai toujours pensé que c’était une chance qui m’a été donnée, pour apprendre ce que je devais apprendre et me mettre à l’épreuve. J’étais le seul Russe au milieu des Français, seul orthodoxe, au milieu des catholiques, ce n’était pas confortable, mais l’inconfort aussi est une chance. Je pense que, paradoxalement, en imposant l’égalité des chances, on prive les gens de la chance à laquelle ils ont droit.

A)- Dans quelle mesure ?
V)- Au hasard, fortuitement … cela dit je reconnais que l’égalité des chances est une idée séduisante. Mais j’ai toujours rêvé, outre mon sang tartare, d’avoir une petite goutte de sang juif et/ou de sang viking … Car ce sont des peuples conquérants qui ont réalisé de grandes choses !

A)- Dans une démocratie, les gens, criblés d’informations plus ou moins fiables, se croient informés. Le sont-ils ? Umberto Eco se plaisait à dire que, de tout ce qu’on lui avait montré à la télévision, il ne croyait qu’en une chose : que les Américains avaient été les premiers à marcher sur la lune. Car, disait-il, si c’était faux, les Russes auraient protesté. Ne peut-on même imaginer que toute démocratie paisible présuppose une solide dose de désinformation et de manipulation ?
V)- Je pense en effet que la démocratie secrète la manipulation, dans la mesure où pour être élus les hommes politiques dépendent de l’opinion publique. Or l’opinion publique est une fiction, elle n’existe pas en soi : les gens se fichent complètement des problèmes. Ils n’ont pas d’opinion ; mais ils sont influençables, certains mots, certaines images leur plaisent plus que d’autres. La démocratie entraîne donc nécessairement, physiquement, mécaniquement, la nécessité de la manipulation. A l’époque des rois, les gens obéissaient aux ordres, on n’avait pas besoin de les manipuler.

A)- Ne pourrait-on conseiller à la droite de se mettre un peu plus sérieusement aux techniques de manipulation des foules, domaine où leurs adversaires sont passés maîtres ?
V)- On le pourrait, si la droite existait en France. Mais nous sommes en régime « ambisenestre », nous avons deux gauches qui font leur numéro « à tour de drôles » ; ce qu’on appelle l’extrême-droite, elle-même, n’est qu’une gauche jacobine et autoritaire. De nos jours, seul peut-être Poutine serait de droite. Moi, je ne me sens pas plus de droite que de gauche, je suis monarchiste.

A)- Mon-an-archiste ?
V)- Anarchiste, par tempérament, un peu. Mais de conviction, monarchiste. Rappelez-vous Philippe le Hardy disant à son père Jean Le Bon « Mon père gardez-vous à droite, mon père, gardez-vous à gauche ». Eh bien pour moi, le roi, c’est ça, quelqu’un qui se garde à droite et qui se garde à gauche, qui n’est pas tenté ni par la schizophrénie, ni par le mot d’ordre subliminal opérant dans le cerveau des gens.

Bon voyage Vladimir. RIP.

Politique Spectacle de Banlieue

par Jean-Philippe Chauvin
candidat royaliste aux élections législatives de la 13ème des hauts de Seine.

Lorsque, dimanche dernier, je distribuais des tracts royalistes sur le marché d'Antony, M. Sarkozy, candidat autoproclamé de l'UMP à la prochaine présidentielle, distribuait des poignées de main, des sourires et des petites phrases à quelques centaines de mètres de là. Selon l'article du Parisien de ce lundi, un Antonien s'est exclamé:"Tout ça, c'est de la politique spectacle et on se fout des pauvres gens". Il est vrai que la politique contemporaine ressemble plus à un simple spectacle qu'à l'activité publique, au débat d'idées et au nécessaire service de l'Etat...

En fait, que la politique soit parfois un spectacle n'est pas choquant en soi :
Ce qui est condamnable, c'est que le spectacle se soit substitué à la politique, et que l'Etat devienne la proie des "communicateurs" et des publicitaires, habiles à donner de leur favori présidentiel des apparences parfois trompeuses. Cela aboutit à une "dépolitisation du politique", réduit à une simple parade festive et souvent trompeuse.
Que M. Sarkozy veuille transformer la démonstration politique en "show" digne des conventions électorales étatsuniennes n'est guère rassurant car, très vite, c'est le règne de l'Argent et des paillettes qui départage les candidats ou, plutôt, qui élimine ceux qui n'ont pas les moyens de telles "fêtes", et qui, du coup, semblent "tristes"...

Le spectacle devient alors le moyen privilégié d'une "politique distractionnelle" qui est l'antithèse de toute vraie politique :
Cela alimente le rejet dangereux, car impolitique, de toute activité de réflexion, de construction et de pratiques politiques. Or, la prochaine présidentielle ne risque-t-elle pas de "banaliser" cette outrance du spectaculaire?

Là-encore, mieux vaudrait éviter de tomber dans un tel travers et rendre à l'Etat son éminente dignité en le libérant des "concurrences festives". Cela ne signifie pas qu'il faille prôner l'austérité en politique, mais simplement qu'il faut transformer le spectacle en "politique de prestige" comme sût le faire Louis XIV avec ses fêtes de Versailles, fêtes hautement politiques et diplomatiques, et que toute l'Europe venait admirer et copier:
Ainsi, l'influence de la France s'en trouva-t'elle renforcée, et la "civilisation française" exaltée dans toutes les Cours de l'époque...

Un Etat monarchique français aujourd'hui, "protecteur des Arts et des Lettres", vaudrait mieux que la "grande parade des Joyeux convoiteurs" moquée par "Les Guignols de l'Info" de Canal+...

Tractage sur la Treizième

Texte du tract (juillet 05)

A la rentrée prochaine a lieu une élection législative partielle à laquelle les électeurs de la 13ème circonscription des Hauts de Seine sont conviés.
M. Patrick Devedjian est candidat. Mais il y aura aussi , face à lui , un candidat royaliste , Jean-Philippe Chauvin , professeur d’histoire de l’enseignement public.

Face à la crise des institutions , ne faut-il pas imaginer autre chose que ce qui existe ?
Aujourd’hui , avec le quinquennat , la France semble en campagne électorale permanente : tous les débats politiques , économiques et sociaux , sont pollués par l’échéance présidentielle et les jeux d’intérêts politiciens. Un ministre en exercice annonce même qu’il n’ira pas jusqu’au bout de la législature pour pouvoir se présenter à la présidentielle…
Où est alors l’intérêt de l’Etat quand il est l’objet de toutes les convoitises ?

Ainsi , pour mettre un terme à ce spectacle étrange que la République française donne au monde entier , nous pensons qu’il faut à nouveau inscrire l’Etat dans la durée , réintroduire la pensée à long terme dans l’action politique.
Le long terme en politique nécessite la continuité , mais une continuité qui se doit d’être dynamique pour épanouir ses qualités.
Quel Etat peut disposer de la continuité ? Une sixième République parlementaire où l’Etat serait impuissant ? Non , il faut regarder ailleurs !

C’est pourquoi nous proposons la Monarchie , héréditaire et successible , où l’Etat n’est pas le jouet des politiciens ; où l’Etat doit servir avant tout les intérêts du pays qu’il dirige ; où l’Etat doit rendre aux citoyens leurs pouvoirs concrets de parole et d’action dans leurs cadres sociaux (communes , régions , professions ).

Nous ne sommes pas des nostalgiques , nous voulons simplement penser la politique autrement. Nous voulons mettre l’imagination au pouvoir en instaurant une Monarchie adaptée à notre temps et aux défis de la globalisation.

lundi 12 septembre 2005

Nouvelles de Caracas ?

Des nouvelles du front par cette belle infidèle d'un article paru au Vénézuela.

Notre prince reste dans le top-ten de la jet-set locale, ce qui est réconfortant.

Pour Louis Alphonse de Bourbon y Martinez-Bordiu, Luis-Alfonso de B.
ce fut le premier été de milliardaire. Son mariage avec mademoiselle Vargas a entraîné un changement total de vie, habitudes, usages et routines, comme il en irait de tout jeune homme passant du célibat au mariage, mais en plus cher.
Dans son cas, il a en plus changé de pays, d'amis, de lieu de travail et de "famille"'. Ah, la famille ! Parmi les expériences nouvelles, la plus importante pour lui est son nouvel emploi sans pointeuse à la Banque Occidentale du Vénézuéla, dont le président est son propre beau-père, Victor Vargas.

Dès la fin du préavis de trente jours qu'il devait à son employeur précédent, il est passé à la rédaction avisée d'ordres financiers et divers. Un ami de la famille m'a dit même qu'il prend le temps nécessaire à se familiariser avec le patrimoine de son épouse. Bien que marié sous un régime de séparation de biens, Louis-Alphonse contrôle le compte-courant de Marguerite, pour avoir réussi une plus-value sensible de son portefeuille de valeurs.

Compte tenu de la période de congés, le voyage de noces autour du monde a duré plus de quatre mois. Sautant de house en house - c'est ainsi qu'on appelle les appartements chez les Vargas - de Punta Cana à New York, Miami, Paris et Madrid, ces vacances ajoutées aux week-ends allongés et à son premier été d'époux en villégiatures éparpillées, auront transformé la vie du Roi Capeto (sic) en une existence agréable et idyllique.

Même ses habitudes sportives ont changé. .tournoi de Santander

Au lieu de skier sur la Sierra Nevada, il est parti s'exercer dans des stations plus sélects du Canada ou des Etats-Unis. Mieux que de croiser à Mayorque importuné par les paparazzi et les déclarations "princières" à la presse, il peut désormais prendre le bateau de soixante mètre des Vargas ancré à Sotogrande. Finies les séances d'équitation en manège public de telle à telle heure, place au polo avec six chevaux à soi, l'assistance de soigneurs, entraineurs et lads. Tout cela sur le compte de Papa. Et pour finir, une petit match à Sotogrande dans l'équipe de polo que parraine et finance Vargas, papa Picsou.

Louis-Alphonse est en train de vivre - enfin - une vie agréable dans une belle-famille qui l'a "adopté", ce qui doit bien de le changer de l'ambiance saturée de saillies déplaisantes de Carmen Martínez-Bordiú, sa mère. Carmen Martinez-BordiuC'est d'ailleurs ce que le jeune marié a dû jeter en premier, son inclinaison au bavardage et aux effusions publiques, toutes choses terribles pour la belle-mère, une dame ultra-conservatrice qui ne peut supporter de lire ce genre de nouvelles (Est-ce une Tante Yvonne vénézuélienne ?)
Au Vénézuela, le magazine Hola est la Bible sociale du Commérage et ses entrefilets sur la Carmencita dont on parle dans les thés mondains et les soirées de charité courues par Madame Vargas, agacent toute la belle-famille.

La prochaine tâche de Louis-Alphonse sera de devenir papa. D'autant mieux que le couple serait disposé à aller vite... dit-on.

(traduction libre d'El Confidencial - 18.08.2005)

Le prince a, c'est évident, les soucis des gendres de son âge accédant à une nouvelle position sociale. Il n'est pas charitable d'y ajouter celui d'une prétendance hypothétique à un trône virtuel, même si une coterie active en France le pousse à revendiquer une charge de laquelle les conditions ouatées de son existence dorée, l'éloigne inexorablement.

Longue vie à Louis-Alphonse de Bourbon.
C'est un garçon sympathique et méritant l'ascenceur social.
Et vive Louis XX si ça lui fait plaisir.

dimanche 11 septembre 2005

Réunion électorale royaliste


Pour faire connaître ses idées royalistes qu'il défend dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, une réunion publique est organisée par Jean-Philippe Chauvin et ses amis à Bourg-la-Reine (92).

 

ce mercredi 14 septembre à 19 heures, à la salle Joseph Kessel, 105 rue du général Leclerc .

Royalistes d'Ile-de-France, libérez-vous ( de vos contingences d'intendance ) et courez au meeting.

JP Chauvin a présenté sa candidature sur Radio Courtoisie hier samedi de 13h15 à 13h30 dans le Libre journal des lycées animé par Thibaut Lefranc.
"J'ai eu l'occasion, ce tantôt, de m'exprimer sur les ondes de Radio-courtoisie. J'ai pu ainsi préciser quelques idées-force de la proposition monarchique et de la critique de la "présidentielle permanente". J'aurai l'occasion de revenir sur ces sujets lors de la réunion électorale que j'animerai mercredi."

Le week-end dernier, des distributions massives de tracts ont eu lieu à Bourg-la-Reine et à Antony. Plusieurs milliers de tracts ont été diffusés et de nombreuses personnes se sont arrêtées pour discuter avec JP Chauvin des idées royalistes et de sa candidature. "J'ai pu constater que la proposition monarchique n'était plus scandaleuse pour beaucoup" nous a dit le candidat.

Il est vrai que le spectacle du "combat des chefs" au sein de l'UMP et du PS décourage les meilleures volontés et que de nombreux citoyens aspirent à être écoutés plutôt qu'à subir les discours martiaux des "convoiteurs présidentiels".

La Monarchie, en libérant la magistrature suprême de l'Etat des luttes de partis et de querelles de personnalités, peut ainsi rendre au Politique toute sa valeur et son intérêt. Lui rendre aussi son éminente dignité, aujourd'hui bafouée par les "Ambitieux".

Un Etat ainsi préservé ne peut qu'être plus crédible à l'intérieur comme à l'extérieur, et redonner à la diplomatie française une visibilité nécessaire en ces temps de mondialisation confuse.

Les électeurs de la 13ème des Hauts de Seine seraient bien avisés de voter pour JP Chauvin, au moins pour commencer à renouveler l'air ambiant dans les enceintes politiques qui suent le moisi. En plus ils apprendront quelque chose de neuf sur les causes du "désastre" actuel.

Debout la 13ème ! Un royaliste, c'est mieux !


 

En attendant, profitons des commentaires du prof d'histoire-géo à l'occasion de la rentrée des classes.

La rentrée, enfin...

Je suis un professeur heureux: j'éprouve toujours un grand plaisir à retrouver les élèves, "mes" élèves, pour neuf mois de cours, de réflexion, de débat, au sens noble du terme. Le métier de professeur d'histoire est, pour moi, "le plus beau métier du monde", en plagiant le titre d'un film de Depardieu. Là-encore, il faut se donner à fond, ne pas ménager sa peine: nous avons une responsabilité morale envers les élèves et les parents qui nous les confient.

Mais il faut également dire que l'Education nationale est une lourde machine, aux idées et aux pratiques parfois fort réductrices. Cela explique la difficulté d'y mener une vraie réforme en profondeur. Car, confrontée aux nouvelles réalités technologiques et à la concurrence des nouveaux médias, l'Ecole semble parfois dépassée et ne remplit plus toujours son rôle d'instruction et de construction intellectuelle. Souvent, elle se contente de suivre des modes pédagogiques, privilégiant le "scolairement correct", mélange d'égalitarisme et d'hypocrisie, et décourageant les initiatives et les bonnes volontés.
Il y a heureusement des exceptions et de nombreuses possibilités d'échapper à cette fatalité, et de nombreux professeurs ne se privent pas de creuser leur propre sillon, avec l'ambition d'instruire et de promouvoir la curiosité intellectuelle et le travail, nécessaire pour construire et mener sa propre réflexion.

Quoiqu'il en soit, il semble urgent de réfléchir, au-delà des idéologies éducatives, sur ce que doit être l'Ecole de demain, et sur le régime politique qui aura l'audace et l'indépendance nécessaires pour engager et mener à bien la "mutation de l'instruction publique". Les royalistes ne peuvent se désintéresser de ce débat et de ce combat.

N'oublions pas que la "matière grise" est l'une des plus grandes chances de notre pays, et qu'il ne faut ni la négliger, ni la gaspiller.

(Jean-Philippe Chauvin, professeur à Versailles)

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