Le bateau d'abord ! La précision du trait suggère qu'il fut dessiné face et profil au poste de carénage avant que d'être couché sous l'aquarelle. La carène de travail ventrue, son étrave forte sans capion, la falque large sur liston et le plat-bord sans cordon signalent presque à coup sûr un gozzo napolitain, du modèle connu dans tous les ports du sud de la méditerranée occidentale. Facile, l'artiste est algérois. La poupe a été entamée ou coupée par l'artiste pour alléger un dessin très chargé. Du pont, il ne reste presque rien, emporté sans doute lors de l'échouement violent. La mer a défoncé le bordage tribord jusqu'à l'ambon de bouchain. Une grande antenne de voile au tiers, improbable encore à poste, un moignon de maître-mât très avancé pour dégager l'espace de travail mais qui exigerait de cabusser la grande antenne au beaupré en latine ou gênerait l'amure de foc en plan carré ; la fine antenne brisée d'un perroquet qui se déch