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Articles

Affichage des articles du octobre, 2010

Intérêts général et particuliers - scrutins

Il était une fois... ... un chemin royal qui montait de la plaine de Languedoc vers le Vigan jusqu'au Rouergue par la vallée du Rieutord de Sumène, sur l'empreinte d'une voie romaine, sans autre choix de passage qu'un col malcommode dont l'approche était si escarpée qu'elle faisait la fortune du cabaret installé au sommet, quand elle ne rompait pas les jambes des chevaux. Plusieurs fois les services de l'intendant avaient proposé d'élargir la voie pour avoir au moins douze pans¹ utiles, construire en pied de côte un pont de trois cannes afin d'allonger le trajet et diminuer la pente, et plus tard, d'abaisser le cap de côte lui-même de quinze toises, ce qui était considérable mais nécessaire. Sans le terrassement final, il y en avait pour 1330 livres, mais les riverains qui céderaient du terrain étaient contre, et la qualité des mis en cause était telle qu'on avait dû reculer, d'autant que la guerre des camisards était dans tous les espr

Attila, le retour

Marcher sur ce rapport, mais du pied gauche, ça porte bonheur. C'est ce que pensent les deux tiers des faiseurs d'opinion à l'annonce d'un rapport "Attali II" . Le précédent, lourd de 316 propositions, avait été enterré par le regretté Jérôme Kerviel, qui avait fondu les plombs de la Société Générale le lendemain même du jour où Jacques Attali redescendait du Sinaï avec les tables de la loi de croissance. On s'est beaucoup moqué jadis de ces pistes contre le déclin. La situation du pays ayant bien empirée, la commission éponyme en remet une couche avec cette fois-ci, le désastre grec en fond de décor subliminal. On palpe le futur. Vingt-cinq propositions pour une cure d'austérité à la mesure du mal, tel est le poids de ce rapport allégé que l'on débine aujourd'hui. Ce mal que l'on résume à la convergence mortelle des trois déficits¹ et qui nous pousse vers la tutelle du FMI. Quand vous aurez fini de lire ce court billet, la seule dette

Tauromachie

Le Royaume d'Espagne saisit la corrida comme un bien culturel en transférant sa réglementation du ministère de l'Intérieur au ministère de la Culture. C'est la conséquence de l'abolition votée par le Parlement de Catalogne le 28 juillet 2010. Même si le débat a eu lieu (68 pour, 55 contre), cette loi régionale n'est pas une loi "humanitaire". Elle accroît la fracture entre Barcelone et Madrid, les Catalans quittant leur hispanité pour se fondre dans l'entropie européenne et y assurer un avenir distinct. L'uniformisation promue par Bruxelles, tous ensemble, tous pareils, fait des clients à la fédération mais il n'est pas dit qu'au bout du compte elle leur apporte plus de "bonheur". Sans remonter aux calendes, la Catalogne fut une province du Royaume des Francs et les Barcelonais furent vus à Senlis en 987. Proche de l'Aragon qui donna des rois au sud de la France, elle s'est toujours distinguée de la Castille hispano-more

Au roi et vite !

Ce court billet fut publié la première fois le 7 mai 2006 pour préparer la campagne d'Yves-Marie Adeline, sous le titre " La Chevalerie nécessaire ". Nous le rééditons après la Marche des Millions d'hier, à qui l'on n'a rien expliqué, ou qui n'ont pas compris que la providence est morte. En ces temps de putréfaction d'un régime agonisant, on se surprend à rêver à des mythes enfuis depuis longtemps. J'ai besoin d'air frais, d'eau claire, de pures demoiselles, gentils damoiseaux, preux chevaliers. Toute la ménagerie romantique au son du cor au fond des bois, rappelant les mânes de Roland, Perceval, Lancelot, Arthur partis quérir le Graal, afin d'oublier pendant une heure la misère morale dans laquelle on veut nous étouffer. A voir le succès écrasant d'ouvrages comme le Da Vinci Code , qui veulent faire revivre l'âge d'or supposée de la monarchie première, qui veulent annoncer "le retour du roi", le grand monarque