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Articles

Affichage des articles du septembre, 2011

Déficit primaire de l'État

Franz-Olivier Giesbert nous a fait une colère rentrée hier soir dans le show télévisé d'Alain Juppé arguant de l'inannité du débat - merci pour les copains d'avant lui - qui laissait de côté l'affaire de la dette monstrueuse qui engloutit nos impôts, pour s'attarder à n'en plus finir sur les humeurs, émois et manoeuvres d'un candidat putatif à la présidentielle de 2017. Lequel préférerait peut-être jouir à Dax de sa pension d'inspecteur des Finances. A mal escient car tout le monde s'en fout ! A preuve la charge outrée d'Harlem Désir sur les réalités du moment. Ce matin, un des fondateurs du site d'information Slate.fr met le doigt sur une vérité "primaire" que même les candidats socialistes, de son bord donc, ne veulent aborder. Il s'agit du déficit budgétaire primaire de l'Etat. Nous n'entrerons pas cette fois dans les chiffres car les royalistes sont d'abord de grands romantiques, mais nous ne contournerons pas l

Projet de Projet pour la France

Un pays qui n'équilibre jamais ses échanges depuis dix ans est un pays qui saigne. Quand nous achetons cent dollars de quoique ce soit nous n'en vendons que pour quatrevingt-cinq. Les quinze qui manquent pour faire bouillir la marmite, nous les empruntons au-dehors, à tel point que la masse salariale de la fonction publique n’est pas complètement abondée par l’impôt. Une partie du traitement de chaque fonctionnaire est empruntée à l’étranger. Pourquoi se moque-t-on de la Grèce ? Normalement en droit naturel, prodigalité et oisiveté conjuguées sont passibles d'un grand coup de tomahawk sur le crâne après la prière de routine ! Notre génération babyboom est à tuer ! Avant que l’on distribue du Soleil-Vert à tout le monde par tirage au sort des numéros SS, nous devrions faire cadeau à nos héritiers d'un Projet qui remette ce pays dans l'axe de son influence traditionnelle, et quoiqu'en pensent les disciples de Charles Maurras, tout commence par l'économie. D

Le Principicule de Ramallah

S'ils en avaient su les conséquences, les Anglais n'aurait jamais laissé Arthur Balfour déclarer "bon pour la santé" le kyste juif en Palestine. Mais la posture, pour inquiétante qu'elle ait été aux yeux des bataillons arabes ralliés à la cause britannique, consolidait les soutiens financiers de l'Empire - la déclaration fut faite au moyen d'une lettre de Balfour à Walter Rothschild - et elle plaisait à la déjà puissante communauté juive de New York. Londres disposait à sa guise du territoire conquis sur l'Empire ottoman qui avait capitulé à Bersabée (Beer-Sheva) sept jours plus tôt. Si le Foreign Office était dans son droit d'imposer le "tribut du vainqueur", il fit preuve ici comme partout ailleurs¹ d'une étonnante courte-vue, à la limite du glaucome diplomatique. Disposer de la "res nullius" à la barbe des résidents était fort de café. Voir aujourd'hui l'équipe de chirurgie réparatrice, le Quartet², menée par un a

Utrecht, 299 jaar oud binnenkort !

On se souvient que la précampagne d'Yves-Marie Adeline pour la présidentielle de 2007 avait été polluée par une question récurrente que lui posaient les passants auxquels il annonçait l'offre politique royaliste et que l'on compacterait comme ça : "Pour quel prince roulez-vous ?". La réponse esquivait la Querelle d'un "je ne sais pas au moment, mais les princes de la maison de Bourbon sont bien assez nombreux". « Quid de la question d'une restauration, se demandait au mois d'août dernier Gérard de Villèle , dans le numéro 40 du Lien Légitimiste. Elle pourrait, suggérait-il, se poser à tous si l'Alliance Royale réussit à présenter un candidat aux prochaines présidentielles, candidat qui avancera l'idée référendaire pour ré-instaurer la royauté en France... Espérance !». Cet envoi de Villèle conclut une page très intéressante sur les conséquences dynastiques de la paix d'Utrecht vues sous un angle inédit. Pour la candidature, on

Bancreuses

Ce billet a paru en version expurgée dans l'Action Française 2000 du 15 septembre en page 2 sous le titre " Indice de confiance : zéro ". Depuis la rédaction de ce billet, les choses se sont aggravées. Le défaut partiel grec (>21%) est quasi certain à fin octobre pour tous les acteurs de marché, et les gouvernements font leurs calculs pour recapitaliser leurs banques chargées de bons "latins", mais les fonds de renationalisation n'existent pas dans les caisses des Etats et les emprunter sur le marché plomberait encore plus la Dette publique. Malgré les cessions d'actifs décidées cette semaine pour atteindre les ratio prudentiels de Bâle III, toute baisse des cours pèsera sur la capitalisation des établissements, devenus proies faciles pour les émirs et les Chinois. Que feront les nouveaux maîtres de ces banques reste une énigme, mais il est peu probable qu'ils désavantagent l'économie de leurs pays d'origine, au détriment peut-être de la

Atout France

Il y a une semaine, dans un post qui a marqué son temps - c'est-à-dire trois minutes - et dont la lecture est recommandée à SciencesPo sous le titre "Le fascisme peut passer, la preuve !" nous rappelions que la France a besoin d'un Projet avec un grand P. Discuté maintes fois sur ce blogue¹, le voici enrichi des réflexions qu'exigent les incantations politiciennes de campagne. Partant du pronostic qu'en 2012 et quelque soit le vainqueur à l'Elysée, mille intérêts se ligueront contre la kärcherisation des écuries d'Augias, nous bâtissons le Projet sur le fumier existant en espérant que le bon sens y soit convoqué le plus souvent possible. Les deux pieds dans la merde comme un vrai coq gaulois, nous avons décidé de compter nos billes. La queue de trajectoire du Projet étant l'équilibre de nos échanges et le retour en puissance du pays dans sa zone traditionnelle d'influence, Europe continentale, Méditerranée et Afrique noire occidentale, il c

Remembrance

Onze-septembre et 10 ans

Des centaines de milliers de blogues parlent cette semaine du Onze-Septembre et pour une fois Royal-Artillerie ne fera pas bande à part. Pas de révélations, un retour sur images et quelques réflexions post-mortem. Evacuons mon témoignage insignifiant qui fait partie de la règle du genre. Onze septembre 2001, début d'après-midi, je travaille sur une cotation de composants électronique obsolètes en écoutant distraitement RFI sur mon transistor de poche. Flash-info : un avion de ligne a percuté une des tours de Manhattan à New-York. Je pense à une avarie de moteurs, une erreur du contrôle aérien, pas une seconde à l'erreur de pilotage. Les images arrivent et je me souviens d'avoir pensé qu'ils avaient eu du pot car l'avion avait tapé en haut de la tour ; "ils", les occupants de l'immeuble. Et je retourne à mon travail fastidieux, la radio toujours allumée. Un quart d'heure plus tard, RFI qui avait embrayé sur une émission spéciale, annonce la percu

Renier l'État

Quatre septembre 1870 , proclamation de la République à Paris. Quatre septembre demain, l'Etat de la nation la plus riche d'Europe, établie sur le plus beau des pays, a créé huit millions de pauvres. Mazette ! C'est l'Etat lui-même qui le dit et s'en désole, ce qui nous fait une belle jambe ! Si " les chiffres de la misère nous renseignent d'abord sur la misère des chiffres " selon Malliarakis , on les sait faits de grands amalgames de carottes et de navets et que ce pauvre moyen est une construction. Mais on peut au moins se fier à l'évolution de cette population statistique signalée par les mêmes paramètres : elle croît ! Je parlais justement de ça dans le train en disant à mon voisin que nos malheurs étaient anciens. Le bonheur de tous peut s'opposer au bonheur de chacun s'il s'agit pour les décideurs de faire des scores. Dépassant sa fonction première qui est l'organisation des corps constituant la société, libre chez nous depui