Faire boire un âne qui n'a pas soif, tel était le défi de François-Xavier Bellamy. Le décollage des sondages avait rallié à lui les éternels prébendiers qui viennent au secours de la victoire mais tout était faux, sauf le talent. Les gérontes enfuis sous les parasols de l'Olympe se frottent les mains ; ils ont fait le bon choix. Alain Juppé a été payé cash ; Jean-Pierre Raffarin recevra un chèque en bois car nul n'a besoin de ses pirouettes-cacahuettes, pas même pour la Chine où il gobe tout ce que les autorités lui servent, mais on a parlé de lui à la télé ! En plus il a adhéré sans connaître aucun des deux programmes, ni celui du Château ni celui de sa formation ; c'est la définition même du "dîneur". Xavier Bertrand fait carrière au soleil du Nord, craignant toute ombre qui le dissimulerait aux foules enthousiastes. Jean-François Copé a justement attendu les convictions exprimées pour s'engager, comme quoi ce parti est un self-service des valeurs. Gér