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Articles

Affichage des articles du novembre, 2016

La Réforme impossible

On ne discutera pas ici de la pertinence des réformes proposées par la Droite républicaine, qu'elles viennent de l'équipe de M. Fillon ou de celle de M. Juppé - ce sont les mêmes aux 9/10è. Mais si le mal français est bien l'étatisation à outrance qui plombe le génie de ce peuple et sa créativité native, on doit considérer que le mammouth est devenu énorme et bien malin qui le tuera. Avec cinquante-sept pour cent de captation de la richesse produite, l'État est devenu invincible ; et si l'on ajoute les monopoles socialistes de production que sont l'EDF, la SNCF et d'autres, on voit la République parfaitement installée pour continuer à exploiter la nation sur laquelle elle se vautre, énorme. Il serait vraiment étonnant qu'un peuple aussi immature en démocratie que le peuple français¹ parvienne à réformer son système par la voie démocratique. A vrai dire, ce n'est jamais arrivé de toute son histoire ! La dernière réforme tentée en période de paix in

Trois réformes-mères

L'heure est à la campagne présidentielle, l'heure est à la réforme, comme chaque fois depuis, depuis... depuis 1848. Relire les bons auteurs de l'époque. La liste est longue chez ce pays empêtré dans un soviétisme que tous ses voisins ont abandonné et nous vous en ferons grâce, mais il est trois réformes, décisives pour mettre en œuvre toutes les autres, les voici en version courte : I.- Séparation du Parlement et de l'État L'État est ici l'administration du territoire et des peuples. En attendant qu'un roi simplifie l'épure constitutionnelle, le parlement est souverain en ce qu'il porte l'expression de la Nation. Il n'est pas logique que le parlement soit investi par les corps constitués publics, intermédiaires voire élémentaires, chargés de mettre en œuvre la politique de la Nation. Ils ne peuvent décider d'un côté et exécuter de l'autre. La pénétration de la fonction publique dans les rouages parlementaires est une absurdité

Collusion dynastique sans gravité

Bombardé de commentaires plus avisés les uns que les autres sur la primaire de la Droite et du Centre, le Piéton du roi s'est replié ce lundi dans le microcosme royaliste, hélas pour un billet d'aigreurs. Une messe de requiem commémorant la mort du roi de France et de Navarre Charles X (1757-1836) avait été annoncée pour samedi dernier à Paris. J'ose croire qu'au dernier moment l'invité de marque à ce Requiem se sera abstenu, son blog officiel et ceux de ses thuriféraires ne faisant aucun écho à cette cérémonie, on peut penser que oui. Se revendiquer l'héritier des rois de France jusqu'à "capter" le souvenir du dernier roi régnant que son propre aïeul a exilé¹ avant que d'en détruire la couronne et de condamner toute la famille à la mort civile, n'aurait pas été avisé. Le Piéton avait prévu de faire un saut samedi jusqu'à l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois pour admirer la nouvelle chevalerie de Mgr le Duc de France, mai

Atlantic City Trump

De son premier voyage aux États-Unis d'Amérique, Winston Churchill avait ramassé ses impressions dans une formule rapide : La barbarie éclairée au gaz ! C'est ce que nous servent en d'autres termes les médiats français pour s'offusquer de l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche. Et pourtant, le connaissent-ils ou font-ils semblant de l'ignorer ? N'étant pas de son cercle d'amis intimes, je n'exclus aucune foucade de Donald le barbare d'ici au 20 janvier 2017. Mais au moins il bosse comme un fou. La légende dit qu'il ne dort que quatre heures par nuit et se lève avant l'aube pour dévorer la presse. Puis il dirige ses propres affaires et gagnent ses millions à lui... en famille, bien qu'il ne soit ni juif, ni sicilien. Il est (était) reçu dans toute la bonne société de New York pour son entregent, sa franchise vulgaire, son exposition médiatique - il paraissait dans une émission de télédivertissement - et bien sûr, sa fortune

Témoin de l'enfer

Chaque année, au mois de novembre, le Piéton du roi lit ou relit un ouvrage sur la Grande Guerre en souvenir de ses grand-pères qui la firent et en revinrent, l'un comme infirmier, l'autre comme chasseur alpin (au 7). J'ai connu d'autres anciens combattants de 14-18 dans la famille et j'ai retenu des récits qu'il fallait leur arracher, l'étroitesse de la vision qu'ils en avaient rapportée. La guerre les dépassait et continuait à les dépasser après qu'ils en eurent franchi le terme par un hasard extraordinaire, seuls restaient les souvenirs de l'effroi, l'horreur et la camaraderie, le séisme des pilonnages, l'extermination de compagnies entières en une ou deux nuits, les salles immenses de blessés et mourants, le concert ininterrompu des gémissements de douleurs. On n'imagine pas ! Cette année, j'ai lu les mémoires d'un simple soldat des transmissions au 162è RI de Verdun. Il écrit bien. C'est un étudiant en médecine de Bor