Quarante-trois pour cent des électeurs convoqués ont voté pour quelqu'un au premier tour des cantonales, quand le choix était donc le plus large, à défaut d'être attrayant. Si l'on ajoute aux abstentionnistes les réfractaires au suffrage universel - ceux qui ne sont pas inscrits¹ à divers motifs, autour de 10% selon l'INSEE - ce sont 67% des gens en âge de voter qui ont refusé de jouer le jeu démocratique, soit les deux tiers ! Et pourtant les cantonales qui gouvernent l'action des départements sont les élections de proximité qui impactent le plus les conditions sociales du citoyen, même s'il ne le sait pas toujours. On peut parler d'une fracture entre le corps social et le corps civique, malgré un accroissement global des inscriptions sur les listes électorales. Ce qui n'est pas paradoxal : veni, vidi, egredi ! Un régime, fondé sur la légitimité du Nombre, qui n' amuse pas la moitié au moins du corps civique devrait s'inquiéter et se poser l