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jeudi 7 mai 2020

Les 75 ans d'une grosse illusion

Il y aura soixante-quinze ans demain, tombait le Reich millénaire. Capitulation de Berlin, accords de Potsdam, procès de Nuremberg, on en avait fini avec la Bête immonde. C'était oublier dans l'euphorie du moment que l'un des vainqueurs était l'autre signataire du Pacte germano-soviétique de 1939, le second visage de la Bête. Il nous en cuira ! Je parle des peuples ayant reçu le bénéfice de leur libération de la part de l'URSS. Entre l'établissement du marxisme-léninisme en Russie et la chute des Khmers rouges, cent millions de gens seront passés par pertes et profits pour faire la démonstration qu'un homme nouveau était arrivé.

- Gare berlinoise d'Anhalt 1945 -

Le XXè siècle fut celui des pires orgies de guerres et massacres gratuits pour simplement... des idées ! Gardons-nous de les remettre en selle aujourd'hui sous couvert d'une amélioration de l'espèce humaine, son augmentation, son écologie. Gardons-nous des grandes idées, qui dans les pages d'histoire ont mené le monde au bord de sa perte mais, indolores à la lecture, sont appelées à revenir par des idéologues inconscients. Logique et pragmatisme d'abord ! Réorganisons nos sociétés à l'épreuve de ce qui marche plutôt que de faire entrer de force les comportements humains dans le moule d'une intuition non vérifiée. Georges Brassens le dit avec des mots très justes, dans la tradition sceptique du vieux Pyrrhon d'Elis, fatigué des idées.



lundi 7 mai 2018

8 mai 1945 - victoire du jazz !


George Patton
La capitulation de Reims marque la victoire définitive des thalassocraties anglo-saxonnes sur les "empires du milieu" et pour ce qui nous concerne, l'extinction du concept de "France seule".

Nous avions ressenti en 1918 que l'engagement des Sammies à nos côtés avait démoralisé les armées du IIè Reich à tel point qu'émeutes et mutineries avaient fusé partout chez l'ennemi ; nous avions vaincu le boche qui ne voulait plus se battre, mais en alliance déjà ! Quoique sous notre commandement puisque Foch était généralissime commandant en chef des forces alliées du front occidental. En 1945, rien de tout cela, nous n'avons pas vaincu le Hun, il fut battu par d'autres, nous fîmes l'appoint, équipés et armés par les Etats-Unis. Nous perdîmes ainsi notre indépendance, gouvernés pour longtemps par la grande sœur américaine, même si le grand illusionniste Charles de Gaulle parvint à nous faire croire le contraire.

Moralité : il faut gagner les guerres que l'on déclare, on n'a pas d'excuses !

Et l'Amérique, dont on avait apprécié les orchestres noirs sautillants en 1918, envahit alors l'Europe occidentale de sa fameuse way of life dont le jazz fait partie. On roulait américain, fumait américain, buvait américain et dansait américain.

Ce monde allié s'éloigne de nous depuis l'arrivée au pouvoir de présidents très typés, moins cultivés* que d'habitude, plus démagogiques aussi. Avec Donald Trump on atteint un sommet d'inélégance et de brutale... efficacité ! Nos dirigeants sont déroutés par la franchise du nouveau pouvoir qui leur sort les quatre vérités en leur montrant la porte de sortie : vous voulez vous gouverner ? Commencez, connards, par vous défendre en augmentant vos dépenses militaires, le baby-sitting de l'Europe s'achève !
(*) Cela ne s'applique pas à Barack Obama

Les valeurs américaines s'estompent au profit du profit et des intérêts immédiats de l'Union. Prenons-en de la graine, construisons notre autonomie, réarmons, et cessons de nous tortiller dans des postures diplomatiques vaines. Si Trump parvient à dénucléariser la péninsule coréenne, c'est un siècle d'archives des chancelleries qu'il faudra jeter au feu. Gouverner avec des couilles, ne pas se leurrer par lâcheté, éviter les emboîtages de solutions en poupées russes, aller droit devant, se battre s'il faut, voila le concept nouveau ! Appliqué en 1936, lors de la remilitarisation de la rive gauche du Rhin, il aurait sans doute évité la seconde guerre mondiale et le déclassement de l'Europe qui en fut la plus durable conséquence.


Pour commémorer la victoire de 1945 contre l'Axe, voici donc une bonne heure de Stan Getz au saxe et Chet Baker à la trompette, mais vous pouvez couper quand vous voulez. Le top ! Enjoy !



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