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Articles

Affichage des articles du septembre, 2018

Le Roi danse et ça explique tout !

Billet spécialisé . Dans un débat de cénacle, un contributeur musicien affrontait un doctrinaire de la transcendance qui fonde l'avenir de nos sociétés exclusivement sur le retour de l'hétéronomie (voir plus bas). Sauf si le talent d'un interlocuteur surpasse la moyenne, ce débat de casuistes épilés entre autonomie et hétéronomie n'a généralement que peu d'intérêt, sinon d'en comprendre les définitions pour les réutiliser dans un dîner en ville. Pourquoi ? les sociétés sont construites sur les deux principes de transcendance et de libertés horizontales, et leurs sources respectives changent à chaque époque. Les principes ne s'opposent pas, ne précipitent pas non plus dans un composé nouveau, ils cohabitent dans des sphères différentes (cité, individu, foi, commerce des âmes) et parfois se frottent comme l'huile et l'eau. Pour avoir le dernier mot sur un contradicteur habitué à manier son esprit, le résident du légitimisme incandescent (minoritai

Alors, on bouge ou on regarde ?

Donald Trump à la tribune des Nations Unies n'a montré aucun doute quant à son génie. Il a déroulé les bienfaits apportés à l'humanité par son courage politique et diplomatique comme un guérisseur de l'Ouest sauvage vante son élixir. Donald Trump n'a aucun problème, mis à part des histoires de sexe qui en France feraient sourire mais qui, aux Etats-Unis, donnent prise aux adversaires en mal d'arguments. Parce qu'il n'y a pas réellement d'arguments sérieux contre Trump ! Sauf qu'il détruit la Société wilsonienne des nations et laisse du champ aux règlements de comptes régionaux. C'est la conséquence de l'unilatéralisme qui donne la part du lion au plus fort, quand il n'y a bien sûr qu'un seul "plus-fort". Par chance, le président américain exerce une dictature du bon sens plus que de caprices. Ce n'est pas un satrape parfumé à la lavande mais un entêté qui applique une politique de comptoir approuvée par les compagno

1830 - 1875 - 1987... 2030 ?!

Né de l'Usurpation, le légitimisme mourra dans la Légitimité revenue . D'ici là, la baisse de pression dans la sphère légitimiste française, que nous anticipons par le retour sur ses bases espagnoles du prince Louis de Bourbon, ne va pas entamer le légitimisme contemplatif qui remplaça le combat légitimiste à la mort du comte de Chambord en 1883. S'il renaquit vraiment en 1987, au-delà du cénacle des docteurs de la loi, ce fut par le surgissement du prince Alphonse de Bourbon sur la scène médiatique. La flamme s'était maintenue, tremblotante, jusqu'à ce millénaire mitterrandien. De par l'autorité naturelle et l'entregent du prince espagnol, elle se renforça à mesure qu'augmentait la revendication de la maison d'Orléans fondée presque exclusivement sur un vice de pérégrinité du dauphin Philippe de France, duc d'Anjou parti en Espagne sur réquisition de son grand-père Louis XIV, vice de forme que les âmes simples traduiraient par : "Qui va à

Pornographie du Brexit

Teresa M. in the Mirror La crémière s'appelle Angela Kasner pour les repentis communistes, Merkel pour les croyants. Theresa Brasier, à ne pas confondre avec Teresa May qui est une pompeuse de nœuds recherchée dans les nuits londoniennes, s'appelle aussi May. Theresa est plus grande qu'Angela même sans talons, mais ne l'impressionne pas, ça la voûte. A vouloir le beurre et l'argent du beurre, elle a eu le dessous lors du sommet informel de Salzbourg. Pourquoi vous parlé-je de ça ? Parce que notre avenir se joue entre elles-deux. Si elles ne s'entendent pas (ce qui est pour moi improbable vu l'imbrication des industries) nous perdrons beaucoup dans le commerce trans-Manche depuis que les Anglais ne produisent plus grand chose et que nous leur fournissons beaucoup. Si elles s'entendent, ce sera sur notre dos, je veux dire le dos des gitans européens du Club Med. C'est nous ! Ce qui est en jeu, au-delà des incantations de messieurs Macron et Juncker

Une couronne en question

Ce blogue a toujours eu de l'indulgence pour la famille de Juan-Carlos d'Espagne au seul motif que l'accession au trône de 1975 n'était pas réellement un cadeau du dictateur mourant puisque les intérêts franquistes étaient toujours aux commandes dans presque tous les postes de l'Etat. Il faut dire quand même que l'assassinat de l'amiral Carrero Blanco en 1973 en avait incité beaucoup à favoriser la transition dans l'espoir de continuer à peser. Ayant assisté à son premier discours aux Cortes de Madrid (je radote, me dit-on dans l'oreillette), j'avais été étonné par la mâle expression du nouveau chef d'Etat et surtout l'enthousiasme de tous les députés, communistes compris, qui célébraient le retour à la normalité d'un pays jusque là coupé du monde aux plans politique et culturel, ses artistes étant pour beaucoup expatriés. Le putsch du capitaine-général Tejero donnera au roi l'occasion d'entrer dans l'histoire en 1981. L

Louis de Bourbon, double prince

Don Luis à la Féria de San Isidro « Eres nuestro rey !» Ainsi furent reçus Luis Alfonso de Borbón et sa famille sur le parvis de la basilique Sainte-Croix de Los Caídos lors de la manifestation franquiste du 15 juillet 2018 contre la translation des cendres de son aïeul hors du mausolée. Je n'attendrai pas la conclusion de ce billet pour vous dire qu'il me plaît bien Don Luis Alfonso. Aussitôt connu le projet Suarez, plutôt que de torcher un communiqué filandreux de désapprobation depuis sa résidence de La Finca, il embarque dans la voiture femme et enfants vers Los Caídos pour se joindre aux partisans de son arrière-grand-père ! Avant même qu'il ne prenne la présidence de la Fondation nationale Francisco Franco, laissée vacante par le décès de sa grand-mère, fille du dictateur défunt, il était intervenu dans le champ politique espagnol avec une certaine autorité à l'occasion des affaires catalanes. Il faut dire que c'est un athlète portant beau, ce qui plaît

Pour l'euthanasie en politique !

Si la Droite a des problèmes, elle dispose aussi de solutions, faut-il encore qu'elle s'en saisisse. Je ne parle pas ici des écuries de course mais des gens de droite qui ont mal placé leur confiance et doivent se ressaisir. Macron a mis la Droite (comme la Gauche) au pouvoir et dans l'opposition en même temps, le plus sûr moyen de casser la coquille de noix. Mais ceci se joue au niveau politique sans vraiment impacter les Français qui dans leur ensemble laissent à Macron le bénéfice du doute dans son combat pour la destruction des syndicats, de la SNCF et tous les "en F", des fainéants et des allocataires à vie. Il est vrai que les représentants des partis de gouvernnement étaient loin d'être convaincants, usés par la prébende, l'âge et des discours ringardisés que plus personne n'entend. La Droite institutionnelle et la Gauche institutionnelle qui ont présidé, chacun son tour, à notre affaissement sont en soins palliatifs ; il faudrait maintenant le

Chasse, viande et traditions

La lettre de Pierre Van Ommeslaeghe , prof de philo à... (faut pas le dire) est ouverte. Il est donc possible de la diffuser sous licence Creative Commons. La voilà telle quelle, seule la toile et le fusil sont de mon cru. Rien à ajouter, 100% d'accord. Compagnie des Palanges L’ouverture de la chasse, dimanche dernier, semble vous avoir particulièrement excités. C’est d’abord la baisse du prix du permis national de chasser qui vous a scandalisés. Rappelons que le droit de chasser pour tous est une conquête de la Révolution française. Souhaitez-vous que cette pratique soit de nouveau réservée aux plus riches ? C’est ensuite la RATP qui censure la campagne publicitaire de la Fédération nationale de la chasse, « Les Chasseurs, premiers écologistes de France », et fait modifier les affiches. C’est, enfin, un déchaînement de haine de la part de certains végans et de prétendus écologistes, voulant interdire purement et simplement la chasse, quelle qu’elle soit. Pourtant, s’il est

En remontant le méridien (4/4)

Voir l'abstraction lyrique d'un tableau Gutaï en fin de parcours soulage le visiteur de l'oppression d'outrenoir qu'il endure dans le musée de Rodez. La supercherie au goudron, brou de noix et autres noirs monochromatiques s'est déployée par le verbe. Il faut une imagination d'enfer pour "parler" du génie de Pierre Soulages. Le marché ne s'y est pas trompé qui a acheté, "le marché a toujours raison" dit le marchand, affaire de fric. Mais le musée est beau, intérieur comme extérieur, et à l'instar de son aîné ruthénois, le Denys-Puech qui a rangé les sculptures du Grand Prix de Rome au sous-sol, il pourra dans trente ans s'utiliser pour exposer d'autres peintres, d'autres œuvres, du bel art, du grand art. Le multiplexe cinématographique qui voisine avec le musée est tout à fait en harmonie, l'ensemble est réussi. Merci Monsieur Censi. La remontée vers le nord nous a laissé le temps d'errer en plaine de Garonn

50 minutes de pause à New York !

Penn Station - 254 West 31st Street, New York, NY 10001 NO COMMENT JUST ENJOY ! WHY NOT TONIGHT ? 3 oz. rye whiskey 1 oz. sweet vermouth 3 dashes angostura bitters 1 maraschino cherry 1 iceberg = 1 Manhattan

C'est con les canards, mais ça fait cossu*

C'est ainsi que le dernier empereur de la Cité interdite regardait chaque matin le miroir de la Tongzi que ridait le sillage des mandarins, parés de couleurs de vitrail sous le soleil rasant. Il leur jetait des poignées de blé écrasé et parfois de l'avoine à chevaux, puis il retournait à ses eunuques, autorisés à passer les portes du palais dès le petit matin, pour en recevoir l'hommage et les conseils timides. De la même manière à cent ans d'intervalle, les princes d'ici en situation d'accéder mais privés de miroir, regardent entre deux biscottes beurrées leur écran bourré de flagornerie courtisane. Dans le tiroir ils prennent des parchemins tout neufs et des médailles pieuses qu'ils jettent aux connards, euh... aux canards de la cour, mais pas basse. Et eux de réciter : "Vous z'êtes le plus beau des z'hôtes de ce bois". A dire vrai, aucun n'a de canards, ni de mare ou d'étang... c'est une allégorie ! (*) Michel Audiard in Cen