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Articles

Affichage des articles du mars, 2010

Le petit reître est "mort"

Sarko est mort. Je ne sais qui l'a tué, de la Rolex ou du vulgaire, mais le camelot de trottoir qui ouvre devant le grand magasin son parapluie de cravates, n'arrête plus personne. Passe le passant sans tourner la tête ; même au mégaphone il ne percute plus. Histrion démocratique de la trempe d'un Berlusconi mais sans les sous du cavaliere, le jadis président de la République n'est que l'hôte encombrant d'un palais dont on va chercher à s'enfuir pour éviter les stigmates. Les deux années restantes seront une sorte d'agonie. Les députés bientôt sortants donc inquiets ont donné le la , les traîtres au Centre en tête, qui cherchent à désolidariser leur propre image de celle très abîmée du pouvoir parisien. Sarkozy c'est le plomb dans l'aile, le catalyseur à mécontents, mais d'un côté aussi, le bouc émissaire inespéré pour une assemblée de godillots qui lui passa tous ses caprices pendant trois ans. Croyant rameuter des catégories d'électeurs

Französisch Schweine

Brick and mortar ! Cette expression américaine inventée pour séparer les entreprises de fabrication des entreprises virtuelles de grand vent, la Deutschland AG se l'applique en réponse aux critiques des suceurs de roue qui pédalent dans la choucroute de l'euro. Dans la même veine que celle des récriminations occidentales à l'encontre de la Chine qui manipulerait son yuan pour avantager ses exportations, on prête aux Teutons d'écraser délibérément les salaires et donc le pouvoir d'achat populaire pour maintenir ses positions extérieures, privant ce faisant ses voisins d'un marché solvable. A quoi le patronat germanique répond d'un coup de batte de baseball : « Notre secret, ce n'est pas le prix. Nos principaux arguments de vente, ce sont la qualité et l'innovation. Avec le seul argument du prix nous ne pourrions concurrencer des pays à bas coûts comme la Chine.» Et vlan ! Le problème est que l'écart de compétitivité structurelle entre voisins ne

Le Piège de Goldsmith

Jacques Marseille est mort hier. Formé à l'école marxiste, il avait exploré la caverne idéologique jusqu'au fond, et n'ayant trouvé que mensonges et manipulation, il en était ressorti intégralement libéral. Sa dernière flèche visait les plans de sauvetage bancaire des gouvernements socialistes de la planète, au motif qu'ils annulaient « l'alea moral » de la spéculation. La social-démocratie, qu'il avait en horreur, ne comprendra jamais que son interventionnisme à contretemps, toujours à contretemps puisque réagissant aux symptômes déclarés, ne réduit aucune fracture du corps social, draine le capital accumulé dans les bonnes périodes et sauve les malfaisants d'une faillite méritée, le tout sur fonds publics empruntés à l'étranger ! J'appris la nouvelle de sa mort, plongé dans Le Piège. Par pur hasard, j'avais fait cette semaine du Piège de Goldsmith mon livre de cheval, entendez celui dans lequel je me force à oublier mon trajet quotidien dans l