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Articles

Affichage des articles du décembre, 2007

Dix choses de 2007

Que nous a appris l'année qui finit ce soir ? Que nous sommes dans le vrai ? Oui, en partie. J'ai retenu dix évènements politiques intéressants de mon point de vue. Dix ? C'est magique : le top-ten, les dix commandements, les dix petits nègres, le décaméron, les dix doigts, Downing street, tout à finir sous X. Le plus gros des X est l'incapacité de la démocratie à organiser en France un choix de qualité à soumettre à son électorat pour la charge suprême. Pire encore, elle a fait le lit de l'oligarchie qui a capté les moyens d'élaboration des opinions "utiles". Le résultat est à la hauteur des mérites du souverain ; le peuple immense des veaux, addicté au caporalisme-providence de l'Etat cocon, que l'on gave d'images pour le distraire de ses soucis, a porté le meilleur animateur télé de l'année à l'Elysée. [2] Juste derrière, le milliard des émigrés de l'intérieur ! Alors que le pouvoir entreprend une réforme en profondeur de

République des potes

Nous avons connu la République des gendres, celle des apatrides, celle des ruraux, puis la Haute République lorraine, et celle des Rothschild, la république Louis XV par les soupentes, la florentine du Bigame, la République aborigène de Pinarque, et nous voilà catapultés par le peuple souverain dans la République des Potes ! République tricéphale d'autant de lobes que de groupes. D'abord les potes politiques, ceux qui ont poussé à la roue du char Villepin-Chirac quand il était en équilibre au bord de la falaise de l'Impéritie ; il s'est crashé sous les hourras, et ces potes-là de se taper sur les cuisses en pillant les prébendes... Un second groupe est celui des popupotes à paillettes qui va de Faudel (!), Johnny Halliday, les Visiteurs, à Max Gallo, grand compilateur d'histoires levées par d'autres afin de nourrir l'Histoire et sa fraîche immortalité, l'abbé Gilbert, curé des loubars à pins clignotants, et le grand "lâcheur de salopes" nat

Boxing day

Time Magazine avait fait la couverture du 3 décembre de son édition "Europe" sur la mort de la culture française. Un article de six pages - ce qui est exceptionnel dans cet hebdomadaire -, signé de Donald Morrison et Grant Rosenberg de l'agence Time de Paris, pilonnait l'ancien "superpower" culturel mondial, essentiellement au motif de piètres résultats sur le Marché. Cet assaut qui ne se lassait pas de faire mousser le déclinisme français, était dans le droit fil de la dispute transatlantique sur la marchandisation des arts et de la culture, et il réveillait aussi le procès en arrogance que nous fait le monde anglo-saxon (s'il n'y avait que lui !). Cet article, finalement un peu ennuyeux (jugez par vous-même en cliquant ici ), suscita ci et là certaines réponses automatiques démontant l'angle d'attaque purement mercantile et le parti-pris libéral . Mais la meilleure réponse est bien celle, extraite du courrier des lecteurs de Time, que nous

Joyeux Noël

Joyeux Noël à tous, et même aux tristes, bêtes, fous, niais ou vieux, mais surtout aux solitaires de tous âges. Noël est le prototype de la fête de famille, si vous n'en avez plus, cette semaine n'est qu'un mauvais moment à passer. Achetez des bouquins, du whiskey irlandais, de la musique ou des films, et un peu d'afghan pour tenir la distance, vous renaîtrez à la Saint-Basile , perché sur un cheval ... D'ici là, même raide comme un passe, faites l'aumône aux clochards de votre rue ça vous donnera de l'importance, et si vous êtes généreux, ils se découvriront le matin au sortir de chez vous pour montrer leur remerciement. Charité bien ordonnée commence par sa propre gloire. Donnez fièrement. Mieux encore, sortez du caveau noir une de ses bouteilles de Vouvray qu'on ne peut offrir qu'aux Français de Loire, et avec six gobelets en plastique emboîtés ensemble, portez-leur le tout, ils apprécieront. Pas besoin de tire-bouchon. Mais ne partagez pas, vous

The Gutter Race

La campagne présidentielle américaine entrera dans le vif du sujet sous quinzaine avec les Primaires. Elle a commencé au début de cette année par la levée des fonds de campagne par chacun des candidats des deux bords. Vous remarquerez en cliquant sur le nom des candidats le professionnalisme des sites, et que chacun s'ouvre sur le formulaire de contribution ; on est américain et pratique ! Curieusement ce ne sont pas les plus "riches" aujourd'hui qui mènent le train, mais les plus "assimilables" par les cerveaux formatés de l'électorat moyen. Le plus doué peut-être dans la mise à niveau - d'aucuns diront l'affaissement intellectuel - est le pasteur-gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee qui, inconnu quasiment il y a trois mois, sans gros moyens et soutenu par une équipe de campagne squelettique - essentiellement sa famille proche -, est devenu le leader républicain et la cible des satrapes du GOP ou Grand Old Party ... Le mormon Mitt Romney

Transalpines

Le royaume de France eut peu de reines italiennes, mais elles ont chacune surgi aux carrefours de notre histoire, marquée de leur tempérament politique et surtout d'un caractère impétueux. La mèche est longue et commence avec les princesses lombardes et autres provençales, Vultrade, Désirée, Aélis, Emma, Rozala, puis nous conquîmes des piémontaises, vénitiennes pour arriver au coeur du haut lignage toscan avec nos belles Médicis... Catherine (†1589), fille unique et vite orpheline de Laurent II de Médicis dont elle devint le légataire universel, épousa Henri II de France à Marseille conduite à l’autel par le pape en personne ! Elle mit à la disposition du royaume 128000 écus de dot et, avec quelque peine, les futurs François II, Charles IX et Henri III. Elle partagera les attentions du roi avec une courtisane piémontaise du même âge qu'elle, la Filippa, protégée du roi François Ier, et qui mettra au monde Diane de France, éduquée chez Diane de Poitiers ! Quelle époque, et sans

Du souverainisme intégral (AF)

Le responsable de la formation au Centre royaliste d'Action française met les choses à plat de son point de vue quant à l'engagement de son école de pensée dans le combat souverainiste actuel. La souveraineté n'est pas une notion aérienne et effectivement s'incarne et se situe ; elle est exercée par des hommes de pouvoir dans des lieux de pouvoir. La souveraineté est dédiée au Bien commun de la Nation, elle sauvegarde l'indépendance de décision du pays et limite ou contre les interférences arbitraires d'unités politiques concurrentes. Le souverainisme royaliste est l'avatar actuel du nationalisme intégral maurrassien, et un vecteur porteur d'influence dans tous les milieux inquiets de la pérennisation d'une France autonome dans ses décisions stratégiques. Nous lui cédons la parole :... Pourquoi l’Action française associe-t-elle souveraineté, indépendance de la France et monarchie ? Aurait-elle perdu son âme en se livrant au « souverainisme » laissant

Souverainisme, souveraineté (DB)

Dans un billet précédent , nous dénoncions ici le décalage entre la vraie souveraineté d'une nation obtenue, maintenue et accrue par une démarche de puissance, et le souverainisme qui s'attache d'abord à en préserver les attributs, les plus visibles d'ailleurs puisque il s'inscrit dans une revendication démocratique appelée à faire du chiffre. Nous concluions alors le billet précité d'un appel à surgir de la tranchée : " Nous sommes en guerre mondiale qui ne dit pas son nom. Ne perdons pas du temps avec des vieilleries comme l'autarcie ou le malthusianisme. Pas nous, Français ! Nous sommes une nation de bien autre chose qu'un ramas de trouillards. Sinon à quoi sert-il ... de vouloir remettre un roi demain ?" Un fil de discussion avait démarré au mois d'août sur le forum Vive Le Roy autour de cette question centrale. Sur le forum d'Action française, Diable-Boîteux va plus loin et met en question le lien lui-même entre souverainisme et

Lissabon in Deutschland

Les bonnes oreilles du lectorat ont noté le "recadrage" de M. Sarkozy par la chancelière allemande Merkel qui lui reprochait de se lancer dans le projet d'Union méditerranéenne sans concertation de toute l'Union européenne. Apparemment, pas plus l'Elysée que le Quai ne se sont cabrés face à cette ingérence curieuse dans nos affaires. Sachant l'ardente obligation du pouvoir à communiquer publiquement et sans soupir de l'aurore à l'aube, il a avalé la couleuvre. Que l'Union méditerranéenne soit très critiquable et me fasse penser parfois aux stupidités napoléoniennes d' unités , est une autre affaire. Il n'y a qu'un état stabilisé hors-Union en Méditerranée, c'est la Turquie. A l'exception du petit Israël, tous les autres sont dirigés par des caïds sans génie ni lumières, et sont arabes donc instables. La Turquie n'aime pas les Arabes. Qui aura la force d'imposer une politique communautaire sur cet assemblage baroque ? M.

Politique du rythme

Depuis le mois de mai dernier, les Français ont du mal à suivre le rythme présidentiel hongrois ( on groit avoir tout vu, c'est faux) et l'Opposition est peut-être le corps le plus touché par le touche-à-tout. Parfois je repense aux grands cirques à trois pistes de mon enfance où il était impossible de voir tout le spectacle tant il était abondant, et à part la trapéziste court-vêtue qui vous arrachait le coeur d'angoisse ou le numéro du lion incapable de bouffer le dompteur, on était frustré, l'autre piste étant toujours plus intéressante selon le syndrome vicinal de l'herbe tendre. Qui peut suivre le sarkoshow ? Si vous éteignez le poste, prenez le bus ou courez à la boulangerie, vous avez loupé quelque chose d'important. Et même scotché devant les chaînes professionnelles d'information vous ressentez un certain manque car on ne peut vous dire tout, à peine d'engorger le faisceau hertzien ou le câble ... Cherchant à définir les ressorts de la politiqu

Fin de l'état-nation ?

Les médias nous parlent peu du traité européen simplifié, dit modificatif depuis qu'il compte 256 pages. L'électeur n'étant pas convoqué, ce dont il se moque comme de sa première chemise au grand dam des souverainistes, les chaînes d'images qui forment l'Opinion sont revenues au goutte-à-goutte perfusant du Coca-Cola dans le cerveau prêt-à-croire de l'auditrice de moins de 40 ans, guichetière à la SNCF, la dernière à avoir encore du disponible pour les fêtes. Ceux qui malgré tout veulent savoir, même si ça ne les aidera en rien de concret, doivent consulter le tableau mis en ligne par le site Europe politique . Epuré et clair. Rassurez-vous donc, il n'y a rien de changé par rapport au traité constitutionnel de Valéry Giscard d'Estaing. Après la décision du peuple souverain de rejeter cette pseudo-constitution supranationale en 2005, il y a donc forfaiture de la part des pouvoirs républicains, exécutif et législatif - dès lors que tout le parlement abonde