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Articles

Affichage des articles du mars, 2020

Notre bel avenir

Cellezéceu des conseillers qui construisent chaque jour la pensée et l'action de nos ministres suffisants auront grand avantage à leur déferrement aux Cours de justice à la sortie de la crise sanitaire. Ils y risqueront la prison ; à la Rue, la lanterne ! Le contrôle des foules a muté en contrôle des peuples à l'occasion de l'épidémie de coronavirus chinois. Si le monitoring des confinements est devenu d'acception commune dans les pays totalitaires, il est plus significatif de voir les démocraties libérales s'y prêter maintenant sans murmures : la confiance en l'homme honnête s'y est éteinte au bénéfice supposé de la sûreté générale de l'espèce. Lois et décrets de restrictions nécessaires des libertés et droits individuels pleuvent sans que ne bronche un peuple maté par la peur. On savait que "les droits de l'homme" était une allégorie de cuisine diplomatique servant à cibler des régimes malfaisants, on sait aujourd'hui que l'ex

Royco, le rêve passe et Dieu rit !

Sur un forum catholique intégral proche de l'Union des cercles légitimistes de France qui promeut le roi par la rechristianisation du pays, des participants doutent à voix haute des capacités du mouvement à profiter des crises sociale et économique pour faire avancer la cause du roi, en termes directs et sans fard : « ... quant à proposer un gouvernement royaliste, il faudrait d'abord être en ordre de marche avec une proposition globale (Roi-constitution-gouvernement) connue et envisageable pour les Français. » Si des tentatives ont bien eu lieu dans un passé récent (AR, GAR), les royalistes n'ont jamais su déposer sur la table une offre politique construite, jamais ! Pas plus qu'ils n'ont su convoquer les moyens financiers de leur propagande. En attendant une génération rationnelle, le rêve passe et Dieu rit ! Chaque crise est exploitable pour le changement de paradigme, et faire cela ne nous convoque pas nécessairement à entrer en piste dans le cirque démocra

Des lendemains tumultueux !

Un ami me signale que tous les "instituts" phosphorent sur la prospective post-Covid_19 afin de sortir le dossier que tous les gouvernements s'arracheront. Sans être collapsologue patenté, Royal-Artillerie rejoint la meute et vous livre la substantifique analyse d'un futur à connaître. Les gouvernements étrangers pourront cliquer sur la barre de traduction en tête de gondole (fin de la blague) . L'idée était de faire un dossier de quatre articles sur la spécialisation à outrance des fabrications qui impacte les chaînes de production partout comme on l'a vu lors du tsunami de Fukushima ; sur le rôle de l'Etat-stratège dans une société libérale ; sur le combat croissance-réchauffement climatique, et aussi, sur la fracture millénials vs. boomers. Mais le premier brouillon a laissé comprendre que la mondialisation était la mère de tous ces sujets et qu'il fallait creuser. Cela tombe à pic. Royal-Artillerie a fait plusieurs articles impliquant la mondiali

Un projet civilisationnel (G.A.R)

Chose promise, chose due, la recension critique du projet de société édité par le Groupe d'Action Royaliste est achevée au premier jour du printemps (avec un peu de retard). Dès l'abord, la confection de cet ouvrage de quatre cents pages est soignée, agréable, riche et sa maquette en couleurs sans doute chère à fabriquer. Le bouquin est à mettre dans toute bibliothèque royaliste. L'analyse de Frédéric Winkler est fouillée, articulée, la logique est partout présente, les citations pertinentes sont nombreuses et beaucoup sont tirées des réflexions du prince Jean d'Orléans et de celles des penseurs sociaux royalistes du siècle passé. Il y a aussi nombre de punchlines particulièrement utiles pour la dialectique du militant. C'est pourquoi dans une édition future, je suggère de dériver de cet ouvrage un tirage économique au format poche, sans images ni annexes, taille de police diminuée, un vademecum destiné aux camelots du roi et à tous les royalistes actifs, le fame

Le néolibéralisme à front de taureau

...ou le nouvel impératif social et politique qui exige l'adaptation du peuple à une trajectoire imposée comme une figure de trapèze volant, à défaut de quoi il se cassera la gueule. On commence par une émission courte de France Culture avec la philosophe nietzschéenne Barbara Stiegler , discours assez concentré mais plus maniable que la rencontre chez la Société de Philosophie de Bordeaux qui dure une heure dix et qu'on peut écouter en cliquant ici , s'il est besoin de délayer les concepts travaillés ! Importante mise à jour du libéralisme actuel. Tant la crise climatique que la découverte des limites dramatiques de la mondialisation par la pandémie du coronavirus de Wuhan remettent en cause ce dogme qui a déjà un siècle et continuait jusqu'à hier soir à diriger le monde. Puis on lira la quatrième de couverture de Gallimard du bouquin de la philosophe « Il faut s'adapter » avant de passer commande (22 euros en papier). Il ne reste plus qu'à inventer un nouveau

Couvre-feu !

Que voulez-vous la porte était gardée Que voulez-vous nous étions enfermés Que voulez-vous la rue était barrée Que voulez-vous la ville était matée Que voulez-vous elle était affamée Que voulez-vous nous étions désarmés Que voulez-vous la nuit était tombée Que voulez-vous nous nous sommes aimés. Paul Eluard - Poésies & Vérité, 1942

Juste une mise au point...

Jean d'Orléans et son fils Gaston - cliché David Nivière pour Point de Vue Sotheby's Deauville met en vente les pavillons Nemours et Montpensier du domaine royal d'Eu (Normandie septentrionale) appartenant encore à la famille d'Orléans, et le Roycoland de s'émouvoir de la liquidation continue par ses héritiers du patrimoine d'Henri l'Ancien (1908-1999). Après les souvenirs de famille, les œuvres, les cadeaux, on entame le foncier. D'un domaine autrefois conséquent il ne restera demain que la forêt du Nouvion en Thiérache attribuée à Jean d'Orléans par sa grand-mère Isabelle et le chalet restauré par Viollet-le-Duc à Jacques d'Orléans. On sait aujourd'hui pourquoi Henri l'Ancien a légué l'essentiel du capital immobilier à la Fondation Saint-Louis avec une succession d'une dizaine d'hoirs appelés à lui survivre, parmi lesquels aucun n'avait de métier sérieux et suffisamment lucratif pour conserver sa part. Régine Salens

Le vendredi 13 du coronavirus

Et Jupiter lança l'éclair qui foudroya ces élections municipales que son parti tentait de perdre ! C'était du moins ce qu'anticipaient des sources généralement bien informées au zinc de La Civette en bas de chez moi. Bien vu les pochetrons, mais ce n'est pas ça ! On confine les vieux qui vont tous passer à l'eau ferrugineuse, l'Education nationale ferme, Bercy inverse la pompe à phynances et inonde le pays d'argent pour combattre au rempart le plus exposé. Toute remarque de Francfort ou de Bruxelles est d'avance mise à la broyeuse. A nous Keynes ! On va emprunter puisqu'on est à sec ! Anticipant la saturation d'un système hospitalier déjà démotivé, le Piéton du roi partage gratis pro Deo les remèdes sanitaires de ses aïeux du Midi, qui ont vécu, sauf à la fin, loin des médicastres et traversé la crise du phylloxéra et la grippe espagnole du Texas : Dedans : Aérer les pièces en grand deux fois par jour sinon quand le soleil tape. Au retour

Voter ?

Ma commune qui avait formé une intercommunalité avec deux villes voisines et partageait certains services municipaux, s'est laissée absorber ensuite dans une communauté urbaine géante de soixante dix communes et quatre cent mille habitants. Autant le dire tout de suite, elle y a disparu. La mairie décide encore dans quatre domaines : loisirs-culture, police municipale, écoles primaires (cantines) et spéculation immobilière (bétonnage des friches industrielles). Le reste est parti. Les services municipaux maintenus "font suivre". Sans s'étendre sur le mur de mauvaise foi que personnellement j'ai affronté dans le cas d'un sinistre où la ville, maître d'ouvrage, était impliquée jusqu'au cou*, je partage un doute général avec mes voisins : on va voter pour QUOI ? A quoi ces braves gens me répondent pour QUI vont-ils voter. L'élection municipale devient un casting ! Cela n'empêche aucune liste de bourrer les boîtes aux lettres de programmes. * Je

Self-transformation de l'Afrique

Au hasard d'une navigation sur les canaux 300 d'information, je tombe sur une interview du Dr Carlos Lopes chez la chaîne francophone Africa24, économiste bissau-guinéen, ancien Secrétaire général de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, qui a des choses intéressantes à nous dire en seulement onze minutes et vingt secondes. On pourrait en faire un bouquin de deux cents pages ! Justement, le Dr Lopes nous explique tout ça posément dans un opuscule de 164 pages titré Africa in Transformation - Economic Development in the Age of Doubt . Ce livre indispensable (malheureusement en anglais bien que l'auteur parle un français impeccable) se vend sous format papier ou numérique chez Palgrave . TABLE DES MATIERES et extraits en cliquant sur le site MacMillan Introduction * Changing Politics * Respecting Diversity * Understanding Policy Space * Structural Transformation Through Industrialisation * Increasing Agricultural Productivity * Revisiting the

In bed with Erdogan

L'affaire turque est sérieuse et toute explication prend le risque du contrepied tant est imprévisible le Sultan Erdogan. Devons-nous chercher à le comprendre ? C'est l'ambition de ce billet qui fera date dans les annales diplomatiques du Quai d'Orsay si d'aventure il y pénétrait un jour. Fin de l'entame humoristique. En tant qu'Européen, on peut détester Erdogan pour la bordée d'insultes avec laquelle il décore toute adresse à l'Europe occidentale, nous faisant la leçon mal apprise à tout mauvais escient et particulièrement pour nous, Français, dans ses diatribes contre la colonisation. Il est inutile de lui renvoyer en pleine figure la colonisation impitoyable de la nation arabe par les Ottomans, cela renchérit son hubris d'être comparé aux grands ancêtres. Mais puisque l'affaire qui nous occupe ce soir est d'origine syrienne, il faut rappeler trois choses : D'abord, la liquidation de l'Empire ottoman après la Grande Guerre