samedi 31 août 2019

Macron se chiraquise

Dans notre billet précédent consacré au G7 de Biarritz, nous avions conclu sur l'inutilité de l'exercice, ce en quoi nous étions court ! Si l'exercice ne provoquera aucun changement de cap, n'adoucira aucun conflit - trop d'acteurs étaient absents - il redonnera en revanche du lustre au président de la République dans son agenda diplomatique. A la Chirac, on le trouvera abracadantesque à l'intérieur mais de belle stature à l'extérieur. A nul effet aussi, comme le modèle !

On accordera néanmoins au chef de l'Etat d'avoir conduit le show avec talent, en oubliant qu'il eut très tôt un professeur de théâtre doué. Nous avons tout vu dans cette pièce remarquable, la chaleur en cajolant Donald Trump, la vindicte en insultant Jair Bolsonaro par contumace, la surprise en remettant en selle Vladimir Poutine dans le format "Normandie" et le coup de théâtre avec l'irruption de Mohammad Javad Zarif bénie par Trump à la fin. Pas de gros couacs dans la salle, Hendaye et Bayonne étaient contenues, Biarritz vitrifiée. Difficile de faire mieux. Soyons beaux joueurs. D'autant que ça ne va pas durer.

Déjà Donald Trump a apporté tout son soutien au président brésilien et à son fils dont il agrée les lettres de créances pour l'ambassade de Washington ; Vladimir Poutine, de retour de Brégançon, n'a pas mis d'eau dans son vin pour la Crimée et traite la crise au Donbass en direct avec le jeune président ukrainien ; on sait que Mohammad Javad Zarif n'a aucune influence en Iran sur les questions de fonds qui motivent la course à la bombe atomique, et on doit se préparer à un nouvel incident provoqué par les gardiens de la Révolution dans le Détroit d'Ormuz pour marquer leur périmètre de pouvoir en Iran même. Entretemps le taux d'enrichissement de l'uranium monte (selon AIEA).

S'il peut se réjouir de l'éviction provisoire de Matteo Salvini de la sphère politique italienne, Emmanuel Macron comprendra vite que tout commentaire, conseil ou reproche de sa part déclenchera un revers cinglant, la Casta ayant appris à nous détester ! Restent l'Europe et le Brexit. Angela Merkel est en soins palliatifs et son premier souci (en a-t-elle deux ?) est de protéger l'économie allemande ; aussi est-elle prête à tout accommodement avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour la prospérité de la Deutschland AG. Boris Johnson l'a compris qui, s'il est intelligent, va placer le coin entre Paris et Berlin lors de la renégociation de l'accord de divorce à 35-39 milliards de livres sterling !

A l'intérieur, on prépare la "rentrée" avec tous les marronniers de circonstance, et je viens d'apprendre que le cirque des retraites Delevoye va sillonner la France des grands débats pendant un an. Pour meubler, on va relancer les disputes sociétales (PMA+) et écologiques. On tiendra bien jusqu'aux élections municipales qui seront le grand défi de LaREM. Le parti présidentiel va-t-il s'ancrer au sol ou non ? Les propagandistes de l'Elysée sont à la manœuvre partout en France mais surtout dans les municipalités tenues par le parti des Républicains en liquéfaction rapide. Il faut ramasser les noyés et brusquer les sortants indécis : avec nous, c'est la vie, contre nous, c'est l'EHPAD ! Peut-être qu'à la fin, de reculades en apaisements et compensations, la seule chose qui restera du (premier?) quinquennat Macron sera la pulvérisation du paysage politique français, non pas tant dans l'incinération des vieilles biques que dans sa recomposition sur des logiciels revus et pilotés par le pouvoir central. Une sorte de contrôle social hégémonique de la strate élue. Très fort le stagiaire ! Restera à construire une idéologie compréhensible par le souverain peuple. Vu le niveau politique atterrant du souverain, ce n'est pas gagné !

Après Biarritz, la comédie du pouvoir continue donc. On est en "démocratie".


mercredi 28 août 2019

BoJo dictateur romain

Alexander Boris Johnson, quatorzième premier ministre de sa Gracieuse Majesté, semble fed up par le parlementarisme grand-breton et renvoie les Communes au 14 octobre. Ce qui lui laisse tout le temps de négocier à Bruxelles et à Belfast un meilleur accord que celui obtenu par Theresa May. D'autant que sa majorité n'est maintenant que d'une voix à Westminster avec le renfort de dix élus du parti unioniste irlandais. Ce n'est donc pas jouable et il ne tient pas à s'épuiser comme son prédécesseur ! Les parlementaires d'opposition hurlent au charron... On commençait à s'emmerder au bord de la Tamise.

Radio France internationale sort un petit topo bien fait qui nous évite de phosphorer pendant les vacances. Je vous le livre, libre de droits :



mercredi 21 août 2019

Do you hear the Hong Kong People sing ?


Transcrit de l'air final des Misérables, "A la volonté du Peuple", pour le mouvement Occupy Central de 2014


« Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent » chantait Stephan Eicher. Tout porte à croire que les "chars" ne traverseront pas la frontière de la HKSAR, les dommages d'image seraient trop grands, jusqu'à freiner l'expansion des routes de la soie. Il se dit que le Comité central ait en revanche décidé de purger Hong Kong de tous les indésirables, à commencer par les services publics et les universités. Tu te plies ou tu pars, sera le slogan muet de la reprise en main à la nouvelle mode. La façade sera préservée avec l'accord tacite de tous les partenaires économiques de la Chine - il dit quoi monsieur Raffarin ? - mais les libertés individuelles seront "chenillées". Le droit britannique rémanent sera écrasé par les contournements d'un État sans droit comme l'est de plus en plus la Chine populaire. La capture de l'agent consulaire hongkongais déviant, au motif qu'il est Chinois, est le signal de cette normalisation, qui nous rappelle la mise au pas de la Tchécoslovaquie par l'Union soviétique dans les plus petits recoins de la société. La Stasi chinoise va se répandre jusqu'au fond des estates, dans les lieux publics, les transports. Après les Ouighours du Xinkiang, au tour des Hongkongais, mais en finesse, ils sont trop éduqués les salauds ! Les agents de Wang Qishan vont user partout de la menace tacite de la mise à pied (même le patron de la Cathay Pacific a été viré sur simple coup de fil) et ils diffuseront la terreur silencieuse de notes éliminatoires aux examens, sans parler du risque de disparition sans préavis comme on le fit des libraires non conformes. Le communisme est le royaume de l'ordure.

Hong Kong, la perle de l'Asie du Sud-Est


mardi 20 août 2019

G7, de Rambouillet à Biarritz

Quand le président Giscard d'Estaing proposa que les chefs des six plus grands pays de l'OCDE passent trois jours ensemble loin des affaires pour discuter de l'état du monde, il n'eut qu'à choisir un des nombreux châteaux de France, proche d'un aéroport. Et ce fut Rambouillet. Chacun savait parler directement à son homologue, le sommet était en anglais et en français, et les fauteuils les plus occupés étaient ceux qui regardaient la cheminée. On était en novembre. La déclaration finale mérite sa lecture en cliquant ici. Les pays s'orientaient vers la libéralisation des échanges pour palier les désagréments du choc pétrolier de 1973. Notons qu'il y avait eu précédemment des réunions à Washington entre ces mêmes partenaires pour harmoniser les réactions vis à vis du défi pétrolier "arabe" provoqué par Kadhafi et Mattei (ENI) contre les Sept Soeurs*.

En pleine guerre froide, la géopolitique du moment était pire qu'aujourd'hui. On ne se posait pas la question d'être sérieux. Aujourd'hui on cherche à faire sérieux ! D'où le barnum du 45ème G7 à Biarritz. Le président Macron, à qui l'on reconnaît une belle aisance rhétorique, joue l'affaire comme un festival d'Avignon basque. Admirez-moi, admirez-moi ! Et toute la côte est sous occupation du pouvoir central pour que la parade des démocraties soit réussie. Le détail des dispositions de confinement a de quoi surprendre en plein mois d'août le long de la très touristique côte basque. Qui entrera dans la ville bunkerisée pendant les trois jours de l'exercice ? Mais le maire de Biarritz est content. Il sera sur la photo.

Bien sûr le sommet appelle un contre-sommet qui lui se tiendra à Hendaye. Sans émeutes, quoi se mettre sous la dent ? La presse attend du sang comme à l'accoutumée, en rappelant les G7 qui ont dérapé comme à Gênes. Elle fait des émissions sur le black block, parle d'abondance des alter-mondialistes, antifas et autres alternatifs écologistes jaunes ou verts. Jean-Dominique Merchet, et bien d'autres avec lui, ne saura se contenter des punchlines de Donald Trump et du communiqué final en langue de bois. Il énumère sur LCI tous les risques potentiels avec une gourmandise non dissimulée. Il va y avoir du sport, ne quittez pas l'écran !

Mais il manquera l'acteur qui donnait la réplique jadis. Aussi pour rehausser le prestige national, monsieur Macron a recréé le prologue de Paillasse en invitant le petit Csar à Brégançon. Débarqué d'un hélicoptère lourd plus grand que le "fort", Vladimir Poutine s'est prêté à la représentation théâtrale qui s'est déroulée à nul effet, comme prévu. La Russie est prise au piège de l'hybris poutinien qui a fait l'erreur stratégique de Crimée. Si la reprise de la municipalité russe de Sébastopol pouvait se fonder sur des motifs historiques qu'on ne rappellera pas (Catherine II etc), capturer toute la Crimée était stupide à deux points de vue : cela déclenchait la bronca occidentale et des sanctions très pénalisantes ; le pays est un désert stérile sans eau ni électricité, cher à entretenir et à sécuriser, pure perte ! Eut-il réfléchi avant de lancer ses troupes anonymes, que Poutine aurait eu tout le temps d'expliquer pourquoi "Sébastopol" était russe pour l'éternité et moyennant une compensation financière, aurait réglé la question avec l'Ukraine (qui se gardait le désert !). Et qui pis est, la guerre à bas bruit du Donbass et de la passe de Kertch n'est justifiée chez l'état-major russe qu'en défense de la péninsule de Crimée. En attendant ? en attendant on fera semblant.

Le G7, qui a dérivé lentement du club anglais plein cuir à la foire de Chatou, va être remodelé par la présidence française, ainsi que nous l'explique le site officiel de l'Elysée :

Le G7 [sera] l’occasion, en 2019, de faire évoluer le format du groupe, en y associant 1/ de grandes démocraties qui ont une influence régionale majeure ; 2/ des partenaires africains pour bâtir un partenariat renouvelé ; 3/ des acteurs clés de la société civile, avec l’objectif de former des coalitions autour de projets et de solutions pour lutter contre toutes les formes d’inégalités, de façon plus efficace, légitime, concrète.

Vont donc s'ajouter aux fondateurs, l'Afrique du Sud, le Chili, l'Australie, l'Inde, Le Burkina Faso, l'Egypte, le Sénégal, le Rwanda ; et des associations de défense des libertés civiles dont le nom est affublé du chiffre "7", tels Youth7, Labour7, Women7 etc...
Si on dit barnum, c'est bien le Barnum historique à trois pistes où seule la piste centrale est intéressante.

Fallait-il bloquer le Pays basque en plein été pour trois jours de cirque ? On notera pour finir qu'à l'exception des Etats-Unis, aucun des pays participants n'a de problème avec un autre pays présent à Biarritz. Mais tous ou presque ont de graves problèmes avec des pays hors-G7. Ce qui souligne l'inutilité du show diplomatique à l'intention des masses laborieuses et démocratiques.



(*) Les Sept Soeurs : BP, CFP, Texaco, Mobil, Chevron, Shell et Standard Oil

samedi 17 août 2019

Hong Kong, what next ?

Les pronostics sur l’issue de l’insurrection hongkongaise qui reprend des tours ce samedi, se perdent dans les sables de la géopolitique, analysée par des officines payées au mois. Et pourtant ils dépendent seulement du mental de quelques personnes du Comité central de Pékin, réunies dans une salle capitonnée à Zhongnanhai*.


Derrière son nouvel empereur, dont la pensée a été constitutionnalisée, les décideurs du PCC peuvent à regret accepter l’idée que Hong Kong n’est finalement pas indispensable au Projet du siècle, celui de ramener la République populaire sur les marches de l’empire disparu (c’est le programme du China Dream** endossé explicitement par Xi Jinping dès son accession). Si on n'intègre pas le China Dream dans l'analyse on n'y comprend rien.

Certes il y aura de graves inconvénients financiers à soumettre Hong Kong par la force, mais ceci ne les touchera pas personnellement puisque toute la nomenklatura se sera dégagée préalablement de l'île aux chimères. L’exode probable des expatriés non-Chinois et celui des jeunes Hongkongais diplômés qui auront trouvé un point de chute, sera compensé immédiatement par l’arrivée massive de Continentaux, présentement en surnombre dans certaines villes. Ceux-là resteront reconnaissants à jamais de cet ascenseur social. Hong Kong reste la perle de l'Asie quoiqu'on dise.

On s'attendra à ce que le niveau général des résidents baisse beaucoup, savoir-faire, talents et compétences étant partis, mais le projet du PCC de créer un cluster de trois métropoles (Shenzhen, Zuhai, et Hong Kong), déjà reliées par le « pont du siècle », diluera les inconvénients de la répression brutale dans le développement de la conurbation. Le peuple et l'Occident oublieront vite l’épisode, comme il en fut jadis à Pékin.

Je crois ces quatre ou cinq personnes capables d’encaisser quelques centaines de morts et dix fois plus de blessés et prisonniers pour garder la face ! D'autant que l'appel aux libertés démocratiques commence à résonner en Chine continentale dans certains milieux d'intellectuels. Pour bien caler les idées, souvenons-nous que le budget que Deng Xiaoping avait donné à Li Peng en 1989 était de 200.000 morts, la Chine éternelle valant bien ça ! A voir les conditions actuelles de conversion forcée des Ouighours au Xinkiang (plus d’un million en camps de redressement), on ne peut pas douter que ces réflexes subsistent ! Les dirigeants actuels sont le produit de la précédente génération d'assassins.

A ceux-là qui se fient à la bonhommie du grand leader Xi, j'offre un courte vidéo de la parade militaire offerte à Hong Kong pour le vingtième anniversaire de la restitution britannique. Observez les détails, vous n'êtes pas à Pyongyang, et pourtant. Chacun comprendra que le président-prophète ne risquera jamais de se laisser ridiculiser, ce qui en Asie est mortel, contrairement à chez nous. S'il faut écraser, cette armée écrasera ! Aucune autre considération que la face ne sera déterminante pour les maîtres d'un pays sans Etat de droit. L'artiste dissident Ai Weiwei croit l'écrasement possible. Partout l'inquiétude monte car chacun sait que le communisme ne sait pas débattre ! Espérons nous tromper !




(*) Zhongnanhai est le complexe gouvernemental central à Pékin, situé à côté de la Cité interdite.

(**) Le Projet chinois réside tout entier dans le China Dream auquel le Piéton du roi se réfère toujours et qu'il résume à nouveau pour ses lecteurs récents :
- Revenir sur toutes les marches de l'Empire du Milieu en mobilisant partout le génie et le labeur chinois ;
- Dominer sans partage ni contestations dangereuses de la Selenge mongole aux Spratleys (nord-sud) et du K2 jusqu'à l'Amour (ouest-est) ;
- Contenir les empires voisins dans leurs frontières naturelles, l'Inde sur le piémont himalayen, la Russie blanche dans la steppe stérile au-delà des Mongols, le Japon vieillissant dans son archipel ;
- Acheter la neutralité bienveillante des nations de la péninsule indochinoise par des échanges économiques fructueux et des soutiens à contre-emploi (en Birmanie et au Cambodge);
- Tenir la mer (carence fatale aux Mandchous steppiques).

mercredi 14 août 2019

In Sir Winston we trust !

 

Winston Churchill dit un jour à son valet de chambre : « La démocratie est le pire des régimes, à l'exclusion de tout autre !» A quoi Norman aurait répondu : « Pour l'asservissement consenti des peuples, sans doute aucun, Sir Winston !». Et tous les deux avaient raison. Tout le génie politique est dans l'obtention de ce consentement. Le leurre démocratique est le plus efficace. Mais le régime démocratique ne peut fonctionner de manière satisfaisante que sur une qualité assez rare chez l'espèce humaine : la vertu ! Son absence évidente est palliée par la psychologie des foules.
L'article d'aujourd'hui se propose de creuser cet outil magique qui obtient si facilement l'obéissance des crétins et l'enrichissement de ceux qui les dirigent. Nul n'ignore que le sujet fut mis sur la table par un certain Gustave Le Bon (1841-1931) et qu'il sert encore de livre de chevet à tout apprenti-dictateur comme le Manuel de l'inquisiteur de Dom Bernardo au juge Tournaire. Nota bene : Le bouquin de Le Bon a sa page dans la Wikipedia et sa numérisation est offerte sur la Gallica.

Mais il ne s'agit pas d'humour puisque depuis que le monde est monde, les foules sont manipulées. Ça a commencé avec les sorciers, les pontifes, les prêcheurs, les grands orateurs jusqu'aux tribuns en préaux d'école. Peut-on le résumer dans le format d'un article de blogue ? Essayons. La psychologie des foules commence par l'indifférenciation des atomes en molécules : « La foule psychologique est un être provisoire, formé d'éléments hétérogènes qui pour un instant se sont soudés, absolument comme les cellules qui constituent un corps vivant forment par leur réunion un être nouveau manifestant des caractères fort différents de ceux que chacune de ces cellules possède ». Nous voyons que la foule se crée et bien que latente, n'est pas permanente. Nous allons vite comprendre qu'elle suppose parfois des créateurs. Démagogues, manipulateurs, habiles, tous battent le fouet de la mayonnaise qui, si elle tarde à prendre, mettra leurs desseins en péril. Ne nous attardons pas sur le naufrage de la conscience personnelle dans le phénomène de foule, c'est un chapitre clinique, puisque chacun de nous en a vu les effets lors de l'insurrection des gilets jaunes : les manifestants violents arrêtés étaient le plus souvent de gentils couillons de la société civile, les pros de l'émeute restant insaisissables. Non, nous allons chercher comment manipuler les foules, ce qui sera utile au futur premier ministre du roi, qui va passer une semaine au Château d'Ailly pour l'énième édition du Camp Maxime Real del Sarte (ndlr: août 2019). Pour entrer la question dans le domaine de prédilection de Charles Maurras, nous appellerons ce travail : Contrôle Social !

Le contrôle social a fait de grands progrès quand est venue la mode du socialisme européen. L'individu devenait descriptible dans ses moyens de subsistance, ses droits aux secours, et par la loyauté qu'il manifestait à l'égard des pourvoyeurs de biens et services à son endroit. Il a suffi dès lors de contrôler la rémunération des peines et soins qu'il apportait à la collectivité (facile) et on a fait des grilles pour tout le monde que l'on appela Conventions Collectives. L'activité ainsi matricée pouvant devenir triste, elle devait être compensée par des droits à survivre généreux : c'est la sécurité sociale (obligatoire). Mais toute la construction serait vaine pour les élites qui la produisent si les gens pensaient par eux-mêmes : le protocole de contrôle social demande donc que soit capturée la pensée. Inutile de chercher plus loin, c'est le rôle que se partagent l'Éducation nationale maçonnée et les médiats ploutocratiques : pensée formatée, camp du bien, bien-pensance etc... l'espace libre est finalement très étroit.

Atterrissons ! Bien que le socialisme lui soit bien antérieur, le schéma décrit ci-dessus a été testé dès le lendemain de la guerre de 14, c'était une revendication d'anciens combattants, pour être établi définitivement par le Conseil national de la Résistance en 1945. Il n'a cessé depuis de se resserrer autour de l'individu, la maille de la cotte étant chaque fois plus petite. La France est devenue la référence en soviétisation réussie et seul l'abêtissement des foules limite les effectifs de la diaspora, quoique les statistiques courantes donnent maintenant le vertige. C'est par dizaines de milliers que les jeunes Français partent tenter leur chance dans des pays libres. Et nous ne parlerons pas des millionnaires qui, pelote faite, vont grossir ailleurs, c'est un autre débat qui n'intéresse pas le contrôle social.

Le maximum de contrôle social s'obtient lorsque les individus eux-mêmes en réclament l'augmentation. C'est la vraie perversité du modèle actuel : convaincre, en instaurant une pénurie, que la solution est dans l'implication plus invasive de l'Etat que l'on proclame distant, alors qu'il nous met sous surveillance du berceau à la tombe. Avec 57% de prélèvements sur le produit national, la doxa politique combat le libéralisme du gouvernement ! Certains très atteints parlent même d'ultra-libéralisme.
Les gilets jaunes (ceux des ronds-points) ont manifesté leur désarroi devant les difficultés quotidiennes d'une vie terne et bouchée en sollicitant les gens de l'Etat pour venir à leur secours. Ceux-là observèrent la question des rémunérations rapportées aux besoins élémentaires les plus justes et ne purent réhausser des droits à survivre qui, pour les catégories défavorisées, sont au maximum de la redistribution possible. Ils oublièrent aussi d'analyser les pensées subversives de démocratie directe frisant l'anarchie, qui reçurent au début le soutien de 84% de la population, selon les sondages aux ordres. Le contrôle social cette fois défectueux a déclenché les saturnales insurrectionnelles. Pouvait-il en être autrement ? Sauf à renverser la table et le régime, non ! Les collectifs communaux n'étaient pas outillés pour concurrencer l'Etat localement, et l'Elysée que l'on pensait habile à susciter l'imprévu s'est enferré dans une gestion émotionnelle et comptable de la crise. Peut-être fut-il compris en haut lieu que le modèle soviétique légué par les gaullistes et les communistes à la Libération n'est pas améliorable. Il suffit de suivre les courbes depuis 1975. Les tendances sont en pente et nous arrivons aujourd'hui aux portes de la banqueroute qui s'ouvriront si des événements extérieurs viennent contrarier les acrobates de nos finances publiques. On peut déjà prédire l'échec du parti des Républicains qui veut s'y coller. Comme de tout autre parti dans ce projet stérile de rénovation de la Cinquième. Mais qu'en est-il de la relève royaliste ? Que proposons-nous pour revivifier le plus beau pays du monde et le plus mal géré (après le Botswana) ?

D'améliorer le paradigme en subrogeant au président élu un souverain permanent ! C'est tout. Celui qui va le plus loin est un vieux royaliste de gauche qui ne jure que par le CNR de 1945, appelant de ses vœux à le ressusciter aujourd'hui dans la lettre et l'esprit. J'ai lu les déclarations du nouveau comte de Paris. Il est difficile d'être plus fade. La question reste pour lui institutionnelle et affective. S'il donne à juste raison la priorité à l'affect populaire à l'endroit de la maison royale, s'il promeut l'image d'un royaume apaisant et protecteur, il ne tranche pas sur la perversion du cocooning social qui nous tue. Personne ici ne fait confiance à l'homme libre, ni chez nous, ni autour de nous. La soviétisation des esprits est achevée tant est profonde son empreinte. "Libéral" est devenu une insulte. C'est pourquoi, en l'état, nous n'avons aucun avenir dans les pages d'histoire de demain. Le monde tournera sans nous, affairés à compter nos avantages acquis et désignant ceux qui les défendront contre les vilains jaloux qui nous oublient. Celui qui posera la vraie question du contrôle social et de l'anéantissement immoral des libertés individuelles aura sa chance s'il parvient à se faire comprendre de la foule. Le problème est que rien n'est prêt pour la harangue pendant que nous disparaissons. A Bruxelles, le président Macron avait refusé l'ouverture de négociations commerciales avec les Etats-Unis tant que ceux-ci ne revenaient pas dans les Accords de Paris de la COP21. Mais l'Allemagne en a besoin ! La Commission européenne a obtenu sans forcer l'appui des autres pays pour le faire : elle a donc ouvert les négociations avec Washington. Les vapeurs de monsieur Macron l'indiffère. C'est pareil dans tous les compartiments diplomatiques, prestige et autorité se liquéfient.

En résumé, l'idéal pour revigorer notre pays ne serait-il pas de le libérer ? Rapporter le contrôle social de la République sur le peuple, abolir l'égalitarisme et les lois de la trouille au principe de précautions, libérer les énergies créatrices et toutes les autres, ramener le périmètre de l'Etat au domaine régalien que l'on devrait arracher à la dispute gauloise ; en un certain sens, mais on ne le dira pas tout haut, revenir à l'anarchie de l'Ancien régime qui selon la formule de Boiffils de Massanne fourmillait d'abus et de contradictions ; rien n'y coïncidait, tout était disparate... mais ce royaume éparpillé était devenu le premier au monde ! Malgré tout, les Capétiens n'eurent de cesse de vouloir réguler le désordre du Moyen Âge, abattre la Féodalité qui tramait tout le pays dans la diversité, et centraliser autant que faire se pouvait, sans toutefois affronter le tigre fiscal et les privilèges indus qui étaient régulièrement dénoncés par de grands esprits comme Vauban, Turgot et d'autres. Le centralisme du roi-soleil signa la fin programmée du modèle. Il suffisait de capturer César et le reste s'effondrerait ! Il s'effondra. Dans notre projet, ne tombons pas dans le césarisme et l'autorité par ruissellement. Faisons vivre les provinces en inventant les espaces de liberté démocratique que le Saint-Empire a connu, lui, et qui lui permettent encore aujourd'hui de nous manger la soupe sur la tête. D'ailleurs les provinces qui s'en sortent mieux que les autres sont d'anciennes terres d'empire.


Si le lecteur veut lustrer son vernis démocratique par des citations bien apprises pour les dîners en ville, il doit lire Tocqueville dont la réputation est meilleure en préfecture que celle de Royal-Artillerie. Vous reprendrez bien un peu de homard ? Une pince peut-être ?


Trois blogues intéressants pour continuer, si vous trouvez l'article trop court : SITI   Legissa   SlideShare


Augmentation du vendredi 16 :

Ma navigation sur les liens prémium que je recommande des fois m'a fait croiser un commentaire sur l'imposture démocratique (E. Chouard) laissé par Mlle Étirév Anwen sur le site des Moutons Enragés. Je crois utile de le reposter ici, ne serait-ce qu'en archives, mais il mérite sa minute de lecture :

Il n’y a pas de « vraie » démocratie.
Il ne doit y avoir qu’une « élite » intègre et savante, véritable guide de l’humanité.
Rappelons rapidement les principe de la démocratie pour comprendre pourquoi, sous ce régime, les masses et l’opinion sont plus facilement manipulables.
La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.
À propos de la démocratie, René Guénon écrivait : « il nous faut encore insister sur une conséquence immédiate de l’idée « démocratique » qui est la négation de l’élite entendue dans sa seule acception légitime ; ce n’est pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Celle-ci, par définition en quelque sorte, ne peut être que le petit nombre, et son pouvoir, son autorité plutôt, qui ne vient que de sa supériorité intellectuelle, n’a rien de commun avec la force numérique sur laquelle repose la « démocratie », dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, comme nous le disions plus haut, la qualité à la quantité, donc l’élite à la masse. Ainsi, le rôle directeur d’une véritable élite et son existence même, car elle joue forcément ce rôle dès lors qu’elle existe, sont radicalement incompatibles avec la « démocratie », qui est intimement liée à la conception « égalitaire », c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée « démocratique » c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement. Une élite véritable, nous l’avons déjà dit, ne peut être qu’intellectuelle ; c’est pourquoi la « démocratie » ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde moderne. Seulement, comme l’égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d’ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle ; et ces fausses élites sont basées sur la considération de supériorités quelconques, éminemment relatives et contingentes, et toujours d’ordre purement matériel. On peut s’en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c’est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d’ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la « démocratie », parce qu’elle procède du même point de vue. » (La crise du monde moderne).
L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous », tous égaux dans la bêtise ou dans la bassesse.
Envisageons un instant l’histoire des Cathares dont on peut facilement faire un parallèle avec les Gilets Jaunes.
Alors que la persécution, se déchaîna contre eux, certains furent arrêtés à Vézelay. Le représentant du ministère public, l’abbé Guillaume, se tournant vers le peuple, lui demanda ce qu’on devait faire d’eux : « Qu’on les brûle ! », répondit en chœur cette foule stupide. Après cela, qu’on nous parle de la « vox populi, vox Dei », à moins que ce ne soit du bien et du mal qu’il s’agisse !

mardi 13 août 2019

Camp Maxime Real del Sarte 2019 ? C'est moins cinq !

Du bitume, un bolide, what else ? Des souvenirs inoubliables, des conférenciers de talent, une ambiance unique et des soirées... ne parlez pas des soirées ! Faire des copains, des copines...
Contact ! pour le Château d'Ailly !

Extrait du programme studieux : conférences prévues à côté des ateliers (source JSF) :

. Contre-révolution par Pierre de Meuse
. Le problème fiscal par Jean-Claude Martinez
. Les leçons des gilets jaunes par Antoine de Crémiers
. Quelle stratégie pour les étudiants d'AF par Sylvain Roussillon
. Où en est la Russie par Pascal Cauchy
. Géopolitique du Moyen Orient par Charles Saint-Prot
. Quel avenir pour l'Union européenne par François Marcilhac
. Immigration par François Bel-Ker







CAMP MAXIME REAL DEL SARTE
Château d'Ailly
42120 Parigny (6 km de Roanne)

Inscriptions:
RN - Centre Royaliste d’Action française
10 rue Croix-des-Petits-Champs
75001 Paris
ou
contactarobaseactionfrancaisedotnet



samedi 10 août 2019

En roue libre (5) Sungha Jung


C'est l'été en pente ! Si je vous dis canon pour trois violons et basse de Johan Pachelbel (1653-1706), vous me répondez : "Ah oui, mais c'est bien sûr !" ; et si j'ajoute Trace Bundy de Boulder (Colorado) ? "Oui, oui, Trace Bundy !" Et pour aujourd'hui tout commence avec lui.


Guitariste acoustique connu aux Etats-Unis pour une technique percutante, le tapping, Bundy a édité ce fameux canon pour trois guitares, mais il l'interpréta aussi tout seul comme on peut le voir dans l'écran ci-dessous :


L'affaire se corsa quand Bundy vit sur Youtube un gamin de neuf ans qui jouait "son" canon ! Il s'appelait Sungha Jung :


Sungha Jung a aujourd'hui vingt-deux ans et c'est une vedette coréenne de la gratte. Trace Bundy a joué ce canon avec lui en tournée, et c'est maintenant le clou de ce petit billet estival pour notre distingué lectorat. Notez la parfaite aisance du Coréen qui évite les poses inspirées et reste très appliqué. Sûr de lui, à l'égal de son "professeur", il enchante la prise du 27 janvier 2010 au Triple Door de Seattle (Wa) par son bonheur évident d'être là. Enjoy :


Sungha Jung a généré un milliard de vues sur Youtube où il agrège six millions d'abonnés. Aucun artifice, du talent ! Il a un très beau site web : www.sunghajung.com. On termine par un solo, Harmonize à la guitare baryton :

vendredi 9 août 2019

En roue libre (4) Whitney Houston

Elle aurait 56 ans aujourd'hui !
Qui n'est pas tombé amoureux de Whitney Houston dans The Bodyguard ?

If, I, should stay
I would only be in your way
So I'll go but I know
I'll thinkof you every step of the way
And I... will always love you, ooh...

I know that when you look at me
There's so much that you just don't see
But if you would only take the time
I know in my heart you'd find
A girl who's scared sometimes
Who isn't always strong
Can't you see the hurt in me?
I feel so all alone...



Mais d'elle, à froid, pour la robe ou le jeu de scène, la présence, ma chanson préférée reste celle-ci :

Friday night you and your boys went out to eat
Then they hung out
But you came home around three
If six of y'all went out
Then four of you were really cheap
Cause only two of you had dinner
I found your credit card receipt

[Chorus 1]
It's not right
But it's okay
I'm gonna make it anyway
Pack your bags up and leave
Don't you dare come running back to me
It's not right
But it's okay
I'm gonna make it anyway
Close the door behind you
Leave your key
I'd rather be alone
Than unhappy

I'll pack your bags
So you can leave town for a week
The phone rings
And then you look at me
You said it was one of your friends
Down on 54th St.
So why did 213
Show up on your Caller I.D.

[Chorus 2]
I've been through all of this before
So how could you think
That I would stand around
And take some more
Things are gonna change
That's why you have to leave
So don't turn around to see my face
There's no more fears and tears
For you to see

Was it really worth you going out like that
See I'm moving on
And I refuse to turn back
See all of this time
I thought I had somebody down for me
It turns out
You were making a fool of mee

[Chorus1 (5x until fade)]



Que n'a-t-elle tenu ce discours dans la vraie vie !


samedi 3 août 2019

En roue libre (3) Jazz

Trois heures de jazz de bar, ça ne se refuse pas au mois d'août, et à New York s'il vous plaît. Chet Baker, Ray Charles, Thelonious Monk, Ahmad Jamal, Bill Evans, Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald etc...
NB : le titre et son interprète s'inscrivent en pied d'écran vidéo si vous n'activez pas la bande de contrôle. C'est meilleur au casque !


Tracklist :
00:00 - Barney Wilen - Blue Monk
04:21 - Henri Florens - Just One of Those Things
07:20 - Sarah Vaughan - Misty
13:08 - Jimmy Raney - Body and Soul
16:45 - Ahmad Jamal - The Surrey with the Fringe on Top
19:34 - Slim Gaillard & Slam Stewart - Look Out There
21:49 - Kenny Drew - Prelude to a Kiss
27:20 - Clifford Brown & Max Roach - Joy Spring
34:09 - Ella Fitzgerald - Just Squeeze Me
37:00 - Junior Mance - I Didn't Care
41:27 - Anita O' Day - Anita's Blues
44:52 - Lennie Tristano - Yesterdays
47:39 - Blue Lu Barker - Buy Me Some Juice
50:07 - Bud Powell - I Can't Get Started
55:46 - Tal Farlow - If There's Someone Lovelier than You
58:28 - Ray Charles - Dawn Ray
01:03:29 - Chet Baker - Look For the Silver Lining
01:06:08 - Zoot Sims - Chrystal
01:09:21 - Sarah Vaughan - Lover Man
01:12:37 - Ahmad Jamal - New Rhumba
01:17:17 - Paul Desmond - Alice In Wonderland
01:20:53 - Thelonious Monk - Straight no Chaser
01:23:48 - James Moody - That's My Desire
01:26:56 - Ben Webster - In the Wee Small Hours of the Morning
01:30:06 - Blossom Dearie - They Say it's Spring
01:33:46 - Bill Evans - Peace Piece
01:40:28 - Roy Eldridge - Goliath Bounce
01:44:05 - Lester Young - Almost Like Being In Love
01:47:35 - Henri Florens - Yesterdays
01:51:49 - Ella Fitzgerald & The Delta Rhythm Boys - It's Only a Paper Moon
01:54:25 - Junior Mance - Junior's Tune
01:57:59 - Henri Florens - Autumn In New York
02:01:50 - Billy Taylor - There's a Small Hotel
02:06:03 - Carmen McRae - Sometimes I'm Happy
02:08:35 - Ahmad Jamal - How About You ?
02:14:02 - Clark Terry - Days and Wine and Roses
02:21:29 - Etta Jones - On the Street Where You Live
02:25:14 - Carmen Cavallero - Manhattan (from Mighty Aphrodite)
02:28:14 - Art Tatum - Tea for Two
02:31:45 - Wynton Kelly - On Green Dolphin Street
02:36:28 - Charlie Parker - Bird of Paradise
02:39:40 - Lester Young - On the Sunny Side of the Street
02:43:03 - Phineas Newborn Jr - Way Out West
02:49:01 - Anita O'Day - Who Cares
02:52:14 - Bill Evans - Elsa
02:57:24 - Nancy Wilson - Born to Be Blue
02:59:38 - Bud Powell - Buttercup



jeudi 1 août 2019

CMRDS moins 15



C'est la semaine du 18 août que se tiendra près de Roanne le top de la formation politique de base Action française. Il est temps d'entrer dans les réalités du pays façonnées par deux mille ans d'histoire, que l'on dissociera du pays légal actuel dont la légitimité est remise en cause par une grande majorité de la population. La faute au trucage légal du scrutin législatif qui efface la représentation de la moitié des électeurs. Pays réel, pays légal...
La France, plus beau pays du monde indiscuté, a ses chances pour demain, ses atouts aujourd'hui. Ils ne doivent pas être dévorés par la caste hypertrophiée des fonctionnaires protégés dont l'OCDE estime le surnombre à deux millions d'individus, conséquence inévitable de la socialisation continue des mœurs. Le seul objectif "bancable" est de réduire l'Etat à son périmètre régalien et de déclarer libres tous les autres compartiments de notre vie en société. Il faudra sans doute aucun se battre pour ne plus être dirigés au quotidien jusque dans les menus détails par des prescriptions légales sur tout et n'importe quoi par des gens qui en vivent. C'est le modèle socialiste hérité de la Libération qui est en défaut. Il faut s'en défaire ou périr.
Vivre libres demande que nous rapportions des centaines de règles et principes, à commencer par le principe constitutionnalisé de la Trouille, appelé "principe de précaution" par les marchands de peur qui s'assurent avec lui de leur mainmise sur la société. La France ne s'est pas faite par précaution ! Elle a une histoire d'aventuriers doués, tant au plan intérieur dans les arts et les sciences que dans le grand monde par les armes et la géographie. Nous devons prendre des risques pour rester dans le concert des nations décisionnaires. Sinon nous ferons où on nous dira de faire, tels des indiens dans leur réserve à touristes !
« Le droit des prince naît du besoin des peuples » disait Pierre Boutang. Qu'avons-nous besoin des lices de la bienpensance démocratique pour bien vivre en France ? Démocratie et liberté sont deux choses différentes. Démocratisons la politique de proximité mais cessons la dispute ridicule d'étage national qui nous épuise. Au contraire des impériaux qui ont une longue tradition de synthèses, les Français ne savent pas se coaliser pour faire avancer le pays. A quoi bon ce jeu mortifère des partis ? Débandons-les !
Chacun doit être maître de lui, à la vie, à la mort, au principe naturel que la liberté de chacun s'arrête où celle d'autrui commence. Libéralisons nos vies et confions l'autorité de la cohésion nationale à un régime éprouvé. La querelle gauloise n'a jamais pu défendre ni construire la France ! Les rois, si ! Ça va le faire le 18 août au Camp Maxime Real del Sarte, et pour toute la semaine ! Contact !








CAMP MAXIME REAL DEL SARTE
Château d'Ailly
42120 Parigny (6 km de Roanne)

Inscriptions:
RN - Centre Royaliste d’Action française
10 rue Croix-des-Petits-Champs
75001 Paris
ou
contactarobaseactionfrancaisedotnet


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