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Articles

Affichage des articles du octobre, 2019

Il nous manque Mr. Lewis Alan Reed !

Deux heures et des poussières. Lou Reed au Capitol Theater Passaic en 1984, un des temples du rock aujourd'hui remplacé par un mall. La disparition de Lou Reed, il y a six ans déjà, fait un grand trou dans la raquette du temps. Pas besoin d'en faire des tonnes. Enjoy ! Au casque ! - Sweet Jane - I'm Waiting For My Man - Martial Law - Down At The Arcade - Legendary Hearts - There She Goes Again - Turn Out the Light - My Red Joystick - Average Guy - Street Hassle - Sally Can't Dance - Walk On The Wild Side - Satellite Of Love - New Sensation - A Gift - Doin' The Things That We Want To - Waves Of Fear - I Love You Suzanne - White Light White Heat - Turn To Me - Kill Your Sons - Coney Island Baby - Maybe ( The Chantels ) - He's Gone - People Who Died ( Jim Carroll ) - Rock 'N' Roll Y furent : Lou Reed † - Solo et guitare Robert Quine † - Guitare Fernando Saunders à la basse et chant Peter John Wood † aux ivoires Lenny

La grande croix de Los Caídos

La translation des cendres du généralissime Francisco Franco le 24 octobre 2019 a été déléguée à la famille du Caudillo à ce qu'en ont voulu montrer les reportages de la presse espagnole, particulièrement celui d'El País qui a fait un direct non-stop sur l'évènement. Le gouvernement socialiste s'est contenté d'envoyer la ministre de la Justice pour surveiller l'extraction du cercueil du mausolée et son chargement sur l'hélicoptère de l'Armée de l'Air mis à disposition sur requête de la Guardia civil. Nous ne revenons pas sur cette journée très significative de l'acharnement du président Sanchez en pleine campagne électorale, significative aussi des maigres bataillons franquistes accompagnant la réinhumation dans la chapelle funéraire des Franco au cimetière communal de Mingorrubio, car ce n'est pas de cela qu'il s'agit dans ce billet. Si l'on suit depuis un an les déclarations des leaders de la gauche espagnole, on peut déceler

Grosse fatigue démocratique

Le feu de l'émeute s'est propagé depuis les Champs-Elysées aux quatre coins de la planète. Après le combat de libération de Caracas, vint Paris, suivi d'Alger puis Hong Kong, Quito, Barcelone, Port-au-Prince, Beyrouth et maintenant Santiago du Chili. Les causes du soulèvement sont chaque fois endogènes et circonstanciées, surtout en Algérie, mais la porteuse en basse fréquence, sauf au Venezuela communiste, est partout identique : une défiance énorme vis-à-vis de la classe politique, déclarée imbécile et corrompue. C'est le principe de démocratie représentative qui est remis en cause. Sa vocation de planter des mâts de cocagne dans chaque circonscription électorale est vilipendée par les peuples qui y voient autant de course à l'enrichissement rapide, plus rapide que l'entreprenariat, bien plus encore qu'une vie de labeur. L'anti-parlementarisme n'a pas besoin de calomniateurs ou de médisants, il suffit de laisser vivre en transparence grands et mêm

Hong Kong face au trou noir

La situation dégénère à Hong Kong et la population, déjà divisée entre le soutien à la marionette de Pékin (ça ne se discute même plus même dans son camp) et la compréhension d'une jeunesse qui joue là son avenir avant que d'émigrer si elle y est forcée, la population donc juge la violente répression policière source de désordre. Et beaucoup qui comprenaient les remontrances de Pékin n'accepteront pas le massacre de leurs jeunes. Une révolte des estates où la vie est très dure, ainsi qu'on appelle les cités de Hong Kong, déclencherait des émeutes en vraie grandeur à la chinoise, c'est à dire sans frein ! La SAR n'y survivrait pas et des répliques continentales ne seraient pas à exclure non plus. Il me revient aussi que le pouvoir central serait divisé sur la question entre Xi Jinping, Li Keqiang, Wang Qishan d'une part et la coterie Jiang Zemin de l'autre (lui-même a 93 ans) groupe d'influence qui fait son affaire de la conduite des opérations à

La France malade de son État

Fresque de Goin à Grenoble Auditionné au Parlement après l'attaque meurtrière à la Préfecture de Police de Paris, le ministre de l'Intérieur Castaner ne cherchera ni responsable ni coupable en l'affaire, et il rejette d'emblée le criblage de l'Administration pour détecter les déviants, faute d'un logiciel adapté (sic). Répondant aux questions qui apparemment le dépassent, il s'applique et fait du mieux qu'il peut, peu ! Le secteur du Renseignement ne pouvant être désossé en place publique, le Sénat abandonne la commission d'enquête et remet une pièce dans la machine DPR (Délégation parlementaire au renseignement) qui travaille à huis clos et caviarde généreusement ses rapports pour ne pas interférer dans le travail des Services. Ce travail de la DPR vise à corriger ou éditer des lois et règles améliorant l'institution, ce n'est pas un balcon médiatique, tant mieux ! Parce que failles et dysfonctionnements divers sont le quotidien de la Po

Des travaux et des jours sans lune

Boris Johnson persiste et signe : ils partent ! Le 31 octobre à minuit GMT ! Quoi qu'exigera ou dira la Commission européenne, le Royaume uni, qui a déjà dédoublé ses amarres, déhalera de sa position critique en tirant sur l'Irlande. Pas sur l'Éire ou l'Ulster, mais sur tout l'île d'Irlande. Avouons que c'est assez rusé. Il claque la porte, mais sans pêne ni gâche, elle battra sur son dormant comme une double porte de saloon. Plus exactement, il ferme le lourd portail devant et ouvre en grand la porte de derrière. Pas question de revenir sur les accords du Vendredi saint et de rallumer la guerre de religion par des postes de douane entre les deux irlandes. C'est toute l'Irlande (pas encore réunifiée) qui dès lors devient un sas de décompression douanière, le contrôle physique des mouvements, gens et denrées, ne pouvant se faire que par des brigades volantes autour de Belfast ou Larne, et par des contrôles à l'embarquement sur les ferries angl