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mercredi 6 juillet 2022

Le retour des corneilles

niqab

Ça va secouer ! Le gouvernement a décidé de faire rentrer ses ressortissants détenus en Syrie et en Irak, les femmes et les enfants d'abord. Il était temps que la maxime diplomatique « A chacun sa merde ! » perce enfin le principe de précaution du sans-couillisme national. Le mois dernier, étaient retenus dans les camps, environ trois cent vingt Français de l'ex-Etat islamique : 200 gosses, 80 mères et 40 mecs. Il y en a certainement plus, planqués dans tout le Moyen et Proche Orient mais occupons-nous déjà de ceux qui encombrent nos partenaires dans leur lutte à mort contre Daech. La position de frilosité exagérée de la France n'était plus tenable. Le cinquième membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies était terrorisé par quatre-vingt veuves noires et deux cents moutards ? De la graine de terroriste, chère médème ! Et on veut faire la guerre à l'Etat islamique au Grand Sahara ? C'est pas dangereux ça ?

"Il s’agit du premier rapatriement aussi massif en France d’enfants et de mères depuis la chute en 2019 du califat de l’Etat islamique" écrit François de Souche dans son article annonçant le débarquement : dix-neuf femmes et trente-cinq mineurs, on est dans du "massif" ! De quoi faire dans son froc !

La DGSI/E a les stats. On trouve dans les camps des moukhères, c'est sûr mais pas qu'elles : Si Mélina Thibaut est née Boughedir, on a aussi en cage des Mylène Foucre, Dorothée Maquère, Emilie König, Jennifer Gonot, Christine Allain, Aline Descamps etc... des converties ! C'est la seule question qui vaille : pourquoi ? le reste est procédure et détention. Des sociologues de qualité s'attellent à comprendre les éléments personnels et familiaux qui conduisent ces Françaises à emprunter le Sentier d'Allah, comme elle disent.

Pour ce qui nous concerne, nous en resterons à la contemplation du mirage d'un Etat islamique pur, exaltant la pratique de préceptes jusque-là entravée dans les pays d'origine et promettant aux plus ardents... le pouvoir. Et pour les boudins, une vraie revanche. Vu d'ici, cet Etat ne fut pas seulement proclamé, il conquit son espace par le fer et le feu comme aux temps immémoriaux de la Conquête, grâce au renfort décisif des cadres baassistes de l'armée de Sadam Hussein. Avec ou sans leurs maris, elles partirent pour la terre promise et arrivèrent dans un "pays" organisé, avec des services publics, des magasins approvisionnés, des échanges commerciaux, des forces armées et de l'essence. Que demande le peuple ? L'appel du muezzin !

La guerre a nui à la netteté du cliché, et la coalition d'intérêts contraires au califat vint à bout du projet. Mais elles ont toutes vu le truc fonctionner en vrai ! Et ça, vous ne le leur sortirez pas de la tête. Si elles sont incurables - je le crois - elles n'en sont pas moins nôtres. Et c'est à nous chez nous de les prendre en compte selon nos lois. Il est ridicule de se cacher derrière l'opinion publique ou le danger putatif qu'elles représentent en ville comme en prison. C'est notre problème, pas celui des pays hôtes. Quant à "craindre" les gosses, qui certes ont peut-être vu des horreurs et risquent d'être élevés dans le souvenir d'un père combattant, un peu de courage, voyons, messieurs, vous voulez affronter Vladimir Poutine... en même temps ?

jeudi 18 février 2021

Chacun les siens !

Sur le sujet précis que nous évoquons aujourd'hui, l'expression "à chacun sa merde" viendrait de Donald Trump (mais je n'ai pas retrouvé le tweet original parmi les onze mille tweets de sa présidence) et cela concernait bien sûr les déchets européens laissés en Syrie après la défaite de l'Etat islamique en Irak et au Levant.

Notre pays, perclus de précautions et inervé de trouille, refuse le rapatriement des freux et autres choucas du califat qui ont la nationalité française, et tint bon sous l'injure du 45ème président des Etats-Unis d'Amérique qui semblait avoir fait le tour de la question nous concernant. Heureusement qu'il a été débarqué par le géronte démocrate qui, n'en doutons pas, n'a pas meilleure opinion de nous, comme va le savoir bientôt notre pétulant président pour de rire.

En cent cinquante ans, nos aïeux ont fait trois guerres très meurtrières et y ont laissé des millions de morts parmi les nôtres comme parmi les autres. Mais ce pays jadis guerrier est aujourd'hui effrayé par une grosse centaine de prisonniers soldats du califat et par les veuves noires qui les accompagnaient partout. Nous allons revenir sur cet incoyable danger ! Mais c'est de leurs gosses dont on parle d'abord. Notre Etat les rapatrient à des conditions assez sévères ; en résumé, si leur mère captive les laisse partir, s'ils ont un point de chute en famille en France et/ou bien sûr s'ils sont orphelins ou gravement malades. On parle de deux ou trois centaines d'enfants de tous âges, pas de cent mille ! Qu'ont-ils fait ou pas fait ? Qu'ont-ils vu ou pas vu ? Qu'importe ! Nous les laissons vivre dans des conditions misérables alors que ce sont des petits Français, n'en déplaise aux normateurs battus en droit ! Le pays s'honorerait en annonçant leur rapatriement sans condition sauf celle de l'accord explicite de leurs génitrices. Evidemment, celles-ci s'accrochent aux gamins comme le noyé à la branche et finalement ne montrent pas plus de compassion envers leurs propres enfants qu'elles n'en ont montré sous le califat envers les ennemis capturés ou les gens qu'elles avaient à surveiller ; elles furent d'impitoyables kapo ! Mais qu'y peuvent leurs enfants ? Rien ! Leur refus de céder leur progéniture pour rapatriement devrait leur être imputé à charge, pareilles conditions de vie justifiant en France le retrait des enfants du ménage négligent. Le psychisme de ces enfants doit être reconstruit et plus jeune on commencera, plus sûre la guérison sera.

enfants français ISIS


Viennent maintenant les adultes, le plus souvent prisonniers dans des camps de fortune établis au nord de la Syrie sinon casernés en Irak où certains furent déportés par les Kurdes. L'effort de compassion n'est pas de saison, et rien dans l'histoire brève des horreurs du califat ne permet de trier les femmes des hommes. Les autorités françaises les laissent condamner par les Justices locales sous la condition que la peine de mort ne leur soit pas appliquée. Les procès sont expéditifs, les prévenus sont déclarés toujours coupables et envoyés croupir dans des prisons insalubres. Il n'y a pas de "justice" là-dedans même si c'est beaucoup demander pour le niveau d'exactions auxquel les soldats du califat se sont prêtés. L'analyse vétilleuse de la diplomatie française indique aux pays hôtes que nous sommes incapables de gérer directement quelques deux centaines de nos ressortissants, et finalement qu'ils nous font peur ! Ce qui n'est pas franchement glorieux pour nous qui donnons des leçons à tous et surtout au Moyen-Orient, où nous parlons plus souvent que nous ne sommes invités à le faire comme me le disait un ami libanais à propos du voyage pétaradant de notre monsieur Macron à Beyrouth. Ne devrions-nous pas commencer par ramasser nos propres déchets, où qu'ils soient, pour autant qu'on veuille bien nous les rendre ? Pollueur, payeur ! Vous reprendrez bien un Monchéri, monsieur le consul ?

Les adversaires du retour arguent le plus souvent de l'incapacité de nos codes à condamner les crimes les plus terribles perpétrés en territoire étranger et la menace que représenteront les criminels un jour libérés de prison. Mais le plus drôle - si l'on veut - est que des centaines de djihadistes sont rentrés chez eux en Europe par leurs propres moyens avant que la nasse de la Coalition ne se ferme. Nous vivons avec eux sans le savoir, enfin, un peu quand même si les RG font leur travail.
Tous ces gens sont notre problème ! Pourquoi les criminels devraient-ils rester à charge des autorités locales, sous le régime en plus de nos propres lois qui interdisent la peine de mort ? Puisque nous n'avons pu les liquider au combat, nous devons gérer nos ressortissants quoiqu'il nous en coûte ! C'est ainsi que procèderait un grand pays. On savait bien que nous n'en étions plus un.

PS : en complément, une analyse de l'IFRI (clic) qui en vaut d'autres

mardi 14 janvier 2020

À chacun sa m...

Le premier djihadiste français de l'Etat islamique en Irak et au Levant est sorti hier lundi de prison après avoir fait son temps. Sans doute, comme Gilles le Guen capturé à Tombouctou et libéré pour bonne conduite l'an dernier, le dit Abdel Fattah (Flavien Moreau de Nantes) sera-t-il astreint à un pointage quotidien au commissariat du quartier, surveillé et soumis à d'autres mesures que nous ignorons. Une vingtaine vont le suivre cette année.
Au même moment, le Garde des Sceaux Belloubet se déclare favorable au retour des enfants regroupés dans les camps du Levant et au rapatriement des assassins-combattants qui ne peuvent pas être jugés en Irak pour d'évidentes raisons de sous-capacités du système judiciaire irakien. Les veuves noires feraient partie du lot.

Puisqu'en cherchant un peu, on trouve tout sur Internet, ce billet limite son ambition à réfléchir sur un dilemme majeur de notre époque et laisse chiffres et détails à la navigation de chacun. Disons simplement qu'on parle en centaines d'individus. Tant le président Erdogan que le président Trump demandent aux nations européennes de récupérer leurs ressortissants pour l'instant parqués dans divers camps (kurdes souvent) afin de garantir qu'ils ne s'évaporent pas un jour vers les zones de conflits à la faveur d'un aléa de la guerre au califat, et pour soulager l'ordinaire et le sanitaire des communautés qui les détiennent. La démarche se résume fort bien par l'expression triviale : "A chacun sa merde !" Les Européens - sauf les Danois qui les groupent dans une sorte de château d'If - sont très embarrassés parce que leurs systèmes judiciaires sont débilités par des décennies de "compréhension" à l'endroit des coupables en voie de repentir. Même si les condamnés ayant purgé leur peine restent normalement sous contrôle, sauf quand ils vont égorger le Père Hamel à St Etienne du Rouvray, nulle assurance n'est donnée quant à leur "conversion", leur retournement, leur normalisation. Les souvenirs des atrocités auxquelles ils ont assisté ou participé sont imprimés au fond de l'âme et rien n'indique que le plaisir qu'ils prirent jadis ne ressurgisse pas demain au moins en intentions. On en vient vite à la question de la peine de mort : c'est la seule police d'assurance et la moins chère en primes. Qui soutiendrait, et sur la base de quoi, que le peuple français broncherait à la liquidation de djihadistes ayant perpétré des crimes de sang dans toute l'horreur que l'EIIL nous a montré complaisamment dans ses reportages de propagande ? Une seule photo suffira, celle des Coptes égyptiens égorgés pour leur foi en Libye, mais il y en a de bien plus atroces que nous ne publierons pas pour éviter d'être accusé de racolage.


Une nation saine aurait déjà rapatrié ses ressortissants qui lui avaient déclaré la guerre. Mais la France n'en est plus une. Entre les débats byzantins sur la déchéance de nationalité, l'application tatillonne des jurisprudences quand le code ne suffit plus, le confort de l'incarcération sur instruction, les circonstances toujours atténuantes, les remises de peine, le pays est exposé comme jamais il ne le fut depuis l'armistice de juin 40. Qui a compris ça :

Nous avons en France une masse importante de musulmans radicalisés au seuil du terrorisme (FSRPRT): on parle de presque vingt mille ! Rapatrier les djihadistes de l'EIIL c'est à terme incorporer leurs chefs dans l'armée future du califat. Ce ne sont pas des caïds de cité qui rentreront mais des "cadres" ayant combattu dans les pires conditions et rescapés de durs combats où tombèrent des milliers de leurs camarades. Sans parler du prestige qu'auront ces détenus auréolés de gloire dans nos prisons françaises, on n'imagine pas l'influence des libérés sur parole dans cinq ou dix ans sur leurs communautés d'origine ! Et c'est bien là la faute majeure de ces gouvernements de danseuses qui ne savent pas trancher au col. Nous formons inconsciemment l'armée islamiste de l'intérieur. Espérons seulement que les bonnes âmes y passeront les premières.

Que faire d'autre sinon qu'une révolution ? Ce n'est pas la peine d'attaquer Mme Belloubet ; c'est la classe politique qui est rongée par l'affaissement moral de notre société, à moins que l'Etat profond qui est raisonnablement "tueur" ne prenne le dessus sur les intermittents de la Bêtise.

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