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Articles

Affichage des articles du avril, 2022

Comme des mouches !

Six Russes superiches ont été suicidés récemment sur les territoires de la Fédération de Russie, de Grande Bretagne et de Catalogne. Gravitant autour de Gazprom ou de Novatek, ils avaient fait fortune dans la corruption énergétique. La thèse la plus probable, qui ne sera jamais confirmée sauf par les memoires à venir d'un transfuge des services russes, est que, sanctionnés par les Occidentaux, les morts ont tenté de sauver les meubles, leurs meubles, en prenant leur distance avec qui les avait fait riches, le Petit Csar. Ces "suicides" vont calmer les ardeurs de trahison d'autres oligarques nullement intéressés par la guerre patriotique du Tocard du Kremlin, du moins jusqu'à la disparition d'icelui, événement désormais affiché sur les écrans-radar des chancelleries ; et je mets mon billet qu'on y pense aussi à Zhongnanhaï. Que la vie serait plus simple et le commerce florissant sans Vladimir Vladimirovitch ! Ce type coûte cher à tous, c'est le moti

Les jeux sont faits, rien ne va plus!

Une défaite comme succès, telle est la lecture du résultat de la présidentielle par Marine Le Pen, battue avec 41,5% des suffrages exprimés validés. D'un autre côté, voir un "Le Pen" à 42% n'est pas banal. Malgré l'habillage démocratique de la procédure, le président élu n'a pas le socle pour terminer les réformes sensibles mais plus grave encore, pour affronter et résoudre les défis attendus dans des domaines en péril comme les comptes publics, les crédits militaires d'une guerre annoncée, la réorientation énergétique avec le découplage allemand, le service accru d'une dette non gagée sur des investissements qui rapporteraient quelque chose. Les élections législatives dont tout le monde parle ce matin sont les métastases de cette procédure de reconfirmation qui va être entravée de désordres sociaux, lesquels n'attendront pas le mois de juin pour contrer le résultat d'hier. La France est fracturée entre gilets jaunes et gilets brodés

Pour la fille du pirate dimanche !

Je vous raconte ma vie. Mais non, ne zappez pas, une tranche, étroite en plus. Je vous raconte ma vie : hier au commissariat pour une procuration électorale, je croise l'épouse du chef de cabinet d'un ministre important que je connais. Ça peut arriver. Elle s'est plantée en ligne et vient déverser sa mauvaise humeur sur la policière au comptoir. On se parle, ça l'apaise, on va faire le formulaire de procuration ensemble. J'ai un stylo. Pour qui votes-tu, lui demandé-je ? « Pour celle qui ne gagne jamais !» Moi aussi ! J'entends Macron faire le grand écart quotidien entre les mesures de droite, de gauche et du centre et reconnais le type à qui j'ai donné sa chance en 2017 au motif de la fraîcheur d'idées et de la promesse de culbuter la vieille oligarchie qui s'appelle elle-même "noblesse d'Etat". Puis j'ai vu au long du mandat tout le contraire de la promesse initiale et la suffisance du peigne-cul. Pas deux fois ! Les po

Office des Ténèbres à Monaco

ET ALTERA DIE RESURREXIT

Le "Moskva" par le fond !

Les serpents de l'île éponyme étaient plus venimeux que prévus. Le navire amiral de la flotte de la Mer Noire était le bâtiment russe qu'on disait le mieux défendu avant qu'on entre avec le diable dans les détails. Sur le papier il disposait d'un système automatique d'acquisition et réponse à toute menace dans les trois dimensions. Sauf que la valeur de l'équipage semble être du même niveau que celle de l'infanterie ou de l'arme blindée russes, et qu'il a suffi par gros temps de l'amuser par la voltige de deux drones pour lui sortir la tête des écrans. Et boum... boum ! Le missile anti-navire Neptune est précis à cent kilomètres, et bon jusqu'à 250km dit la fiche, et la carte publiée par la BBC (dans cet article complet) nous montre la position du *121* à soixante nautiques de la côte méridionale d'Ukraine, soit à portée balistique efficace ! L'amiral ayant sa marque sur le Moskva et le commandant sur la passerelle ont-ils

Le dernier bouclage de Liberté

Le journal Algérien LIBERTÉ fond les plombs. Son propriétaire, Issad Rebrab, patron du groupe industriel CEVITAL, cesse la publication à perte dans l'optique de passer bientôt la main d'un groupe sans danseuse à son successeur. Sauf que, LIBERTÉ n'était pas une danseuse, mais un journal en lutte permanente contre la crasse islamiste, Dame Bêtise et la junte de Barbarie. Il avait aussi tendance à s'occuper de la Kabylie contre vents et marées. J'ai lu ce canard pendant des années avec plaisir et parfois étonnement. Qualité de plume, approche incisive des actualités, vrai courage parfois (ils eurent des morts). C'est le directeur de la publication, Hassane Ouali, qui en parle le mieux. C'est un journal qui va nous manquer. APRÈS TRENTE ANS D’UNE AVENTURE INTELLECTUELLE, “LIBERTÉ” S’ÉTEINT Merci et au revoir Ce fut une semaine lourde . Les derniers instants de Liberté étaient vécus dans la douleur. Difficile de confectionner les derniers numéros d’un

De Lassalle à Le Pen

J'ai pensé que Jean Lassalle répondait à la lettre de Jean-Paul Brighelli et j'ai voté pour lui. Et dans certains départements du midi, il a obtenu entre 7 et 10% des suffrages, ce qui prouve que son discours assez rugueux a résonné dans des thématiques rurales comprises par un nombre important de citoyens réveillés. Le vote Lassalle n'était justifié que pour appréhender le niveau de réponse de l'électorat face à "l'authenticité". Peut mieux faire certes, à trois pourcent, mais c'est un bon tremplin pour revenir au Palais Bourbon porter la voix des terroirs contre la technocratie métropolitaine. Repartir de la base communale pour refonder la nation française était le socle programmatique du candidat de Lourdios-Ichère. Nous partageons ce point d'appui, comme en son temps y abondait Rodolphe Crevelle avec les cantons du Haut Languedoc ; c'est une autre histoire. Le vote utile auquel se sont abandonnés tant d'électeurs est sans effet pour

La lettre-programme de Jean-Paul Brighelli

Je ne me lancerai certainement pas dans l’énumération inutile de tous les domaines dont je compte m’occuper prioritairement — parce qu’il n’y a que des priorités. Ni de tous ceux dont le sort me préoccupe au premier chef — parce qu’il n’en est pas dont je me désintéresse. Je vois mes concurrents distiller de vagues promesses que les jeunes, les femmes, les handicapés, les retraités, saisissent au vol — et chacun de partir jalousement avec ses lambeaux de phrase. Ce n’est pas de la politique, c’est de l’alimentation de volailles. Je vous parlerai de la France . Notre pays est un grand cadavre à la renverse. Dépecée au gré des intérêts d’un libéralisme mondialisé et sans âme, la nation qui fut naguère l’un des phares de l’humanité est aujourd’hui réduite au rôle de camp de vacances pour les populations laborieuses et méprisantes du nord de l’Europe. Terrain de jeu pour Allemands, est-ce encore un destin ? Ravalée très loin dans les classements internationaux, la France fait

Le Russe au péril de l'âme

Le ressac de l'armée russe laisse à découvert les exactions "classiques" d'un envahisseur pris en contre par la guérilla locale : il se venge ! D'autant plus fort qu'il tombe de plus haut ! Les "frères ukrainiens" n'ont donc jamais voulu être libérés des nazis ? Qu'à cela ne tienne, déshumanisés, on pille leurs maisons, on les massacre à l'occasion... pour le fun. C'est ce qu'il ressort du dernier reportage du Guardian de Londres dans la ville de Trostianets située à trente kilomètres de la frontière russe et conquise au premier jour (clic) . Un peu de technique . La contre-guérilla en zone habitée est la guerre susceptible de plus d'exactions sur les populations civiles parce qu'elles sont un paramètre actif des opérations. L'article du Guardian ne le cache d'ailleurs pas : les habitants en ville signalaient les positions ennemies aux maquisards ; et les ennemis les fouillaient systématiquement à la recherche

Ecologie du pouvoir russe 2022

Chacun voudrait comprendre ce qu'il se passe dans la tête de Poutine bien qu'il soit de plus en plus évident que ce ne sont pas ses névroses historicisées qui commandent aux événements mais l'écosystème de son pouvoir. Quel est-il ? L'exécutif central russe est très limité , avec d'un côté les Siloviki dont les chefs de file sont d'anciens copains du KGB depuis Léningrad, Nikolaï Patrushev, Alexander Bortnikov (chef du FSB), Sergeï Shoïgu (ministre de la Défense, peut-être le plus influent), Igor Kostyukov (GRU) et Sergeï Naryshkin (chef du Renseignement extérieur); de l'autre côté les pièces rapportées qui forment le bloc économique comme le premier ministre Mikhail Mishustin et la patronne de la Banque de Russie Elvira Nabiullina ; s'y ajoute le chef d'état-major Valery Gerasimov (arme blindée cavalerie). Et c'est à peu près tout (une source) . Le reste de l'entourage, c'est la machinerie habituelle de tout pouvoir autocratiqu