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Articles

Affichage des articles du septembre, 2017

Florian Philippot, le coup manqué

Président des Patriotes Florian Philippot a succombé à son orgueil plus qu'à ses blessures. La loi darwinienne de l'Evolution démocratique stérilise la branche qui le porte. Un homme politique, qui n'est pas autre chose qu'un entrepreneur en extraction de voix, doit avoir pour qualité première la main du docteur qui tâte le pouls de ses électeurs. Que Florian Philippot ait tout faux est moins inquiétant que de savoir qu'il a été porté par le Politburo frontiste sans reproches ni murmures pendant plusieurs années. Bien sûr il leur apportait ses talents de dialecticien, un bagage académique et une résilience en plateau médiatique qui avait disparu au départ de Bruno Mégret et de ses cadres chassés du Paquebot. Mais dans le train du diable venait aussi une arrogance bien française, le cartésianisme infaillible qui sacralise toute démonstration aboutie et voue aux gémonies son contradicteur. S'il n'a pas toujours péché par lui-même il s'est laissé impress

Malheur aux sorciers

En ces temps de protection d'espèces menacées de disparition, de culpabilisation de l'espèce humaine appelée en responsabilité de tout ce qui va mal sur cette planète que d'aucuns disent foutue, la société de jouissance augmentée vers laquelle doivent tendre les hommes d'aujourd'hui, à peine d'exil intérieur et d'ostracisation, il est quelque part rassurant d'entendre un des ténors de l'écologie appliquée se dresser contre le bricolage de l'enfantement. C'est bien José Bové¹ qui fait part de sa réprobation dans la revue chrétienne d'écologie intégrale Limite en des termes définitifs, mais pas moins que Noël Mamère² dans Reporterre et dans un autre compartiment d'expertise, Catherine Dolto³ au Télégramme de Brest. D'autres comme Michel Onfray ou Eric Naulleau condamnent cette avancée sociétale sous la canonnade de la bienpensance gazeuse dont un des gourous maléfiques vient d'être rappelé auprès de son créateur pour destructi

Catalogne, grenouille de la fable

Carles Puigdemont, président Le parlement de Catalogne a donc voté le 6 septembre l'organisation du référendum conduisant à l'indépendance de la nation catalane. La sécession commence par un de ces artifices parlementaires dont les gauchistes ont le secret* (lire l'article de Pellistrandi dans Telos - clic) mais nul ne doute que le 2 octobre, au lendemain d'un éventuel scrutin, l'indépendance sera proclamée, si seuls les bulletins des Macaboundeu pur-sang sont validés. Le chef de l'ancienne generalitat et nouvelle république se coiffera-t-il d'un casque sur le balcon de la présidence comme le regretté Allende ? C'est toute la question de cette pitrerie qui commence à agacer sérieusement le Galicien Mariano Rajoy, premier ministre blasonné à l'anguille que l'on a connu plus ondoyant. Il a compris que les cojones de l'insurrection - quand on aura terminé la sardane des tapettes - sont finalement les finances qu'il prend à pleines mains.

Note d'ordre sur le blogue

Afin d'éviter toute confusion entre ce site monarchiste et les vecteurs cybernétiques du Premier Régiment d'Artillerie français qui récupère son nom de tradition*, le Piéton du roi a décidé de modifier son titre. Dorénavant les moteurs de recherche et autres robots ne mélangeront plus les fanions et tomberont sur : ROYAL-ARTILLERIE ⚔ LE BLOG A bon entendeur, salut ! *1er Régiment d'artillerie (clic) Lis brodé® de RA

Trois princes aux Invalides

Ainsi trois de nos princes sont venus dimanche dernier à la messe commémorant la fondation des Invalides par le roi Louis-le-grand, il y a 302 ans. Sans entrer dans le secret des dieux, on peut raisonnablement avancer que Charles-Emmanuel de Bourbon Parme (en photo ci-contre) a de nouveau négocié cette manifestation commune, ce dont tous les royalistes le remercient, si cela est vrai bien sûr. Une manifestation commune avait été essayée et réussie en 2014 pour une messe à la mémoire de saint Louis à Notre-Dame de Paris. Soyons fous et proposons une grand messe commune pour le roi Louis XVI à Saint-Denis le 21 janvier prochain , avec tous les princes disponibles et deux compagnies de chevaliers à cape. Une vidéo a été tournée dimanche à l'Hôtel des Invalides par le site des Rois souterrains , et même si on l'eut préférée plus œcuménique, saluons le travail ; la voici : Plusieurs sites royalistes ont diffusé une relation de l'événement ou des textes laudatifs ; Royal-A

Les diagonales de Xi

Il y a trente ans pile, le 18 septembre 1987 au soir, les négociateurs américains et soviétiques tombaient d'accord sur le principe d'élimination des armes atomiques intermédiaires dans le cadre plus général et fumeux d'un désarmement nucléaire. Cet accord sera formalisé dans le Traité de Washington du 8 décembre 1987. L'escalade technique était montée si haut que le budget soviétique ne pouvait plus suivre, sous peine de ramener le reste du pays à l'époque de Tamerlan ! En France ce traité a obligé à ferrailler les lanceurs Pluton équipés de bombes à neutrons. Contraintes et circonstances avaient conduit deux empires à la raison, la guerre froide allait se terminer ! On ne sait aujourd'hui quel levier pourrait convaincre le président Kim Jong-un de cesser le développement d'un arsenal nucléaire. Il est prêt à faire manger de l'herbe à son peuple complètement décervelé pour asseoir le pouvoir de sa famille dans le siècle. Si on demande à un Coréen de la

Viva, viva la revolución !

Maître Le Chon Quand j'écoute les divagations simplistes des porte-voix de La France Insoumise sous virements mensuels, je me dis que quand ces gens accèdent, la démocratie n'est que le gouvernement des idiots par les malins. Du moins à l'étage régalien de nos sociétés complexes ! L'époque moderne a fait faire un bon en arrière considérable à la démocratie avec le concours zélé et parfois sanglant des intéressés. Alors que les temps anciens réglaient les espaces de proximité par les débats et les décisions majoritaires - Royal-Artillerie s'en est fait l'écho dans ses billets sur la baronnie d'Hierle (même libellé) - la réorganisation a supprimé cet étage démocratique au bénéfice prétendu de l'efficacité en déportant débats et décisions au plan national, à un niveau que le vulgum pecus ne peut atteindre et comprendre. Ainsi, privé de son mot à dire au plan communal, on l'invite à jouer au sweepstake national comme aux courses. C'est tragique p

Réponse à Charles Barbanes

Le blogue Royal-Artillerie a quelquefois nourri les réflexions de l'honorable webmestre de la CRIL17. Pour cela nous nous sommes senti convoqué par son appel à phosphorer ensemble (brain storming dans le texte) sur l'absence dans l'actualité des descendants de Louis XVI. Son appel est rédigé en ces termes : Comment serait-il possible qu’il existe aujourd’hui encore, quelque part dans le monde, un Bourbon-Habsbourg, descendant de Louis XVII, exfiltré du Temple après le 3 juillet 1793, qui soit resté inconnu de tous et/ou qui pourrait même ignorer sa propre identité, comme nous avons pu parfois le lire ou l’entendre dire, ici ou là ? C’est la question à laquelle nous nous proposerons d’esquisser d’une réponse, au cours des prochains jours, avec le concours de tous ceux qui souhaiteront nous apporter le concours de leurs réflexions, de quelque nature que ce soit, en utilisant même la méthode américaine de management du brainstorming (source) Les ruptures de paradigme (ou cat

Bataille de Sidi Brahim

Passation du drapeau à Vincennes « La bataille de Sidi Brahim s'est déroulée du 23 au 26 septembre 1845 entre les troupes françaises et Abd El Kader. Elle dura trois jours et trois nuits. Les Français, commandés par le lieutenant-Colonel Montagnac, avaient engagé à la légère le 8e bataillon de chasseurs à pied et le deuxième escadron du 2e régiment de hussards contre les troupes d'Abd El-Kader. Imprévue, la rencontre tourna mal pour les troupes françaises. Après un premier combat, elles furent réduites de 450 à 82 chasseurs et hussards face à 10.000 combattants de l’émir. Acculés, les chasseurs de la compagnie de carabiniers se réfugièrent dans un marabout d'où ils repoussèrent tous les assauts. Après plusieurs jours de siège, les hommes, sans eau, sans vivres, à court de munitions, en furent réduits à couper leurs balles en morceaux pour continuer à tirer. L'émir Abd El Kader fit couper la tête du capitaine Dutertre, fait prisonnier et amené devant le marab

Les confédérés de Visegrád

"Ils ne nous briseront pas !" Le retour de la guerre de Sécession à l'avant-scène et l'hystérie des élites américaines diplômées en veulerie, affairées à transformer une victoire vieille de cent cinquante ans en repentance universelle, me font bizarrement penser au groupe de Visegrád* qui se démène comme un beau diable pour ne pas être phagocyté par les gnomes de Bruxelles. Quatre anciens pays du glacis soviétique, Pologne, Tchéquie, Slovaquie et Hongrie, renforcés bientôt peut-être de l'Autriche, refusent les diktats de Bruxelles sur leurs sociétés, dont l'objectif est clairement d'aboutir à un état d'union contre une union d'Etats . Et comme ce fut le cas jadis de l'Union gouvernée par la Banque et la Forge du Nord, il faut bien un leader à toute fédération contrairement à la confédération : le candidat allemand semble avoir déjà gagné, surtout depuis le départ de la Grande-Bretagne. Les Visegrád ne l'acceptent pas. Les similitudes

911 - in memoriam mori

  Le direct de RFI, je m'en souviendrai toute ma vie, je ne comprenais rien à la radio !

Rohingya, "chiens perdus sans collier" (Cesbron)

Le monde attend le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi sur l'affaire des Rohingya. Enfin, pas tout le monde ! Les Etats voisins de la Birmanie n'attendent rien d'autre que le naufrage général des barques pour noyer le poisson parce qu'ils ont tous des minorités remuantes auxquelles ils ne veulent montrer aucun exemple de mansuétude. Alors coulerait-on deux cent mille boat peoples que les yeux du sous-continent indien resteraient secs. A preuve les reportages "touchants" d'agences de presse étrangère à la zone n'y émeuvent personne. Pourquoi ? Rapport à la vie, à la mort. L'Occident ayant échappé à l'eschatologie individuelle a sacralisé la vie qui est sa propre fin, exception faite de la métempsychose hollywoodienne et du transhumanisme de la Silicon Valley. L'Orient considère la vie comme un passage entre deux états, l'éternité étant la règle dans le malheur comme dans le bonheur. Les Rohingya ont de grandes difficultés dans ce pa

Une simple remarque aux chapelles

Que les chapelains se rassurent, nous ne parlerons pas d'argent. Ouf ! Nous allons parler de communication. Ah, quand même ! Ben oui, aux jours d'aujourd'hui il ne sert à rien d'avoir raison tout seul dans son galetat et de l'écrire dans son carnet intime pour que change le monde. Internet a propulsé les idées de tout un chacun sur la planète par le vecteur des blogues, les groupements d'intérêts ou d'opinion en font autant par le moyen de sites en ligne, Partout on diffuse beaucoup, ce qui ne veut pas dire que l'on communique si bien que ça. Les supports internétiques royalistes sont moches, souvent empoussiérés, à l'exception de... il y a si peu d'exceptions. Chaque taulier se contente de mettre en ligne comme on étendrait du linge sur la corde du jardin pour croire sa mission de propagande accomplie. En fait nul ne percute vraiment l'Opinion. Prenons l'exemple du camp Maxime Real del Sarte de l'Action française où se pressent chaq

Codex#04 - dossier AF

La revue CODEX parle de l'Action française (AF) dans son opus #04 (clic) . Ceux qui connaissent l'AF de l'intérieur n' y apprendront rien, les autres en sauront presque tout, ce qui peut signifier que le défi a été relevé. L'organisation du dossier de 53 pages est très réussie, pédagogique. Les contributeurs à cet exploit sont, outre les maquettistes maison, Jacques Prévotat, Olivier Dard, Jean-Yves Riou (directeur de la publication), Priscille de Lassus (rédactrice en chef), Christian Sorrel, Florian Michel, Antoinette Castelnuovo et François Huguenin. C'est bien le dernier qui agace. Après son pavé de sept cents pages chez Perrin (L'Action française - Synthèses historiques 2011) , Huguenin se garde bien de contredire son assertion première : "l'AF est morte", même si je suis presque d'accord que l'héritage a été stérilisé par les caricatures de maurrassiens qui ont présidé aux différents journaux des années 1960 à 1990 . L'AF