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Articles

Affichage des articles du juillet, 2007

Congé d'été

Les fûts du Royal-Artillerie vont cesser d'être chargés au mois d'août. Pour traverser ce silence , la rédaction vous offre deux poèmes de "chez nous", de belles images, et vous invite à passer sur le blogue militant du professeur CHAUVIN qui n'a pas son égal sur la toile, et où d'ailleurs je puise régulièrement des sujets de méditation pour faire les miens. Ce blogue, créé au moment de sa campagne législative partielle contre Patrick Devedjian dans la 13è des Hauts de Seine, n'a jamais levé le pied. Incisif, pertinent, tenace, Jean-Philippe Chauvin a conquis un large public dans le milieu royaliste et particulièrement chez les lycéens - c'est sûr que la pédagogie y aide - qui voient s'élargir aux réalités politiques du moment les cours d'histoire-géo proposés au bahut par l'auteur ; et cela sans grand effort de leur part car il leur mâche les liaisons. C'est du travail de pro ! Il compte livrer trois billets par semaine. Ne lui tenez p

Fleurdelis mystique

Chacun sait au Roycoland que le lys héraldique est en fait un iris jaune des marais dont la profusion sur l'eau de la Vienne trahissait le Gué du Cerf impatiemment recherché par Clovis pour passer la rivière et étriper les Wisigoths hérétiques. Les 3 crapauds de sa bannière furent chassés au bénéfice des iris, laissant tomber aussi le cerf car il avait confiance en Clotilde ; c'est ainsi du moins que se colporte la belle histoire. L'iris retourné tête en bas fait un magnifique lis. Pourquoi s'est-on fatigué à retourner l'iris est une question noiseuse. Le lys mystique est autrement complexe, cosmique devrais-je dire. Il est la manifestation de notre "divinité". Au centre le lobe d'Elohim YHWH, l'éternel principe de sagesse, le référent ; à sa droite le lobe du Verbe, l'alpha et omega du ciel et de la terre : « Tout fut par lui et sans lui rien ne fut » ; à gauche le lobe du Souffle, tempête de Dieu, le tout puissant : « Tout péché et tout blas

Plumitifs d'hier et d'aujourd'hui

Petit rebond littéraire pour les vacances. Quand on se penche sur des archives notariales, certaines fort anciennes puisqu'elles remontent au haut Moyen-Âge, on détecte au bout de quelques jours les effets de la corruption de l'esprit qui s'aggrave avec le temps, ce qui était clair au X° siècle est devenu abscons, nécessitant une lecture professionnelle qui éloigne de la minute éphémère du savant la critique du vulgum pecus. L'homme est ainsi fait qu'il s'inquiète de la simplicité, confondue peut-être avec la fragilité. Quelle valeur, quelle autorité reconnaître à l'accessible ? A beau mentir qui vient de loin, qui vient de l'ombre surtout. Quand le clerc de l'Empire aurait consigné dans un procès-verbal (en latin) une contestation ou un accord dans un texte ramassé, direct et franc qui ne laisse aucune prise au doute, son lointain successeur se répand. Exemple : « Nous, Raimond Bursot, notaire près la bastide de Brunsel, constatons que seigneur Geof

Le crépuscule des coqs

Il se passe toujours quelque chose aux Galeries Royalistes. Il serait mieux qu'on le sache. Après avoir éreinté les pontes du communautarisme catholique, la 23è livraison des EPEES porte le fer au flanc du souverainisme sous un titre anodin " Le (bon) sens caché du scrutin présidentiel". Jusqu'à la garde cloué au mur. C'est Jean-Baptiste Barthélémy qui s'y colle. Penser à nettoyer la lame souillée avant de débrocher ! Pour une fois que je croise dans le mouvement un rédacteur de talent dont je comprends les idées européennes jusqu'à le précéder dans ma lecture, je ne vais pas bouder mon plaisir et participer derechef à la propagation de la foi en évitant de réécrire l'article qui n'a besoin de personne pour tenir droit. Il ne s'agit que d'acter le décès politique des deux thuriféraires-en-chef de la Nation absolue et portative que sont l'animateur vendéen du Puy du Fou et le cyclope de Saint-Cloud. J'avais prévenu l'entourage

Les Epées, ça coupe aussi

Comme de nombreux tradicathos de la mouvance royaliste vous pensez avec raison que "vous n'avez pas le choix des armes et devez reconstituer des communautés catholiques par des écoles catholiques, des journaux catholiques, des radios catholiques, des réseaux catholiques, des entreprises catholiques, des lobbies catholiques, un parti catholique, et défendre ainsi l'identité des catholiques pour assurer la perpétuation de leur groupe en obtenant des droits, en étant inscrit sur la liste des groupes dont il faut séduire les voix pour être élus. Bref "peser", être respecté, se faire craindre ". Avec d'autres et pas des moindres (Van Gaver, de Guillebon, Sérapion, PM Couteaux) vous voulez " reconstituer une "France véritable" dont les catholiques seraient le "vrai peuple" et la "vraie jeunesse" pour mener la reconquête de la nation, fille aînée de l'Eglise", avant peut-être que de se précipiter dans le camp des sai

Université d'été AR 2007

Mais où est passé Monsieur de Boisbrunet ? Court-il tel le furet au bois joli ? On me dit dans l'oreillette qu'il est sur la Légende des Siècles. L'Oeil était dans la tombe et regardait Caïn ! A peine remis de son Histoire Mondiale des idées politiques en format portable, il versifie avec bonheur sur le roman historique bainvillien. L'eut-il fait sous forme de bande dessinée qu'il aurait inondé les plages pluvieuses de ce mois pourri. J'attends pour la rentrée la Saga cosmique des Illuminatis qui devrait clôturer la saison littéraire du président de l'Alliance Royale. Sauf surprise, il n'a pas l'intention de faire un calendrier 2008. J'avais cru benoîtement comprendre qu'à défaut des grives législatives nous aurions les merles municipales et qu'il fallait former nos bataillons, marchons, marchons ... La guerre gronde au loin, les armées se rangent, Juppé renonce à Varennes en Québec, les histrions de l'UMP font l'aumône par toute

2 ou 3 livres sur le sable

Quelques lectures du 15 juillet au 15 août pour changer un peu des fondamentaux . Avec deux rappels, le Védrine et le Prawer qui dans leur genre se font écho. Et un joli roman primé par mon voisin de libraire, le Passage de Vénus. Auteur d’un Dictionnaire du Siècle des Lumières qui est devenu un classique, Jean de Viguerie se penche sur les sociétés d’esprit animées par des dames de la haute société qui fleurirent à Paris au XVIIIe siècle. Héritières, dans une certaine mesure, des « précieuses » du siècle précédent, les « filles des Lumières », Madame Geoffrin, Madame du Deffand, la marquise d’Epinay ou Julie de Lespinasse ont joué, sans le savoir, un rôle important dans la préparation du séisme révolutionnaire. Contemporaine d’une époque qui fut porteuse des espoirs de progrès et de bonheur en même temps que la matrice des pires utopies, elles étaient près d’une cinquantaine à accueillir, voire à entretenir, les idéologues à la mode du « parti philosophique », de Fontenelle à Voltaire

in memoriam al-Zahawi

Comme Saturne, l'intégrisme musulman dévore les enfants de l'Islam. Les mauvais et les meilleurs aussi. Sur les listes de l'hécatombe irakienne, j'ai relevé le nom du professeur Khalil al-Zahawi que j'avais le privilège de connaître (de nom). Son assassinat est passé inaperçu en France au milieu de bien d'autres "inaperçus" puisque le 25 mai 2007 nous étions en campagne électorale et que le pays avait clos ses volets sur le grand réjouissement national. D'ailleurs nous ne nous émouvons pas facilement des destructions culturelles si elles ne touchent pas notre propre patrimoine, encore que les incendies d'églises bretonnes ne fassent pas plus de vingt secondes au JT. C'est peut-être en ce sens que nous avons régressé. A défaut de ne plus pouvoir tirer le char de la gloire des arts dans le monde, nous avons la fâcheuse tendance à débiner le beau d'ailleurs tout en ignorant celui d'ici. Qu'a-t-on entendu en France de la destructio

Royalistes sociaux

Les commerçants de Parly 2 près de Versailles, ont décidé d'ouvrir le centre commercial le 14 juillet prochain qui tombe un samedi. Il y a beaucoup d'émoi parmi les employés qui ne seront pas long à comprendre que l'arrivée au pouvoir des Sarko's boys signifie l'irruption du libéralisme intégral dans la gestion de la force de travail. Et les syndicats de surenchérir sans doute dans la langue de bois habituelle, les grands mots, toujours les grands mots. Les "contre-révolutionnaires" s'en amusent, pensez donc, la "bourgeoisie des boutiques" baise en cachette son petit veau de plomb plaqué or et va remonter la Bastille pour les racailles. Les identitaires vont crier au cosmopolitisme pacifiste et pourrisseur des valeurs patriotiques les plus sacrées. Les royalistes sociaux, derrière Jean-Philippe Chauvin s'en agacent, au motif que l'arrogance a franchi les limites acceptables en tyranneaucratie, celle de la fête nationale qui commémore