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Articles

Affichage des articles du juin, 2016

Fédération d'Europe occidentale

Nous y voilà ! Non pas au début de la rupture anglo-européenne mais au jour de l'analyse de ce séisme et de ses conséquences. Sombre lundi ! Tout blogue se flattant de faire un peu de politique y est contraint forcé. Royal-Artillerie ne déroge pas à la règle mais prend le parti de ne pas remâcher les causes qu'un milliard d'internautes connaissent depuis ce matin sur le bout des doigts. Tabula Rasa. L'Europe est continentale désormais mais accepte l'Eire, Malte et Chypre quand même. Comment faire marcher ce grand corps malade qui va de l'Ile de Fer (Hierro) jusqu'à Kirkenes, cet empire impuissant, ce patchwork de nations antagonistes depuis la fin de la pax romana ? Et pourquoi d'abord le maintenir, voire le créer ? L'autonomie des nations gît aujourd'hui dans le rapport de forces. Exit le concept d'indépendance au XXI°siècle, la globalisation en a eu raison, la tectonique des empires mondiaux ne laisse aucune chance aux petits et moyens p

Salut au courage !

Pinaise, ces Anglais ! Faisant fi de toutes les horreurs promises, cette race impossible défie le monde entier. Il n'est pas dit qu'elle gagne à la fin - normalement, en sport c'est l'Allemagne - mais elle ose braver la technocratie européenne ! D'ailleurs gagner ou perdre mais contre qui ? Contre la bureaucratie bruxelloise où sévissent beaucoup d'anglais ? Contre les Etats du continent ? Contre la galaxie Nylonkong ? Idioties que cela. Ceux qui promettent des temps durs dans les négociations n'ont pas le manche en main. Seule à livrer une vista européenne, la chancelière prussienne a décrété ce vendredi que rien ne changerait demain entre la République fédérale et le Royaume uni. Dès samedi, elle fait convoquer à Berlin les six ministres des affaires étrangères des pays fondateurs de la Communauté européenne (et pas 28) pour les préparer à une reprise en main du continent sous la férule allemande, du moins veut-elle forcer le projet européen de son gou

Le Brexit vu d'Allemagne

Le SPIEGEL a publié un copieux dossier sur le largage du Royaume-Uni par le biais de sa lettre hebdomadaire internationale en anglais. Il serait dommage de ne pas le diffuser aux lecteurs de Royal-Artillerie. Ce dossier comporte treize chapitres. Nous nous proposons de résumer très brièvement chacun d'eux en français, adressant chaque fois le lecteur curieux au site du Spiegel pour creuser la question. Berceau de la démocratie parlementaire (1) Qu'est-ce réellement le BREXIT ? C'est l'acronyme de "British Exit". En clair, un piège politique ouvert par David Cameron pour sa réélection avant 2015 afin de désarmer les eurosceptiques de son parti. C'est un référendum sur la sortie des institutions européennes, et vu du parti conservateur maintenant : une connerie. Plus sur le Spiegel - chap.1 (2) Qu'est-ce qui gonfle à ce point les Anglais en Europe ? La Grande Bretagne a toujours soutenu la création des Etats Unis d'Europe SUR LE CONTI

On s'inquiète pour nous

On m'a beaucoup téléphoné. De l'étranger ! La moitié des appels venait aux nouvelles des Nouvelles Maldives, Paris sous l'eau, la cote 1910 dépassée, savoir combien mesurait la Tour Eiffel (ah bon, quand même !), l'Arc de Triomphe fondrait-il comme un pain de sucre... bref, on s'inquiétait, amusés de nos déboires. Je dus répondre à chacun que la crue était d'abord médiatique et que nos journalistes d'information en continu étaient le fond du panier que personne n'avait voulu embaucher, comme à Fox News par exemple. Des cuistres qui avaient de l'eau sous leurs fenêtres ; facile d'ameuter pour pas cher. L'Atlantide, on attendra ! L'autre moitié me demandait si je pourrais faire face à la guerre civile annoncée sur toutes les chaînes sportives et s'il me fallait plus de cartouches. A quoi je dus répondre qu'en France, seuls les vilains avaient droit au port d'arme, les citoyens (parfois appelés contribuables) étaient désarmés

Trooping The Colour and Brexit

  Quand le roi Louis-le-Grand disparut, la nouvelle courut le monde et quelques semaines après atteignit la cour impériale du Grand Tsing en ces termes : « Le Roi est mort ! ». Il en ira de même quand Elizabeth II d'Angleterre trépassera. Le message que « la Reine est morte » parviendra dans toutes les chancelleries de la planète et personne n'osera demander : qui donc ? Elle est l'incarnation la plus aboutie, la plus inoxydable de la fonction. L'admirer dans son tailleur et chapeau vert fluorescent présider au Trooping The Colour de son 90è anniversaire, l'œil amusé, le sourire facile, laisse comprendre son éternité à la tête du Royaume Uni et du Commonwealth. Que pense-t-elle de la rupture géopolitique proposée aux nations britanniques ? On l'avait dit réticente à l'amarrage européen, elle qui fut dès sa prime jeunesse appelée à régner sur un empire mondial. Aliéner les valeurs immortelles de la gent anglaise aux intérêts des boutiquiers rhénans*, telle

Simon

Une historiette dont j'ai tiré le fil de la chaîne KTOTV (Père Trevet) . A méditer. Au prieuré du Jumeau en Cévennes vivait un ermite, un capucin. Son adoration perpétuelle fut un jour troublée par un intrus qui vint quelquefois à la chapelle. Il était petit et voûté et gagnait le prieuré à mobylette. Le capucin s'étonna d'abord, s'inquiéta bientôt de mauvaises intentions et finit par l'observer attentivement, du moins s'il était là. C'était à chaque fois la même procédure. Le petit homme entrait jetait un regard furtif de droite et gauche puis montait jusqu'aux bancs de devant. Il s'inclinait alors, murmurait quelques mots en agitant les bras, puis tournant la tête pour voir son chemin de retraite, revenait au portail du fond et sortait rapidement sans bruit. A la sixième fois, le capucin n'y tenant plus, entreprit de le bloquer sur le parvis : - Bonjour l'ami, que faites-vous en notre belle chapelle. - Je viens dire "bonjour à Jés

Sacrés Rosbifs !

Le choix de Royal-Artillerie pour cette 72è commémoration du Débarquement est britannique. Dommage qu'à la précédente ils n'aient pas fait Verdun mais "que" la Somme, nous aurions eu autre chose que les sanies de Volker Schlöndorff subies le 29 mai dernier sous le regard chassieux d'une Europe fatiguée. Montez le son. Mais les cousins d'Amérique vinrent aussi mourir chez nous. Alors When Johnny comes marching home depuis West Point sera également apprécié : MERCI !

Tian An Men 1989

Quand est passé le char sur ses chenilles... il ne reste plus aucune humanité. Il faut garder en mémoire le dernier massacre communiste de masse pour bien appréhender l'état d'esprit de ceux qui ont toujours raison quoiqu'il arrive. Aucun prix n'est trop cher pour maintenir le parti vivant. Les justifications des actes les plus abominables sont en rayon, à défaut, on fabrique l'histoire ! La démarche impérialiste du président Xi Jinping - il revient sur les marches de l'Empire des Grands Tsings dans le projet China Dream - était considérée comme une diplomatie musclée visant à jauger en continu la détermination de l'Administration Obama. Mais la dispute s'est terriblement aggravée en Mer de Chine méridionale et orientale, levant contre l'épure hégémonique de Pékin tous les pays de la région sauf les deux Corées. Ce serait vraiment pas de chance qu'il n'y ait pas un regrettable incident sur cette mer transformée par la Chine en zone de confli