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Articles

Affichage des articles du mars, 2016

Où l'on reparle des frontières...

La série d'attentats islamistes en Europe occidentale renforce le parti du combat de tranchée. Quoi de plus naturel pour attraper les Freux d'Allah que de remettre partout les barrières douanières laissant ensuite à chaque pays la responsabilité de la chasse sur son territoire. C'est tellement évident que pointe au fond du cortex reptilien du Néanderthal Nouveau le doute métaphysique : Et si c'était trop simple ? Une fois les frontières blindées et le Mur de l'Atlantique relevé - comment, par qui et à quel prix? - nous nous sentirons à nouveau chez nous. Sauf que... On apprenait jadis au collège que le territoire métropolitain faisait 550.000 km², soit mille kilomètres en hauteur, de Dunkerque à Tamanra au Perthus et autant de Brest à Strasbourg. Ce grand pays est troué partout de nids à rats* où s'avère gésir la menace la plus menaçante, auquel cas il ne faudra pas attendre longtemps pour que le principe de l'infranchissable relève aussi les octrois de

Ces Algériens qui nous aimaient

Jeune royaliste, j'ai eu le privilège de serrer la main du Bachagha Boualem aux Baux de Provence, et en ces temps d'outrances médiatiques poussant à commémorer l'infâme, je fais mon billet hebdomadaire sur ces Algériens de souche qui étaient fiers d'être Français malgré le désastre de juin 40 et la liquéfaction de l'empire intenable. Mais ils avaient confiance en nous puisque l'Algérie n'était pas une colonie quelconque mais une province française constituée de trois départements maritimes et des Territoires du Sud, le Sahara. Se laissèrent-ils abuser ? Sans doute par une foi aveugle en la République, un manque de perspective, associé à la trahison inattendue du plus grand général qu'ils avaient jamais vu en Algérie - Charles De Gaulle mesurait deux mètres. C'est à Saint-Hippolyte du Fort en Cévennes que le jeune Saïd sortit à 13 ans du circuit scolaire commun pour entrer à l'Ecole des enfants de troupe. Appartenant à l'infanterie, comme c

La diagonale du fou

SU-35 Quelle mouche a piqué le Csar de toutes les Russies avant la chute de Palmyre ? Vladimir Poutine plie les gaules et rentre à la maison. Pour quelles raisons ? Toutes les hypothèses sont sur la table des exégètes payés au mois, mais il en est une que je privilégie : la déception russe devant le peu de combativité de l'infanterie syrienne. Elle n'avance qu'après la vitrification de l'espace par les appui-feu russes. Quasiment réduite à sa composante alaouite, parfois enrôlée de force, elle ne se bat pas, elle occupe le vide créé. On va toucher du doigt la vérité de cette déception demain dans les combats de Palmyre, d'où l'armée syrienne s'était enfuie sans combattre à la simple annonce d'une avancée de l'OEI. Reprendra-t-elle la ville sacrée et s'y maintiendra-t-elle, seule ? La deuxième raison qui peut avoir irrité Vladimir Poutine est un certain renouveau de l'arrogance de Bachar el-Assad et sa clique, fiers de la progression de

La Chancelière fait la loi

Angela Merkel ne laisse d'étonner la classe politique européenne dans sa gestion germano-allemande de la crise migratoire du Proche et Moyen Orient. Le deal conclu avec le Premier ministre turc Davutoglu a été mis au point la veille du sommet européen lors d'un dîner de travail à l'ambassade de Turquie à Bruxelles auquel participaient le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, au titre de la présidence semestrielle du Conseil de l'Union, la chancelière allemande et c'est tout ! Ni Donald Tusk, président du Conseil européen, ni Jean-Claude Juncker, président de la Commission, ni Federica Mogherini, chargée des affaires extérieures de l'Union, n'étaient convoqués. Le paquet est arrivé tout ficelé sur le tapis vert de la conférence le lendemain 7 mars. A prendre ou à prendre ! Son contenu n'est pas le sujet du jour (1 asile accordé en Europe pour chaque migrant expulsé en Turquie, 6 milliards d'euros de concours européens à Ankara en plusieurs tranche

Reprendre le pouvoir, de Gabriel Privat

Dans la 65ème livraison du Lien légitimiste (sept-oct. 2015), Gabriel Privat avait déployé son talent pour nous transporter du royaume de l'impossible - celui d'une restauration monarchique ex machina - au royaume des bonnes volontés de progrès, vers la reconstruction d'un environnement favorable au retour du roi. En voici le texte, accompagné de quelques notes critiques du Piéton s'il y a lieu... Un constat de désastre Les défenseurs du roi ne manquent pas dans le pays de France . Deux sondages réalisés à vingt ans de distance, l'un en 1987 par IPSOS pour le journal Le Point et l'autre en 2007 par BVA, à la demande de l'Alliance royale pour le journal France-Dimanche, révélaient que 17 % des Français étaient soit très favorables, soit assez favorables à l'exercice du pouvoir suprême par un roi en France. Un sondage plus récent, de 2014, réalisé par Opinion Way et Sciences-Po révélait que 50 % des Français espéraient l'exercice du pouvoir par un

Vers l'AMGOT ?

Nous sommes au bord du précipice dans tous les domaines, comme nous l'étions en 1940 dans le domaine militaire. Mais cette faillite militaire était aussi le symptôme de la faillite politique d'un pays qui n'arrivait pas à se reconstituer après le traumatisme de la Grande Guerre. La France aujourd'hui n'a même pas cette excuse puisque sa dernière grosse secousse globale a été la grande fête de 1968. Chacun sent bien qu'un jour ou l'autre il va y avoir un affrontement dans notre pays et ce ne sera pas simplement pour reprendre un territoire toujours confisqué par les zadistes de Notre-Dame-des-Landes malgré plus de cent cinquante décisions de justice. Il faudra alors choisir entre la casse et la capitulation. Ces perspectives, encore aggravées par les attentats terroristes, ne sont pas réjouissantes et on comprend que la plupart préfère ne pas y penser... (Maître Soulez Larivière pour le Huffington Post en cliquant ici¹ ) futur emblème de la République fr.