La Madelon en cartes postales
les paroles de la chanson sont ici
Ces jours-ci je relisais la chronique de guerre du 122° de Ligne qui était caserné à Rodez. La cadence à laquelle les bataillons fondirent le premier mois sur la frontière du Nord-Est donne le frisson.
« Engagé le 14 en Lorraine, il attaque à deux bataillons Loudrefing par la forêt (donc sans appui-feu, ndlr) le 18. Le soir il a 540 tués, blessés ou disparus. Les bataillons sont reformés à Fribourg le 19 et attaquent Assenoncourt pour bloquer l'ennemi. Il tiendra sa position par des opérations offensives jusqu'au 22 avant retraite générale de la 62° Brigade à laquelle il appartient. A Bayon les bataillons sont réformés à 3 compagnies au lieu de quatre, sauf le premier qui ne peut en lever que 2. Le 25, reprise de la marche en avant pour franchir la Mortagne sous des bombardements violents, le premier bataillon réussit à prendre Gerbevillers mais ne peut tenir sous la contre-attaque. Le troisième fonce sur le bois de la Reine et se battra aux côtés du premier sans répit jusqu'au 12 septembre. Entre-temps un millier d'hommes remontés de Rodez le 29 août permettront de reconstituer les bataillons à quatre compagnies pour être jetés ensuite dans la fournaise. Le régiment enlève enfin les positions ennemies de Gerbevillers et l'oblige à battre en retraite en gardant le contact visuel pour éviter toute surprise.
Le 17 septembre, le 122° de Ligne passe en réserve d'armée et prend 2(deux) jours de repos par roulement à Nancy. Un mois de guerre a suffi à renouveler presque tout l'effectif. Il remonte le 21 et, après 45 km de marche, attaque de nuit à Minorville à deux bataillons ». (archives militaires)
Commence alors le combat de tranchée. Dans les jours qui suivront trop d'officiers seront tués et deux chef de corps successifs gravement blessés. Fidèle à sa devise le 122 du Rouergue ne reculera pas. Respect.
Cette "race" était exceptionnelle de combativité et de résistance ; son sang fait défaut dans les générations actuelles qui ont certes leurs mérites propres mais sans doute pas ceux de leurs anciens. Pour commémorer cette année les quatre-vingt-dix ans de la Victoire l'Action française étudiante organise un hommage particulier en haut des Champs-Elysées le 11 au soir à 19h devant la plaque de la manifestation estudiantine du onze novembre 1940. M. André Pertuzio, l'un de ceux qui permirent de relever la tête sous l'Occupation, sera présent.
La manifestation rejoindra ensuite le cortège vers la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de triomphe.
En souvenir de Mangin, général des troupes coloniales, Royal-Artillerie vous offre une interprétation de la Madelon par une fanfare gabonaise lors de la commémoration annuelle des combats de Bazeilles au camp De Gaulle, 6e Bima Libreville (courtoisie G. Sigot) en cliquant ici.
Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez aussi le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :
L'allocution présidentielle de Douaumont (texte et vidéo) est accessible en cliquant ici.
RépondreSupprimerRavivage de flamme sous l'Arc de Triomphe hier soir, arrosé mais sans vent. Excellente Madelon !
RépondreSupprimerA 19h en haut des Champs, la pluie a cessé : commémoration royaliste sympa de la commémoration courageuse de 1940 commémorant l'armistice de 1918.
Belle gerbe de lys de l'AF. Je rentre complètement commémoré !
Texte de qualité de Brice Hortefeux à l'occasion du onze novembre publié par Le Figaro. A télécharger ICI.
RépondreSupprimer