Avertissement de janvier 2016.
Ce billet fut écrit lors d'un anniversaire de la mort au combat du sous-lieutenant François d'Orléans en guise d'hommage. Il déclenchera plus de cinquante commentaires jusqu'à ce jour, sans que nous ayons obtenu la version exacte des circonstances tactiques de sa mort. Les commentaires font dès lors partie intégrante de l'article. Ils restent ouverts jusqu'à ce que parvienne le récit final tant espéré.
Ce billet fut écrit lors d'un anniversaire de la mort au combat du sous-lieutenant François d'Orléans en guise d'hommage. Il déclenchera plus de cinquante commentaires jusqu'à ce jour, sans que nous ayons obtenu la version exacte des circonstances tactiques de sa mort. Les commentaires font dès lors partie intégrante de l'article. Ils restent ouverts jusqu'à ce que parvienne le récit final tant espéré.
Cette année 2009 restera celle de la maison d'Orléans. Le double mariage républicain et people du "régent", la réinitialisation du compteur canonique d'Henri VII par la Rote romaine et son remariage basque à l'église d'Arcangues, sans oublier la déclaration de guerre du prince Jean aux institutions européennes qui fonde sa naissance politique, confirmée par son pensum édité chez Pygmalion, Un Prince français.
Mais je n'attendrai par l'an prochain - Dieu sait pourquoi - pour commémorer le cinquantenaire de la mort du sous-lieutenant François d'Orléans en Algérie, qui, des contemporains de cette grande famille, fut le plus sûr visage de candeur et pureté. J'ai rencontré de ces jeunes chefs de section dont le regard clair, la conscience professionnelle et une amabilité naturelle qui faisait toute leur autorité, laissaient voir qu'ils n'étaient pas dans les cadres naturels pour lesquels Dieu les avait créés. Il y en avait pas mal dans les pelotons de cyrards qui venaient passer leur examen tactique entre le bois en triangle et le bois en croissant de Münsingen. En d'autres temps, on les aurait appelés la "fine fleur du pays". En général, ces sous-bites juste tombés du moule en sauvent l'honneur...
Relisant cet été Hélie de Saint-Marc et Antoine Argoud, j'avais un goût de fiel à l'idée que le prince François participait de bon coeur à une guerre que le pouvoir parisien avait décidé de perdre, et qu'il est mort pour rien.
Après être passé par le Groupement d'instruction de la brigade parachutiste d'outremer (GIBPOM) à la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan (1ère section "EOR" de la 2°compagnie d'instruction en nov-déc.58), il fit son application "infanterie" à Cherchell en Algérie (promo 904 de 1959) et fut envoyé comme sous-lieutenant en Kabylie avec le 7°BCA (Bataillon de chasseurs-alpins) dont il commandait une section. Il mourut à l'âge de 25 ans sur le territoire de chasse du 6°BCA que son unité était venue relever dans le district de Michelet¹. Le 11 octobre 1960 près du village de Taourirt Ali Ounacer en plein massif du Djurdjura, réputé alors comme une zone fellagha, il fut touché mortellement dans une embuscade, en manoeuvrant pour dégager l'un de ses harkis. Je n'ai pu trouver le récit exact du combat fatal au jeune prince d'Orléans, mais on peut assez bien l'imaginer.
J'avais prévu de développer ce billet sur la coexistence entre nous et l'islam. J'ai quelques réponses que je soumettrai plus tard. L'autre voie était celle des harkis qui pour beaucoup de Français restent une énigme. C'est la seconde que je prends.
François d'Orléans (1935-1960) est le quatrième enfant du défunt comte de Paris qui en eut onze. Il fait ses études secondaires à Saint-Martin de Pontoise (Oratoriens) pour entrer ensuite à l'Institut supérieur agricole des Frères des Ecoles Chrétiennes de Beauvais, où il obtiendra son diplôme. Appelé en Algérie comme presque toute sa génération, il est moins désorienté que d'autres pour avoir connu le Maroc espagnol où résidera quelques temps sa famille. Mais c'est sans doute moins riant de retrouver l'Afrique du Nord dans une Kabylie en guerre, qui pis est, en guerre asymétrique avec son contingent d'horreurs indicibles.
La Grande Kabylie misérable et montagneuse fut un vivier de recrutement tant de l'ALN que de l'Armée française, à tel point qu'on y vit de la concurrence et quelquefois des transfuges d'un camp à l'autre. De simples bergers, quelquefois cultivateurs de pentes ingrates et de quelques oliviers en fond de vallon, le plus souvent tiraillés par la faim, avaient retrouvé les réflexes de l'époque des Mokrani et rendaient le pays peu sûr. Les témoignages d'unités de terrain abondent pour avouer que la colonisation positive n'avait pas abordé la haute Kabylie et qu'en certains hameaux, nos soldats furent les premiers Français à apparaître. Il est sûr que les fellaghas pas plus que les harkis issus de ce pays n'eurent le choix que la terreur ordinaire leur imposait, ce qui n'enlève rien au courage de chacun. Le site d'Iferhounéne explore cette époque dans le district de Michelet (justement).
La répression atroce qui s'est abattue à la fin sur les supplétifs algériens de l'Armée française participe de cette barbarie dont le pays porte le nom. Les ministres gaullistes de l'époque, dans le droit fil de l'imperturbable mépris du Haut-Mékong pour tout contempteur, portent une lourde responsabilité dans l'abandon des Algériens enrôlés et leur massacre. Si près de 40000 algériens (supplétifs et famille) finirent par atteindre la France grâce à la désobéissance de certains officiers qui ne voulaient pas se commettre avec le cynisme de Paris, la grande majorité fut exterminée et leurs éventuels descendants ostracisés. Une amnistie avait été prévue aux Accords d'Evian, comme on finit par la voter à la fin de toute guerre civile, bien que la sauvagerie du FLN fut de notoriété publique³. Hélas pour eux, ils finiront dans des conditions atroces. Il faudra attendre la loi Bouteflika de concorde civile de 1999 pour saisir que les GIA salafistes étaient recrutés souvent parmi les fils des harkis bouillis de 1962 !
On a estimé l'effectif de supplétifs de toutes catégories à environ 200000. Peu d'entre eux furent employés comme voltigeur dans des sections de l'armée régulière quoique certaines unités comme le 7ème TA, aient intégré temporairement des harkas dans leur dispositif. Les commandos de chasse formés à la demande avec un armement de bric et de broc participaient plus de la traque cynégétique que des "forces spéciales", mais on y mourait quand même. La fraternité du combattant s'exprime au-delà de ces différences, et sous le feu, un prince peut, à ce noble motif, perdre sa vie dans le vrai esprit chasseur dont parlait le maréchal Lyautey :
Le 7°Bataillon de chasseurs alpins fut levé comme "chasseurs à pied" en 1840 à St Omer par le Duc d'Orléans ! Aujourd'hui la marraine du bataillon est la princesse Hélène d'Orléans, sœur du sous-lieutenant François.
Note (1): aujourd'hui Aïn el Hammam sur la RN15 au sud-ouest de Tizi Ouzou.
Note (2): aujourd'hui Institut polytechnique La Salle Beauvais.
Note (3): un bon article de la wikipedia sur les supplétifs algériens en cliquant ici.
Postscriptum (5.11.11): évocation du Slt François d'Orléans en opérations en Kabylie sur Iferhounene.blog avec photo du certificat de décès signé par le capitaine Wolf (6°BCA), extrait de l'ouvrage de Salah Mekacher "Aux PC de la Wilaya III 1957-1962", accessible (ici). Il y a des incohérences dans la page citée et le travail tient plus du "roman historique" dans lequel on capte la noblesse de l'adversaire pour enjoliver son ordinaire ; mais nous le versons au dossier.
Après être passé par le Groupement d'instruction de la brigade parachutiste d'outremer (GIBPOM) à la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan (1ère section "EOR" de la 2°compagnie d'instruction en nov-déc.58), il fit son application "infanterie" à Cherchell en Algérie (promo 904 de 1959) et fut envoyé comme sous-lieutenant en Kabylie avec le 7°BCA (Bataillon de chasseurs-alpins) dont il commandait une section. Il mourut à l'âge de 25 ans sur le territoire de chasse du 6°BCA que son unité était venue relever dans le district de Michelet¹. Le 11 octobre 1960 près du village de Taourirt Ali Ounacer en plein massif du Djurdjura, réputé alors comme une zone fellagha, il fut touché mortellement dans une embuscade, en manoeuvrant pour dégager l'un de ses harkis. Je n'ai pu trouver le récit exact du combat fatal au jeune prince d'Orléans, mais on peut assez bien l'imaginer.
J'avais prévu de développer ce billet sur la coexistence entre nous et l'islam. J'ai quelques réponses que je soumettrai plus tard. L'autre voie était celle des harkis qui pour beaucoup de Français restent une énigme. C'est la seconde que je prends.
François d'Orléans (1935-1960) est le quatrième enfant du défunt comte de Paris qui en eut onze. Il fait ses études secondaires à Saint-Martin de Pontoise (Oratoriens) pour entrer ensuite à l'Institut supérieur agricole des Frères des Ecoles Chrétiennes de Beauvais, où il obtiendra son diplôme. Appelé en Algérie comme presque toute sa génération, il est moins désorienté que d'autres pour avoir connu le Maroc espagnol où résidera quelques temps sa famille. Mais c'est sans doute moins riant de retrouver l'Afrique du Nord dans une Kabylie en guerre, qui pis est, en guerre asymétrique avec son contingent d'horreurs indicibles.
La Grande Kabylie misérable et montagneuse fut un vivier de recrutement tant de l'ALN que de l'Armée française, à tel point qu'on y vit de la concurrence et quelquefois des transfuges d'un camp à l'autre. De simples bergers, quelquefois cultivateurs de pentes ingrates et de quelques oliviers en fond de vallon, le plus souvent tiraillés par la faim, avaient retrouvé les réflexes de l'époque des Mokrani et rendaient le pays peu sûr. Les témoignages d'unités de terrain abondent pour avouer que la colonisation positive n'avait pas abordé la haute Kabylie et qu'en certains hameaux, nos soldats furent les premiers Français à apparaître. Il est sûr que les fellaghas pas plus que les harkis issus de ce pays n'eurent le choix que la terreur ordinaire leur imposait, ce qui n'enlève rien au courage de chacun. Le site d'Iferhounéne explore cette époque dans le district de Michelet (justement).
La répression atroce qui s'est abattue à la fin sur les supplétifs algériens de l'Armée française participe de cette barbarie dont le pays porte le nom. Les ministres gaullistes de l'époque, dans le droit fil de l'imperturbable mépris du Haut-Mékong pour tout contempteur, portent une lourde responsabilité dans l'abandon des Algériens enrôlés et leur massacre. Si près de 40000 algériens (supplétifs et famille) finirent par atteindre la France grâce à la désobéissance de certains officiers qui ne voulaient pas se commettre avec le cynisme de Paris, la grande majorité fut exterminée et leurs éventuels descendants ostracisés. Une amnistie avait été prévue aux Accords d'Evian, comme on finit par la voter à la fin de toute guerre civile, bien que la sauvagerie du FLN fut de notoriété publique³. Hélas pour eux, ils finiront dans des conditions atroces. Il faudra attendre la loi Bouteflika de concorde civile de 1999 pour saisir que les GIA salafistes étaient recrutés souvent parmi les fils des harkis bouillis de 1962 !
On a estimé l'effectif de supplétifs de toutes catégories à environ 200000. Peu d'entre eux furent employés comme voltigeur dans des sections de l'armée régulière quoique certaines unités comme le 7ème TA, aient intégré temporairement des harkas dans leur dispositif. Les commandos de chasse formés à la demande avec un armement de bric et de broc participaient plus de la traque cynégétique que des "forces spéciales", mais on y mourait quand même. La fraternité du combattant s'exprime au-delà de ces différences, et sous le feu, un prince peut, à ce noble motif, perdre sa vie dans le vrai esprit chasseur dont parlait le maréchal Lyautey :
- C’est d’abord l’esprit d’équipe, de mon équipe
- C’est la rapidité dans l’esprit de gens qui pigent et qui galopent
- C’est l’allant, c’est l’allure, c’est le chic
- C’est pour les chefs le sens social du commandement, c’est l’accueil aimable
- C’est servir avec le sourire, la discipline qui vient du cœur
- C’est le dévouement absolu qui sait aller, lorsqu’il le faut, jusqu’au sacrifice total
Le 7°Bataillon de chasseurs alpins fut levé comme "chasseurs à pied" en 1840 à St Omer par le Duc d'Orléans ! Aujourd'hui la marraine du bataillon est la princesse Hélène d'Orléans, sœur du sous-lieutenant François.
Note (1): aujourd'hui Aïn el Hammam sur la RN15 au sud-ouest de Tizi Ouzou.
Note (2): aujourd'hui Institut polytechnique La Salle Beauvais.
Note (3): un bon article de la wikipedia sur les supplétifs algériens en cliquant ici.
Postscriptum (5.11.11): évocation du Slt François d'Orléans en opérations en Kabylie sur Iferhounene.blog avec photo du certificat de décès signé par le capitaine Wolf (6°BCA), extrait de l'ouvrage de Salah Mekacher "Aux PC de la Wilaya III 1957-1962", accessible (ici). Il y a des incohérences dans la page citée et le travail tient plus du "roman historique" dans lequel on capte la noblesse de l'adversaire pour enjoliver son ordinaire ; mais nous le versons au dossier.
Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez aussi le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :
Les Harkis......
RépondreSupprimerPourquoi la "3° generation" (la deuxieme née en France) se comporte t elle plus comme ses "compatriotes" issus de l'immigration que comme des Français de souche.....
Les harkis sont l'exemple qui me fait dire que des gens comme Alain Sanders ont raison:
"Le droit du sol, c'est cette aberration qui équivaut à prétendre qu'un cheval né dans une étable serait une vache..."
En réponse à Camisard : Ils pourraient l'être, ou le devenir, comme hier des fils de romains sont devenus Kabyles. Comme des gens de là-bas, même autres que kabyles, peuvent s'ils le veulent devenir Français. Il y en a d'ailleurs, mais on ne les voit pas. Pour la raison justement qu'ils respectent cette civilsation-ci, ce qui n'en fait pas pour autant des négateurs de ce qu'ils ont reçu de la leur.
RépondreSupprimerResteront les problèmes tant qu'on acceptera, (avec l'aide directe ou prétextée) que leur apportent trop de royalistes, les équipes de l'actuel système, qu'il s'agisse de la présente, ou de la similaire mais cependant beaucoup moins nocive version attendant l'alternance. Les problèmes, tous les problèmes viennent de là, et pour en sortir, il n'est que de donner autre chose que ce que l'on connaît ou ce qui a échoué.
Je persiste et je signe...
RépondreSupprimerD'un coté les principes, de l'autre la realité......
Sinon je suis d'accord avec vous: les fils d'italiens de polonais et tant d'autres sont devenus de "bons français" sans n'avoir rien renié......
Pas les fils de harkis.......Ce n'est pas un jugement , c'est un constat!
Et ça devient lassant de toujours chercher des excuses......On n'a pas fait de courbettes (ni donné de subventions, ni d'emplois reservés) aux descendants d'italiens dont je suis issus pour qu'ils s'integrent......
Sur la portée de Royal-Artillerie, ce billet est un "soupir". Parlons de François d'Orléans, jeune officier généreux, courageux, et de grande simplicité.
RépondreSupprimerNous pouvons avoir du respect pour le Prince François et ses camarades morts dans une guerre inutile et perdue d'avance.
RépondreSupprimerQuant à parler de lui, comment pourrions-nous le faire? Nous (et j'entends par là les gens de ma génération) ne l'avons jamais connu pas plus d'ailleurs que tout ce que votre message évoque...
L'indépendance de l'Algérie est aujourd'hui jugée inéluctable, même si le pays n'a rien su en faire, sauf d'exporter son surplus de main d'oeuvre en Europe, particulièrement en France (gag!).
RépondreSupprimerL'Algérie est une dictature militaire sans ambitions mais en civil.
Les reproches concernent d'abord le gouvernement français de l'époque et le FLN, associés dans une partie de poker menteur qui allait jeter à la mer un million de compatriotes dans des conditions inhumaines, sous le regard imperturbable et froids des gaullistes d'ici.
Le Slt François d'Orléans et tous ses copains qui y sont restés, ne se battaient certainement pas pour ça.
Les Elèves-Officiers de l’Ecole Militaire d’Infanterie de Cherchell ,en Algérie alors Française,et plus particulièrement ceux de la Promotion “Sous-Lieutenant François d’Orléans”, commémoreront le 11 Octobre 2010 le cinquantenaire de la mort au Champ d’Honneur de leur regretté camarade et prestigieux Parrain de Promotion.
RépondreSupprimerConcernant la mort du Sous-Lieutenant François d’Orléans on peut visionner les deux vidéos de ci-dessous proposées par l’INA :
http://www.ina.fr/politique/gouvernements/video/CAF94073152/cherchell-promotion-francois-d-orleans.fr.html
et
http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/guerre-d-algerie/video/AFE85008862/les-obseques-de-francois-d-orleans.fr.html
Contact : j.albertini@noos.fr
Merci Albertini, mais il aurait été intéressant de connaître le retex de cette embuscade.
RépondreSupprimerIl est dommage qu'aucun des subordonnés du Slt François d'O. n'ait eu l'idée de publier ce récit.
Francois d' ORLEANS n'est pas mort dans une embuscade,il est mort face a son ennemi qui lui a tire un coup de fusil de chasse en pleine poitrine;j'etais ce jour la radio de la section de commandement du commando V11 en appui des chasseursil n'y a pas eu de prisonniers au cours de cette operation.mon indicatif etait PIVOTANT AUTORITE:
RépondreSupprimerMille fois merci de cette intervention, on ne trouve nulle part de relation de l'opération qui lui a pris la vie. Et même du lieu exact que l'on pourrait identifier sur la carte.
RépondreSupprimerAccepteriez-vous de faire une relation technique de cette journée, ou bien, si vous ne désirez pas rédiger vous-même, nous donner les éléments de la progression afin que nous rédigions, avant de vous soumettre le récit reconstitué pour validation.
C'est vraiment une excellente nouvelle votre commentaire.
je vais faire des recherches sur les cartes topographique de l'epoque et je donnerai plus de precisions sur la mort de francois mais il faut savoir que les chasseurs qui etaient avec lui ont eu pour consigne de ne jamais parler de cette affaire:nous n'avons su que c'etait francois que le lendemain car les fels avaient aussi la radio
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe travaille sur l'histoire de la guerre en Kabylie. Dans le lot j'écris un chapitre sur les circonstances de la mort de F. d'Orléans. J'ai appris que sa section a encerclé trois moussebline qui seront d'ailleurs morts au combat. Mais sans plus. S'il y a des personnes qui peuvent apporter des précisions sur la présence du 7e en ces lieux, pourquoi ? etc, ce serait salutaire.
Le sous-lieutenant F. D'Orléans a été tué par un tir de chevrotines. Ce matin-là du mois d'octobre 1960, trois maquisards sont pris dans un ratissage. Mis à couvert rien, ni les tirs de mitrailleuses, no les grenades n'ont réussi à les déloger. Les trois hommes tinrent tête à la section de chasseurs. Ce qui agaça le sous-lieutenant qui tenta de s'approcher de ces hommes. Mais il fut tué. Les trois maquisards seront aussi tué par la suite.
RépondreSupprimerMerci beaucoup de ces précisions. On commence à comprendre.
RépondreSupprimerLes mousseblines évoqués dans le commentaire précédent n'étaient donc pas que les "coolies" de l'ALN mais savaient aussi tenir une position.
Le sous-lieutenant François n'a pas laissé de bons souvenirs en Kabylie contrairement à ce que vous affirmez. Les villageois d'Aït Ali Ouharzoun où était stationné le 7e BCA se rappellent surtout de ses harrangues et menaces devant une assitance composée de femmes, d'enfants et de vieillards. surtout ce jour où il a exposé avec ses hommes le corps d'une femme, Zahra qui porte le nom d'une école, tué sous les tortures. Ah ils étaient courageux les gars du 7e BCA !
RépondreSupprimerJe suis un ancien sous-officier du 7ème BCA, J'étais présent à cette période, vous dites vraiment n'importe quoi rien n'est vrai dans ce que vous dites. Quant au courage comme vous dites, je ne vous permet pas de dire de telles CONNERIES, quand on ne sait rien , on la ferme . Du courage j'en très certainement beaucoup plus que vous. Avant de parler du courage d'autrui, vérifiez si vous vous en avez!!!!!
SupprimerSi vous donnez des appréciations sur le courage d'autrui, vérifiez si vous vous en avez, ce qui m'étonnerait beaucoup. Si vous étiez au 7ème à cette période, vous savez que vous dites n'importe quoi. Je n'ai jamais vu ou entendu de telles C......... N'essayez pas de vous faire mousser inutilement
SupprimerJe n'affirme rien sur les opérations de la section du SLt d'Orléans en Kabylie. Relisez l'article.
RépondreSupprimerPar contre votre assertion mériterait que vous leviez l'anonymat.
POurquoi refusez-vous d'avancer des choses sur la section du SL d'Orléans ? Sans aucune once de haine, pourquoi ne pas profiter de ce genre de forum pour recouper des infos entre les anciens chasseurs et les Kabyles qui ont vécu l'occupation et connu la période ? Il urge de dépassionner et dépasser certains événements et s'incrire dans l'histoire. Je vous renvoie par exemple au site d'un ancien chasseur qui cite le SL d'Orléans au passage. http://jcborrel.blog.lemonde.fr/
RépondreSupprimerOù avez-vous pêché que je refusais la relation des évènements qui ont entouré la mort au combat du SLt François d'Orléans ?
RépondreSupprimerDonnez-nous ce que vous avez collecté.
Pouvez-vous à l'occasion nous donner l'url du (des) billet(s) de JC Borrel parlant de ce que vous évoquez, car son site est très fourni.
Merci.
Le sl d'Orléans était sous le commandement du si bien nommé capitaine Bandit. Cet officier aimait particulièrement lâcher ses obus sur les villages au moindre soupçon de présence de maquisards du FLN. Tout le monde savait que les mortiers était réglés tout le temps sur les positions des hameaux environnants. Je ne peux dire plus sur les agissements de ces deux officiers ainsi qu'un autre, nommé lieutenant François, tué dans une embuscade par un chef maquisard. Je ne peux livrer le tout pour l'instant. Mais sachez que je n'ai aucune haine pour ces hommes qui n'étaient que des maillons. Il n' ya pas de guerre propre, ce que je n'apprécie pas c'est le révisionnisme qui caractérise certains témoignages. En attendant voici le lien de cet ancien chasseur : http://pagesperso-orange.fr/jcborrel/kabyliesommaire.html
RépondreSupprimerPas de capitaine bandit, la cie était commandée par les lieutenant DELA FORGE? QUI VENAIT DES COMPAGNIES SAHARIENNES. une ancient du 7ème sergent DENUT, jean paul
SupprimerAnonyme du 20/12/2009, vous devriez vous renseigner avant d'écrire des informations fausses, sachez que vous parlez d'un capitaine qui n'existe pas comme je le dit dans ma première réponse à votre annonce, que la Cie était commandée par le Lt DELAFORGE, vous parlez également d'un lieutenant nommé FRANCOIS, Vous parlez du SLT d' ORLEANS, François était son prénom.De même qu'il n'y a jamais eu de mortiers en batterie au PC de la 1ère Cie du 7èmeBCA. Etant présent dans l'opération de ratissage lorsque la Lt a été tué, je vous dis que ce que vous écrivez et entièrement faux. Je suis le sergent DENUT, Jean Paul, de la 2me section du commando P.12
SupprimerÀ la lecture de votre commentaire, je m'aperçois que vous parlez de faits que vous ne connaissez pas .Vous parlez du sl lieutenant d'ORLEANS, d'un capitaine bandit(la cie était commandée par un lieutenant) L'AUTRE OFFICIER APPELE FRANCOIS COMME VOUS N'EST AUTRE QUE LE PRENOM DU LIEUTENANT D'ORLEANS DE GRACE NE DITES PAS DE CHOSES IDIOTES SI VOUS N'EN ETES PAS SUR. Sergent DENUT, Jean Paul
SupprimerCelui que vous appelez le 3ème officier, n'est autre que le sous lieutenant d'ORLEANS, François étant son prénom, mai pas de 3 ème officier à la compagnie
SupprimerJ'ai lu le carnet de campagne du Sgt Borrel qui est très intéressant mais ne nous apprend pas plus que les nombreux ouvrages sur l'Algérie française.
RépondreSupprimerJe trouve que vous amalgamez un peu vite le "Slt François" aux dérives de la guerre asymétrique, car il n'y est cité que deux fois. L'une pour un poste mal tenu, mais le Sgt Borrel n'est-il pas tombé dessus une mauvaise semaine ?
L'autre pour une séquence assez classique hélas de "guerre psychologique villageoise", où il n'est affirmé nulle part qu'il soit à l'origine du décès de l'agent de liaison ALN, encore moins de son interrogatoire.
C'est tout. Et si je comprends bien, personne n'en dit plus.
Votre approche est faite d'insinuations.
Je conviens que tel que présenté, il y a de l'insinuation dans le propos. S'il n'est pas à l'origine de la mort de cette femme, il n'a pas pour autant hésité à exploiter sa mort. C'est de bonne guerre dites-vous ! Cependant, j'insiste concernant le poste d'Aït Ali Ouharzoun, la population locale garde de très mauvais souvenirs sur le comportement des chasseurs du 7 BCA. Mais ce n'est pas le lieu de parler de ces témoignages. Encore une fois c'est dommage qu'on ait pas le témoignage des chasseurs du 7e sur leur passage. J'ai lu celui d'un ancien du 6e à Michelet. Un peu décevant. Trop partial et trous de mémoire. Si on veut avancer, l'histoire doit s'écrire entière pas en pointillé. Et cela vaut également au FLN qui n'est pas indemne d'exactions.
RépondreSupprimerRéécrire l'histoire sur un petit bout de territoire n'est pas chose aisée. Les résidents privilégient leur approche dans leurs témoignages qui ne peuvent jamais être impartiaux. On ne peut l'exiger d'eux alors que les historiens professionnels n'y arrivent pas eux-mêmes.
RépondreSupprimerLe volet "guerre psychologique" est partie intégrante de toute guerre asymétrique. Les penseurs comme Mao-Tsé-Tung l'ont très bien expliqué.
Dans la cas qui nous occupe, il n'est noté nulle part que cette "corvée" du défilé villageois devant le cadavre d'un ennemi ait été accomplie de gaîté de coeur de la part du chef de section.
Quant au malaise des habitants des villages, il est bien compréhensible dès lors qu'une troupe s'installe en zone d'insécurité dans la meilleure maison, la fortifie et contrôle tous les abords.
Je note aussi que les militaires assuraient quand même une fonction de dispensaire. Ailleurs, des camarades ont assuré une fonction d'école primaire qui a donné de bons résultats.
Mais le terrorisme de l'ALN n'est pas accessoire dans l'explication des évènements.
Il ne s'agit pas de réécrire l'histoire, on n'a même pas commencé de l'écrire. Témoignages de résidents ? pourquoi le mot résidents, ils ne sont pas seulement résidents, ils sont les enfants naturels de ces montagnes, les autres, les militaires sont une force d'occupation comme les nazis en France. N'est-ce pas ? Ensuite, je ne connais pas de force militaire qui investit un village sans lui demander son avis pour soi-disant le protéger. Mais de qui ? L'école parlons-en. D'abord je vous rappelle que les sections de chasseurs ont occupé systématiquement les écoles où il y en avait poussant enseignants et élèves dehors. Certaines de ces écoles serviront de centres de tortures. Bien plus tard, ils ont commencé à ramasser les enfants dans des camions militaires. Pourquoi traiter la résistance de l'ALN de terrorisme ? Depuis quand défendre son pays est synonyme de terrorisme ? En votre âme et conscience si vous étiez à la place de ces Kabyles qu'auriez-vous fait ? Collaborer ou résister pour libérer votre terre ? Cependant dans le lot, bien que je sois jeune j'ai rencontré beaucoup de chasseurs qui n'ont rien des sanguinaires qui ont marqué nos terres. Ceux-là honorent leur pays, la France.
RépondreSupprimerRecevez mes sincères salutations
Ecrire l'histoire est un métier. Ce n'est pas le mien, ni apparemment le vôtre.
RépondreSupprimerCe qui peut être collecté utilement ce sont les faits avérés et les témoignages de première main (pas les récits de récits).
Il faut aussi s'en tenir au premier sens des mots, c'est plus sûr pour passer le bébé ensuite aux vrais historiens.
Les résidents sont ceux qui habitent là. Le terrorisme instrumente la terreur qu'il provoque dans l'esprit des autres.
Les Nazis sont circonscrits dans le temps et l'espace. Etc.
Et surtout éviter de juger.
Mélanger histoire et polémique tourne vite à la propagande. Et le travail vieillit très vite jusqu'à n'intéresser plus personne.
Bon courage pour votre travail. Si vous avez des faits nouveaux, ne manquez pas de nous en faire part.
Ne cherchez pas d'arrière-pensées dans mon propos. Tout au premier degré sur ce sujet délicat.
Cordialement.
francois d'orleans au cours d'une operation qui a dure 4 jours avec ses hommes ont neutralises une cache se croyant en securite il s'est approche de la cache mais a oublie de securise les alentours ou il y avait un fel arme d'un fusil de chasse le tuant a bout portant v oila la verite mais pour l'ami du general faure il a fallu mentir pour ne pas devoiler les faiblesses de gens non formes a la guerilla ,a la fin de l'operation il y a eu 85 morts pas tous des hll pas de prisonniers j'eait moi meme ecoeure du comportement de certains chasseurs qui pensaient venger leur lieutenant en tuant sans vergogne:soyez assures que nos commandos du 2 eme rima ne fonctionnaient pas comme ca:vous pouvez considerer cette version comme oficielle car c'est moi qui ai recu le premier message de sa mort pour le moment je reste dans l'ombre car j'ai ecri un livre qui n'est pas encore edite:
RépondreSupprimerJe vous en pries donnez moi le titre de votre livre et l'éditeur pour que je me le procure. Vous comme les autres vous nous donnez une version autre qui je pense n'est pas la bonne. J'étais sur place ma section étais en contact avec la section du sous lieutenant nous étions le 7ème en formation d'un élément de ratissage.
SupprimerJe ne sais s'il s'agit de ce commentateur mais plus bas j'avais signalé un ouvrage comme suit :
Supprimer"Chronique d'une guerre amnésique 1954-1962" de Patrick-Charles Renaud
Vous pouvez le commander chez l'auteur :
113, Avenue Foch - 54270 Essey-lès-Nancy
E-mail : patricktiretcharlespointrenaudchezorangepointfr
au prix de 34 euros (port en sus 5€) à régler par chèque.
Votre compte-rendu est précieux, même s'il reste quelques zones d'ombres que vous éclairerez sans doute dans votre livre.
RépondreSupprimerOn voit la faute technique.
Merci en tous cas.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe souhaite entrer en contact avec ce monsieur qui a assisté à l'accrochage pendant lequel François d'Orléans est mort. Il me paraît intéressant d'échanger sans jugement ni arrière-pensée quelcnque ce qui s'est passé ce jour-là et pendant la guerre. J'aimerais avoir son témoignage si possible. Mon mail : cid.ara@hotmail.fr. Je serai ravi d'échanger si possible avec tout chasseur qui a fait la guerre au 6e ou 7e BCA en Kabylie.
Merci
Patrick-Charles Renaud, qui est vraisemblablement intervenu dans les commentaires de ce billet le 9.01.10, publie son livre de la guerre d'Algérie qu'il a faite : "Chronique d'une guerre amnésique 1954-1962".
RépondreSupprimerVous pouvez le commander chez l'auteur :
113, Avenue Foch - 54270 Essey-lès-Nancy
E-mail : patricktiretcharlespointrenaudchezorangepointfr
au prix de 34 euros (port en sus 5€) à régler par chèque.
Dans la Table des matières figure un chapitre 31 titré "La mort d'un prince". On devine de qui il s'agit.
j'invite cordialement tous ceux qui ont ecrit ou simplement ont dans la mémoire quelques informations historiques sur la guerre d'Algerie en kabylie de me contacter ou de me communiquer les titres de leurs œuvres ( éditeur et titres de leurs mémoires) pour me permettre de compléter ma bibliothèque
RépondreSupprimersihadj.abdenour@gmail.com
mobile 00213771264337
je suis moi-même l'auteur de plusieurs ouvrages
1. mémoires d'un enfant de la guerre paru aux éditions l'harmattan
2. Tinfouchy- coproduction franco algérienne aux éditions l'harmattan
3. la guerre vecue par un chasseur alpin- éditions publibook
4. fils de fellagha -publibook
Votre requête a été publiée sur le forum Vive Le Roy.
RépondreSupprimerMessage reçu dans notre boîte email :
RépondreSupprimerUn ancien sergent du 7°BCA m'a dit que le Prince-Lieutenant a été tué en se présentant à contre-jour devant une cache d'où le tir est parti.
Ce pour info et sans pouvoir attester de la véracité de ce témoignage, lequel émane d'un homme fiable.
(message signé en clair)
Contribution utile sur la période d'après-guerre.
RépondreSupprimerCairn-info décrit le camp de St Maurice dans un document de Didier Lavrut. Ce camp servit à tout, chantier de jeunesse, CRS, FLN, OAS et Harkis.
La vidéo de Houcine Louanchi est sur vimeo ici.
Un sous-officier de la 1°Cie du 7°BCA raconte sa prise de contact avec le S/Lt François (d'Orléans) qu'il vient relever avec sa section de chasseurs (il est ACS) :
RépondreSupprimer"Après deux semaines d'opérations, ma section est envoyée en poste à quelques kilomètres d'Aït Ali pour relever la précédente qui y demeure depuis deux mois peut-être. Nous sommes accueillis par un jeune sous-lieutenant de réserve, François, dont le comportement ne laisse pas de nous étonner. Le poste est sale et mal entretenu. Nous partageons un repas avec lui avant son départ. Il use d'un couteau en guise de fourchette. Autant que je me souvienne il est lui même très négligé et donne l'impression d'être pris dans un grand jeu scout. Nous reverrons François à Ighil Bouamas avant qu'il ne meure en opération". (JC Borrel)
La description qui est donnée du chef de section - seul maître après Dieu dans un poste d'infanterie déporté - correspond à celle d'un affaissement mental assez préoccupant. Sans analyser les circonstances du combat de poste, l'ACS a parfaitement noté la dégradation qui n'est pas courante, surtout chez des chasseurs, et s'en étonne.
D'autres témoignages dont ce site se fait l'écho, indiquent que le chef de section se serait jeté plus tard sur trois embusqués qui résistaient trop longtemps. On cherche vainement la raison d'un tel comportement, totalement stupide. L'officier en question avait-il encore tous ses moyens mentaux depuis le "poste sale" découvert par JC Borrel, pour se jeter au-devant des chevrotines ? On est en droit de dire non. Pourquoi, est une autre histoire, peut-être l'histoire personnelle de François d'Orléans.
Merci de cette contribution tardive.
SupprimerLes informations sur cette dernière journée sont très rares, comme retenues. Or une section fait une bonne trentaine d'hommes et la mort du chef de section débonde les commentaires des cadres et du rang sur son caractère et les circonstances du combat. Ici, quasiment rien ! C'est très troublant.
je suis un ancien du 7ème B.C.A. j'étais sous officier, sergent à la 2ème section du commando de chasse P.12, je me trouvais à ait ali ouarzoiune, je n'ai jamais connu, ou même entendu parler de ce que les anonimes déclarent, je pense qu'ils répétent bétement des histoires entendues au coin d'un bar. Je n'ai pas connu non plus de capitaine bandit. À cette période la 1ère compagnie était commandée par le lieutenant DE LA FORGE
RépondreSupprimerLe sous lieutenant a été tué juste après que les chefs de sections aient reçu les ordres pour la mise en place de l'élément de ratissage.
De même qu'au P.C de la compagnie, il n'y avait aucun mortier.
Comme il est idiot sous le sceau de l'anonima de donner des informations qui n'ont aucun fondement
Merci de cette anonyme démonstration :)
Supprimerje suis merci de cette anonyme démonstration, je suis le sergent DENUT, jean paul, du7ème BCA - 2ème section du commando P.12 - s'il y a peu de renseignements sur la mort du lieutenant, c'est suite à la demande du lieutenant commandant la compagnie.
SupprimerOui, j'ai vu votre mise au point de ce matin sur le commandant de compagnie.
SupprimerQu'il n'y ait pas eu de retex à l'époque pour des raisons de "guerre psychologique" est compréhensible, mais que 54 ans plus tard, on ne trouve aucune relation précise de cette journée d'opération est pour le mois bizarre, les faits sont entrés dans l'histoire et c'est toute une section et ses appuis qui l'ont vécue.
Merci de votre contribution.
C.
Note de situation :
RépondreSupprimerCinq ans après l'écriture de ce billet (presque 6) la mort du SLt François d'Orléans suscite encore des commentaires, des deux bords. S'y opposent deux approches déformées, celles des descendants des habitants du secteur contre celles d'anciens militaires du 7 obéissant encore à la consigne de silence des autorités locales françaises qui ne voulaient pas offrir "la mort du prince" à l'ALN. Malgré mes demandes répétées, aucun cadre de la section du SLt François d'Orléans n'a donné son rapport complet d'opération, mais je pense que c'est par ignorance de cet article. Seul le Sgt Denut s'est signalé mais sa contribution est trop sommaire pour éclairer les circonstances.
Tant qu'un adjoint CDS ou le chef du groupe au contact n'aura pas décrit la journée tactique, nous n'avancerons pas ; ce qui n'était pas le but du travail au départ mais l'est devenu au fil des réactions.
Merci toutefois à tous ceux qui ont pris la peine d'apporter leur pierre à l'édifice.
J'étais affecté au 7°BCA en Avril 62 comme Sous-Officier adjoint,en poste à Souk el Tleta (15 hommes). En discutant avec un Caporal-Chef musulman sur son passé de combattant, il m'a dit avoir servi sous les ordres du Sous-Lieutenant d'Orléans et avoir assisté à sa mort: Comme cela arrivait souvent chez les jeunes chefs,suivant les circonstances, il se passait des éclaireurs et , en tête de sa section, il était tout offert à n'importe quelle surprise.Et c'est ainsi qu'en ouvrant la porte d'une mechta il reçut une décharge de chevrotine dans le ventre et ses dernières paroles furent: "J'ai envie de C...." et il mourut.
SupprimerEn conclusion, je n'y étais pas, mais ce témoignage est toujours dans ma mémoire. Il peut certainement éclairer ces discussions.
Je vous remercie de cette contribution qui donne une version différente des autres (sauf la décharge de chevrotines). Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu le témoignage direct d'un membre de la section de chasseurs du S/Lt François.
SupprimerS'il a pris la position de GV de pointe, cela pourrait conforter le témoignage d'un état dépressif, voire d'une insuffisance de commandement. Il est plus facile et "rapide" de faire que de faire-faire. Mais on peut aussi penser qu'il avançait et s'en foutait !
Il y a un autre témoignage de cet état de faiblesse mentale, mais que je n'ai pu retrouver.
Il est possible de cerner la personnalité de ce jeune officier en le replaçant dans le contexte ambiant:
SupprimerSa culture familiale l'obligeait à avoir une conduite exemplaire qui se rapproche plus de celle d'un chevalier que de celle d'un homme qui serait victime de ses faiblesses. A partir de là tout peut s'expliquer. Il avait certainement un sens de la "gloriole" très développé, cherchant à accomplir des actes héroïques remarquables le rendant digne de ses ancêtres. Il est vrai que des actes héroïques se rapprochent souvent d'une attitude suicidaire (mépris du danger)et pourtant, il y a une énorme différence entre combattre au péril de sa vie pour une cause et un suicide que se donner la mort soi-même, synonyme d'échec.
Pendant la guerre d'Algérie, il n'était pas rare, surtout dans les commandos, d'avoir le chef de section en tête pour servir d'exemple à ses hommes. Si cette attitude ne correspond pas aux réglements, il faut reconnaître qu'à l'époque les réglements n'étaient pas toujours respectés, surtout lorsque l'action se déroulait dans un cadre isolé à la recherche de l'efficacité et du résultat.
Les versions officielles des décès étaient souvent arrangées dans l'intérêt de l'Armée, en particulier pour le régiment d'appartenance (Esprit de Corps) et pour le respect des familles qui pouvaient ainsi laisser place à leur imagination sur les circonstances ainsi présentées. Dans le cas présent, la version officielle de l'embuscade donne une idée de victime, cet officier a été surpris et n'a rien pu faire. La version réelle qui est le décès par un tir de chevrotine à bout portant aurait dévoilé une mort provoquée suite à une ou plusieurs fautes du Sous-Lieutenant (prendre les fonctions de grenadier-voltigeur de pointe, sous estimer le danger etc....) En un mot, cette mort aurait été considérée injustement de "trop bête" et pas à la hauteur du personnage.
Je me suis permis de présenter ces explications à partir de mon expérience personnelle et après avoir étudié le parcours de mon pére qui a été cité 7 fois au feu lors de la guerre du Rif et chez les Chasseurs en 40.
Ce n'est qu'une version personnelle qui ne demande qu'à être contredite.
Merci de ces précisions. Je ne connais que le parcours éducatif très classique de François d'Orléans (St Martin de Pontoise, Institut agricole de Beauvais, Cherchell) et je ne puis juger de son état d'esprit pendant les opérations de Kabylie. Le témoignage du sous-officier d'active Borrel (commentaire ci-avant Gérald-1.03.2015-17:41) laisse croire à une baisse de pression psychique qui brouillera peut-être son jugement le 11 octobre 1960.
SupprimerDans ce fil de commentaires, les témoignages de chasseurs ne parviennent pas à faire émerger une relation fidèle de la journée d'opération. Certains mêmes ont dit craindre d'en parler, ce qui est un peu gros.
Sauf à disposer du RETEX de l'époque (que le général Faure retouchera) nous ne résoudrons pas l'énigme.
PS: "l'officier devant" est une formation-modèle de Tsahal qui avait ses adeptes dans l'infanterie française. Mais perso, je penche pour l'imprudence.
Il faut toujours garder espoir de trouver encore des témoignages, mais aujourd'hui, les témoins de l'époque sont âgés ou ont disparu et souvent éloignés de la communication par internet.
SupprimerQuant au témoignage du sous-officier d'active BOREL, il demanderait à être plus étoffé en élargissant sa vision des choses: Quelle était la structure du poste?(Mechtas en terre battue ou constructions mécaniques), niveau de "confort"? (rudimentaire?), quel était l'emploi du temps quotidien de la section (patrouilles ou autre?), que veut-il dire par sale ? (donner un ou deux exemples de saletés constatées). Le Sous-Lieutenant avait-il une tenue correcte lorsqu'il quittait le poste ou lorsqu'il était au combat?
Le couteau à la place de la fourchette n'était pas une pratique rare (à part pour les bonnes manières). J'ai vécu en poste également pendant deux mois dans le même Bataillon mais quelques jours après le cessez-le-feu et j'aurais pu apporter un témoignage sur la particularité de cette vie en milieu restreint qui était très différente de la vie au sein d'un cantonnement du niveau compagnie. Mais pour que mon témoignage soit exploitable en comparaison de ce qu'a vu et vécu le Sous-Officier BOREL, il aurait fallu avoir les réponses aux questions précédentes.
Tout cela pour pouvoir affirmer si, effectivement, le Sous-Lieutenant avait un problème au niveau du mental.(Il peut très bien avoir été victime de l'ennui, tout simplement, ce qui est vraiment pénible à supporter pour un homme qui rêve d'action.)
Jusqu'ici nous n'avons eu le commentaire d'aucun membre de la section. Je sais qu'en poste avancé (ou isolé) on modifie son comportement et on trouve aussi des accommodements avec le "règlement du combat d'infanterie". Mais on ne peut rien dire de plus.
RépondreSupprimerLes commentaires sont fermés. Le récit du dernier jour du Slt François d'Orléans fait l'objet d'un nouveau billet Royal-Artillerie en date du 15.08.2016
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