La monarchie restaurée de Louis XVIII et la copie ultrabrite de Charles X n'existent pas, à preuve lorsqu'on demande en tendant le micro-trottoir, quel fut le dernier roi de France, les gens répondent sans réfléchir Louis XVI. Ce règne-là ne bénéficie pas non plus d'une reconnaissance publique au prétexte de "la fumée sans feu" qui prédispose à sa critique. Le roi est tombé par sa faute, sinon le système était complètement vermoulu. Il a quand même été sacrément courageux à la fin !
Quand on remonte le temps, le siècle de Louis XIV diffuse un règne de guerres et de misère et... Vauban et Versailles en même temps ; celui de Louis XIII est celui de Richelieu, des mouquetaires, de Mylady et des huguenots végétariens...
Reste le règne de Louis XV. Sa débauche ne le diminue pas dans l'estime des Français qui des siècles plus tard lui accorderaient son surnom de "Bien-aimé". Ils passent sur ces grivoiseries. Ce roi bénéficie aujourd'hui de son environnement historique largement popularisé par la littérature et le cinéma. Les Lumières, l'esprit français universel, une distinction non affétée, le chevalier d'Eon, la guerre en dentelles... le style Louis-XV, la place de la Concorde.
En remontant plus haut, on entre dans la légende, les Français n'ont pas d'idées précises plus loin que la galanterie obsédée du roi de Navarre, la prestance de François Premier, le chapeau à médailles de Louis XI, le chêne de saint Louis ou la culotte du roi Dagobert dont la chanson est condamnée maintenant pour homophobie.
Quelle mouche a piqué le prince d'Orléans de se revendiquer de la Monarchie de Juillet ? Les fondamentalistes soutiennent que le "raccord" est impossible au-delà pour la raison que l'on sait, véritable péché originel de la dynastie cadette. Bornant ainsi son héritage à la souche Egalité, il esquive les critiques serinées à l'envi par les légitimistes, qu'il renvoie à leurs chères études stériles. Mais est-ce bien sûr ?
Je l'ai tant de fois entendu célébrer la mémoire de son aïeul que je le crois pénétré de révérence envers ce roi centriste, manoeuvrier, arbitre, et lui-même aujourd'hui désireux de restaurer au moins l'esprit de ce système, proclamé équidistant des factions et intérêts, bien qu'il ne le fût jamais. Et puis j'ai vu sa profonde déception, sa rancoeur sans doute aussi envers les hoirs quand à la dispersion des "bijoux de famille" chez Christie's, disparut le sceau du roi Louis-Philippe qu'il attendait d'emporter. Il n'est que temps d'y faire un tour, même trop rapide, c'est la dure loi du blogue.
Ce régime démarre par un Pacte. Il se démarque carrément de la transcendance antérieure. Ce pacte réunit des acteurs différents, qui ne ne savent pas tous impliqués à sa mise en oeuvre. On peut les énoncer dans l'ordre d'apparition ou d'intervention : une presse libérale déchaînée (Thiers), des émeutiers « ouvriers saisonniers, sans passé ni traditions révolutionnaires facilement entraînés par les étudiants et les meneurs politiques » (Jean Tulard), les républicains (Lafayette), la bourgeoisie d'affaires (les Brumairiens), les anciens fonctionnaires impériaux débarqués, le peuple des boutiques qui était aussi celui de la Garde Nationale.
En 1830, il n'y a pas eu révolution au sens où une classe sociale l'aurait emporté. Les cartes ont été rebattues au sein des classes sociales entre des opinions antagonistes ; quand l'écume des jours fut retombée, les maîtres demeurèrent ceux de l'Argent. Orléans ramassa une couronne au ruisseau, fit des grâces à tout le monde et mit trois mois à s'installer. Vint alors et pour longtemps, le gouvernement du Fric, la devise du régime sera explicitée ensuite par Guizot : "enrichissez-vous".
Ce pacte finira par être rompu quand les classes populaires se sentiront flouées politiquement et exploitées de manière inconsidérée par les sponsors du régime. Les émeutes populaires jalonneront tout le règne, les pouvoirs publics se raidissant par réflexe.
- 17 et 18 octobre 1830 au Palais-Royal où demeure alors le roi, la populace veut la tête des ministres de Charles X emprisonnés à Vincennes
- 14 et 15 février 1831, émeutes anticléricales généralisées à Paris et en province
- 15 et 16 avril 1831, émeutes à Paris en soutien des gardes nationaux
- 15 et 16 juin 1831, émeutes du quartier Saint-Denis à Paris, l'armée charge
- 21 novembre 1831, soulèvement des canuts de Lyon contre "la liberté du commerce et de l'industrie", le maréchal Soult et 20000 hommes en viendra à bout
- 11 mars 1832, sédition de Grenoble, le 35ème de Ligne entre en ville
- 5 juin 1832, insurrection républicaine des funérailles de Lamarque, 800 morts
- 9 avril 1834, second soulèvement des canuts de Lyon, 200 morts
- 11 avril 1834, insurrection de Saint-Etienne
- 13 et 14 avril 1834, barricades à Paris, massacre de la rue Transnonain. 2000 meneurs arrêtés à Paris et à Lyon.
Les élections du 21 juin 1834 éliminent les républicains
- 28 juillet 1835, attentat républicain de Fieschi, 7 morts dont le maréchal Mortier
Les lois de septembre 1835 cassent le harcèlement républicain, laissant toutes leurs chances aux jeux parlementaires qui ridiculiseront le régime
- 30 octobre 1836, soulèvement avorté de Strasbourg par un carbonaro du nom de Louis-Napoléon B.
- 12 mai 1839, insurrection républicaine de Saint-Denis et Saint-Martin à Paris, 400 insurgés armés (Barbès et Blanqui)
- 7 septembre 1839, barricades du faubourg Saint-Antoine, enlevées par la Garde Nationale
1840, la misère "capitaliste" fait rage jusqu'à la crise de 1846, chômage massif
- 13 janvier 1847, jacquerie de Buzançais pour de la farine
- 1847, banquets républicains dans tous le pays pour la réforme électorale
Le Pacte fut aussi rompu au sein des libéraux dans une opposition de principe aux pouvoirs réels du roi. La monarchie constitutionnelle avait peu à peu repris son domaine régalien (guerre et affaires extérieures) et concurrençait le président du Conseil appuyé sur la Chambre. La bourgeoisie libérale, servie dans ses intérêts dès que les républicains furent soumis, mais qui voulait un régime anglais, allait faire défaut
- 23, 24 et 25 février 1848, soulèvement général de Paris ; 350 morts seulement.
Louis-Philippe, usé - on le serait à moins -, rend les clés et s'en va, à 75 ans, et meurt deux ans plus tard. La Deuxième République est proclamée. Elle décrète immédiatement le suffrage universel (masculin), rengaine de la campagne des banquets. La bourgeoisie se rallie sans broncher et reprend le pouvoir derrière les boutiquiers et les profs. La résurgence insurrectionnelle populaire de juin 48 à Paris est écrasée dans le sang, 4400 insurgés sont déportés en Algérie, la journée de travail est accrue d'une heure. Le général Cavaignac prend la main et censure. Les affaires repartent en attendant mieux.
La Monarchie de Juillet fondée sur le populisme, servira l'industrie naissante dans les mêmes termes que son modèle anglais, par le maintien de l'ordre, les privilèges économiques, le barrage du cens et l'exploitation effrénée des ressources laborieuses. Les lois sociales¹ seront rares et prises sous la pression d'évènements dangereux pour le régime bourgeois.
Mais c'est bien sur le plan moral que ce régime sera censuré par l'histoire. L'intelligentsia* de l'époque marquera son dédain croissant à l'égard des valeurs matérialistes et égoïstes du régime, la fameuse «morale des intérêts». Ce que le ridicule épargne, le mépris le consume.
* Chateaubriand, Balzac, Stendhal, George Sand, Michelet,Victor Hugo, Lamartine....
Quelques bons points tout de même : l'instruction publique ; interdiction de travail pour les enfants de moins de 8 ans², pas plus de 12h pour les 8-12 ans, et interdiction du travail de nuit jusqu’à 13 ans ; le compagnonnage ; les comices agricoles ; un essai de politique économique d'ensemble qui sera transformé par le Second Empire ; la construction des voies ferrées avec l'amendement des sols qu'elles permettent ; et le règlement d'infanterie du maréchal Soult, chef d'œuvre toujours copié, jamais égalé. :)
Ce roi-bourgeois, attentif à tout, accroissant l'Etat et parmi lui, ses pouvoirs régaliens, au bénéfice de ses soutiens banquiers et industriels, nous l'avons déjà. Il s'appelle Nicolas S. Qu'est-il besoin d'un autre ?
Vous le saurez en achetant le livre* du duc de Vendôme, en lisant l'entretien accordé à Valeurs Actuelles et en assistant à l'une des conférences-débats de présentation dont le programme est en note (3).
* Un prince français, entretiens avec Fabrice Madouas, Pygmalion, 238 pages, 19,50 €
Note (1): Partisan Blanc disserte longuement sur la Monarchie de Juillet dans son excellent blogue "Histoire & Culture". On fera également son profit de la numérisation de l'Histoire du Mouvement Ouvrier de Dolléans.
Note (2): Les conditions de vie de la petite paysannerie d'Ancien régime comme celles des ouvriers des guildes et confréries, n'avaient jamais atteint cette intensité d'exploitation, surtout dans la population féminine.
Note (3): Programme des conférences-dédicaces (mis à jour 30/10/09)
- 6 novembre à Paris (Gens de France)
- 12 novembre à Nice (Salle du Chapiteau, à Villefranche, 18h)
- 13 novembre à Marseille (Librairie Les Arcenaulx, 19h)
- 22 novembre à Versailles (Salon du Livre)
- 24 novembre à Lyon (Salle de l'Embarcadère, 20h30)
- 25 novembre à Grenoble (Hôtel Le Président, 18h30)
- 2 décembre à Bordeaux (Hôtel Mercure-Chartrons, 20h30)
- 13 janvier 2010 à Quimper
- 14 janvier à Nantes
- 22 janvier à Toulon
- 28 janvier à Lille
- 29 janvier à Bruxelles
- 11 février à Vichy (Hôtel Aletti, Entretien public, 16h30)
- 9 mars à Toulouse (Amphi Banque Populaire Occitane, Balma, 18h30)
- 6 avril à Orléans/Fontainebleau
- 13 avril à Strasbourg/Colmar
Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler ? Contactez le piéton du roi à l'adresse donnée en bas de page et proposez votre correction en indiquant le titre ou l'url du billet incriminé. Si l'article vous a plu ou déplu, vous pouvez le faire suivre à un ami en cliquant sur la petite enveloppe ci-dessous :
Merci pour cet article bien senti dans l'ensemble, comme d'habitude!
RépondreSupprimerLes légitimistes, dans leur ensemble, sont plutôt satisfaits de cette orientation juilletiste qui vous contrarie; elle a le mérite de clarifier les choses, au moins en partie, car la tentation d'accaparer quelques apparences de monarchie traditionnelle demeure (Cf le passage chez S. Bern): l'usurpation a la vie dure!
Par contre, le trône et l'héritage de Louis-Philippe, de cette monarchie révolutionnaire (que nous ne soutiendrions jamais, comptez sur nous!), reviennent de droit à cette famille, mais de là à en faire un étendard, on comprend votre embarras... La misère ouvrière et l'intégrisme social crient encore trop fort. Et, SVP, les mesures en faveur des ouvriers ont été votées à l'initiative des LEGITIMISTES: ni le parti de la Résistance (orléanistes), ni le parti du Mouvement (gauche) n'y étaient favorables...
Enfin, vous nous raillez sur nos "chères études stériles": pourquoi pas, et l'on comprend que l'on ait le sentiment de l'activité, quand on passe son temps en collage, tractage, et autres conceptions de slogans et de T-Shirts...
Mais de là à donner des leçons d'efficacité politique...
Pour ma part, je pense que Jean d'Orléans a raison de jouer la carte "monarchie de Juillet", précisément pour faire risette à la finance, qui, les circonstances aidant, pourraient en faire la planche de salut du Système...
Merci pour le lien vers le Dolléans qu'on ne trouve plus.
RépondreSupprimerBeau cadeau.
Je ne sais pas si je vais acheter le livre mais l'interview de Valeurs Actuelles met en avant une analyse très convenue de la mauvaise gouvernance.
RépondreSupprimerA-t-il comme prince d'Orléans plus de force que d'autres pour faire passer le message de la reconstruction de notre Etat ? J'en doute un peu, mais il peut s'améliorer au cours de ce nouveau combat, enfin politique.
@ Lulo,
RépondreSupprimerJe suppose que le prince Jean juge très "intellectuel" la remise, cent fois sur le métier, de l'ouvrage dynastique par les légitimistes.
Dans un combat politique, ce sont les actions qui marquent. Les réflexions décorent.
Ne dit-on pas que la vertu de la doctrine d'Action Française fut entamée puis oubliée parce que le concept politique ne fut jamais dépucelé. C'est vrai. La seule référence d'application sur Terre fut le régime salazarien du Portugal.
Quand donc la Légitimité française dépucèlera ses "prétentions" en descendant dans le champ politique ?
De nos jours, il leur fait peur.
Cher Catoneo,
RépondreSupprimerJ'ai du mal à comprendre l'idée de "remise, cent fois sur le métier, de l'ouvrage dynastique"?
Cette question est close précisément parce que le droit dynastique est sans ambiguïtés.
Si vous voulez dire par là que nous vous répétons toujours la même chose, c'est parce que, apparemment, ça a du mal à rentrer!
La politique passe par l'action, mais la bonne et juste politique passe d'abord par l'apprentissage de la science politique.
La doctrine d'AF a passé cinq ans par une action politique à l'Assemblée nationale (1919-1924): d'après les intéressés, dont Léon Daudet, on ne sache pas que cela lui ait été profitable...
Pour nous, nous prétendons ne pas avoir la mémoire courte: cent ans de participation active des légitimistes dans les différents rouages du Système nous invitent à beaucoup de circonspection.
Evaluer l'action royaliste par rapport aux méthodes et aux critères de l'ennemi ne nous paraît pas franchement pertinent, sur la double base des échecs passés et du fait que nous ne sommes pas plus mains que les autres...
Nous n'avons peur que des trahisons objectives d'une doctrine reçue en héritage de l'ancienne France. Doctrine qui semble bien hermétique pour la plupart de vos compagnons... ce qui est éloquent quant à leur rapport à la modernité.
Cela vous fait-il donc tant enrager, que vous brûliez de nous voir adopter l'activisme foireux?
Cordialement,
Lulo
Je me suis mal exprimé, encore une fois.
RépondreSupprimerLe "cent fois sur le métier..." évoquait la monomanie légitimiste qui limite le discours provenant de ce milieu à la Question dynastique.
On les attendrait aussi sur d'autres sujets, qui ne soient pas non plus les bondieuseries d'usage. Il y a des prieurés pour ça.
Exemple : Pensez-vous que le prince en situation doive s'ériger en protecteur de la Francophonie ?
Autre ex.: Chef naturel des Armées, ses représentants officiels ont-il une "religion faite" sur l'affaire afghane ?
Autre ex.: Position sur l'Union Pour la Méditerranée ?
etc...
Cher Catoneo,
RépondreSupprimerJe n'avais pas compris cela. Mais vous me permettrez de vous contredire: nous ne faisons pas preuve de monomanie, ce me semble, contrairement à d'autres...!
La question dynastique n'est qu'une partie de notre discours politique, qui s'appuie d'abord sur la science politique, s'intéresse aux fondements de l'autorité, de la légitimité du pouvoir en général, etc...
Nous avons pas mal de points communs avec d'autres royalistes sur l'organisation proprement dite de la société, les corporations, les corps intermédiaires, etc... mais avec un arrière-plan philosophique radicalement différent (hétéronomie).
Et justement, la différence radicale et (eux) vous et nous, c'est la transcendance. Vous l'appelez "bondieuseries", nous préférons "règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ"... Et non, ce n'est pas seulement l'affaire des prieurés: à eux revient l'enseignement de la doctrine, à nous l'application dans l'ordre temporel.
Laïcisme et naturalisme sont en contradiction complète avec la tradition monarchique française (et avec le réel...), aussi les rejetons-nous avec force.
Et apparemment, certains protestants, athées et autres agnostiques arrivent à le comprendre et l'accepter (Cf forum T&A): ils ont toute leur place parmi nous.
Quant à avoir des "positions" ou des "opinions" sur tel ou tel sujet, il y a là un gros obstacle de méthode entre vous et nous:
"Ni l’Union de Cercles Légitimistes de France, ni Vive le Roy (sa bibliothèque), ne constituent des partis politiques. Le mot même de parti est aberrant si l’on pense que l’objet de la politique est le bien commun de la Cité et non celui de l’une de ses parties. Nous nous demandons toujours par quelle alchimie mystérieuse, au soir des élections, à 20h00 très précisément, le candidat d’un parti se transmute en un instant ― du moins l’assure-t-il ― en « président de tous les Français » !!! Est-ce crédible ?
La démocratie fausse sournoisement les cartes car, avec son égalitarisme, tout un chacun est appelé à donner son avis sur des décisions politiques qui demanderaient à des experts des années de travail. La situation est analogue à celle d’un malade, qui au lieu de consulter un médecin, confierait sa santé à une assemblée égalitaire où la voix du spécialiste pèse autant que celles des ignorants ! En fait, c’est pire que cela : nous confions la santé de notre société à l’opinion, jouet de la propagande des idéologies et des féodalités financières. Si nous sommes royalistes, c’est justement pour ne plus faire de politique à un niveau qui n’est probablement pas le nôtre, pour que cet art difficile soit pris en main sérieusement par des ministres choisis par le roi pour leurs compétences, comme cela était le cas dans l’Ancienne France.
Dans ces conditions, il nous est impossible de proposer un programme politique à la manière d’un parti : nous n’avons ni une connaissance exhaustive de la situation, ni forcément le ou les remèdes, et nous nous méfions des “ya qu’à”.
En revanche, nous avons des principes d’action qui sont ceux de la monarchie traditionnelle. Entre autres :
* Restauration de l’autorité (de Dieu par le sacre et autres manifestations publiques, du roi, et de ses représentants, du prêtre, du père de famille), et reconnaissance publique de la dignité de toute personne qui travaille pour le bien commun.
* Promotion de la famille.
* Décentralisation, toujours dans l’esprit de responsabiliser les hommes pour les faire participer au bien commun : autonomie des provinces qui la désirent, constitution de corporations pour les métiers qui le souhaitent..."
Source: http://www.viveleroy.fr/article53.html
En un mot, à chacun selon sa spécialité, et selon sa place, exactement comme dans l'ancienne France.
Cordialement,
Lulo
Grand développement pour ne pas répondre aux trois questions posées, dont aucune n'est partisane (relisez).
RépondreSupprimerEn fait, les pieds au sol, vous ne savez plus trop...
:)
Ne prenez pas vos désirs pour des réalités!
RépondreSupprimerLa citation avait pour but d'expliquer en détail notre position et ses conséquences pratiques. Comme cela ne porte pas pour tout le monde, je vais essayer d'être plus direct:
-Nous ne sommes pas compétents en tous domaines; donc, nous nous abstenons de parler de tout et d'avoir une opinion d'autant plus subjective qu'elle ne sera pas rationnelle.
-Nous nous en tenons au niveau de compétence qui est le nôtre, et ne prétendons pas savoir mieux que le Roi ce qu'il doit faire, étant sauve la doctrine.
Les questions que vous vous posez sont à adresser directement à l'intéressé.
Pour ma part (et je pense parler au nom de la plupart des légitimistes), les sujets que vous évoquez ne m'intéressent pas, parce qu'ils relèvent d'un niveau de politique qui n'est pas le mien.
Le concret, c'est de permettre à la personne compétente, le Roi, d'être en mesure de les régler concrètement. Point.
Notre but n'est pas de jouer aux experts...
Cordialement,
Lulo
A-t-on le droit de sourire ?
RépondreSupprimer...
Merci.
:) :)
Souriez, souriez, ne vous en privez pas!
RépondreSupprimerFaut-il en conclure que la condescendance et le mépris vous tiennent lieu de réflexion politique?
Quant à savoir si la Restauration est au bout du slogan et du T-Shirt...
Cordialement,
Lulo
Si quelque chose est mal en point, c'est bien l'état sous ce régime, depuis une bonne quinzaine d'années sans aller chercher avant.
RépondreSupprimerEt c'est bien ce que je redoute, que le système se serve d'un prince pour installer une royauté fantoche.
Vous ne viseriez pas dès fois le gendre Vargas ?
RépondreSupprimerA R-N,
RépondreSupprimerLa royauté fantoche est probable, et pourrait bien être l'issue de secours du Système au moment de la Restauration. Quant à savoir qui endosserait ce fardeau et cette responsabilité, nous avons d'un côté un prince désigné par le droit et dont les déclarations montrent la fidélité à la monarchie traditionnelle, et de l'autre, un prince, lointain dynaste, qui proclame sur tous les tons qu'il se contenterait d'une situation intermédiaire... bâtarde!
A Gérard,
Nous vous serions obligés de bien appeler le prince au moins par son nom: Louis de Bourbon. Le grossier procédé dépréciatif que vous nous servez n'honore personne, à commencer par l'utilisateur.
Claro, hombre. Si por casualidad Su Excelencia Luis de Borbón sucediendo en este blog, por favor, acepte mis disculpas en castellano.
RépondreSupprimerAmusant, et raffiné, cet humour orléaniste!!!
RépondreSupprimerPour ma part, je ne comprends pas beaucoup l'espagnol, et vous auriez pu vous épargner l'effort de cette traduction: Louis XX comprend le français à merveille, comme qui dirait par atavisme...!
Cordialement,
Lulo
Si vous ne comprenez pas l'espagnol, vous ne pourrez entrer au Conseil privé. Damned !
RépondreSupprimerJe vous encourage à vous y mettre, d'autant que vous résidez en terre d'Empire.
Cher Catoneo,
RépondreSupprimerQui a dit que les plus courtes étaient les meilleures...!?
Et pour la terre d'Empire, c'est raté: le duché de Bourgogne a toujours appartenu au royaume de France, contrairement au comté de Bourgogne.
Cordialement,
Lulo
à Gérard : Je ne comprenais pas votre remarque... Celui que je vise est Jean, et je n'imagine pas Luis se prêter à ces manoeuvres.
RépondreSupprimerSi ce scénario sordide venait à être tenté, quel que soit l'heureux candidat pressenti, je m'y opposerais avec force.
Je n'anticipe pas ce schéma. Beaucoup trop de sauveurs sont à l'affut de la charge pour se laisser prendre de vitesse par une camarilla royaliste.
RépondreSupprimerEt objectivement, je ne vois pas le début du commencement d'une préparation. L'entourage du prince d'Orléans est peuplé de mandarins, juristes, historiens, architectes des bâtiments de France, voire antiquaires, rien qui le prédispose au putsch !
:)
C'est à une hypothèse en carton mise en place par le pouvoir que je songeais. L'auteur du livre en question espérant s'y prêter si tout lui est préparé d'avance.
RépondreSupprimerC'est le danger majeur qui me fait renvoyer sèchement le dit à ses activités ordinaires.
J'ajouterais que Louis-Philippe n'anticipait pas le schéma de la monarchie de Juillet, avant d'y être appelé, par défaut, en juillet 1830.
RépondreSupprimerEt que Louis-Napoléon Bonaparte ne voyait pas le début du commencement d'une préparation, en 1847... Cinq ans plus tard, il était dictateur.
Comme quoi...
L'histoire ne repasse pas les plats. L'environnement européen et l'état des lieux sont tellement différents que l'analyse des accessions du XIX° siècle ne nous aide pas beaucoup.
RépondreSupprimerIl vaut mieux chercher à comprendre ce que nous avons sous le nez.
Cher Anonyme,
RépondreSupprimer"L'histoire ne repasse pas les plats" est un pur sophisme: le plat "révolution" a un peu tourné en 1789, 1830, 1848, 1871, 1945, 1968...
Il existe au contraire un certain nombre de lois naturelles en politique, étudiées dans une discipline qu'on appelle la science politique.
Il n'y a pas davantage de "sens de l'Histoire", autre sophisme plus connu en politique sous cette forme: "on est plus malins de que les autres"...
Cher Lulo (cher en bande passante),
RépondreSupprimerNe vous enfermez pas dans le passé alors que vous avez sous les yeux tous les paramètres du présent. Et à faire l'historien, relisez vos grimoires. Le carbonaro Bonaparte était en insurrection mentale et à l'affut du pouvoir dès 36 au moins. Ca ne lui est pas tombé dessus comme la foudre. Et dictateur, c'est bien vite dit.
Quand au duc de Chartres, si VOUS me dites qu'il fut l'agneau blanc poussé vers la charge à l'insu de son plein gré, acceptons ce roman historique s'il vous plaît tant.
PS: qui a vu une révolution en 1945 et 1968 ? On prend les mêmes recyclés aux valeurs nouvelles et ça repart.
Cher Catoneo,
RépondreSupprimerNe vous enfermez pas dans une courte vue naturaliste: la politique aussi obéit à des lois naturelles ET révélées.
Vous feriez bien aussi de vous pencher sur les faits, pourquoi pas selon vos propres critères de visibilité et d'efficacité: Bonaparte n'est rien politiquement en 1847, son audience est microscopique. Son habileté lui permet en cinq ans de devenir dictateur: je ne vois pas comment on peut appeler autrement son rôle politique après le 2 décembre 1851...
Pour le duc d'Orléans:
http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9sitation_de_1830
Lisez Waresquiel! Louis-Philippe fut un roi de pis-aller, ce qui ne semble pas déplaire à son descendant...
Vous donnez une excellente définition de la Révolution: "on prend les mêmes recyclés aux valeurs nouvelles et ça repart."
C'est largement ce qui s'est passé en 1830, 1848, 1852, 1870, 1940, 1945, 1958 et 1968...
Comme quoi, il est plus que temps de lâcher le trio de Roux-Gaxotte-Bainville, et de tenir compte du progrès des sciences humaines...
Cordialement,
Lulo
Dans votre séquence, il y a 3 vraies révolutions qui n'ont pas "pris les mêmes" : 1848 (les 2 insurrections), la Commune de 70 (un surgeon de 48 d'ailleurs) et la Révolution nationale de 1940 qui a cherché à exterminer les "mêmes".
RépondreSupprimer45 et 68 sont des enfantillages, sanglants pour l'Epuration, mais les enfants aussi sont cruels.
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RépondreSupprimerIl ne faut pas s'en tenir aux apparences, et aux acteurs visibles: le personnel administratif, les soutiens (en un mot: le fond du mouvement) s'adaptent et ne changent pas. Suite aux législatives de 1848, les notables ont une puissance renforcée; en 1940, le personnel de Vichy est formé presque exclusivement de vieux routards de la III° République, toujours là en 1944-45 à l'exception de quelques fusibles. On constate le même phénomène après 68.
RépondreSupprimerEt il faudrait se pencher de près sur l'administration de la Commune...