C'est la veille de l'Annonciation que la Charte de Fontevrault a émis sur mille fils du monde qui vibrent à ses annonces que le shadow cabinet royaliste français était né (clic). Conseil dans l'Espérance du Roi ou contre-gouvernement virtuel organisé par l'Institut Henri IV pour clore l'année du Vert Galant, la "chose" n'inquiète pas encore le pouvoir, tout à l'affaire de la raclée cantonale et des piqués sans sirène de la chasse française sur les tacticals bédouins, censés la faire oublier.
Mais il a tort.
La population française est au seuil de l'épuisement psychique tant elle en a ras-le-bol des bateleurs rationnaires de la politique qui se contredisent en connivence pour mieux l'empoisonner à l'arsenic de la social-démocratie. Le pays fier coule, doucement ; la faute à pas de chance, le sens de l'Histoire, le crépuscule inexorable de l'Occident coupable. Demain il fera plus beau, "demain" c'est le temps conjugué de la Démagogie. La droite de la Gauche™ est incapable génétiquement de réduire l'Etat prédateur au minimum vital - elle accroît encore la dépense publique en volume de 0,8% - et vient d'entrer en campagnes présidentielle et législative en frappant un grand coup... sur les faubourgs de Benghazi.
La Gauche™, titulaire de l'AOC mais en plein urticaire napoléonien, a ouvert le débat du chef providentiel comme un vulgaire parti fachiste, et au-delà se fout du tiers comme du quart pourvu que les postes que M. Strauss-Kahn leur offrira soient distribués comme il faut. Tariq Ramadan aux affaires cultuelles ; qu'en pense Me Brochen ? Les Lambertistes à Matignon.
La gauche de la Gauche™ veut mettre tout le monde au pas en commençant par le contrôle social généralisé des comportements individuels au nom d’une idéologie libératrice des chaînes rouillées du capitalisme sauvage. Et vivent les Chinois qui ont libéré il y a cinquante ans les esclaves tibétains de la théocratie néandertalienne en chapeaux comiques (Mélenchon + Néandertal) !
Hors-sol, au jardin des utopies, vaquent les souverainistes et les gros bataillons du Front national qui voient et comprennent tout mais ne projettent rien. Un programme pour gros ballots s'ils n'en sont pas, il faut le dire même si l'on s'en sert comme bélier contre la herse. Le destin de la Corée du Nord révisée n'est pas alléchant, même avec des néons dans la rue. C'est de cela que va parler M. Dupont-Aignan au prochain Mercredi¹ de la NAr sous les applaudissements des gaullistes de gauche qui y réchauffent leur nostalgie.
Ce régime est cul par-dessus tête à la merci de sa ploutocratie. Le micheton de base découvre avec effroi que l'Etat qui fut enfanté jadis pour la justice et la liberté est devenu à la fois cher et impotent, et maintenant ne le protège même pas des Huns de l'intérieur. Aucune autorité naturelle, mais de l'autoritarisme comme le dévoile le Médiateur Delevoye ; alors que les Anglais détruisent toutes les agences travaillistes budgétivores², prolifération chez nous des fromages républicains contrebalancée par la réduction des services basiques de proximité (affaires Bougrab, Boutin, etc. et 343 sénateurs à l'embouche qui font des trous à leur ceinture) ; culture de l'excuse si ce n'est celle de l'immunité - les ministres ne démissionnent jamais - ; normalisation des passe-droits, une nomenklatura de type moscovite est devenue une réalité, des mini-dynasties se créent partout ; une justice qui juge la Justice avant les justiciables ; une armée de... militaires, mexicaine par ses étoiles ; un gouvernement de théâtre agrippé aux micros comme une rock-star !
Et pourtant les livres nous disent que la France ne fut pas toujours un pays à l'abandon, incapable de joindre les deux bouts, dont on se moque dès qu'elle a le dos tourné. La France fut aussi un modèle, classique.
S'il faut réinventer un sytème social pérenne juste et financé, il n'est pas besoin de réinventer le principe de gouvernement ; il suffit d'actualiser celui qui en deux mille ans d'histoire a fait progresser le pays. Et ce principe est la monarchie qui offre l'autorité naturelle et la politique de temps long. C'est ici que semble-t-il le CER de l'Institut Henri IV veut travailler. M. Jean-Yves Pons nous en dévoile l'axe de construction :
Tous les Conseillers seront égaux et aucun ne dirigera le Conseil puisque, dans notre conception du pouvoir monarchique, le Roi gouverne et préside son Conseil. Il s‘agira donc d’une nouvelle « Table Ronde ».
Tous les courants royalistes français pourront y être représentés à la seule condition de s’interdire tout prosélytisme dynastique et de ne jamais exprimer publiquement, ès qualités de membres du CER, leurs préférences ou leurs engagements au service de l’un des princes de la Maison de Bourbon.
Tous les courants royalistes français pourront y être représentés à la seule condition de s’interdire tout prosélytisme dynastique et de ne jamais exprimer publiquement, ès qualités de membres du CER, leurs préférences ou leurs engagements au service de l’un des princes de la Maison de Bourbon.
L'axe est parallèle à celui de la Charte de Fontevrault qui refuse de prendre parti sauf pour le providentialisme. Pas de prince désigné, chacun le sien in pectore, priant avec tous pour son retour sans le nommer. Je me doute bien que l'oraison de la Charte soit agréable à Dieu mais je m'inquiète de son influence sur la conduite des opérations, même si comme au désert, YWH y pourvoiera. Ce dont par contre je suis sûr, c'est que la Table Ronde sans le roi Arthur ne peut pas fonctionner, sauf à faire dire des messes ou partager une galette des rois.
Supposons que le CER occupe le domaine régalien et se limite à lui pour éviter les conflits. Une seule charpente doit porter l'ouvrage et la volonté politique d'un seul, au demeurant instruit pour la définir et la défendre, et je n'en vois pas autour de moi, un seul fera les tenons et mortaises entre la justice, la police, la diplomatie et la guerre. A moins de vouloir laisser l'affaire entre les mains d'un chef de gouvernement d'alternance, ce qui ruinerait le schéma, il faut un projet politique cohérent, bien délimité, suivi en continu, un projet pour la France, à pousser sur une voie directe ou détournée mais ressortissant au temps long et persévérant sur son axe. Je ne comprends pas ce qui retient l'Institut Henri IV de suivre les Lois Fondamentales du Royaume de France, ce serait plutôt son style puisque le Navarrais en est issu.
On en vient très vite à l'économique qui régente tout. Par là le CER abordera au rivage des valeurs. Que dira la Table ronde sur le modèle économique ? Doctrine sociale de l'Eglise ? Elle n'est qu'un prologue ; il faudrait écrire tout le reste. Nous n'entrerons pas dans les divers choix à faire, ce n'est pas le jour, mais les voies sont généralement inconciliables et il n'y a pas de troisième voie viable, nous en avons la preuve par la Dette. Il faudra donc évaluer le meilleur choix pour le pays dans l'état où la République l'aura laissé, et s'y tenir. Comment se passer d'un chef pour incarner la synthèse du projet économique ? Sauf à continuer la social-démocratie européenne en faillite, langue au chat.
Aussi attendrons-nous sagement que le CER trouve ses marques et choisisse surtout la clef de voûte nécessaire à cette construction, même parfaitement virtuelle, mais qui sait. Le roi en ses conseils fait le pendant du peuple en ses états, et tous sauf un parlent de décentralisation.
J'entends un Mérovingien qui vient.
(A suivre)
Note (1): Dupont-Aignan à 19h59 le mercredi 30 mars, au 4° étage du 17 rue des Petits-Champs Paris 1°, PAF 1€50
Note (2): il n'était pas si mal finalement le Plantagenêt
Note (2): il n'était pas si mal finalement le Plantagenêt
Merci de votre importante contribution à laquelle je réponds ici :
RépondreSupprimerhttp://charte.de.fontevrault.over-blog.com/article-restauration-monarchique-en-france-le-conseil-dans-l-esperance-du-roi-cer-de-l-institut-henri-iv-vu-par-royal-artillerie-et-par-la-charte-de-fontevrault-des-voussoirs-et-de-la-clef-de-voute-70397377.html
Cher Kardaillac,
RépondreSupprimerJe viens de lire le commentaire de notre ami Alain Texier et je réponds ici, puisque vous avez réagi de si belle manière !
Mais ma réponse vaut pour tous les sites qui ont déjà évoqué cette heureuse initiative !
Voici une suggestion proposée au roycoland :
Que chaque courant royaliste estimant avoir une identité spécifique vote pour un représentant au sein du CER !
Pour ma part je vote immédiatement pour qu'Alain Texier me représente au sein du CER et au-délà de ma personne tous ceux qui peuvent se reconnaître dans ce qui s'écrit sur "CAFE ROYAL" ou sur "CRIL17" ...
Dans un instant, je publierai un appel à tous nos amis lecteurs pour les inviter à se manifester dans ce sens sur http://cril17.info/
A chacun de répondre en son âme et conscience ...
Je propose linsi que is que les le pr:
Su la base de cette issée à l'appréciation de s à titre très personnel ce que je propose à tous les royalistes qui se reconnaissent peu ou prou rovidentialiCharte de la charte de êtes le our
Merci d'effacer les 3 derniers alinéas de mon brouillon qui ont échappé à ma saisie TGV ...
RépondreSupprimerJe n'ai pas accès à la rédaction du commentaire mais seulement à sa publication.
RépondreSupprimerDésolé.
Je propose de nourrir le fil de discussion ouvert par la Charte de Fontevrault ici.
RépondreSupprimerLe Conseil est à l'orient de Fontevrault et mute en loge si on en croit le blog de la charte
RépondreSupprimer:)
Les motifs avancés par M. Texier ne m'ont pas non plus convaincu. Quelque soit son niveau de compétences, le Conseil secret n'aura aucune autorité s'il n'émane pas d'un prince charismatique et volontaire, et la connivence nécessaire à sa cohésion autogérée bridera l'originalité de sa production.
RépondreSupprimerLe premier bulletin d'information du CER est paru sur le blogue de la Charte de Fontevrault.
RépondreSupprimerCliquer ici.