Larrrss Fon Trrriair est un gros naze. En Bologne !
Tétanisé par la presse qui ne lui pose que des questions primitives - revoir l'interview sur son film d'horreur Antichrist¹ -, il gare pieusement ses idées dans la boîte à déconne, et pour marquer le point (final) à son aveu d'empathie esthétique pour les réalisations du Reich n°3, il crache "Okay, I'm a nazi".
Ce type est un grand pervers qui a placé à la maison, près de son four Scholtès, une femme juive et des rejetons du même puisque matricés dans la sus-dite.
Hurlements des ligues morales de premier degré, à commencer part le syndicat de protection de la kippa militante, ce salopard doit être banni de la Croisette.
Malgré ses excuses publiques faites aux QI un peu justes.
Et il part ce con !
L'humour n'est pas si partagé que cela au royaume de Danemark où tout est historiquement pourri. A sa place j'aurais loué dans une échope de carnaval cannoise un uniforme de führer sous frange et casquette pour faire l'homme-sandwich sur la plage : "MY TAILOR IS JUIF" reprenant ainsi l'aveu que fit Ken Loach, Palme d’Or 2006 à Bruxelles il y a deux ans, en déclarant sans rire « Ça ne me surprend pas qu’il y ait une montée de l’antisémitisme. En fait, c’est parfaitement compréhensible car Israël alimente des sentiments d’antisémitisme. »
(Merci Marc Cohen, Causeur, je l'avais loupé ce nazi-là).
La chaudière antisémite
Redevenons sérieux et faisons un sort à l'idée qu'Israël puisse être un vecteur d'antisémitisme.
Bien évidemment que la vie de chiens que font mener les Boutiquiers de Jérusalem à leurs cousins arabes alimente en combustible antisioniste la chaudière de l'antisémitisme. Les alarmes des cabinets israéliens au moindre avantage consenti aux Palestiniens ne font plus recette. Le monde est las, n'écoute plus. Les Juifs, encore les Juifs ! Les empires émergents se sont fait une religion qu'ils exporteront bientôt dans les enceintes internationales sous une forme abrégée : « cherchez l'intrus, dominez-le, à défaut le détruire ». Obama est au seuil de cette lassitude qui demande aujourd'hui un Etat continu pour la nation palestinienne dans les frontières de 1967 et qu'on en finisse. Hélas (clic) !
Mais c'est la question esthétique qui me gène.
Dans notre espace de créativité, ou de création, nous devons répondre aujourd'hui à des codes sociaux - j'allais dire imposés de l'extérieur, mais j'aurais réveillé Gayssot. C'est un peu comme si la préfecture distribuait à chaque artiste-peintre du département sa boîte de couleurs imposées. Et pas question de mélanger pour ne pas les reconnaître ensuite au contrôle. Dans tous les domaines de la vie en commun, l'Ordre doit régner dans les têtes à défaut d'y parvenir dans les rues. Vous n'avez pas le droit de dire que vous êtes sensible à l'esthétique impériale du stade de Nuremberg que je trouve pour ma part grandiloquente ou hollywoodienne, pas plus que vous ne pourrez défendre la conservation du remarquable aéroport de Tempelhof (Berlin) au simple motif qu'il fut érigé par les Damnés. Que dire de la technologie des Zeppelins ?... qu'elle s'est crashée à New York, point-barre.
C'est Louis Malle qui s'agaçait des critiques convenues de son film Lacombe Lucien par les cuistres de la bienpensance (déjà en 1974) en déclarant qu'il n'observait pas la frontière imposée entre le Bien et le Mal. L'homme n'est pas un robot programmé, il peut être un loup jusqu'à midi et redevenir un mec sympa à table. Cf. Dr Strauss-and-Mister Kahn, le film à venir prochainement sur vos écrans. L'histoire des gens est emplie de ces mouvements successifs entre l'ange et la bête, même les plus grands ou les pires nous l'ont montré et Hitler comme moi, aimait passionnément... ses bergers allemands Bella et Blondi.
Justement non ! Pour les gardiens du temple moral, le Bien et le Mal sont deux sphères qui ne doivent jamais s'interpénétrer. Et tous ces cons de la morale purgée repartent de la réunion en Volkswagen, leurs dirigeants en Porsche !
Par contre, si vous êtes personnellement agressé par une oeuvre d'artiste, vous pouvez bien sûr pétitionner pour son retrait voire sa destruction, comme y sont parvenus en Avignon les catholiques dans la lamentable histoire de la Fondation Lambert (clac). Il y a un grand écart entre exprimer des idées aussi sulfureuses soient-elles - mais le soufre ça désinfecte aussi - et les concrétiser dans une oeuvre publique scandaleuse.
Mais à Cannes, Gilles Jacob, sénéchal du baillage, n'a pas quand même osé retirer du concours le film de Lars von Tier, Melancholia, car il remettait en cause sa propre sélection. On dit que c'est un bon film, bien compliqué, pour cinéphiles cérébraux zé verbeux.
Vive quand même les "borderline", ils nous sauveront de l'ennui qui est le cancer des sociétés de consommation.
Note (1): LVT sur Antichrist à Cannes en 2009 répondant à un journaliste ulcéré par sa projection : " Je n'ai pas à m'excuser pour ce film. je fais des films et j'aime ça. C'est vraiment bizarre de me... de m'excuser pour mes choix artistiques. Je n'ai fait ce film ni pour vous ni pour un public en particulier. Je n'ai aucune explication à fournir ... je n'essaie pas de dire quelque chose en particulier... C'est plus la représentation d'un rêve, c'est un rêve dans un film. C'est un rêve très sombre sur le sexe et le sentiment de culpabilité. " (plus)
Les Nazis next door ! ils sont partout.
RépondreSupprimerLe Führer De Niro a récompensé Melancholia en donnant le prix d'interprétation féminine à Mlle Kirsten Dunst.
L'article de Philippe Bilger, Hitler à Cannes, n'est pas non plus piqué des hannetons :
RépondreSupprimerhttp://www.philippebilger.com/blog/2011/05/hitler-sest-invit%C3%A9-%C3%A0-cannes.html
Est-ce pour soutenir Lars von Trier que la couleur de fond de ce blogue est passée au feldgrau ?
RépondreSupprimerTechniquement la couleur est "vert-de-gris chartreuse" (b0cc99).
RépondreSupprimerLe feldgrau est un vert-de-gris bleuâtre sombre (4d5d53), assez loin donc.
!!!