Cent jours, c'est le moratoire qu'on accorde aux idées neuves depuis le retour de l'Île d'Elbe d'un certain Napoléon. Allez savoir pourquoi. Mais Royal-Artillerie n'a pu tenir la consigne tant le Zéro attendu était nul ! Les billets d'alerte furent nombreux¹. On sait désormais que les siens, qui le trahirent par avance en le qualifiant de "fraise des bois", avaient poli leur appréciation du futur président de la République au contact de son impéritie légendaire. « Le point faible de François Hollande, c’est l’inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu’il aurait réalisée en 30 ans de vie politique ? » (Ségolène Royal dans Le Figaro du 8 septembre 2011). Et pas plus depuis mai ! C'est trop court, disent les éléphants du Parti en public, pour s'effrayer en privé d'avoir pris le bus des fous qui fonce dans le mur en klaxonnant. La "politique" de M. Hollande est un exercice électoral IMPOSSIBLE à matérialiser :
Il y a aurait bien une solution à la française au drame qui se noue - nous fêtons cette année le tricentenaire de la victoire de Demain qui sauva le royaume des Impériaux : c'est bien sûr un vrai projet national mobilisateur du niveau d'intensité d'une guerre, accompagnant la complète désoviétisation du pays. Marcel Dassault, qui sentait déjà le déclin du pays, ouvrait comme doyen de l'Assemblée nationale chaque législature en demandant une grande exposition internationale à Paris du modèle de celles qui époustouflèrent le monde à la charnière des XIX et XX° siècles. Nous pouvons avoir d'autres projets mobilisateurs et même plusieurs en faisceau² pour réveiller notre créativité, notre fibre entrepreneuriale, mais on me concèdera que ce n'est pas le "chef de rayon gominé des Trois-Quartiers en petit costard gris" qui peut pousser les feux de cette bruyante locomotive. Qui pis est, il n'est pas plus inculte à la manoeuvre que ses affidés qui, à l'exception d'aucun, n'ont jamais risqué le moindre kopek dans une idée personnelle. Le pouvoir est du niveau intellectuel de celui de la défunte RDA.
Cent jours pour rien et rien devant, telle est la perception qu'ont les Français de la nouvelle équipe, peuplée d'incapables déléguant leur réflexion pour action aux commissions, groupes de travail et autres laboratoires d'idées qui y suppléent. Nul ne sait de quoi sera fait le premier semestre 2013, mais il est déjà acté par nos vieux amis allemands que le poids de la France immobile - deuxième économie continentale - va s'ajouter au lest que constituent les pays du Club Med, peut-être au moment où l'Italie parviendra à s'en arracher. Nous aurons l'air fin de voir se reconstituer l'Axe, à moins que la conjoncture allemande ne se retourne à son tour, ce qui en un sens nous sauverait la mise pour un temps, les marchés ayant à s'occuper ailleurs ! Bonne rentrée.
- Le fossé qui se creuse entre syndicats et patronat est impossible à combler. Ce sont deux modèles sociaux antagonistes, il n'y a pas de motion de synthèse possible. D'un côté, les entrepreneurs - même les mieux disposés à l'égard de la Gauche caviar - suivent contraints et forcés une logique libérale d'acception mondiale et ne peuvent survivre sur un îlot communiste tel que le bâtissent les gnomes de Bercy et Matignon ; de l'autre, les syndicats qui se sont tous investis dans la campagne électorale derrière les candidats socialistes pour récuser cette logique strictement mercantile, sont prisonniers des engagements du vainqueur qu'ils ont fait leurs, et leurs dirigeants ne peuvent plus relever la visière dans une situation économique en constante aggravation. On va au clash !
- La soviétisation du modèle social dessinée par le programme socialiste est incompatible avec une économie de marché, comme le déclare le patron d'Unilever et le dit autrement celui de Peugeot, mais plus gravement, elle entrave le redémarrage du moteur économique que seuls les investissements privés et l'enthousiasme des preneurs de risques peuvent accomplir depuis que les caisses publiques sont à sec. Le flux de rentrées fiscales continue à être détourné vers la survie d'un Etat pachydermique obsolète nourrissant sous lui une fonction publique pléthorique qui dévore la valeur ajoutée produite.
- Les équilibres budgétaires accordés avec réticence à la Chancellerie allemande ne pourraient être approchés (et jamais obtenus) que par une hausse massive de taxes en tout genre et une coupe claire dans les prestations sociales de base, ce qui ruinerait toute reprise par un effet de ciseau paralysant bien connu. L'incantation à la croissance est de la magie. Quand on rallume la salle, il n'y a plus rien. L'écart de taux entre les 1,2% du gouvernement Ayrault pour 2013 et les pronostics les moins pessimistes à 0,3/0,5% représentent 10 milliards de déficit supplémentaire, à rajouter aux 33 milliards exigés par la Cour des Comptes (en plus des 7 milliards de 2012) ! De l'avis d'économistes posés comme Elie Cohen du CNRS, c'est infaisable.
Cent jours pour rien et rien devant, telle est la perception qu'ont les Français de la nouvelle équipe, peuplée d'incapables déléguant leur réflexion pour action aux commissions, groupes de travail et autres laboratoires d'idées qui y suppléent. Nul ne sait de quoi sera fait le premier semestre 2013, mais il est déjà acté par nos vieux amis allemands que le poids de la France immobile - deuxième économie continentale - va s'ajouter au lest que constituent les pays du Club Med, peut-être au moment où l'Italie parviendra à s'en arracher. Nous aurons l'air fin de voir se reconstituer l'Axe, à moins que la conjoncture allemande ne se retourne à son tour, ce qui en un sens nous sauverait la mise pour un temps, les marchés ayant à s'occuper ailleurs ! Bonne rentrée.
(1) Billets parus depuis l'élection présidentielle :
- Le Héron gagnant (7 mai)
- Flanby le loup-garou (11 mai)
- Gouvernement de croissance zéro (16 mai)
- En attendant Ségolène et son knout... (31 mai)
- Sous la férule d'Angela (13 juin)
- G20 la France seule (20 juin)
- Le Mouton rose (22 juin)
- D'un Bouffon l'autre (29 juin)
- Eurobreak® (10 juillet)
- Peugeot, l'os dans la soupe populaire (12 juillet)
- Révocation des édits sarkoziens (20 juillet)
(2) Quelques pistes après désoviétisation et déportations aux Kerguelen :
- Expo universelle Paris 2020 exemplifiant les atouts typiquement français, luxe, gastronomie, agriculture maîtrisée, hygiène de vie et santé publique, gestion de l'eau, aéronautique, recherche fondamentale,...
- Achèvement du Plan Fluvial par mise à contribution de cinquante mille prisonniers désoeuvrés - Canal Seine-Nord et Rhin-Rhône ;
- Européanisation de nos hinterlands portuaires et application généralisée du ferroutage ;
- Rénovation du concept de transports en commun et mise en oeuvre d'alternatives crédibles au trafic automobile d'accès au travail ;
- Empaillage de Johnny Halliday sur les colonnes de Buren du Palais Royal.
- Le Héron gagnant (7 mai)
- Flanby le loup-garou (11 mai)
- Gouvernement de croissance zéro (16 mai)
- En attendant Ségolène et son knout... (31 mai)
- Sous la férule d'Angela (13 juin)
- G20 la France seule (20 juin)
- Le Mouton rose (22 juin)
- D'un Bouffon l'autre (29 juin)
- Eurobreak® (10 juillet)
- Peugeot, l'os dans la soupe populaire (12 juillet)
- Révocation des édits sarkoziens (20 juillet)
(2) Quelques pistes après désoviétisation et déportations aux Kerguelen :
- Expo universelle Paris 2020 exemplifiant les atouts typiquement français, luxe, gastronomie, agriculture maîtrisée, hygiène de vie et santé publique, gestion de l'eau, aéronautique, recherche fondamentale,...
- Achèvement du Plan Fluvial par mise à contribution de cinquante mille prisonniers désoeuvrés - Canal Seine-Nord et Rhin-Rhône ;
- Européanisation de nos hinterlands portuaires et application généralisée du ferroutage ;
- Rénovation du concept de transports en commun et mise en oeuvre d'alternatives crédibles au trafic automobile d'accès au travail ;
- Empaillage de Johnny Halliday sur les colonnes de Buren du Palais Royal.
Plus que 1725 jours....
RépondreSupprimerMais apres, ????? La sovietisation n'est pas l'apanage de la "gauche"
La "droite" ne vaut guere mieux! La gestion de la France de 1944 est un heritage commun!
C'est ça le plus inquietant: personne de novateur et courageux à l'horizon!
Trois mois suffisent pour s'apercevoir que ces gens n'ont pas les compétences requises. La moindre question convoque des réunions d'experts. Le principe de précaution est poussé jusqu'à la frilosité.
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